Défis de santé mentale chez les étudiants en médecine
Examen des galères de santé mentale et du burnout chez les étudiants en médecine pendant leur formation.
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Table des matières
Les étudiants en médecine font souvent face à des problèmes de santé mentale importants comme la Dépression, l'Anxiété et l'épuisement par rapport à leurs camarades de la population générale. Des études montrent qu'environ 28% des étudiants en médecine souffrent de dépression, tandis que 33% ressentent de l'anxiété. De plus, environ 44% rapportent se sentir épuisés pendant leurs études. Fait intéressant, les étudiants se sentent généralement mieux avant de commencer la faculté de médecine, ce qui laisse penser que les exigences du programme peuvent déclencher ces problèmes de santé mentale.
Besoin d'études complètes
Malgré les études existantes, il manque des recherches à long terme qui examinent comment la santé mentale et l'épuisement évoluent durant les six années d'études en médecine. Certaines études suggèrent que les symptômes dépressifs augmentent d'année en année, tandis que d'autres rapportent une diminution avec le temps. Les tendances de l'anxiété sont mélangées, certaines études montrant des augmentations et d'autres des diminutions. Les études longitudinales sur les pensées suicidaires et l'épuisement sont limitées, ce qui laisse des lacunes dans notre compréhension de l'évolution de ces problèmes pendant la formation médicale.
Sources de stress
Divers facteurs contribuent aux luttes mentales des étudiants en médecine. La transition vers la faculté de médecine peut être stressante, car les étudiants s'éloignent de chez eux et s'adaptent à un nouvel environnement. Les pressions académiques ajoutent au stress avec des charges de travail lourdes, des emplois du temps serrés, des examens et la compétition entre pairs. De plus, les étudiants rencontrent des dilemmes éthiques et sont exposés à des situations de souffrance humaine, ce qui peut être particulièrement difficile.
Cependant, certains facteurs de protection peuvent aider les étudiants à gérer leur santé mentale. Des recherches ont montré que les étudiants avec des niveaux d'anxiété plus faibles, plus d'activité physique et une plus grande satisfaction dans leurs études ont tendance à connaître moins de problèmes de santé mentale et moins d'épuisement.
Objectifs de la recherche
L'étude récente vise à combler ces lacunes en examinant la santé mentale et l'épuisement des étudiants en médecine durant toute leur formation. Plus précisément, elle souhaite comparer les étudiants en médecine avec la population générale en termes de santé mentale, suivre l'évolution des problèmes de santé mentale et de l'épuisement durant la faculté de médecine, et identifier les facteurs qui impactent ces changements.
Conception de l'étude et collecte de données
La recherche suit un design longitudinal, collectant des données auprès des étudiants en médecine de l'Université de Lausanne en Suisse. Un questionnaire en ligne mesurant la santé mentale a été envoyé aux étudiants de toutes les années du programme, à l'exception de ceux en programme d'échange. Les étudiants ont reçu une petite récompense pour avoir complété le sondage. La collecte de données a eu lieu en trois vagues entre mars 2021 et novembre 2022.
Pour comparer ces résultats avec la population générale, des données de recensement ont été utilisées à partir d'une étude de cohorte basée sur la population qui est en cours depuis 2003. Cette étude visait à examiner les troubles psychiatriques parmi les habitants de Lausanne.
Mesures de la santé mentale
L'étude a évalué quatre domaines principaux de la santé mentale. Les symptômes dépressifs ont été mesurés à l'aide d'une échelle spécifique avec des points de coupure établis. Les pensées suicidaires ont été évaluées grâce à quelques questions d'un inventaire connu. L'anxiété a été évaluée avec une échelle d'anxiété validée, et le stress a été mesuré par une seule question sur les niveaux de stress global. Pour l'épuisement, un outil bien connu a été utilisé pour évaluer diverses dimensions, y compris l'épuisement émotionnel.
Facteurs biopsychosociaux
Les chercheurs ont également examiné plusieurs facteurs qui pourraient affecter la santé mentale des étudiants. Cela incluait des données démographiques comme le genre, le niveau d'éducation des parents, si les étudiants avaient un emploi rémunéré, leur statut relationnel et le niveau de Soutien social qu'ils recevaient. Le soutien social a été mesuré pour voir combien d'aide et de compréhension les étudiants estimaient avoir.
Les facteurs psychologiques incluaient si les étudiants avaient vu un thérapeute au cours de l'année précédente et leurs Stratégies de coping. Les stratégies de coping étaient classées en trois types : celles axées sur les émotions, la recherche d'aide ou le traitement des problèmes de front.
Enfin, les facteurs biologiques comprenaient l'Indice de Masse Corporelle (IMC) des étudiants, leur niveau d'activité physique hebdomadaire et leur satisfaction générale à l'égard de leur santé.
Analyse statistique
Les chercheurs ont utilisé diverses méthodes statistiques pour analyser les données. Ils ont comparé la santé mentale des étudiants en médecine avec celle de la population générale pour voir s'il y avait des différences significatives. Cette comparaison a été réalisée grâce à l'analyse de régression, une technique statistique courante.
Pour examiner comment la santé mentale évoluait durant la faculté de médecine, les chercheurs ont utilisé une méthode qui prenait en compte les mesures répétées réalisées sur chaque étudiant. Cela leur a permis d'ajuster la variabilité entre les étudiants, ce qui leur a permis d'analyser les tendances efficacement.
Taux de participation
Un total de 3 066 questionnaires a été collecté durant la période de l'étude. Cependant, certains ont été exclus en raison de réponses incorrectes ou de problèmes techniques. Au final, les données d'environ 1 600 étudiants individuels ont été analysées, beaucoup ayant participé à plus d'une vague de collecte de données.
Le groupe de comparaison était composé d'environ 91 individus de la population générale. Ce groupe était crucial pour comprendre les différences de santé mentale entre les étudiants en médecine et leurs pairs d'âge.
Principales conclusions : statistiques descriptives
L'étude a révélé que l'âge moyen des étudiants en médecine était d'environ 22 ans, la plupart s'identifiant comme femmes. Les scores de santé mentale des étudiants variaient selon les différentes années de leurs études, indiquant des changements dans leur bien-être au fil du temps.
Comparaison de la santé mentale
Lors de la comparaison entre les étudiants en médecine et leurs pairs dans la population générale, les résultats ont montré que les étudiants en médecine rapportaient des niveaux significativement plus élevés de dépression et d'anxiété. Près de 47% des étudiants en médecine pourraient être à risque de dépression clinique, contre environ 22% dans la population générale.
Changements longitudinaux dans la santé mentale
Au fil de leur formation, les étudiants ont montré une diminution notable des niveaux de dépression et de stress. Cependant, les pensées suicidaires diminuaient initialement mais commençaient à remonter de nouveau durant leur dernière année. Fait intéressant, les symptômes d'anxiété restaient stables tout au long du programme.
Tendances de l'épuisement
L'épuisement a montré un schéma complexe. L'efficacité académique, qui peut être vue comme l'opposée de l'épuisement, a diminué durant la faculté de médecine. Les taux de cynisme ont lentement augmenté au début, puis de manière plus accentuée à l'approche de la graduation. L'épuisement émotionnel a initialement augmenté jusqu'à la deuxième année, a légèrement diminué, puis a fait un bond dans la dernière année.
Influence d'autres facteurs
Divers facteurs ont influencé la santé mentale et les niveaux d'épuisement des étudiants. Le genre, le soutien social et les stratégies d'adaptation étaient constamment liés aux résultats de santé mentale. Par exemple, les étudiants qui cherchaient de l'aide et avaient un soutien accru avaient tendance à connaître une meilleure santé mentale.
Ceux qui s'identifiaient comme masculins rapportaient moins de symptômes de dépression et d'anxiété mais plus de pensées suicidaires. L'activité physique était liée à une réduction des niveaux de dépression et de stress.
Implications des résultats
L'étude souligne que les étudiants en médecine font face à des défis significatifs en matière de santé mentale, en particulier au cours de leurs premières et dernières années de formation. Des facteurs de stress spécifiques affectent les étudiants différemment selon leur stade dans la faculté de médecine.
Bien que les pressions de la première année puissent diminuer à mesure que les étudiants s'adaptent, la dernière année apporte des défis uniques, principalement liés à leur formation clinique et aux responsabilités à venir.
S'attaquer à ces problèmes est crucial non seulement pour le bien-être des étudiants mais aussi pour leurs futures carrières en médecine, car les problèmes de santé mentale peuvent affecter le comportement professionnel et les soins aux patients.
Recommandations pour le soutien
Pour aider les étudiants, les universités devraient se concentrer sur des stratégies qui favorisent le soutien social et promeuvent des compétences d'adaptation efficaces. Encourager le comportement de recherche d'aide peut également jouer un rôle essentiel dans l'amélioration de la santé mentale parmi les étudiants. Des ressources en santé mentale, des services de conseil et des activités extrascolaires peuvent contribuer à créer une communauté de soutien pour les étudiants.
Conclusion
Dans l'ensemble, cette recherche fournit des informations précieuses sur la santé mentale des étudiants en médecine en démontrant la nature fluctuante de leur bien-être tout au long de leur éducation. Alors que les facultés de médecine visent à préparer les étudiants à leurs futurs rôles, s'attaquer à la santé mentale et à l'épuisement devrait être une priorité absolue. En comprenant les défis uniques rencontrés aux stades précoces et tardifs du programme, les institutions peuvent développer des interventions ciblées pour soutenir la santé mentale de leurs étudiants.
Titre: Mental health and burnout during medical school: Longitudinal evolution and covariates
Résumé: BackgroundMedical students rate of depression, suicidal ideation, anxiety, and burnout have been shown to be higher than those of the same-age general population. However, longitudinal studies spanning the whole course of medical school are scarce and present contradictory findings. This study aims to analyze the longitudinal evolution of mental health and burnout from the first to the last year of medical school using a wide range of indicators. Moreover, biopsychosocial covariates that can influence this evolution are explored. MethodIn an open cohort study design, 3066 annual questionnaires were filled in by 1595 different students from the first to the sixth year of the Lausanne Medical School (Switzerland). Depression symptoms, suicidal ideation, anxiety symptoms, stress, and burnout were measured along with biopsychosocial covariates. The longitudinal evolution of mental health and burnout and the impact of covariates were modelled with linear mixed models. ResultsComparison to a same-aged general population sample shows that medical students reported significantly more depression symptoms and anxiety symptoms. Medical students mental health improved during the course of the studies in terms of depression symptoms, suicidal ideation, and stress, although suicidal ideation increased again in the last year and anxiety symptoms remained stable. Conversely, the results regarding burnout globally showed a significant worsening from beginning to end of medical school. The covariates most strongly related to better mental health and less burnout were less emotion-focused coping, more social support, and more satisfaction with health. ConclusionBoth improvement of mental health and worsening of burnout were observed during the course of medical school. This underlines that the beginning and the end of medical school bring specific challenges with the first years stressors negatively impacting mental health and the last years difficulties negatively impacting burnout.
Auteurs: Alexandre Berney, V. Carrard, C. Bourquin, S. Ranjbar, E. Castelao, K. Schlegel, J. Gaumes, P.-A. Bart, M. Schmid Mast, M. Preisig
Dernière mise à jour: 2023-11-17 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.11.15.23298610
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.11.15.23298610.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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