Perte de muscle chez les gerboises : Une adaptation unique
Une étude révèle que les jerboas perdent des muscles au niveau des pattes arrière, éclairant ainsi le développement musculaire.
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Les Muscles squelettiques sont super importants pour le mouvement chez les animaux. Ils génèrent de la force en tirant sur les os, ce qui permet des mouvements comme voler, courir ou nager. Cependant, le nombre et le type de muscles peuvent changer énormément d'une espèce à l'autre en fonction de leurs besoins spécifiques. Par exemple, certains animaux qui courent ou sautent ont moins de muscles dans leurs membres parce qu'ils n'en ont pas besoin pour bouger.
Un cas intéressant, c'est le jerboa à trois doigts, un rongeur qui s'est adapté à vivre dans le désert. Des recherches ont montré que les jerboas adultes n'ont pas certains muscles dans leurs pattes arrière qui se trouvent normalement chez d'autres rongeurs. Ces muscles commencent à se former quand les jerboas naissent, mais disparaissent rapidement en grandissant. Quand ils ont quelques jours, la plupart de ces muscles sont déjà partis.
Perte de muscles chez les jerboas
Des études ont montré que le jerboa perd ces muscles sans signes de mort cellulaire ou de réponses immunitaires, qui sont normalement présents lors des changements de tissus. Au lieu de ça, les fibres musculaires restantes se décomposent d'une manière particulière. Les protéines qui maintiennent la structure musculaire commencent à se désagréger très tôt dans le développement du muscle. Cette décomposition ressemble à ce qui se passe quand les muscles s'atrophient, ou diminuent, à cause d'un manque d'utilisation ou d'une blessure. Cependant, dans les cas d'atrophie musculaire, le nombre de fibres musculaires reste souvent le même, alors que chez les jerboas, les fibres diminuent énormément.
Pour mieux comprendre pourquoi le jerboa perd ses muscles des pattes arrière, les chercheurs ont comparé l'expression des Gènes chez le jerboa et une souris de laboratoire classique. Ils se sont concentrés sur les muscles qui continuent de croître dans les deux espèces. En examinant l'activité des gènes, ils ont identifié plusieurs gènes impliqués dans la perte musculaire spécifique aux pattes arrière du jerboa.
Préparation et analyse des échantillons
Les chercheurs ont prélevé des échantillons de tissu musculaire chez les jerboas et les souris pour les comparer. Ils ont utilisé une méthode appelée microdissection par capture au laser pour obtenir des types de muscles spécifiques à partir de très petites sections. Cette méthode les a aidés à isoler les muscles intrinsèques des pieds à différents stades de développement.
Les deux espèces ont été étudiées à deux moments clés : juste après la naissance et quelques jours plus tard. Ils ont comparé les muscles qui allaient être perdus chez le jerboa avec ceux qui allaient rester dans les deux espèces.
Les recherches ont montré des différences significatives dans l'expression des gènes, notamment dans les voies de signalisation cruciales pour la santé musculaire. Dans les muscles des pattes arrière du jerboa, les signaux de certains facteurs de Croissance étaient beaucoup plus faibles par rapport aux muscles qui continuaient de croître.
Résultats sur les voies liées aux muscles
Les chercheurs ont découvert plusieurs voies importantes liées à la croissance et à l'entretien des muscles qui étaient moins actives dans les muscles des pattes arrière du jerboa. Un constat important était l'activité réduite de la voie de signalisation du facteur de croissance des hépatocytes (HGF), qui joue un rôle dans la croissance des cellules musculaires. Quand cette voie ne fonctionne pas bien, ça peut affecter le développement et la réparation musculaire.
Une autre voie liée à l'entretien musculaire montrait une activité plus faible dans les muscles des pattes arrière du jerboa. Cette voie est cruciale pour que les cellules musculaires communiquent correctement, et des perturbations peuvent entraîner une perte musculaire.
Les chercheurs ont aussi noté un potentiel problème avec la signalisation du monoxyde d'azote, qui est important pour la fonction musculaire. Les niveaux de monoxyde d'azote étaient significativement bas dans les muscles des pattes arrière du jerboa comparés aux muscles restants. Ce déséquilibre pourrait contribuer à la perte musculaire.
Lien avec les troubles musculaires
L'étude a cherché à comprendre si la perte musculaire chez les jerboas partageait des similarités avec les maladies musculaires chez les humains. Les chercheurs ont comparé l'expression des gènes dans les muscles des pattes arrière du jerboa à divers modèles de perte musculaire chez les humains et d'autres animaux.
Ils ont découvert que la perte musculaire chez les jerboas ressemblait à certaines formes de dégradation musculaire observées dans des maladies comme la myopathie de maladie critique, où les patients souffrent d'une faiblesse musculaire sévère. D'autres troubles musculaires, comme la dystrophie musculaire de Duchenne, ont aussi montré des similarités, suggérant que certains aspects de la perte musculaire pourraient avoir des caractéristiques moléculaires communes à différentes conditions.
Conclusion
La recherche sur la perte musculaire chez le jerboa apporte des éclaircissements précieux sur les mécanismes derrière le développement et la dégradation musculaire. Elle met en évidence les différences entre la croissance musculaire normale et la perte inhabituelle observée dans les pattes arrière du jerboa. Les résultats relient les changements évolutifs dans la structure musculaire à d'éventuels parallèles avec les conditions musculaires humaines, ouvrant de nouvelles voies pour comprendre la santé musculaire et les maladies.
Cette étude démontre la relation complexe entre l'évolution et la fonction musculaire, révélant comment les espèces s'adaptent à leur environnement tout en montrant leur vulnérabilité à la perte musculaire qui peut se produire dans des conditions spécifiques. L'exploration continue de l'expression des gènes et des voies représente une opportunité excitante d'approfondir notre compréhension de la biologie musculaire.
À l'avenir, il sera essentiel de s'appuyer sur ces découvertes, en plongeant plus profondément dans les mécanismes moléculaires en jeu et comment ils se rapportent à la physiologie normale et aux états pathologiques. Comprendre ces processus pourrait potentiellement mener à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les troubles musculaires chez l'humain.
Implications pour la recherche future
Il reste encore beaucoup à découvrir sur le rôle de gènes spécifiques et des voies de signalisation dans la santé musculaire. La recherche future devrait se concentrer non seulement sur les jerboas, mais aussi s'étendre à d'autres espèces avec des motifs de perte musculaire similaires pour clarifier les mécanismes moléculaires sous-jacents.
De plus, explorer le rôle des facteurs environnementaux et des prédispositions génétiques dans le développement et la perte musculaire sera crucial. Ces connaissances seront fondamentales pour faire avancer notre compréhension de la biologie musculaire et développer des traitements pour les maladies musculaires dégénératives, faisant de ce domaine un secteur dynamique pour des études continues et futures.
En reliant la biologie évolutive à la recherche médicale, les scientifiques peuvent travailler à combler les lacunes de connaissances sur la fonction musculaire, améliorant notre compréhension de la santé, des maladies et du rôle que l'évolution joue dans la structuration des systèmes biologiques.
Titre: Gene expression differences associated with intrinsic hindfoot muscle loss in the jerboa, Jaculus jaculus
Résumé: Vertebrate animals that run or jump across sparsely vegetated habitats, such as horses and jerboas, have reduced the number of distal limb bones, and many have lost most or all distal limb muscle. We previously showed that nascent muscles are present in the jerboa hindfoot at birth and that these myofibers are rapidly and completely lost soon after by a process that shares features with pathological skeletal muscle atrophy. Here, we apply an intra- and inter-species approach, comparing jerboa and mouse muscles, to identify gene expression differences associated with the initiation and progression of jerboa hindfoot muscle loss. We show evidence for reduced Hepatocyte Growth Factor (HGF) and Fibroblast Growth Factor (FGF) signaling and an imbalance in nitric oxide signaling; all are pathways that are necessary for skeletal muscle development and regeneration. We also find evidence for phagosome formation, which hints at how myofibers may be removed by autophagy or by non-professional phagocytes without evidence for cell death or immune cell activation. Last, we show significant overlap between genes associated with jerboa hindfoot muscle loss and genes that are differentially expressed in a variety of human muscle pathologies and rodent models of muscle loss disorders. All together, these data provide molecular insight into the mechanism of evolutionary and developmental muscle loss in jerboa hindfeet.
Auteurs: Kimberly L Cooper, M. P. Tran, D. Ochoa Reyes, A. J. Weitzel, A. Saxena, M. Hiller
Dernière mise à jour: 2024-02-22 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.20.581295
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.20.581295.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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