Repenser les modèles de volatilité rugueuse en finance
Un regard critique sur l'efficacité des modèles de volatilité rugueuse sur les marchés financiers.
― 8 min lire
Table des matières
- C'est quoi les Modèles de Volatilité Rugueuse ?
- Les Revendications sur les Modèles de Volatilité Rugueuse
- Résultats de Recherche
- Perspectives Positives
- Critique des Revendications Populaires
- Besoin d'une Examen Rigoureux
- Design de l'Étude
- Évaluation des Modèles
- Performance sur les Courtes Maturités
- Performance sur les Longues Maturités
- Observations Clés
- Implications pour les Praticiens
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Les modèles de volatilité sont utilisés en finance pour aider à comprendre et à prédire comment le prix d'un actif pourrait changer. Ces modèles sont importants pour les traders et les gestionnaires, car ils aident à prendre des décisions concernant les options et d'autres instruments financiers. Parmi les différents modèles disponibles, les Modèles de volatilité rugueuse sont devenus populaires car ils prétendent refléter avec précision le comportement du marché avec moins de paramètres. Cependant, il y a un scepticisme croissant sur leur efficacité.
C'est quoi les Modèles de Volatilité Rugueuse ?
Les modèles de volatilité rugueuse appartiennent à un type spécifique de modèle de volatilité qui est différent des modèles traditionnels. Ils sont conçus pour capturer des comportements de marché qui ont des complexités, comme des changements rapides et des tendances à long terme. Ces modèles utilisent un concept appelé mouvement brownien fractionnaire, ce qui leur permet de représenter les changements de prix d'une manière plus erratique que les modèles standard. L'idée est que ces modèles peuvent montrer comment la volatilité se comporte dans le monde réel de manière plus précise.
Les Revendications sur les Modèles de Volatilité Rugueuse
Les partisans des modèles de volatilité rugueuse affirment qu'ils peuvent capturer très bien les caractéristiques des prix du marché, souvent avec seulement quelques paramètres à estimer. Ils soutiennent que ces modèles peuvent reproduire les motifs vus dans les prix des options et d'autres produits financiers. En particulier, ils disent que les modèles de volatilité rugueuse peuvent s'adapter au motif de "sourire" souvent vu dans le prix des options, où les prix varient selon la distance du prix d'exercice au prix actuel de l'actif.
Résultats de Recherche
Malgré les affirmations sur les modèles de volatilité rugueuse, de nouvelles recherches montrent que ces modèles pourraient ne pas performer aussi bien qu'on le croyait autrefois. Des études ont examiné une gamme de données de l'indice S&P 500 (SPX) sur une période de onze ans, en regardant à quel point ces modèles correspondaient aux prix réels sur le marché. La recherche a trouvé deux problèmes clés avec les modèles de volatilité rugueuse.
Ajustements Inconstants aux Données du Marché : La première conclusion était que les modèles de volatilité rugueuse n'ont pas capturé la forme générale de la Surface de volatilité implicite du SPX. Les modèles produisaient souvent des résultats qui ne s'alignaient pas avec la manière dont les prix étaient observés sur le marché. En particulier, ils avaient du mal à capturer la "déformation à l'argent", une caractéristique courante dans le prix des options où les prix se comportent différemment en fonction de la proximité avec le prix actuel de l'actif.
Sous-performance par rapport aux Modèles Traditionnels : La deuxième constatation était que les modèles de volatilité rugueuse ne surpassaient pas systématiquement des modèles plus simples, comme les modèles à un facteur, qui fonctionnent selon des principes de Markov traditionnels. Dans des scénarios à court terme, les modèles de volatilité rugueuse ont souvent moins bien performé que leurs homologues qui reposaient sur moins d'hypothèses.
Perspectives Positives
Malgré les critiques des modèles de volatilité rugueuse, la recherche a également identifié des modèles alternatifs qui ont mieux performé. En particulier, un modèle non rugueux dépendant du chemin et un modèle à deux facteurs sous-paramétré ont montré une meilleure capacité à capturer les caractéristiques des sourires SPX et de la déformation ATM. Ces modèles pouvaient atteindre cela avec seulement quelques paramètres, ce qui les rend pratiques pour les traders.
Critique des Revendications Populaires
La recherche conteste des croyances largement répandues dans la communauté financière concernant les modèles de volatilité rugueuse. Beaucoup de revendications sur leur performance supérieure ont été faites sans soutien empirique approfondi. L'examen a révélé que les avantages supposés des modèles de volatilité rugueuse étaient basés sur des comparaisons limitées ou des ajustements visuels plutôt que sur des études complètes qui examinaient des conditions de marché variées.
Besoin d'une Examen Rigoureux
Ces constatations soulignent l'importance d'examiner rigoureusement les revendications faites sur les modèles de volatilité. La perception commune selon laquelle les modèles de volatilité rugueuse sont supérieurs a besoin d'une évaluation critique, car la littérature précédente n'a souvent pas réussi à les comparer adéquatement à des modèles alternatifs. De plus, les caractéristiques uniques de la volatilité rugueuse - sa nature non-semimartingale - ajoutent une complexité qui nécessite une justification soigneuse compte tenu des défis pratiques qu'elle présente dans la modélisation financière.
Design de l'Étude
La recherche s'est concentrée sur la surface de volatilité implicite du SPX, testant plusieurs modèles pour voir comment ils s'alignaient avec les données réelles du marché. L'étude a divisé l'évaluation en deux parties : une pour les courtes maturités (une semaine à trois mois) et l'autre pour les longues maturités (une semaine à trois ans). Cette approche visait à révéler comment les performances des modèles variaient sur différentes échelles de temps.
Pour garantir des comparaisons équitables, les mêmes données d'entrée ont été utilisées pour tous les modèles. Les chercheurs ont appliqué une méthode numérique moderne pour le prix des options sous ces modèles, permettant une calibration précise aux données du marché. Cette méthode a aidé à éviter les problèmes courants dans les approches traditionnelles, comme les erreurs d'interpolation ou la dépendance à des formules de prix obsolètes.
Évaluation des Modèles
Les modèles inclus dans l'étude étaient des modèles Bergomi rugueux, des modèles Bergomi dépendants du chemin, des modèles Bergomi à un facteur et des modèles Bergomi à deux facteurs sous-paramétrés. Tous ces modèles ont été calibrés pour s'ajuster aux données de volatilité implicite du SPX, et leur performance a été mesurée par leur capacité à capturer avec précision le sourire du marché et la déformation ATM.
Performance sur les Courtes Maturités
En regardant les courtes maturités, l'étude a trouvé que les modèles Bergomi rugueux ont systématiquement sous-performé par rapport aux modèles à un facteur. Les modèles à un facteur ont mieux ajusté les données du marché et ont fourni des prévisions plus fiables pour les prix futurs. Dans ce contexte, les modèles rugueux n'ont pas offert d'avantages significatifs.
Performance sur les Longues Maturités
Dans la plage de longue maturité, tant les modèles Bergomi rugueux que les modèles à un facteur ont montré une mauvaise performance, échouant à capturer les nuances des sourires SPX. En revanche, le modèle dépendant du chemin et le modèle à deux facteurs ont montré de meilleures performances. Le modèle à deux facteurs, malgré un paramètre supplémentaire, a fourni un ajustement fiable dans diverses conditions de marché.
Observations Clés
Des résultats empiriques, plusieurs observations ont émergé :
Les Modèles de Volatilité Rugueuse Manquaient de Flexibilité : Les caractéristiques inhérentes des modèles de volatilité rugueuse limitaient leur capacité à ajuster de manière flexible les données du marché. Ils se sont révélés trop rigides, les rendant moins efficaces pour capturer des comportements de marché complexes.
La Dépendance au Chemin Augmente la Performance : Les modèles qui autorisaient la dépendance au chemin ont démontré une meilleure capacité à répondre aux changements des conditions du marché. Ils pouvaient adapter leurs prévisions en fonction de toute la trajectoire des mouvements de prix passés.
La Cohérence des Données du Marché est Critique : L'incohérence des modèles de volatilité rugueuse avec les données du marché souligne l'importance de s'assurer que tout modèle choisi puisse efficacement refléter les comportements observés sur le marché.
Implications pour les Praticiens
Pour les professionnels de la finance, les résultats de cette recherche ont des implications significatives. Étant donné que les modèles de volatilité rugueuse pourraient ne pas performer aussi bien qu'on le pensait, les praticiens doivent être prudents lorsqu'ils les utilisent. Au lieu de cela, ils pourraient vouloir considérer d'autres modèles qui ont montré de meilleures performances pour capturer les comportements des prix du SPX.
Conclusion
En conclusion, bien que les modèles de volatilité rugueuse aient attiré l'attention pour leur cadre théorique avancé, les preuves empiriques suggèrent qu'ils pourraient ne pas donner les résultats escomptés dans la pratique. L'étude souligne l'importance d'une évaluation robuste des modèles et la nécessité pour les professionnels de la finance d'évaluer de manière critique les outils qu'ils utilisent pour la tarification et la gestion des risques. Elle souligne que des modèles plus simples et bien établis fournissent systématiquement des résultats fiables et pourraient être plus bénéfiques pour les traders et les gestionnaires naviguant dans les complexités des marchés financiers.
Titre: Volatility models in practice: Rough, Path-dependent or Markovian?
Résumé: An extensive empirical study of the class of Volterra Bergomi models using SPX options data between 2011 and 2022 reveals the following fact-check on two fundamental claims echoed in the rough volatility literature: Do rough volatility models with Hurst index $H \in (0,1/2)$ really capture well SPX implied volatility surface with very few parameters? No, rough volatility models are inconsistent with the global shape of SPX smiles. They suffer from severe structural limitations imposed by the roughness component, with the Hurst parameter $H \in (0,1/2)$ controlling the smile in a poor way. In particular, the SPX at-the-money skew is incompatible with the power-law shape generated by rough volatility models. The skew of rough volatility models increases too fast on the short end, and decays too slow on the longer end where "negative" $H$ is sometimes needed. Do rough volatility models really outperform consistently their classical Markovian counterparts? No, for short maturities they underperform their one-factor Markovian counterpart with the same number of parameters. For longer maturities, they do not systematically outperform the one-factor model and significantly underperform when compared to an under-parametrized two-factor Markovian model with only one additional calibratable parameter. On the positive side: our study identifies a (non-rough) path-dependent Bergomi model and an under-parametrized two-factor Markovian Bergomi model that consistently outperform their rough counterpart in capturing SPX smiles between one week and three years with only 3 to 4 calibratable parameters. \end{abstract}
Auteurs: Eduardo Abi Jaber, Shaun, Li
Dernière mise à jour: 2024-01-06 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2401.03345
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2401.03345
Licence: https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à arxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.