Nouveaux aperçus sur le rôle de la prednisone dans le succès de la FIV
Une étude montre que la prednisone à faible dose améliore les taux de grossesse lors des procédures de FIV.
Bu-fang Xu, D. Zhang, X. Wu, A.-f. Jiang, T. Yang, S. Zhao, L. Wang, J. Li, Y. Li, X. Zhou, L. Xia, X. Wang, Y. Qu, H.-m. Chang, A.-j. Zhang, C.-e. Ren
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Table des matières
L'infertilité, c'est un problème courant qui touche plein de couples dans le monde. Un des principaux traitements médicaux pour ça, c'est la fécondation in vitro (FIV). Ce processus implique souvent une méthode qu'on appelle le transfert d'embryons, où les ovules fécondés sont placés dans l'utérus d'une femme. Pour ça, les médecins utilisent une technique appelée stimulation ovarienne contrôlée (SOC) pour préparer le corps à la FIV.
Un des nouveaux trucs pour la SOC, c'est le protocole avec l'antagoniste de l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH-ant). Ce système a plusieurs avantages : il est flexible, sûr, et la période de stimulation est plus courte, donc il est super prisé par les docs de FIV. Pendant la pandémie de COVID-19, les atouts de la méthode GnRH-ant étaient particulièrement intéressants, car ça a aidé à réduire le risque d'infection pour les patients et les soignants.
Des enquêtes récentes montrent que l'utilisation de la méthode GnRH-ant a beaucoup augmenté. Par exemple, en Chine, le pourcentage de couples utilisant ce protocole est passé de 6 % en 2014 à 37 % en 2021. En Allemagne, il a été indiqué qu'en 2021, la méthode GnRH-ant était utilisée dans environ 70 % des cas de SOC.
Cependant, malgré sa popularité grandissante, certaines études suggèrent que le taux de grossesse clinique (TPC) et le taux de naissance vivante (TNV) après un transfert d'embryons frais avec le protocole GnRH-ant pourraient être plus bas comparé aux anciennes méthodes. Fait intéressant, pour les transferts d'embryons congelés, il semble qu'il n'y ait pas de différence significative dans les taux de grossesse entre le GnRH-ant et d'autres protocoles. Ça suggère que même si la qualité des embryons pourrait ne pas être affectée, il pourrait y avoir des soucis avec la réceptivité de l'utérus lors des transferts frais.
Pour améliorer les taux de grossesse lors des transferts d'embryons frais sous le protocole GnRH-ant, les chercheurs explorent diverses stratégies. Un domaine d'intérêt, c'est le rôle du système immunitaire. On a remarqué que les femmes utilisant la méthode GnRH-ant pourraient avoir des niveaux plus élevés de certaines cellules immunitaires dans leur utérus, ce qui pourrait nuire à l'implantation. Un médicament appelé prednisone, souvent utilisé pour supprimer le système immunitaire, a montré un potentiel pour réduire ces réponses inflammatoires et améliorer les résultats de grossesse.
Objectif de l'étude
Cette étude vise à investiguer si ajouter de la prednisone à faible dose au protocole GnRH-ant peut améliorer les taux de grossesse lors des cycles de transferts d'embryons frais. On veut aussi comparer cette approche à l'utilisation d'une demi-dose flexible du protocole GnRH-ant et du protocole standard en pleine dose de GnRH-ant.
Conception de l'étude
Cette recherche a été un essai multicentrique, ouvert, mené dans trois cliniques en Chine. L'étude a commencé en avril 2019 et s'est terminée en novembre 2022, avec un suivi complété d'ici août 2023. L'essai a respecté des directives éthiques et a reçu l'approbation des conseils concernés. Les participants ont donné leur consentement éclairé.
L'étude a inscrit des femmes âgées de 20 à 35 ans qui subissaient leur première FIV. Certaines conditions médicales pouvant affecter les résultats de grossesse étaient des critères d'exclusion. Les participantes ont été réparties au hasard dans l'un des trois groupes :
- Groupe A : A reçu de la prednisone avec le protocole standard en pleine dose de GnRH-ant.
- Groupe B : A reçu une demi-dose flexible du protocole GnRH-ant.
- Groupe C : A reçu le protocole standard en pleine dose de GnRH-ant sans prednisone.
Les patientes éligibles ont été assignées au hasard à chaque groupe selon une méthode statistique, garantissant que le processus d'assignation était équitable.
Protocoles de traitement
Tous les groupes ont reçu une hormone appelée FSH recombinante (rFSH) pour stimuler les ovaires. La dose initiale de rFSH était individualisée. Dans le Groupe A, les participantes prenaient 10 mg de prednisone par jour, à partir du début du traitement hormonal jusqu'à 11 jours après le transfert d'embryons. Le Groupe B a reçu une dose plus faible de GnRH-ant et s'adapterait à une dose plus élevée si nécessaire. Le Groupe C a reçu la pleine dose standard de GnRH-ant.
Tout au long du traitement, les médecins ont contrôlé les niveaux d'hormones et la croissance des follicules (qui contiennent les ovules). Quand les follicules étaient prêts pour la collecte, une hormone appelée HCG était administrée pour déclencher l'ovulation.
Après le traitement, les embryons étaient soit transférés directement dans l'utérus, soit congelés pour une utilisation ultérieure. Les participantes étaient suivies pour les résultats de grossesse, y compris le taux de grossesse clinique comme résultat principal.
Résultats mesurés
Le principal résultat de l'étude était le taux de grossesse clinique, défini comme le pourcentage de femmes devenues enceintes après le transfert d'embryons. Les résultats secondaires incluaient les taux de naissance vivante, les taux de fausse couche, et d'autres mesures associées.
Les chercheurs ont également analysé combien d'ovules avaient été récupérés, combien d'embryons étaient de bonne qualité, et s'il y avait eu des complications au cours du traitement.
Résultats
L'étude a examiné plus de 5 000 patientes, avec plus de 2 000 assignées au hasard dans les trois groupes. Parmi celles-ci, environ 1 500 ont procédé au transfert d'embryons frais. Les caractéristiques de base des participantes, comme l'âge et les conditions de santé, étaient similaires dans tous les groupes.
Concernant les taux de grossesse clinique, le groupe ayant reçu de la prednisone (Groupe A) avait un taux de grossesse beaucoup plus élevé comparé à ceux ayant reçu la demi-dose de GnRH-ant (Groupe B) et ceux ayant reçu la pleine dose standard sans prednisone (Groupe C). Les résultats ont montré que l'ajout de prednisone a significativement amélioré les résultats de grossesse.
D'autres mesures liées à la grossesse, comme les taux d'implantation et les taux de naissance vivante, étaient également meilleures dans le Groupe A par rapport aux autres groupes. Cependant, il n'y avait pas de différences significatives dans le nombre d'ovules récupérés ou d'autres complications liées aux traitements entre les groupes.
Discussion
Cette étude souligne l'importance de prendre en compte les facteurs immunitaires dans les traitements de l'infertilité. Les résultats suggèrent que l'utilisation de prednisone à faible dose avec le protocole GnRH-ant peut mener à de meilleurs résultats de grossesse chez les femmes subissant des transferts d'embryons frais.
Des études précédentes avaient des résultats mitigés concernant l'utilisation de glucocorticoïdes comme la prednisone dans les traitements de FIV. Certaines ont montré des bénéfices pour des groupes spécifiques, tandis que d'autres n'ont pas trouvé d'améliorations. Cependant, cette étude se concentrait uniquement sur les transferts d'embryons frais utilisant le protocole GnRH-ant, ce qui a donné une image plus claire de ses effets.
Bien que l'ajout de prednisone ait montré des résultats prometteurs, l'étude a aussi souligné certaines limites. La posologie spécifique et la durée du traitement par prednisone pourraient avoir influencé les résultats, et la conception de l'étude n'incluait pas de contrôle placebo pour la prednisone. De plus, comme les participantes étaient principalement des jeunes femmes avec des réponses ovariennes normales, les résultats pourraient ne pas s'appliquer à d'autres populations.
Conclusion
En conclusion, ajouter de la prednisone à faible dose au protocole GnRH-ant semble être un moyen efficace d'améliorer les résultats de grossesse dans les cycles de transfert d'embryons frais. Cette approche entraîne de meilleurs taux de grossesse clinique sans augmenter les risques ou complications pour les mères et les bébés.
Alors que de plus en plus de couples cherchent de l'aide pour l'infertilité, comprendre les meilleures options de traitement est crucial. Cette étude contribue à la conversation continue sur le rôle des facteurs immunitaires dans la santé reproductive et propose une nouvelle stratégie potentielle pour améliorer les taux de succès de la FIV. Des recherches futures pourraient approfondir ces résultats pour explorer différentes doses de prednisone et son efficacité dans diverses populations de patientes.
Titre: Prednisone enhances pregnancy outcomes in gonadotropin-releasing hormone antagonist protocol: a multi-center randomized clinical trial
Résumé: BackgroundThe gonadotrophin-releasing hormone antagonist (GnRH-ant) protocol in controlled ovarian stimulation (COS) has distinct advantages and become widespread. However, the dose-dependent disturbance of GnRH-ant on endometrial immune factors may negatively impact endometrial receptivity, potentially contributing to lower clinical pregnancy rates in fresh embryo transfer cycles, thereby diminishing the benefits of this protocol. Identifying strategies to mitigate these adverse effects on the endometrium is crucial for improving pregnancy outcomes in fresh embryo transfer cycles following this COS protocol. Prednisone, a primary immunosuppressive agent, has been proposed as a means to counteract the negative effects of GnRH-ant on the endometrium. This study designed a multi-center randomized clinical trial to compare the efficacy of combining prednisone with a fixed full-dose GnRH-ant protocol versus a flexible half-dose GnRH-ant protocol and a conventional fixed full-dose GnRH-ant protocol. Methods and FindingsWe conducted a randomized, controlled, open-label clinical trial across three reproductive centers in China from April 2019 to November 2022, with follow-up completed in August 2023. Of the 5,042 identified patients aged 20 to 35 years undergoing in vitro fertilization and embryo transfer (IVF-ET) with the GnRH-ant protocol, 2,052 patients without contraindications for fresh embryo transfer were enrolled. Participants were randomly assigned to three groups: Group A received a fixed full-dose GnRH-ant combined with prednisone 10 mg per day from the start day of stimulation until 11 to 14 days after embryo transfer; Group B received a flexible half-dose GnRH-ant; and Group C received a fixed full-dose GnRH-ant. The primary outcome, clinical pregnancy rate (CPR), was defined as the ultrasound confirmation of an intrauterine gestation sac 30 to 35 days after embryo transfer, divided by the number of cases that underwent transfer. Of the enrolled patients, 1,512 (73.7%) underwent embryo transfer. Group A demonstrated a significantly higher CPR (63.1%) compared to Group B (54.7%; rate difference (RD) 8.4%, 95% confidence interval (CI) 2.4%-14.5%, P = 0.007) and Group C (46.4%; RD 16.7%, 95% CI 10.7%-22.7%, P < 0.001). The cancellation rate of fresh embryo transfer in Group A (18.7%) was similar to that in Group C (19.9%), but significantly lower than in Group B (24.1%). No significant differences in embryo laboratory results or in adverse events were observed among the groups. ConclusionsIn patients undergoing IVF with the GnRH-ant protocol, the addition of low dose prednisone significantly improved the CPR without increasing adverse effects. These findings suggest an optimal strategy to enhance the success of the antagonist protocol in IVF-ET. Trial registrationChinese clinical trial registry: ChiCTR1900021024.
Auteurs: Bu-fang Xu, D. Zhang, X. Wu, A.-f. Jiang, T. Yang, S. Zhao, L. Wang, J. Li, Y. Li, X. Zhou, L. Xia, X. Wang, Y. Qu, H.-m. Chang, A.-j. Zhang, C.-e. Ren
Dernière mise à jour: 2024-10-13 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.11.24315288
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.11.24315288.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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