Déficit cognitif dans la sclérose en plaques : une nouvelle perspective
Des recherches montrent des infos sur les problèmes d'attention liés à la connectivité cérébrale chez les patients atteints de SEP.
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Les troubles cognitifs, c'est un gros souci pour les gens atteints de sclérose en plaques (SEP), touchant 40 à 65 % d'entre eux. Un des gros problèmes, c'est les difficultés à maintenir l'Attention, ce qui veut dire qu'ils galèrent à se concentrer longtemps. Des études montrent que 20 à 50 % de ces personnes ont des soucis d'attention, selon les tâches évaluées. Des difficultés comme ça peuvent vraiment impacter leur qualité de vie, surtout pendant l'adolescence où les capacités cognitives se développent. Mesurer ces problèmes d'attention peut aider à comprendre la fatigue cognitive.
L'efficacité des traitements pour les troubles cognitifs dans la SEP n'est pas claire, en partie à cause des défis pour mesurer comment ces symptômes se manifestent. L'imagerie cérébrale, qui permet de capturer des images du cerveau, pourrait donner une vue plus précise de l'évolution de la fonction cognitive chez les gens atteints de SEP.
Des recherches ont établi un lien entre les changements sur les images cérébrales et les problèmes d'attention chez les patients atteints de SEP. Ces changements peuvent inclure une perte de matière grise, des anomalies dans la matière blanche, et un volume accru de lésions cérébrales. Mais on sait maintenant que le bon fonctionnement du cerveau dépend de la manière dont différentes régions communiquent entre elles. L'attention pourrait dépendre des connexions entre plusieurs zones clés connues sous le nom de Réseau fronto-pariétal (FPN). Ce réseau comprend des parties du cerveau qui traitent l'information et maintiennent la concentration.
Des études ont trouvé que les connexions dans ces réseaux peuvent être perturbées dans la SEP, affectant non seulement l'attention, mais aussi la mémoire et le traitement visuel. La nature exacte de ces perturbations et leur lien avec l'attention ne sont pas entièrement comprises.
Récemment, des chercheurs ont commencé à utiliser une méthode appelée Connectivité Fonctionnelle Dynamique pour analyser les connexions entre les régions cérébrales au fil du temps. Cette approche peut examiner comment la force de ces connexions change, ce qui pourrait être important pour comprendre les problèmes cognitifs dans la SEP. Ces analyses peuvent utiliser plusieurs techniques, comme mesurer les changements de connectivité sur de courtes périodes ou analyser les motifs de fréquence de l'activité cérébrale. Il y a plein d'exemples montrant comment ces méthodes ont été appliquées dans d'autres conditions neurologiques, y compris la maladie d'Alzheimer et celle de Parkinson.
Dans la SEP, des études précédentes utilisant ces techniques ont trouvé des différences dans la communication des régions cérébrales quand les patients sont au repos par rapport à quand ils effectuent des tâches qui nécessitent de l'attention. Pourtant, personne n'a encore comparé la dynamique cérébrale des patients atteints de SEP en mode repos et en mode tâche. Comprendre comment ces états interagissent pourrait aider à révéler comment la cognition est affectée.
Les chercheurs proposent qu'en étudiant la connectivité dynamique du FPN, ils pourraient obtenir des idées sur les raisons des problèmes d'attention chez les gens atteints de SEP. Ils prévoient d’utiliser une méthode spécifique, appelée technique de la fenêtre glissante, pour mesurer comment la connectivité dans ce réseau change entre différents groupes de patients et selon les états.
Pour tester leurs idées, les chercheurs ont recruté des participants dans des cliniques de SEP. Ils ont inclus des adultes de 18 à 65 ans avec des diagnostics confirmés de SEP rémittente ou de SEP secondaire progressive. Ils ont aussi inclus un groupe témoin de personnes en bonne santé. Tous les participants ont passé une série de tests cognitifs et de scans cérébraux.
Pour les tests cognitifs, les participants ont effectué le Test de Réseau d'Attention (ANT), qui évalue différents aspects de l'attention, comme l'alerte et la capacité à diriger la concentration. Ils ont également passé des tests supplémentaires pour mesurer d'autres fonctions cognitives.
Les scans cérébraux ont été réalisés à l'aide d'une machine IRM. Les scans incluaient différents types d'images pour examiner différents aspects de la structure et de la fonction cérébrales. Les participants ont passé des scans au repos et d'autres pendant qu'ils effectuaient une tâche d'attention soutenue.
Pendant la tâche d'attention soutenue, les participants devaient se concentrer en continu sur des symboles visuels et déterminer s'ils correspondaient à une paire déjà montrée. Les chercheurs voulaient recueillir des données sur leurs performances tout en mesurant leur activité cérébrale.
Pour analyser les images cérébrales, les chercheurs se sont concentrés sur un réseau de zones cérébrales connues pour être impliquées dans l'attention. Ils ont examiné comment ces zones étaient connectées et comment cela se rapportait aux performances des participants aux tests d'attention.
Les chercheurs ont trouvé plusieurs résultats importants.
D'abord, ils ont remarqué que le groupe SEP avait plus de mal avec les tâches d'attention par rapport au groupe témoin. Sur divers tests d'attention, les patients atteints de SEP ont moins bien réussi, montrant des déficits clairs.
En termes de connectivité cérébrale, au repos, le groupe SEP avait une connectivité statique plus faible dans le FPN comparé au groupe témoin. Ça signifie que la force habituelle des connexions entre les régions cérébrales était plus faible chez ceux avec la SEP. Fait intéressant, pendant la tâche d'attention, le groupe SEP montrait une connectivité statique plus élevée par rapport aux témoins mais restait moins performant dans l'ensemble. Cela suggère que malgré des connexions plus fortes en se concentrant sur une tâche, les patients SEP rencontrent toujours des problèmes qui affectent leurs performances.
En analysant comment la connectivité changeait entre les états de repos et de tâche, les chercheurs ont trouvé que les deux groupes ont vu une diminution de la connectivité dynamique pendant la tâche d'attention soutenue. Cependant, l'étendue de ce changement était étroitement liée à la performance des participants aux tests d'attention. Ceux qui réussissaient mieux montraient des augmentations plus importantes de la connectivité en passant de l'état de repos à l'état de tâche.
Ils ont également remarqué qu'une connectivité dynamique plus élevée dans le FPN au repos était liée à de moins bonnes performances d'attention dans le groupe SEP. Cela indique que la variabilité de ces connexions au repos pourrait jouer un rôle crucial pour comprendre les déficits d'attention.
Malgré des résultats significatifs, les chercheurs ont reconnu certaines limites. Ils ont mélangé différents types de patients atteints de SEP dans l'étude et n'ont pas différencié selon l'utilisation de médicaments. Cela a pu introduire une variabilité dans les résultats. Ils ont aussi rencontré des difficultés pour rassembler suffisamment de participants témoins, ce qui pourrait influencer les conclusions tirées de la recherche.
De plus, ils ont remarqué que la conception des tâches d'attention variait et que la latéralité des participants pourrait avoir influencé les résultats. Les méthodes qu'ils ont utilisées pour analyser la connectivité cérébrale n'ont pas entièrement pris en compte la présence de lésions, ce qui pourrait entraîner des inexactitudes.
En résumé, cette recherche met en lumière le potentiel des mesures de connectivité fonctionnelle dynamique pour offrir une compréhension plus approfondie des problèmes d'attention dans la SEP. L'étude suggère que mesurer comment la connectivité cérébrale change entre les états de repos et de tâche pourrait fournir des infos supplémentaires au-delà de l'observation de chaque état isolément. Plus de recherches dans ce domaine pourraient permettre de mieux comprendre la dysfonction cognitive dans la SEP et comment y remédier.
Titre: Fronto-parietal network dynamics to understand deficits in attention performance in multiple sclerosis
Résumé: IntroductionImpaired attention performance is a significant burden to people with multiple sclerosis (MS). Brain connectivity fluctuates with transitions between cognitive states, so measurement of network dynamics during these conditions may help to understand MS-related attention impairment. MethodsIn people with MS and healthy controls, attention was measured using the Attention Network Test. 3T MRI was used to measure structural connectivity and both static and dynamic functional connectivity in the attention-related fronto-parietal network (FPN) at rest and during an attentionally-demanding task. Groups were compared on connectivity of the FPN during rest and task performance. Relationships between network connectivity and attention performance were tested using linear regression. ResultsThe sample comprised 37 people with MS and 23 matched controls. At rest, people with MS had significantly lower structural connectivity (R2=0.13, p=0.004), lower static functional connectivity (R2=0.07, p=0.032) and higher dynamic functional connectivity (R2=0.08, p=0.026) of the FPN. Higher dynamic connectivity was significantly associated with poorer attention performance in people with MS (R2=0.20, p=0.008). During attention-task performance, static functional connectivity was greater in people with MS than controls (R2=0.10, p=0.008). The task-induced reduction in static connectivity (relative to rest) was directly related to attention performance (R2=0.23, p
Auteurs: Rob A Dineen, T. Welton, D. Meng, R. das Nair, C. S. Constantinescu, D. P. Auer
Dernière mise à jour: 2023-07-09 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.08.23292404
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.08.23292404.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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