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Impact des interdictions de saveurs sur l'utilisation des e-cigarettes

Une étude révèle comment les interdictions de saveurs influencent les habitudes des utilisateurs adultes de e-cigarettes.

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Les e-cigarettes sont devenues une alternative populaire aux cigarettes classiques, surtout chez les jeunes. Les saveurs disponibles pour les e-cigarettes jouent un rôle important dans la décision de commencer à en utiliser ou de passer du tabagisme. Cependant, ces saveurs peuvent aussi attirer de nouveaux utilisateurs, notamment des jeunes qui n'ont peut-être jamais utilisé de produits du tabac auparavant.

En 2009, une loi a été adoptée aux États-Unis qui interdisait presque toutes les saveurs dans les cigarettes ordinaires, ne permettant que les saveurs Menthol et tabac. Ces dernières années, la montée des e-cigarettes, surtout chez les jeunes, a suscité des inquiétudes en matière de santé. En 2019, des rapports ont fait état de graves lésions pulmonaires liées au vapotage, poussant les responsables de la santé à envisager des interdictions sur les e-cigarettes aromatisées.

Au début de 2020, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a mis un moratoire temporaire sur la vente d'e-cigarettes aromatisées sous forme de capsules, mais pas sur celles jetables. Certains États et gouvernements locaux ont également pris des mesures pour limiter les e-cigarettes aromatisées. Par exemple, des États comme le New Jersey, New York et Rhode Island ont interdit définitivement les e-cigarettes aromatisées, tandis que d'autres États avaient des interdictions temporaires en place.

Malgré ces interdictions, certaines personnes ont réussi à se procurer des e-cigarettes aromatisées via des États voisins ou en ligne. Des inquiétudes ont été soulevées concernant le fait que ces interdictions de saveurs pourraient pousser certains utilisateurs d'e-cigarettes à revenir au tabagisme traditionnel. Pour mieux comprendre les effets de ces interdictions, une étude a examiné comment les utilisateurs adultes d'e-cigarettes dans les États avec interdictions de saveurs ont réagi aux changements.

Méthodologie de l’enquête

Les chercheurs ont recueilli des données auprès d'une variété de personnes qui utilisaient régulièrement des e-cigarettes. Ils visaient des utilisateurs adultes, s'assurant que seuls ceux vivant dans les États avec de nouvelles interdictions de saveurs puissent participer à l'enquête. Les participants ont rempli le sondage en ligne, répondant à des questions sur leur utilisation des e-cigarettes avant et après l'introduction des interdictions de saveurs.

Avant les interdictions de saveurs, les participants ont signalé à quelle fréquence ils utilisaient des e-cigarettes, quelles saveurs ils préféraient et où ils les achetaient. Ils ont également fourni des informations personnelles, comme leur âge, leur sexe, leur niveau d'éducation et leurs revenus. Les chercheurs ont aussi demandé aux participants leurs intentions de cesser d'utiliser des e-cigarettes et leurs sentiments vis-à-vis des interdictions de saveurs.

Résultats clés

Après avoir analysé les réponses de plus de 1600 participants, plusieurs tendances importantes sont apparues.

Changements dans l'utilisation des e-cigarettes

Un petit nombre, environ 8%, des personnes interrogées ont complètement arrêté d'utiliser des e-cigarettes après l'introduction des interdictions de saveurs. Le changement le plus significatif observé a été la diminution du nombre de personnes utilisant des saveurs interdites. L'utilisation de saveurs mentholées est tombée de près de 20% à environ 16%, tandis que l'utilisation d'autres saveurs non autorisées est passée de 55% à 35%. À l'inverse, l'utilisation d'e-cigarettes non aromatisées a fortement augmenté, passant d'environ 5% à 25%.

Fait intéressant, bien que le nombre de personnes utilisant des e-cigarettes au goût tabac ait également diminué après les interdictions, cela est resté un choix pour de nombreux utilisateurs, chutant de 20% à 16%.

Démographie des utilisateurs et comportement

L'enquête a révélé que les participants plus jeunes étaient plus susceptibles d'utiliser des saveurs autres que le tabac ou le menthol. Ceux ayant un niveau d'éducation plus élevé avaient tendance à continuer d'utiliser des saveurs interdites, tandis que le revenu n'affectait pas significativement ces tendances. Les origines raciales et ethniques ont également joué un rôle. Les participants hispaniques étaient moins susceptibles d'arrêter les e-cigarettes en réponse aux interdictions par rapport aux autres groupes, tandis que les participants noirs étaient plus susceptibles de continuer à utiliser les saveurs interdites.

Une autre découverte importante était que ceux qui utilisaient des e-cigarettes principalement pour les saveurs étaient plus susceptibles de continuer à utiliser les saveurs interdites, tandis que ceux qui préféraient les e-cigarettes non aromatisées étaient plus enclin à arrêter.

Comment les utilisateurs obtenaient des e-cigarettes

De nombreux participants ont trouvé des moyens d'obtenir des e-cigarettes même après l'entrée en vigueur des interdictions de saveurs. Cela comprenait l'achat auprès d'amis ou de la famille ou l'achat en ligne. Le pourcentage d'utilisateurs obtenant des e-cigarettes en ligne a augmenté après l'interdiction, ce qui indique que beaucoup étaient prêts à rechercher des alternatives malgré les restrictions. Les données ont montré que les magasins de l'État jouaient encore un rôle important dans les achats d'e-cigarettes, mais beaucoup se tournaient également vers des vendeurs d'autres États.

Implications des interdictions de saveurs

Les responsables de la santé craignent que l'interdiction des saveurs ne pousse certains utilisateurs d'e-cigarettes à revenir au tabagisme traditionnel. Cependant, l'étude a conclu que ce n'était pas un problème majeur, car le pourcentage d'utilisateurs d'e-cigarettes qui ont arrêté était faible et ceux qui n'avaient jamais fumé étaient plus susceptibles d'arrêter leur utilisation d'e-cigarettes.

Les résultats suggèrent que les e-cigarettes non aromatisées pourraient servir d'alternative convenable pour les utilisateurs qui ne peuvent pas trouver leurs saveurs préférées. L'augmentation de l'utilisation d'e-cigarettes non aromatisées parmi les utilisateurs de tous horizons indique que beaucoup sont prêts à changer si leurs saveurs favorites ne sont pas disponibles.

Suggestions pour une politique future

Étant donné les résultats de l'étude, il est nécessaire de se concentrer sur la garantie que les e-cigarettes non aromatisées restent disponibles. Cela pourrait aider les fumeurs actuels qui souhaitent s'éloigner du tabagisme traditionnel mais cherchent toujours des alternatives. Les décideurs pourraient également envisager si autoriser uniquement les e-cigarettes non aromatisées serait plus bénéfique pour la santé publique que de permettre des saveurs tabac.

Limites de l'étude

Bien que les résultats soient intéressants, il y a des limites à noter. L'étude n'a pas recueilli d'informations approfondies sur les habitudes des utilisateurs avec d'autres produits du tabac avant et après les interdictions. De plus, les enquêtes ont été réalisées pendant les premiers mois de la pandémie de COVID-19, ce qui aurait pu influencer les réponses des utilisateurs.

La recherche impliquait un groupe spécifique de personnes, et les résultats peuvent ne pas représenter pleinement tous les utilisateurs d'e-cigarettes. Certaines questions de l'enquête, comme la conformité perçue avec les interdictions, pourraient être influencées par des expériences personnelles et des sentiments vis-à-vis des e-cigarettes.

Conclusion

En fin de compte, l'étude fournit des informations précieuses sur la façon dont les utilisateurs adultes d'e-cigarettes ont réagi aux interdictions de saveurs. Bien que certains individus aient arrêté, la majorité a continué à utiliser des e-cigarettes, souvent en se tournant vers des options non aromatisées. Cela suggère qu'une interdiction complète des e-cigarettes aromatisées pourrait ne pas ramener de nombreux utilisateurs adultes au tabagisme traditionnel.

Des recherches futures sont nécessaires pour explorer l'impact complet des interdictions de saveurs sur l'utilisation des e-cigarettes et du tabac traditionnel, surtout à mesure que les réglementations évoluent. Les résultats indiquent que maintenir l'accès aux e-cigarettes non aromatisées pourrait soutenir les objectifs de santé publique et offrir une alternative viable pour les utilisateurs cherchant à arrêter complètement de fumer.

Source originale

Titre: The impact of flavored e-cigarette bans on e-cigarette use in three US states

Résumé: IntroductionBeginning in 2019, several U.S. states implemented temporary or permanent bans on the sale of flavored e-cigarettes. This study examined the impact of flavor bans on adult e-cigarette use in Washington, New Jersey, and New York. MethodsAdults who used e-cigarettes at least once a week before the flavor bans were recruited online. Respondents reported their e-cigarette use, primarily used flavor, and ways of obtaining ecigarettes before and after the bans. Descriptive statistics and multinomial logistic regression models were applied. ResultsAfter the ban, 8.1% of respondents (N=1624) quit using e-cigarettes, those primarily used banned menthol or other flavors declined from 74.4% to 50.8, those using tobacco-flavored declined from 20.1% to 15.6%, and those using non-flavored increased from 5.4% to 25.4%. More frequent e-cigarette use and smoking cigarettes were associated with being less likely to quit e-cigarettes and more likely to use banned flavors. Of those primarily using banned flavors, 45.1% obtained e-cigarettes from in-state stores, 31.2% from out-of-state stores, 32% from friends, family, or others, 25.5% from Internet/mail sellers, 5.2% from illegal sellers, 4.2% mixed flavored e-liquids themselves, and 6.9% stocked up on e-cigarettes before the ban. ConclusionsMost respondents continued to use e-cigarettes with banned flavors post-ban. Compliance of local retailers with the ban was not high, and many respondents obtained banned-flavor e-cigarettes through legal channels. However, the significant increase in the use of non-flavored e-cigarettes post-ban suggests that these may serve as a viable alternative among those who used previously used banned or tobacco flavors. ImplicationsThis study examined the impact on adult e-cigarette users from the recent e-cigarette-only flavor bans in Washington State, New Jersey, and New York. We found that most respondents continued to use e-cigarettes with banned flavors post-ban and obtain banned-flavor e-cigarettes through legal channels. Our findings indicate that non-flavored e-cigarettes may serve as an acceptable alternative to both non-tobacco and tobacco-flavored e-cigarettes and state e-cigarette flavor bans are unlikely to prompt a significant number of adult e-cigarette users to replace their e-cigarette use with new or increased smoking. Enforcing compliance of retailers to the policy is crucial to control e-cigarette use.

Auteurs: Yong Yang, E. N. Lindblom, K. D. Ward, R. G. Salloum

Dernière mise à jour: 2023-05-21 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.19.23290249

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.19.23290249.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

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