Sci Simple

New Science Research Articles Everyday

# Informatique # Calcul et langage # Intelligence artificielle

Connecter les esprits : Modèles de langue et pensée humaine

Une étude sur les associations de mots révèle des biais dans la cognition humaine et de l'IA.

Katherine Abramski, Riccardo Improta, Giulio Rossetti, Massimo Stella

― 11 min lire


Connexions entre les mots Connexions entre les mots de l'IA et des humains langue et la cognition. Étudier les biais dans les modèles de
Table des matières

Dans le domaine du langage, les mots ne sont pas juste des unités isolées ; ils sont interconnectés comme une toile complexe. Chaque mot est accompagné d'une série d'Associations, façonnées par les expériences individuelles et les normes sociales. La façon dont les gens pensent et réagissent aux mots reflète des processus Cognitifs plus profonds. En même temps, l'émergence des grands modèles de langage (LLMs) a ouvert une nouvelle voie pour comprendre le langage, le sens et les Biais tant chez les humains que chez les machines.

Pour combler le fossé entre les processus cognitifs humains et les résultats des machines, des chercheurs ont développé un ensemble de données appelé le "LLM World of Words" (LWOW). Cet ensemble de données s'inspire des normes générées par les humains et vise à explorer comment les humains et les LLMs réagissent à divers mots indices. L'étude s'intéresse à la structure de la connaissance conceptuelle, examinant les similitudes et les différences entre la mémoire sémantique humaine et la connaissance encodée dans les modèles linguistiques.

Une aventure vocabulaire

Imagine que tu tombes sur le mot "plage". Qu'est-ce qui te vient à l'esprit ? Peut-être "soleil", "sable", "vagues" ou "vacances". Ces associations reflètent la façon dont nos esprits organisent la connaissance. Quand on te demande de penser à un mot lié à "médecin", tu pourrais dire "hôpital", "santé" ou "patient". Ce processus d'association libre aide les chercheurs à étudier comment les humains récupèrent leurs souvenirs lexicaux.

Depuis des années, les psychologues et linguistes sont fascinés par ce phénomène. Ils ont observé que lorsque les gens sont présentés avec un mot indice, ils réagissent souvent avec des mots associés. Ces réactions révèlent des connexions sous-jacentes dans l'esprit. Cependant, avec l'avènement de l'intelligence artificielle, il est devenu important d'explorer comment les machines pensent et associent aussi les mots.

Des humains aux machines

Alors que les humains ont représenté les significations des mots par des associations libres, les premiers modèles linguistiques étaient plutôt mathématiques à ce sujet. Ils utilisaient des embeddings de mots—un terme un peu technique pour désigner la représentation numérique des mots basée sur leurs relations trouvées dans les données d'entraînement. Cette méthode permettait aux chercheurs d'évaluer les similarités sémantiques à l'aide de calculs. Mais à mesure que la technologie avançait, de nouveaux modèles ont émergé, utilisant des embeddings contextuels qui capturaient le sens des mots en fonction du texte environnant.

Quand les chercheurs ont commencé à enquêter sur les biais présents dans les modèles linguistiques, ils se sont rendu compte qu'analyser simplement les embeddings de mots ne suffisait plus. Les architectures cognitives des différents modèles variaient énormément, rendant les comparaisons directes avec les humains difficiles. Cela a conduit à un tournant vers la psychologie machine, où les chercheurs ont commencé à inciter ces modèles avec des tâches spécifiques pour mieux comprendre leurs résultats.

Présentation du LLM World of Words

Pour avancer dans cette recherche, un nouvel ensemble de données nommé LLM World of Words a été créé. Cet ensemble de données présente des Réponses générées par trois LLMs différents : Mistral, Llama3 et Haiku. Les chercheurs visaient à créer une vaste collection de normes d'association libre, comparable aux ensembles de données générés par des humains existants.

L'ensemble de données comprend plus de 12 000 mots indices, chacun avec une pléthore de réponses générées par les modèles linguistiques. En utilisant les mêmes mots indices qu'un ensemble de données humaines bien établi, le Small World of Words (SWOW), le nouvel ensemble permet des comparaisons fascinantes entre la cognition humaine et les réponses des LLMs.

Réseaux sémantiques et mémoire

Pour comprendre comment les mots se rapportent les uns aux autres, les chercheurs ont construit des modèles de réseaux cognitifs. Ces modèles permettent aux scientifiques de visualiser et d'analyser les connexions entre les mots basées sur les réponses générées tant par les humains que par les LLMs. En construisant ces réseaux, les chercheurs peuvent examiner comment la connaissance est structurée dans les esprits des humains et des machines.

Imagine que tu as une grande carte remplie de mots connectés par des lignes. Chaque mot est un point, et les lignes sont les associations basées sur les réponses libres. Plus la connexion entre deux mots est forte, plus la ligne est épaisse. Ce réseau peut donner un aperçu des biais et des stéréotypes présents dans les résultats des humains et des LLMs, dévoilant des tendances et des attitudes sociétales.

La quête pour étudier les biais

Les biais existent sous diverses formes, des stéréotypes de genre aux associations raciales. En utilisant l'ensemble de données LWOW, les chercheurs peuvent enquêter sur la manière dont ces biais se manifestent tant dans les réponses humaines que dans celles des modèles. Ils peuvent évaluer la force des connexions entre les mots et voir à quel point certains concepts sont liés les uns aux autres. Par exemple, ils pourraient découvrir que "infirmière" est fortement lié à "femme" et "médecin" à "homme", illustrant les stéréotypes de genre communs dans la société.

La validation de ces réseaux est cruciale. Les chercheurs se sont efforcés de démontrer que leur modèle reflète avec précision les associations du monde réel en simulant des processus cognitifs comme le priming sémantique. Quand un mot est activé, il peut déclencher des mots liés, de la même manière que nos cerveaux fonctionnent. Ainsi, en étudiant ces connexions, les chercheurs peuvent évaluer les biais au sein des modèles et les comparer avec les réponses humaines.

Collecte et traitement des données

Les données pour le projet LWOW ont été collectées en utilisant des mots indices de l'ensemble de données SWOW. Les modèles linguistiques ont été incités à générer des réponses pour chaque mot indice, imitant la tâche d'association libre. Pour garantir la cohérence, ils ont répété le processus plusieurs fois, générant une riche collection d'associations de mots.

Pour s'assurer d'avoir des données de qualité, les chercheurs ont suivi une étape de prétraitement rigoureuse. Ils ont veillé à ce que toutes les réponses soient correctement formatées et que les réponses étranges ou nonsensiques soient filtrées. Cette étape est cruciale car elle aide à maintenir l'intégrité de l'ensemble de données. De plus, ils ont corrigé les fautes d'orthographe et standardisé les réponses pour améliorer la fiabilité des données.

Construction des réseaux

Une fois les données prétraitées, les chercheurs ont construit des modèles de réseaux de mémoire sémantique. Ils ont connecté les mots indices à leurs réponses associées. Une fréquence de réponse plus élevée entre les mots indiquait une connexion plus forte. Les réseaux résultants ont ensuite été filtrés pour se concentrer sur des associations plus significatives. L'objectif était de créer une structure cohérente qui représentait avec précision les relations entre les mots.

Les réseaux ont permis aux chercheurs de visualiser comment différents mots interagissaient. Par exemple, si le mot "chien" conduisait souvent à "aboyer" et "animal de compagnie", ces associations formaient une partie significative du réseau. En analysant ces connexions, les chercheurs obtiennent un aperçu des processus cognitifs et peuvent identifier des biais qui pourraient être présents.

Découverte des biais de genre

L'ensemble de données LWOW a un immense potentiel pour identifier les biais de genre. Les chercheurs ont sélectionné des mots de départ liés aux femmes et aux hommes, ainsi que des adjectifs stéréotypés liés à chaque genre. En comparant et en analysant ces associations, ils pouvaient découvrir des modèles de biais.

Par exemple, en activant le mot de départ lié aux femmes "femme", les chercheurs pourraient constater qu'il conduit à des mots comme "doux" ou "émotionnel". À l'inverse, en activant le mot de départ masculin "homme", ils pourraient obtenir "dominant" ou "fort". Ces résultats indiquent à quel point les stéréotypes profondément ancrés influencent les modèles linguistiques et la pensée humaine.

Après avoir analysé les niveaux d'activation de ces mots, les chercheurs peuvent déterminer à quel point les associations sont fortes. Si les mots de départ féminins activent des réponses sensiblement différentes par rapport aux mots de départ masculins, cela peut mettre en évidence la présence de biais. Cette perspective permet une meilleure compréhension de la manière dont le langage reflète les normes et les stéréotypes sociétaux.

Validation et test des données

Pour s'assurer que leurs conclusions étaient fiables, les chercheurs ont simulé des mécanismes cognitifs sous-jacents aux processus sémantiques. Ils ont mis en place un processus d'activation diffuse pour voir à quelle vitesse les mots activés influençaient l'activation d'autres mots. Cette technique imite étroitement la cognition humaine réelle et permet une représentation plus précise des processus cognitifs au sein des réseaux.

En testant les réseaux en utilisant des paires de mots connus, les chercheurs ont observé comment les niveaux d'activation différaient en fonction de la relation. Ils ont découvert que lorsqu'un mot lié était activé, cela entraînait des niveaux d'activation plus élevés pour les mots cibles correspondants comparés à des mots non liés. Cette cohérence à travers les réseaux souligne la validité des données du LWOW.

La grande image : implications et recherches futures

Le LLM World of Words représente une étape significative dans la compréhension de la manière dont l'intelligence humaine et artificielle traite le langage. En examinant les biais—particulièrement en ce qui concerne le genre et les stéréotypes—les chercheurs visent à éclairer l'impact des modèles linguistiques sur la société. Au fur et à mesure que ces modèles deviennent plus présents dans la vie quotidienne, leurs biais peuvent avoir des conséquences réelles.

En enquêtant sur les connexions et les associations entre les mots, les chercheurs peuvent mieux comprendre comment les biais se forment et se propagent. Cette recherche offre des idées importantes qui peuvent informer le développement futur des modèles linguistiques, s'assurant qu'ils deviennent plus responsables et sensibles aux problèmes sociétaux.

De plus, l'ensemble de données LWOW peut servir de base pour de futures études explorant d'autres dimensions du langage et de la pensée. Avec une attention croissante sur l'impact de l'IA sur la société, comprendre les modèles linguistiques à travers un prisme de cognition et de biais est plus vital que jamais.

La route à venir

Alors que le paysage des modèles linguistiques évolue, les chercheurs doivent rester vigilants. Les implications des textes générés par l'IA vont seulement grandir, rendant essentiel de comprendre comment ces modèles reflètent et amplifient les biais dans la société. L'ensemble de données LWOW, ainsi que les efforts continus en psychologie machine et modélisation cognitive, seront cruciaux pour naviguer dans ce terrain complexe.

La nature dynamique du langage et de ses associations signifie que des recherches continues sont nécessaires. En examinant sans cesse comment les mots se connectent et s'influencent les uns les autres, les chercheurs peuvent débloquer des idées qui peuvent promouvoir l'équité et l'exactitude dans les futurs systèmes d'IA.

Conclusion

Le LLM World of Words est une aventure passionnante qui fusionne langage, psychologie et technologie. En explorant les associations entre les mots générés par les humains et les LLMs, les chercheurs obtiennent des aperçus précieux des processus cognitifs et des biais sociétaux. Alors que nous continuons à intégrer l'IA dans nos vies, comprendre les implications de ces connexions sera primordial. Avec des recherches continues, nous pouvons nous efforcer de créer un paysage linguistique plus équilibré et équitable, tant pour les humains que pour les modèles. En fin de compte, il s'agit de s'assurer que les robots n'attribuent pas trop de pouvoir à "l'algorithme" par rapport à "l'humain".

Source originale

Titre: The "LLM World of Words" English free association norms generated by large language models

Résumé: Free associations have been extensively used in cognitive psychology and linguistics for studying how conceptual knowledge is organized. Recently, the potential of applying a similar approach for investigating the knowledge encoded in LLMs has emerged, specifically as a method for investigating LLM biases. However, the absence of large-scale LLM-generated free association norms that are comparable with human-generated norms is an obstacle to this new research direction. To address this limitation, we create a new dataset of LLM-generated free association norms modeled after the "Small World of Words" (SWOW) human-generated norms consisting of approximately 12,000 cue words. We prompt three LLMs, namely Mistral, Llama3, and Haiku, with the same cues as those in the SWOW norms to generate three novel comparable datasets, the "LLM World of Words" (LWOW). Using both SWOW and LWOW norms, we construct cognitive network models of semantic memory that represent the conceptual knowledge possessed by humans and LLMs. We demonstrate how these datasets can be used for investigating implicit biases in humans and LLMs, such as the harmful gender stereotypes that are prevalent both in society and LLM outputs.

Auteurs: Katherine Abramski, Riccardo Improta, Giulio Rossetti, Massimo Stella

Dernière mise à jour: 2024-12-02 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://arxiv.org/abs/2412.01330

Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2412.01330

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à arxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Articles similaires

Apprentissage automatique Lutter contre le surapprentissage avec des techniques de régularisation innovantes

Découvre comment les nouvelles méthodes de régularisation améliorent la performance des modèles de machine learning et réduisent le surapprentissage.

RuiZhe Jiang, Haotian Lei

― 10 min lire