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L'impact de la grippe aviaire sur la sécurité des produits laitiers

Les préoccupations liées à la HPAI s'étendent au secteur laitier, poussant à des contrôles de sécurité dans les produits laitiers.

David L Suarez, I. V. Goraichuk, L. Killmaster, E. Spackman, N. J. Clausen, T. J. Colonius, C. Leonard, M. Metz

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L'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est une maladie grave qui touche les oiseaux et peut aussi affecter d'autres animaux, y compris les mammifères marins. C'est devenu un souci mondial pour la santé des volailles et des oiseaux sauvages. Deux souches principales, H5 et H7, ont causé des épidémies à travers le monde récemment, la lignée H5 de l'oie/Guangdong étant particulièrement inquiétante depuis sa découverte en 1996. Trouvée à l'origine chez les volailles, ce virus est revenu chez les oiseaux sauvages et est désormais couramment observé parmi eux.

Malgré différentes mesures de contrôle mises en place pour les volailles, comme l'abattage des oiseaux infectés, la vaccination et l'amélioration de la biosécurité, la pression continue des oiseaux sauvages qui propagent le virus persiste.

Caractéristiques du Virus

L'IAHP est un type de virus de l'influenza qui appartient à la famille des Orthomyxoviridae. Elle est connue pour sa structure d'ARN segmentée, ce qui signifie que son matériel génétique est divisé en morceaux. Cela permet des combinaisons uniques lorsque différents virus infectent le même hôte. Le faible obstacle pour que le virus passe d'une espèce à l'autre est préoccupant, car il peut parfois infecter les humains et d'autres animaux.

Une caractéristique notable des virus de la grippe est la protéine Hémagglutinine, qui peut changer pour éviter la détection par le système immunitaire de l'hôte. Cette capacité à changer est appelée dérive et décalage, ce qui permet au virus de s'adapter rapidement à de nouveaux hôtes.

La Lignée Oie/Guangdong

La lignée H5 de l'oie/Guangdong a subi de nombreuses adaptations depuis sa première identification. Le gène de l'hémagglutinine dans cette lignée a beaucoup changé au fil des ans. Un système a été créé pour suivre ces changements, et actuellement, la souche principale posant problème en Amérique du Nord et du Sud ainsi qu'en Europe est connue sous le nom de clade 2.3.4.4b. Cette souche a été découverte pour la première fois au Canada en 2021 et est étroitement liée à des souches en Europe.

Ce virus eurasien a mélangé avec des souches moins pathogènes locales en Amérique, entraînant différents types de virus avec diverses combinaisons internes de gènes. Même s'il y a des virus uniques dans les Amériques, les symptômes observés chez les volailles et d'autres espèces restent graves, avec des taux de mortalité élevés chez les poules et les dindes.

Développements Récents

En mars 2024, l'IAHP a été détectée chez des vaches laitières aux États-Unis. Le virus a été identifié comme appartenant à la lignée clade 2.3.4.4b, mais avec un type B3.13 moins connu. Cette version du virus a des gènes provenant à la fois de sources nord-américaines et eurasiennes. Depuis son introduction dans le bétail laitier, il s'est propagé à plusieurs fermes à travers plusieurs États, provoquant des problèmes de santé chez les vaches, y compris la mammite-l'infection de la glande mammaire.

La mammite causée par le virus entraîne souvent une qualité et une quantité de lait réduites. Bien que de nombreuses vaches infectées se rétablissent, certaines nécessitent des soins supplémentaires. Le lait non pasteurisé des vaches infectées peut transmettre le virus, posant un risque pour les humains qui le consomment.

Pasteurisation et Mesures de Sécurité

Heureusement, chauffer le lait tue efficacement le virus de l'influenza. Les méthodes de pasteurisation actuelles utilisées dans l'industrie laitière peuvent inactiver le virus. Des études montrent que même lorsqu'on trouve de l'ARN viral dans certains échantillons, aucun virus actif ne peut être cultivé, indiquant que la pasteurisation est efficace.

Les réglementations américaines exigent que la plupart des fromages soient faits à partir de lait pasteurisé, ce qui ajoute une couche de sécurité. Des fromages au lait cru peuvent être produits mais doivent être affinés pendant au moins 60 jours à une température spécifique pour garantir leur sécurité.

Production de Fromage et Types

Les méthodes de fabrication du fromage varient largement. Par exemple, le fromage cheddar peut être fabriqué à partir de lait pasteurisé ou de lait cru qui a été affiné selon les réglementations. Pendant le processus de fabrication du fromage cheddar, des bactéries spécifiques sont ajoutées, et le lait est chauffé à certaines températures pour obtenir l'acidité souhaitée.

Le fromage mozzarella, quant à lui, utilise d'autres bactéries et est chauffé à des températures légèrement plus élevées. Les fromages transformés peuvent inclure des fromages au lait pasteurisé et cru, subissant un traitement supplémentaire à la chaleur.

En ce qui concerne les tests des Produits laitiers pour la présence d'ARN viral, divers types de fromages, y compris le cheddar et la mozzarella, ont été examinés dans des études récentes. L'objectif est de s'assurer que les produits laitiers restent sûrs à consommer.

Processus d'Échantillonnage

Pour évaluer la sécurité des produits laitiers, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a travaillé avec des tiers pour collecter des échantillons à travers le pays. Les échantillons ont été envoyés au Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) pour des tests. Le but était d'élargir les études précédentes en incluant différents types de produits laitiers et en assurant que les échantillons proviennent de régions connues pour avoir le virus présent.

La collecte d'échantillons a suivi des protocoles stricts pour maintenir l'anonymat sur les origines des produits, garantissant que la sécurité de l'approvisionnement laitier n'est pas compromise. Les échantillons de produits laitiers comprenaient divers types de lait, fromages, beurre et glace, en se concentrant à la fois sur les produits pasteurisés et crus.

Méthodes de Test

Après la collecte des échantillons laitiers, des tests approfondis ont été réalisés pour extraire l'ARN viral et déterminer la présence du virus de l'influenza aviaire. Les méthodes impliquaient de liquéfier les échantillons de fromage, de les mélanger avec un bouillon spécial et d'utiliser des batteurs à billes pour s'assurer que les échantillons étaient prêts pour l'analyse.

Des tests ont été réalisés pour vérifier si les ingrédients du fromage interféraient avec les processus de test. Les échantillons piqués (infectés) et non piqués ont été inoculés dans des œufs de poule pour observer si les ingrédients des produits laitiers affectaient la croissance du virus.

Résultats des Tests

Un total de 167 échantillons laitiers a été dépisté pour la présence d'ARN viral. Les résultats ont montré qu'une partie des échantillons contenait de l'ARN viral détectable, mais aucun virus actif n'a été trouvé lors de la culture. Cela indique que les processus de pasteurisation et de fabrication du fromage étaient efficaces pour sanitiser les produits.

Les tests ont inclus une variété de produits, avec de nombreux échantillons montrant la présence d'ARN viral. Cependant, après examen, ces échantillons ne contenaient aucun virus vivant capable de causer une infection.

Conclusion

Les résultats de cette série de tests confirment encore que les méthodes de transformation laitière actuelles, en particulier la pasteurisation, éliminent efficacement le risque d'IAHP. Bien que certains produits laitiers aient montré des traces d'ARN viral, aucun virus vivant n'a été détecté, rassurant les consommateurs sur la sécurité des produits laitiers.

L'enquête a également souligné l'importance de rester vigilant dans la surveillance des produits laitiers, surtout avec le potentiel d'épidémies futures d'IAHP. Il reste un besoin d'études supplémentaires sur les fromages au lait cru pour comprendre la fiabilité de l'affinage comme mesure de sécurité contre les agents pathogènes viraux.

Dans l'ensemble, ces efforts contribuent à garantir la sécurité des produits laitiers pour les consommateurs, en mettant l'accent sur l'importance de pratiquer des mesures de sécurité alimentaire, notamment en ne consommant que des produits pasteurisés.

Source originale

Titre: Testing of retail cheese, butter, ice cream and other dairy products for highly pathogenic avian influenza in the US

Résumé: The recent outbreak of highly pathogenic avian influenza (HPAI) in dairy cows has created public health concerns about the potential of consumers being exposed to live virus from commercial dairy products. Previous studies support that pasteurization effectively inactivates avian influenza in milk and an earlier retail milk survey showed viral RNA, but no live virus could be detected in the dairy products tested. Because of the variety of products and processing methods in which milk is used, additional product testing was conducted to determine if HPAI viral RNA could be detected in retail dairy samples, and for positive quantitative real-time RT-PCR (qRT-PCR) samples to be tested for presence of live virus. Revised protocols were developed to extract RNA from solid dairy products including cheese and butter. The solid dairy product was mechanically liquified with garnet and zirconium beads in a bead beater diluted 1 to 4 with BHI media. This pre-processing step was suitable in allowing efficient RNA extraction with standard methods. Trial studies were conducted with different cheese types with spiked in avian influenza virus to show that inoculation of the liquified cheese into embryonating chicken eggs was not toxic to the embryos and allowed virus replication. A total of 167 retail dairy samples, including a variety of cheeses, butter, ice cream, and fluid milk were collected as part of nationwide survey. A total of 17.4% (29/167) of the samples had detectable viral RNA by qRT-PCR targeting the matrix gene, but all samples were negative for live virus after testing with embryonating egg inoculation. The viral RNA was also evaluated by sequencing part of the hemagglutinin gene using a revised protocol optimized to deal with the fragmented viral RNA. The sequence analysis showed all viral RNA positive samples were highly similar to previously reported HPAI dairy cow isolates. Using the revised protocols, it was determined that HPAI viral RNA could be detected in a variety of dairy products, but existing pasteurizations methods effectively inactivate virus assuring consumer safety.

Auteurs: David L Suarez, I. V. Goraichuk, L. Killmaster, E. Spackman, N. J. Clausen, T. J. Colonius, C. Leonard, M. Metz

Dernière mise à jour: 2024-08-11 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.08.11.24311811

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.08.11.24311811.full.pdf

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