Améliorer la dynamique des fluides dans la technologie Lab-on-Chip
La recherche traite des courants fictifs dans les simulations microfluidiques en utilisant une viscosité artificielle.
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Table des matières
La technologie Lab-on-Chip (LoC) est un domaine super important dans la recherche en santé. Elle vise à faire des tests d'échantillons rapides et automatisés en utilisant des petits appareils. Ces appareils utilisent des processus fluidiques minuscules avec différentes phases liquides pour transporter diverses substances et mener des réactions chimiques. Ça permet de faire plein de tests directement là où est le patient, au lieu d'envoyer les échantillons dans un labo central.
Dans ces applications à petite échelle, l'écoulement de deux liquides différents est influencé par la tension de surface. Un cas courant, c'est quand ces liquides remplissent de minuscules cavités, souvent appelées Microcavités. En organisant les liquides en petits volumes séparés, des tests complexes, comme ceux utilisés pour l'analyse de l'ADN, peuvent être réalisés plus efficacement.
Pour que ces processus fonctionnent bien, il est essentiel de comprendre comment les liquides s'écoulent pendant le remplissage. Cependant, les méthodes expérimentales traditionnelles se concentrent principalement sur l'écoulement 2D, ce qui ne donne pas une vision complète. Pour soutenir ces expériences avec des informations plus détaillées, le modèle Volume-of-Fluid (VoF) est un choix populaire dans les simulations. Cette approche est basée sur l'idée de suivre les différentes phases fluides et leurs interactions au fil du temps.
Bien qu'il y ait eu des études approfondies sur les solvers VoF pour des écoulements de fluides basiques, moins d'études se sont concentrées sur comment ces méthodes s'appliquent aux formes complexes des LoC. Il y a aussi un manque de données sur les simulations 3D qui séparent les écoulements de liquide dans ces petites structures.
Cette limitation vient principalement du problème des courants spurieux. Ces courants indésirables apparaissent près des interfaces des fluides dans les simulations VoF, entraînant des inexactitudes. Ils proviennent d'erreurs dans le calcul des forces agissant aux frontières du fluide. Dans des scénarios dominés par la tension de surface, ces courants peuvent être bien plus grands que les débits attendus et ont un impact significatif sur les résultats des simulations.
Les chercheurs cherchent activement des moyens de contrer ces courants spurieux. Une solution proposée est l'utilisation de Viscosité Artificielle, qui atténue ces courants et permet des simulations plus stables et précises. Cette technique vise à adoucir les changements soudains dans les Propriétés des fluides autour de l'interface, rendant la simulation plus fiable.
Méthodologie
Dans ce travail, un modèle de viscosité artificielle est appliqué à OpenFOAM, un logiciel largement utilisé pour les simulations de dynamique des fluides. Ce modèle est intégré comme un terme supplémentaire dans les équations qui régissent le mouvement des fluides, conçu spécifiquement pour gérer l'écoulement au niveau des interfaces des deux phases.
La validation de cette méthode implique l'utilisation de scénarios spécifiques qui reflètent la dynamique des fluides dans la vie réelle. Deux cas sont mis en place pour tester l'efficacité de la viscosité artificielle : l'un concerne l'oscillation naturelle d'une onde fluide, tandis que l'autre examine comment un liquide remplit une cavité.
Les résultats de l'application du modèle de viscosité artificielle sont prometteurs. Il réduit considérablement les courants spurieux observés dans les simulations, permettant une représentation plus réaliste des écoulements biphasés.
L'accent de cette étude est également sur l'importance des propriétés des fluides pour déterminer combien de viscosité artificielle doit être utilisée. Lors de la simulation de l'écoulement de deux liquides, on constate que le choix de la viscosité peut grandement affecter les résultats. Par exemple, quand une interface liquide se déplace à travers des structures comme des microcavités, l'utilisation de viscosité artificielle peut prédire le comportement du fluide avec une précision raisonnable tout en réduisant significativement les courants indésirables.
Résultats
Cas hydrodynamiques
Le premier type de test consiste à analyser les ondes capillaires dans une configuration 2D. L'objectif principal ici est de voir à quel point la viscosité artificielle peut contrôler les oscillations de l'onde. Dans cette expérience, les caractéristiques du fluide, y compris la densité et la tension de surface, sont surveillées de près.
Les résultats montrent qu'à mesure que la viscosité artificielle augmente, l'amplitude des oscillations capillaires diminue. C'est logique, puisque la viscosité sert à atténuer le mouvement du fluide. Des valeurs plus élevées de viscosité artificielle entraînent un effet d'amortissement plus fort, mais cela signifie aussi que le fluide se déplace plus lentement par rapport aux prédictions théoriques.
Ces résultats sont également validés en évaluant comment les résultats changent selon différentes résolutions de maillage. Un maillage plus fin conduit à des résultats plus précis, surtout quand il y a de la viscosité artificielle. En revanche, avec un maillage plus grossier, les effets d'amortissement sont moins cohérents.
La prochaine étape examine un scénario 3D impliquant une gouttelette en translation. Ici, le modèle de viscosité artificielle est de nouveau testé. Les résultats renforcent la conclusion précédente selon laquelle les courants spurieux peuvent être efficacement réduits entre différentes associations de fluides.
Cas de référence de mouillage
Le prochain ensemble de tests se concentre sur la façon dont la viscosité artificielle fonctionne dans des conditions de mouillage. Dans ces expériences, un scénario de montée capillaire est mis en place où un liquide se déplace à travers des espaces étroits. Ce test est crucial pour les applications en technologie Lab-on-Chip, car il imite la façon dont les liquides devraient remplir les microstructures.
Les résultats indiquent que l'utilisation de viscosité artificielle a un impact significatif sur la façon dont le liquide interagit avec les parois du canal. Quand des valeurs élevées de viscosité artificielle sont appliquées, la vitesse du fluide est nettement plus stable. Les liquides montent d'une manière beaucoup plus proche des prédictions analytiques.
Écoulement à travers des microcavités
Les expériences les plus critiques impliquent l'interface se déplaçant à travers des séries de microcavités. Ici, une série de tests a été réalisée pour observer comment l'interface se comporte en remplissant ces cavités. La configuration expérimentale est conçue de manière à ce qu'un liquide soit introduit dans un canal contenant une série de cavités.
Dans les simulations, l'utilisation de viscosité artificielle permet un écoulement beaucoup plus fluide dans ces cavités. Les courants spurieux sont efficacement réduits, produisant un comportement de remplissage qui correspond aux observations expérimentales. C'est particulièrement significatif, car sans la viscosité artificielle, les simulations ont tendance à montrer des vitesses excessives et irréalistes à mesure que l'interface approche des cavités.
De plus, un facteur de rugosité est introduit en utilisant différentes plaques de couverture, ce qui modifie les angles de contact et impacte la façon dont le liquide remplit les cavités. Utiliser une surface plus rugueuse conduit à de meilleurs résultats de remplissage, comme prévu.
Tout au long de ces tests, l'importance de peaufiner le paramètre de viscosité artificielle devient claire. Une viscosité trop élevée entraîne un amortissement excessif et peut gêner le mouvement réaliste de l'interface. Par conséquent, trouver une valeur optimale est essentiel pour obtenir les meilleurs résultats.
Conclusion
Ce travail met en avant le rôle critique du contrôle des courants spurieux dans les simulations d'écoulements biphasés. En mettant en œuvre un modèle de viscosité artificielle, il est possible d'atténuer ces effets indésirables, menant à des simulations plus précises dans des scénarios semblables aux applications Lab-on-Chip.
Les résultats confirment que le modèle de viscosité artificielle réduit effectivement l'ampleur des courants spurieux tout en permettant au comportement de l'interface de rester réaliste. Cependant, les résultats suggèrent aussi qu'une attention particulière doit être portée à la sélection des valeurs de viscosité en fonction des propriétés des fluides impliqués.
Cette recherche ouvre la porte à d'autres explorations sur l'interaction des fluides dans des microstructures. Une meilleure compréhension de ces phénomènes est essentielle pour améliorer la conception et l'efficacité des futures technologies Lab-on-Chip. Les travaux futurs incluront potentiellement des méthodes pour ajuster dynamiquement la viscosité ou examiner plus en détail l'impact des surfaces rugueuses sur le comportement des fluides.
Titre: Stabilizing the unstructured Volume-of-Fluid method for capillary flows in microstructures using artificial viscosity
Résumé: Parasitic currents still pose a significant challenge for the investigation of two-phase flow in Lab-on-Chip (LoC) applications with Volume-of-Fluid (VoF) simulations. To counter the impact of such spurious velocity fields in the vicinity of the fluid interface, this work presents an implementation of an artificial interface viscosity model in OpenFOAM. The model is introduced as an additional dampening term in the momentum conservation equation. It is implemented as a fvOption, allowing for its simple application to existing VoF solvers. Validation is performed with hydrodynamic and wetting cases, in which constant artificial viscosity values are prescribed to examine the sensitivity of the solution to the artificial dampening. The artificial viscosity model shows promising results in reducing spurious currents for two considered geometrical VoF solvers, namely interIsoFoam and InterFlow. It is found that the influence of the artificial viscosity heavily depends on the fluid properties. Applying the model to simulations of an interface traversing through microcavities relevant in LoC applications, experimental results of the interface progression are predicted well, while spurious currents are effectively reduced by approximately one order of magnitude due to the artificial viscosity model. The code is publicly available on GitHub (https://github.com/boschresearch/sepMultiphaseFoam/tree/publications/ArtificialInterfaceViscosity).
Auteurs: Luise Nagel, Anja Lippert, Tobias Tolle, Ronny Leonhardt, Huijie Zhang, Tomislav Maric
Dernière mise à jour: 2024-01-10 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2306.11532
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2306.11532
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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