Les robots et l'art de la conversation
Cet article parle de comment les robots peuvent identifier leurs partenaires de conversation en utilisant des indices visuels.
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Table des matières
- C'est quoi l'estimation de l'interlocuteur ?
- Le rôle des indices non verbaux
- Le modèle d'apprentissage profond
- Entraînement du modèle
- Étapes de traitement des données
- Construction de l'architecture du modèle
- Entraînement et évaluation du modèle
- Test du modèle
- Implications dans le monde réel
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
La communication, c'est comment on partage des messages et des idées. C'est super important dans notre vie de tous les jours, et ça devient encore plus crucial quand on pense aux robots qui interagissent avec les humains. Pour que les robots puissent vraiment discuter, ils doivent comprendre à qui ils parlent. Cette compétence, c'est ce qu'on appelle l'estimation de l'interlocuteur, qui désigne la capacité du robot à déterminer qui est concerné dans une conversation. Ce papier explore comment un modèle d'apprentissage profond a été développé pour aider les robots à acquérir cette capacité, en se concentrant sur la reconnaissance des indices non verbaux des intervenants.
C'est quoi l'estimation de l'interlocuteur ?
L'estimation de l'interlocuteur, c'est la compétence d'identifier à qui un intervenant s'adresse dans une conversation. Par exemple, quand une personne dit "Peux-tu m'aider ?", le robot doit savoir si la question est pour une autre personne proche ou destinée à lui. Savoir qui est l'interlocuteur permet au robot de répondre de manière appropriée et d'avoir des interactions plus naturelles.
La communication humaine implique souvent plus que des mots. Les gens utilisent le langage corporel, les expressions faciales et même la direction de leur regard pour s'exprimer. Comprendre ces indices non verbaux est essentiel pour que les robots interagissent efficacement avec les humains.
Le rôle des indices non verbaux
Les humains s'appuient souvent sur des indices non verbaux, comme les gestes, la direction du regard et la posture, pour interpréter les intentions de l'intervenant. Par exemple, quand une personne tourne la tête ou pointe quelque chose en parlant, ça donne des infos précieuses sur qui elle pourrait parler. Notre but était de créer un modèle qui permette aux robots de lire ces indices et de comprendre à qui ils doivent prêter attention pendant les conversations.
Le modèle d'apprentissage profond
Pour développer le système d'estimation de l'interlocuteur, on a créé un modèle d'apprentissage profond qui combine deux éléments principaux : les réseaux de neurones convolutifs (CNN) et les réseaux à mémoire à long terme (LSTM).
Réseaux de neurones convolutifs (CNN) : Ils sont particulièrement bons pour traiter les images. Notre modèle utilise des CNN pour analyser les images du visage de l'intervenant et sa posture corporelle.
Réseaux à mémoire à long terme (LSTM) : Ce type de réseau est spécialisé dans la compréhension des séquences d'informations dans le temps. Dans notre cas, il aide le robot à apprendre d'une série d'images et à reconnaître les motifs indiquant l'interlocuteur.
Ensemble, ces éléments permettent au modèle de traiter efficacement les informations visuelles de l'intervenant.
Entraînement du modèle
On a entraîné le modèle avec un ensemble de données appelé le Vernissage Corpus, qui consiste en des enregistrements d'interactions entre deux personnes et un robot. La configuration impliquait le robot posant des questions et provoquant des discussions entre les participants. Ce scénario nous a permis de collecter des données visuelles riches, car les intervenants interagissaient dans un cadre naturel.
On a extrait les caractéristiques suivantes de l'ensemble de données :
Images de visage : Capturer les expressions faciales et la direction du regard.
Vecteurs de posture corporelle : Rassembler des infos sur comment l'intervenant se tient et bouge son corps.
Une fois ces caractéristiques collectées, on a préparé les données pour l'entraînement du modèle, en s'assurant d'avoir un bon mélange d'exemples pour l'aider à apprendre efficacement.
Étapes de traitement des données
Pour s'assurer que le modèle apprenne correctement, on a suivi un processus pour préparer les données à l'entraînement :
1. Division des données en énoncés
On a pris les enregistrements et identifié les segments où un intervenant parlait sans longues pauses. Chaque segment était appelé un énoncé, ce qui facilitait l'analyse et l'étiquetage de qui était concerné.
2. Extraction des caractéristiques
On a traité les données audio-visuelles pour créer des paires d'images de visage et de vecteurs de posture corporelle pour chaque intervenant. Cela a permis au modèle d'apprendre à associer certains mouvements corporels et expressions faciales avec des interlocuteurs spécifiques.
3. Agrégation des données en séquences
On a regroupé les données en séquences, qui comprenaient plusieurs images pour les visages et les postures corporelles. Cela a aidé le modèle à comprendre le déroulement de la conversation dans le temps plutôt que de se contenter de regarder des instantanés.
4. Augmentation des données
Pour améliorer l'ensemble de données, on a appliqué des techniques pour augmenter le nombre d'exemples pour les classes sous-représentées, assurant ainsi un ensemble d'entraînement équilibré. De cette façon, le modèle ne serait pas biaisé vers la prédiction d'une seule étiquette.
5. Changement de postures corporelles
Pour éviter les biais causés par les positions des intervenants, on a ajusté aléatoirement les données de posture corporelle horizontalement, fournissant un ensemble de données plus robuste pour l'entraînement.
Construction de l'architecture du modèle
L'architecture de notre modèle est basée sur une approche de fusion intermédiaire. Cela signifie que le modèle traite les Images de visages et les vecteurs de posture corporelle séparément en parallèle avant de les fusionner.
Blocs convolutionnels : Chaque entrée visuelle passe d'abord par une série de couches convolutionnelles pour extraire les caractéristiques pertinentes. Cela est suivi de couches de max-pooling pour réduire la quantité de données tout en conservant les infos importantes.
Couche de fusion : Après traitement séparé, les sorties sont combinées. Cette fusion permet au modèle de tirer parti des informations des deux entrées visuelles de manière efficace.
Couche LSTM : Les caractéristiques combinées sont envoyées dans la couche LSTM. Cela permet au modèle de prendre en compte les relations temporelles entre les séquences de données, ce qui est crucial pour comprendre comment la communication se déroule dans le temps.
Couche de sortie : Enfin, le modèle produit des prédictions indiquant si l'interlocuteur est "ROBOT", "GAUCHE", ou "DROITE", en fonction du contexte de la conversation.
Entraînement et évaluation du modèle
Pour entraîner et évaluer le modèle efficacement, on a utilisé une technique appelée validation croisée à 10 volets. Cela signifie que les données étaient divisées en dix parties, et le modèle était entraîné sur neuf parties tout en testant sur la partie restante. Ce processus a été répété dix fois pour s'assurer que chaque partie de l'ensemble de données était utilisée à la fois pour l'entraînement et le test, permettant de mesurer la performance du modèle de manière plus fiable.
Réglages des hyperparamètres
On a défini des paramètres spécifiques pour l'entraînement, notamment :
Taux d'apprentissage : Une valeur de départ de 0,001 a été choisie. Cela détermine à quel point les poids du modèle sont ajustés pendant l'entraînement.
Époques : Le modèle a été entraîné pendant 50 cycles sur l'ensemble de données pour s'assurer qu'il apprenne correctement sans mémoriser les données.
Taille de mini-lots : On a utilisé des groupes de dix séquences pour alimenter le modèle pendant l'entraînement.
Métriques d'évaluation
Pour mesurer l'efficacité du modèle d'estimation de l'interlocuteur, on a examiné :
Précision : Combien des adresses prédites étaient correctes.
Rappel : La capacité du modèle à trouver toutes les adresses correctes.
F1-Score : Une combinaison de précision et de rappel, fournissant une seule métrique pour évaluer la performance.
Ces métriques ont été calculées pour chaque classe et moyennées pour donner un score de performance global.
Test du modèle
Après l'entraînement, le modèle a été testé dans diverses conditions pour évaluer son exactitude dans la prédiction de l'interlocuteur.
Variations des expériences
Modèle de fusion intermédiaire : Le modèle principal qui a combiné des caractéristiques des images de visages et des postures corporelles pour faire des prédictions.
Modèle de fusion tardive : Ce modèle a d'abord traité les entrées visuelles à travers la couche LSTM séparément avant de les fusionner, ce qui nous a permis de comparer sa performance avec celle du modèle de fusion intermédiaire.
Modèles à une seule caractéristique : On a testé des modèles utilisant uniquement des images de visage ou uniquement des postures corporelles pour voir si les deux caractéristiques étaient nécessaires pour des prédictions précises.
Résultats et idées
Le modèle construit en utilisant l'approche de fusion intermédiaire a mieux performé par rapport au modèle de fusion tardive et aux modèles à une seule caractéristique. Les infos supplémentaires provenant des deux types de données visuelles ont permis de faire des prédictions plus précises concernant les interlocuteurs.
Fait intéressant, le modèle utilisant uniquement le vecteur de posture corporelle a bien fonctionné, montrant que la direction de la tête seule peut effectivement aider à identifier l'interlocuteur dans de nombreuses situations.
Implications dans le monde réel
La capacité des robots à estimer correctement l'interlocuteur a des implications significatives pour les interactions humain-robot. Ça peut améliorer la façon dont les robots nous assistent dans nos tâches, faciliter des conversations naturelles, et promouvoir des interactions plus fluides dans divers cadres, comme les maisons, les bureaux, et les lieux publics.
Améliorations futures
Bien que le modèle actuel montre des résultats prometteurs, il y a encore de la place pour améliorer. Les travaux futurs pourraient inclure :
Ajout d'indices auditifs : Incorporer des données sonores pourrait améliorer les capacités du modèle, lui permettant de comprendre non seulement les indices visuels, mais aussi le ton et le contexte de la parole.
Expansion aux environnements bondés : Entraîner le modèle à gérer des interactions dans des lieux animés avec plusieurs personnes améliorerait son côté pratique dans des applications réelles.
Tests dans différents scénarios : Implémenter le modèle dans divers contextes sociaux pourrait révéler davantage sur son adaptabilité et sa robustesse.
Conclusion
L'exploration de l'estimation de l'interlocuteur montre comment l'apprentissage profond peut considérablement améliorer la capacité d'un robot à interagir naturellement avec les humains. En se concentrant sur des indices visuels comme les expressions faciales et le langage corporel, les robots peuvent développer une meilleure compréhension de qui ils s'adressent pendant les conversations. Cette compréhension pourrait mener à une communication plus efficace et à une plus grande acceptation des robots dans la vie de tous les jours. Alors qu'on continue à affiner le modèle et à explorer de nouvelles pistes d'amélioration, on se rapproche de l'intégration des robots de manière fluide dans nos environnements sociaux.
Titre: To Whom are You Talking? A Deep Learning Model to Endow Social Robots with Addressee Estimation Skills
Résumé: Communicating shapes our social word. For a robot to be considered social and being consequently integrated in our social environment it is fundamental to understand some of the dynamics that rule human-human communication. In this work, we tackle the problem of Addressee Estimation, the ability to understand an utterance's addressee, by interpreting and exploiting non-verbal bodily cues from the speaker. We do so by implementing an hybrid deep learning model composed of convolutional layers and LSTM cells taking as input images portraying the face of the speaker and 2D vectors of the speaker's body posture. Our implementation choices were guided by the aim to develop a model that could be deployed on social robots and be efficient in ecological scenarios. We demonstrate that our model is able to solve the Addressee Estimation problem in terms of addressee localisation in space, from a robot ego-centric point of view.
Auteurs: Carlo Mazzola, Marta Romeo, Francesco Rea, Alessandra Sciutti, Angelo Cangelosi
Dernière mise à jour: 2024-03-28 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2308.10757
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2308.10757
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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