Le paysage complexe du contenu généré par l'IA
Mettre en avant les préoccupations et les responsabilités face à la montée du contenu généré par l'IA.
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Table des matières
Le contenu généré par IA (AIGC) a attiré beaucoup d'attention ces dernières années, produisant divers types de contenus comme des images, du texte, de l'audio et des vidéos. Mais ça a aussi fait l'objet de critiques sur son usage responsable. Cet article parle de trois grandes préoccupations qui pourraient influencer le développement et l'utilisation sécurisée de l'AIGC : les risques liés à la Vie privée, les biais, la Toxicité, la Désinformation et la Propriété intellectuelle (PI).
En identifiant les risques connus et potentiels, ainsi que des scénarios où l'AIGC pourrait être mal utilisé, on veut mettre en lumière ces problèmes et inciter la société à trouver des solutions. L'objectif est de promouvoir un usage plus éthique et sécurisé des technologies AIGC.
Modèles de base
Le succès de l'AIGC est étroitement lié à l'émergence de grands modèles de base. Ces modèles ont une capacité énorme qui soutient la création rapide de modèles spécialisés pour produire différents types de contenus. Par exemple, de nombreux générateurs de texte reposent sur des modèles comme GPT, y compris ses versions GPT-2 et GPT-3. De plus, plusieurs générateurs de texte en image s'appuient sur des modèles comme CLIP et OpenCLIP.
Champ de l'AIGC responsable
Ces dernières années, la modélisation générative a fait d'énormes progrès. L'un des premiers modèles de texte à image populaires était DALL·E d'OpenAI, qui produit des images numériques à partir de textes. Son successeur, DALL·E 2, sorti en avril 2022, génère des images plus complexes et réalistes. D'autres modèles similaires, comme Imagen et Parti de Google, ont aussi vu le jour.
Les modèles de diffusion ont été utilisés pour diverses tâches, y compris des tâches image à image et texte à vidéo, menant à des applications comme Runway et Make-A-Video. Stable Diffusion peut avoir diverses utilités, allant de l'imagerie médicale à la création musicale.
Préoccupations autour de l'AIGC
Malgré sa popularité, l'AIGC soulève des préoccupations liées à la vie privée, aux biais, à la toxicité, à la désinformation et aux droits de PI. Le lancement de ChatGPT a suscité des discussions sur ses capacités et les risques potentiels, comme aider les étudiants à rédiger des essais.
Il faut se demander si l'AIGC produit des œuvres créatives originales ou se contente de reproduire du contenu de ses données d'entraînement. Idéalement, l'AIGC devrait créer des sorties uniques, mais la source et les droits sur les données d'entraînement sont souvent flous, soulevant des inquiétudes sur la propriété et la propriété intellectuelle. De plus, les grands modèles AIGC peuvent mémoriser des données, ce qui peut entraîner des violations de la vie privée et des problèmes juridiques concernant le droit d'auteur.
La plupart des modèles AIGC dépendent d'encodeurs de texte entraînés sur d'énormes ensembles de données d'internet, qui peuvent contenir des biais sociaux et des éléments toxiques. Les éléments de base d'un AIGC responsable portent sur des problèmes comme la vie privée, le biais, la toxicité, la désinformation et la propriété intellectuelle.
Risques de vie privée
Les grands modèles de base peuvent être vulnérables aux risques de vie privée. Les modèles AIGC basés sur ces fondations peuvent aussi rencontrer des problèmes similaires. Des recherches ont montré que de grands modèles de langage comme GPT-2 peuvent être sensibles aux attaques de vie privée, où des attaquants génèrent des séquences à partir du modèle et identifient celles qui ont été mémorisées à partir des données d'entraînement originales.
Ces attaques de vie privée reposent sur des données dupliquées dans des ensembles de données d'entraînement récupérées sur le web. Des études suggèrent que retirer les données dupliquées pourrait aider à contrer les problèmes de vie privée dans des applications sensibles.
Problèmes de vie privée dans les modèles génératifs
Les réseaux antagonistes génératifs (GAN) ont été étudiés pour leurs comportements de réplication. Étant donné que les modèles AIGC sont entraînés sur de grands ensembles de données, le surapprentissage et les préoccupations de vie privée deviennent cruciaux. Par exemple, Stable Diffusion a montré qu'il pouvait mémoriser des images dupliquées de ses données d'entraînement. Certaines études ont montré qu'il pouvait reproduire des images de formation sans changements significatifs.
Des problèmes similaires ont également été observés avec des modèles comme Imagen de Google, qui ont soulevé des inquiétudes sur la fuite de photos de vraies personnes et d'images protégées par le droit d'auteur. De plus, DALL·E 2 a été connu pour reproduire des images de ses données d'entraînement plus que de créer des nouvelles.
Résoudre les problèmes de vie privée
Bien qu'il faille encore des solutions complètes sur les préoccupations de vie privée, des entreprises et des chercheurs ont commencé à mettre en œuvre des mesures pour relever ces défis. Par exemple, Stability AI a reconnu les lacunes de Stable Diffusion concernant les problèmes de mémorisation. Ils ont développé des outils pour aider à identifier les images dupliquées.
OpenAI a aussi fait des efforts pour réduire la duplication des données grâce à des stratégies de dé-duplication. Certaines entreprises ont pris des mesures pour empêcher les violations de données confidentielles parmi leurs employés, reconnaissant le risque que des informations sensibles soient utilisées dans des modèles d'entraînement.
Des chercheurs académiques explorent des cadres de récupération d'images pour identifier la duplication de contenu et examinent des méthodes de protection de la vie privée dans les modèles génératifs. Cependant, les mesures existantes ne peuvent pas entièrement répondre aux exigences de vie privée, soulignant le besoin de meilleurs systèmes de détection et d'une étude plus approfondie de la mémorisation dans l'apprentissage profond.
Risques de biais, toxicité et désinformation
Les ensembles de données utilisés pour entraîner des modèles d'IA peuvent, sans le vouloir, renforcer des stéréotypes nuisibles, marginaliser certains groupes et contenir des éléments toxiques. Par exemple, l'ensemble de données LAION, qui entraîne des modèles de diffusion, a été critiqué pour contenir du contenu inapproprié relatif aux stéréotypes et à la violence.
Bien que certains modèles AIGC tentent de filtrer les données nuisibles, les versions filtrées peuvent toujours contenir des éléments indésirables. La recherche met en évidence que les ensembles de données possèdent souvent des biais sociaux difficiles à éliminer.
Si les modèles AIGC sont entraînés avec ces ensembles de données défectueux, ils peuvent hériter de schémas nuisibles menant à une discrimination injuste. De plus, ces modèles pourraient produire de la désinformation, comme on l'a vu dans diverses situations, y compris des conseils médicaux pouvant avoir de graves conséquences.
Combattre le biais, la toxicité et la désinformation
Produire un contenu de qualité à partir de modèles de langage est lié à la qualité des données d'entraînement. OpenAI a fait des efforts supplémentaires pour s'assurer que ses données d'entraînement pour DALL·E 2 étaient exemptes de contenu violent ou sexuel. Cependant, le filtrage peut créer des biais qui affectent les prédictions du modèle.
Mettre à jour régulièrement les données d'entraînement est nécessaire pour que les modèles restent pertinents et précis. Les modèles peuvent avoir du mal avec des données qui n'étaient pas incluses dans leur entraînement, donc la collecte de nouvelles données devrait être un point focal clé.
Les biais et stéréotypes dans les ensembles de données peuvent être amplifiés pendant le processus d'entraînement. Ainsi, surveiller les biais, la toxicité et la désinformation tout au long du cycle de vie du développement du modèle est essentiel, plutôt qu'à la seule source de données.
De plus, définir un ensemble de données complètement juste et non toxique reste un défi qui nécessite davantage d'exploration.
Préoccupations en matière de propriété intellectuelle (PI)
À mesure que l'AIGC devient plus sophistiqué, il soulève des questions sur la propriété du contenu et le droit d'auteur. Les lois classiques sur le droit d'auteur protègent les œuvres originales créées par des humains, mais il demeure flou si le contenu généré par l'IA entre dans ces protections.
La définition de la réplication dans l'AIGC est complexe. Par exemple, une image peut être considérée comme répliquée si elle inclut des éléments identiques à des images d'entraînement, même avec des variations légères. Les problèmes entourant le droit d'auteur de l'IA impliquent plusieurs facteurs, comme un manque de clarté sur les règlements de collecte de données, la nécessité d'une compensation équitable pour les contributeurs de données et des défis pour déterminer la propriété.
Cas d'infraction de la propriété intellectuelle
Il existe des risques de violations de droits d'auteur si le contenu généré ressemble à des œuvres existantes. Un cas notable en novembre 2022 impliquait un procès contre GitHub pour avoir utilisé du code sous licence sans attribution appropriée. De même, les systèmes d'IA générant de l'art ont été accusés d'enfreindre les droits d'auteur des artistes.
Par exemple, Stable Diffusion est entraîné sur des millions d'images d'internet sans obtenir la permission des créateurs de contenu originaux. Cela soulève des questions éthiques sur la propriété alors que ces modèles génèrent du contenu.
Résoudre les préoccupations de propriété intellectuelle
Pour aborder les problèmes de PI, de nombreuses entreprises AIGC prennent des mesures pour soutenir les créateurs de contenu. Par exemple, Midjourney a mis en place une politique permettant aux artistes de demander le retrait de leur travail des ensembles de données d'entraînement s'ils soupçonnent une violation du droit d'auteur.
D'autres entreprises envisagent des options pour que les créateurs puissent s'exclure des futures versions de modèles ou inclure des filigranes pour identifier le contenu généré à partir de leur travail. Identifier le contenu généré par le biais de filigranes pourrait aider les éducateurs à détecter une éventuelle plagiat.
En plus, OpenAI a développé des classificateurs pour différencier le texte généré par des humains et celui généré par l'IA. Cet outil peut être utile mais ne devrait pas être utilisé comme unique source de décision.
L'émergence de l'AIGC nécessite une attention urgente sur les préoccupations de PI. Il est essentiel que les technologues et les décideurs politiques abordent ces défis pour s'assurer que les droits des créateurs humains soient protégés.
Mauvais usage des modèles AIGC
Évaluer les risques liés aux modèles AIGC est une tâche complexe, surtout en ce qui concerne le contenu nuisible caché. Avec la capacité de créer des images et des textes réalistes, ces modèles pourraient être exploités pour diffuser de la désinformation et s'engager dans des activités malveillantes.
Certains modèles ont gagné une réputation pour la diffusion d'informations biaisées ou nuisibles. Par exemple, les discussions autour de la génération de contenu inapproprié avec Stable Diffusion ont soulevé des inquiétudes sur des problèmes juridiques potentiels et des dommages à la réputation.
L'impact d'outils comme ChatGPT sur l'éducation est également significatif. Les étudiants utilisant ces outils pour leurs devoirs ou la résolution de problèmes peuvent compromettre l'intégrité de leur travail. Certaines institutions éducatives interdisent même leur usage en raison des préoccupations sur l'expérience d'apprentissage diminuée.
Vulnérabilité aux attaques
Les modèles AIGC sont aussi vulnérables aux attaques. Un modèle compromis pourrait générer des résultats nuisibles lorsqu'il est déclenché dans des conditions spécifiques. Cette situation pourrait entraîner des problèmes graves pour les applications s'appuyant sur le modèle affecté.
La recherche sur l'amélioration de la robustesse des modèles AIGC reste limitée, soulignant le besoin de recherches supplémentaires dans ce domaine.
Utilisation commerciale de l'AIGC
Les modèles AIGC sont utilisés commercialement dans divers domaines artistiques et de design. Des entreprises comme Microsoft intègrent ces modèles dans leurs produits pour permettre aux utilisateurs de générer facilement du texte et des images. Bien que l'utilisation de contenu généré à des fins de profit soit courante, des restrictions légales claires manquent encore.
Les inquiétudes concernant le remplacement d'emplois à cause de l'AIGC sont également répandues. Beaucoup s'inquiètent du fait que les artistes, écrivains et développeurs pourraient devenir moins compétitifs alors que l'IA commence à dominer ces domaines. Cependant, certains créateurs voient l'AIGC comme un outil de créativité plutôt que de compétition.
L'importance du retour d'information et du consentement
Collecter des retours d'utilisateur est crucial pour un développement responsable de l'AIGC. Les entreprises doivent impliquer les utilisateurs pour comprendre les risques potentiels et améliorer leurs outils. OpenAI a intégré les retours des utilisateurs pour améliorer la sécurité et réduire les résultats nuisibles.
Obtenir le consentement des créateurs de contenu originaux pose des défis éthiques. De nombreux modèles AIGC reposent sur des ensembles de données qui ne créditent ni ne compensent les créateurs, ce qui peut entraîner des poursuites potentielles. Les entreprises devraient développer des pratiques pour garantir une collecte de données responsable et un entraînement de modèles.
Impact environnemental de l'AIGC
La taille énorme des modèles AIGC entraîne des coûts environnementaux significatifs, tant pendant l'entraînement que dans les opérations continues. Par exemple, l'entraînement de modèles comme GPT-3 nécessite d'énormes ressources de calcul et d'énergie.
Au regard des modèles à venir avec des capacités encore plus grandes, les émissions de carbone associées à ces développements pourraient avoir des impacts durables sur l'environnement. Aborder ces préoccupations est essentiel pour un développement durable de l'IA.
Équité dans la distribution des bénéfices
Les modèles AIGC peuvent avoir des effets divers sur différents groupes de personnes, aggravant potentiellement les inégalités mondiales. Par conséquent, comprendre comment distribuer équitablement les bénéfices de l'AIGC nécessite plus d'attention.
Équilibrer plusieurs objectifs
Lorsqu'on aborde les risques liés à l'AIGC, il est crucial de s'assurer que la solution à un problème ne détériore pas un autre. Par exemple, les efforts pour réduire le langage toxique dans les modèles peuvent parfois mener à des biais supplémentaires contre des groupes marginalisés.
Conclusion
Les technologies AIGC sont encore en développement, et bien qu'elles présentent de nombreuses opportunités, elles comportent aussi des risques notables. Comprendre ces risques est vital pour les utilisateurs et les entreprises.
Pour encourager un usage responsable des outils AIGC et atténuer les dangers associés, les entreprises devraient adopter des pratiques éthiques dans tous les projets liés à l'AIGC. Des mesures proactives devraient cibler les sources de données, les modèles et les étapes de traitement.
À mesure que l'AIGC continue d'évoluer, il est essentiel que la communauté élargie collabore pour comprendre et mettre en œuvre des pratiques responsables. Des références complètes pour mesurer les risques associés à divers modèles AIGC seront essentielles pour garantir un développement sûr et bénéfique à l'avenir.
Titre: A Pathway Towards Responsible AI Generated Content
Résumé: AI Generated Content (AIGC) has received tremendous attention within the past few years, with content generated in the format of image, text, audio, video, etc. Meanwhile, AIGC has become a double-edged sword and recently received much criticism regarding its responsible usage. In this article, we focus on 8 main concerns that may hinder the healthy development and deployment of AIGC in practice, including risks from (1) privacy; (2) bias, toxicity, misinformation; (3) intellectual property (IP); (4) robustness; (5) open source and explanation; (6) technology abuse; (7) consent, credit, and compensation; (8) environment. Additionally, we provide insights into the promising directions for tackling these risks while constructing generative models, enabling AIGC to be used more responsibly to truly benefit society.
Auteurs: Chen Chen, Jie Fu, Lingjuan Lyu
Dernière mise à jour: 2023-12-27 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2303.01325
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2303.01325
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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