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Le virus du diable de Tasmanie révèle des liens surprenants

Des recherches découvrent des liens entre le TDCV et le cancer chez les diables de Tasmanie.

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Table des matières

Les jingchuvirales sont un groupe unique de virus qui ont un type spécial de matériel génétique appelé ARN négatif monocaténaire. Ils appartiennent à cinq familles, dont une s'appelle Chuviridae. Ces virus peuvent avoir différents types de génomes, qui peuvent être segmentés, non segmentés, linéaires ou même circulaires, et leur taille varie.

Fait intéressant, ce groupe de virus était à l'origine pensé pour n'infecter que des invertébrés comme les insectes. Cependant, des découvertes récentes montrent qu'on peut aussi les trouver chez les poissons et les reptiles. Il y a même quelques indices que ces virus pourraient traîner chez de petits mammifères et d'autres animaux aussi.

Un virus spécifique, appelé le virus chu-like du diable de Tasmanie (TDCV), a été trouvé chez des diables de Tasmanie, ces créatures adorables mais en danger. Au cours des vingt dernières années, leurs populations ont chuté à cause de quelques horribles cancers transmissibles. Ce virus a été trouvé dans des cellules cancéreuses des diables de Tasmanie, et les scientifiques pensent qu'il pourrait avoir quelque chose à voir avec leurs problèmes de santé.

Ce qu'on a trouvé

Dans notre recherche de TDCV, on a examiné de nombreux échantillons de diables de Tasmanie, y compris des tissus et des lignées cellulaires cancéreuses. On voulait voir si le virus était présent et comment il pouvait se reproduire. On a trouvé TDCV dans une lignée cellulaire spécifique, mais pas dans d'autres tissus, ce qui suggère qu'il pourrait préférer les cellules cancéreuses aux cellules saines.

Les preuves

En utilisant un processus appelé RT-PCR, on a vérifié si TDCV était présent dans les échantillons. On l'a trouvé en forte quantité dans la lignée cellulaire DFT1 4906, qui est une lignée de cellules tumorales collectées chez un diable de Tasmanie. Le virus était présent en grande quantité, indiquant qu'il se reproduisait activement. On n'a pas trouvé TDCV dans d'autres lignées cellulaires ou tissus normaux.

Pour confirmer que TDCV se reproduisait dans cette lignée cellulaire, on a cherché à la fois des brins positifs et négatifs du virus. La présence des deux brins signifie que le virus était occupé à se copier.

Comparaison des lignées cellulaires

On a comparé les cellules infectées DFT1 4906 à d'autres lignées cellulaires tumorales non infectées. On a remarqué des différences intéressantes ! Les cellules infectées avaient l'air un peu différentes au microscope, étant plus petites et plus rondes que leurs cousines non infectées.

Quand on a regardé à quelle vitesse les cellules poussaient, les cellules infectées par TDCV ne grandissaient pas aussi vite que les cellules non infectées. Ça suggère que même si TDCV se reproduisait, il pourrait avoir des effets négatifs sur la croissance cellulaire.

Comprendre la structure de TDCV

On avait besoin de comprendre à quoi ressemblait vraiment TDCV, alors on a séquencé son génome complet. C'était fait pour assurer qu'on avait bien un vrai virus et pas juste des restes d'un virus qui auraient pu se coincer dans les cellules. On a confirmé que le génome était intact sans mutations bizarres, ce qui est un bon signe !

À la recherche de TDCV dans d'autres cellules

Pour savoir si TDCV pouvait infecter d'autres cellules, on l'a testé sur une autre lignée cellulaire tumorale (DFT2) et sur quelques cellules de fibroblastes de diable de Tasmanie aussi. On a vu que TDCV se portait bien dans les cellules DFT2, augmentant sa charge virale de manière significative, mais il n'a rien pu faire dans les cellules fibroblastiques.

Cela suggère une préférence pour les cellules tumorales, ce qui est intrigant. Malgré l'augmentation de la charge virale, les cellules DFT2 n'ont pas montré de signes de maladie à cause du virus.

Test sur des cellules de moustiques

Puisque les virus traînent souvent chez des insectes comme les moustiques, on a décidé de voir comment TDCV se comporterait dans une lignée de cellules de moustiques. Après six jours, il n'y avait pas de changement significatif dans la charge virale, indiquant que TDCV ne s'était pas installé dans les cellules de moustiques non plus.

Approfondir le génome

Le génome de TDCV a des caractéristiques intéressantes, y compris quatre cadres de lecture ouverts (ORFs) qui codent pour différentes protéines. Ces protéines jouent des rôles importants dans le fonctionnement et la reproduction du virus.

En comparant les séquences de TDCV à d'autres virus, on a trouvé des similitudes et des différences intrigantes. Fait intéressant, TDCV partage la relation la plus proche avec un virus récemment découvert chez des ascidies. Bien qu'ils ne soient pas exactement des meilleurs amis, ils semblent avoir un peu en commun.

Analyse phylogénétique

Pour mieux comprendre où TDCV se place dans le grand arbre généalogique viral, on a réalisé des analyses phylogénétiques sur diverses protéines. Les résultats ont montré que TDCV n'est pas étroitement lié aux virus connus qui infectent les vertébrés, ce qui soulève des questions fascinantes sur ses origines et son évolution.

Découverte d'autres connexions

TDCV a constamment été trouvé en cluster avec le virus des ascidies dans notre analyse, ce qui laisse entendre qu'il pourrait y avoir plus de diversité non découverte dans ce groupe de virus. Cela suggère qu'on pourrait observer plusieurs origines pour ces virus, surtout en considérant comment ils ont fait leur chemin vers les mammifères.

La grande image

Cette recherche fournit des preuves expérimentales que TDCV peut infecter des cellules de diable de Tasmanie. Cela indique aussi qu'il y a probablement d'autres types de jingchuvirus qui peuvent infecter différentes espèces, y compris les mammifères.

Le mystère de la propagation de TDCV

On a encore beaucoup de questions sur la façon dont TDCV se propage et s'il est lié au cancer affectant les diables de Tasmanie. Puisqu'une variété d'animaux pourrait jouer un rôle dans ces virus, collecter plus d'échantillons de la faune nous aiderait à avoir une image plus claire de leur parcours évolutif.

L'histoire des éléments endogènes

Une mention spéciale va aux Éléments viraux endogènes (EVE) qui ont été repérés dans les génomes de certains poissons et marsupiaux. Ces EVE impliquent que des virus anciens ont pu être présents dans ces espèces il y a des millions d'années. Mais qui aurait cru que les diables de Tasmanie seraient les hôtes de tels invités viraux intéressants ?

Conclusion

En conclusion, notre étude ouvre la porte à de nouvelles pistes de recherche concernant les jingchuvirus, en particulier TDCV. Étudier ces virus pourrait nous donner des informations précieuses sur leur impact sur les hôtes et les connexions potentielles avec des maladies comme DFTD.

On a réussi à isoler un membre de la famille des Jingchuvirales, ouvrant la voie à des études plus approfondies. Comprendre comment TDCV interagit avec les cellules des diables de Tasmanie pourrait révéler de nouvelles façons de traiter les maladies chez ces espèces menacées et d'autres.

Directions futures

Ce travail encourage les chercheurs à continuer de chercher des virus liés dans la faune. Comprendre comment ces virus sont arrivés chez les mammifères et leur lien avec les maladies sera crucial pour protéger des espèces comme le diable de Tasmanie de l'extinction.

Alors, espérons que les chercheurs garderont un œil ouvert pour la prochaine surprise virale cachée dans la nature ! Avec un peu de curiosité et beaucoup de travail d'équipe, on pourrait bien découvrir les secrets de ces petites rascales virales.

Source originale

Titre: Isolation of an infectious mammalian chu-like virus from tumor cells of the endangered Tasmanian devil (Sarcophilus harrisii)

Résumé: Jingchuvirales (negative-sense RNA viruses) were initially discovered in invertebrates, with both exogenous and endogenous jingchuviruses subsequently identified in fish, reptiles and mammals. To date, jingchuviruses have only been described metagenomically. By screening primary tumor tissues and tumor cell lines from the endangered Tasmanian devil (Sarcophilus harrisii), we isolated Tasmanian devil chu-like virus (TDCV) from cultures of Tasmanian devil facial tumor disease (DFTD) cells. Cell infection experiments demonstrated active virus replication in Tasmanian devil tumor cells, but not mosquito cells. The absence of viral replication in fibroblasts in cell culture and the lack of RNA detection in several organs suggested that replication was associated with tumor cells. Phylogenetic analysis revealed that TDCV likely represents a novel virus family. This is the first isolation of a jingchuvirus, demonstrating their capacity to infect mammalian cells, and providing in vitro avenues to understand the biology of TDCV and its association with tumor cell infection.

Auteurs: Julien Mélade, Erin Harvey, Jackie E. Mahar, Jocelyn M. Darby, Andrew S. Flies, Edward C. Holmes

Dernière mise à jour: 2024-11-25 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.25.625296

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.25.625296.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

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