Étude SCOTCH : Réduire les effets secondaires dans le traitement du cancer rectal
La recherche vise à réduire les effets secondaires graves dans le traitement du cancer rectal avec du chlorophyllin.
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Table des matières
Le cancer rectal, c'est un type de cancer qui se développe dans le rectum, la dernière partie du gros intestin. Traditionnellement, traiter le cancer rectal localement avancé impliquait une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie avant la chirurgie. Cette méthode a aidé certains patients, mais elle pose encore pas mal de défis. Après l'opération, les patients peuvent rencontrer des complications graves, comme des infections, ce qui peut les obliger à vivre avec une poche de colostomie permanente. Cette poche récupère les déchets quand les intestins ne peuvent pas fonctionner normalement.
Méthodes de traitement actuelles
Le traitement standard pour le cancer rectal implique souvent un processus appelé chimiothérapie et radiothérapie néoadjuvantes. Ça veut dire que les patients reçoivent de la Chimio et de la radio avant la chirurgie pour réduire la tumeur. Après ça, on opère pour enlever la partie touchée du rectum, avec un peu de tissu autour. Parfois, une chimiothérapie supplémentaire est donnée après la chirurgie en fonction des résultats des tests de tissus.
Les preuves montrent qu'environ 15% à 27% des patients obtiennent une réponse pathologique complète, c'est-à-dire qu'aucune cellule cancéreuse n'est trouvée dans le tissu après le traitement. Cependant, même avec ce succès, certains patients ont un risque de 20% à 25% de métastases, ou de propagation du cancer à d'autres parties du corps. Ça peut arriver à cause de retards dans le démarrage de la chimiothérapie ou de ne pas finir le traitement complet.
Stratégies de gestion non opératoire
À cause des complications liées à la chirurgie, certains médecins ont commencé à explorer la gestion non opératoire (MNO) pour les patients qui réagissent bien à la thérapie néoadjuvante. La MNO, c'est un moyen de surveiller les patients de près et d'éviter la chirurgie si leur tumeur réagit positivement aux traitements initiaux. Environ 15% à 25% des patients montrent une réponse clinique complète, ce qui indique que le cancer a peut-être été éliminé ou considérablement réduit.
Des recherches suggèrent qu'augmenter la dose de radiothérapie pourrait améliorer les chances d'une réponse complète. Il existe des approches prometteuses appelées traitement néoadjuvant total (TNT), où la chimiothérapie et la radiothérapie sont données avant la chirurgie ou la décision pour la MNO. Des études récentes ont montré que ces méthodes TNT pouvaient réduire les chances de retour du cancer et diminuer le risque qu'il se propage à des organes éloignés.
Effets secondaires du traitement
Malheureusement, même avec ces avancées, les effets secondaires restent une grande préoccupation. Beaucoup de patients rencontrent des soucis comme de la diarrhée, de la fatigue ou des problèmes avec leurs analyses de sang à cause des traitements. Ces effets peuvent fortement impacter leur qualité de vie et faire en sorte que moins de patients terminent leur chimiothérapie comme prévu, avec jusqu'à 55% d'entre eux qui ne complètent pas leur traitement comme il le fallait.
Le rôle du chlorophylle
Un nouveau domaine d'intérêt pour traiter les effets secondaires des traitements concerne une substance appelée chlorophylline sodium-cuivre (CHL). Des études récentes sur des animaux ont montré que la CHL pourrait protéger contre certains dommages causés par la radiothérapie. Elle semble aider à réduire les problèmes gastro-intestinaux et d'autres effets toxiques associés au traitement par radiothérapie.
En plus, la chlorophylline a une longue histoire d'utilisation sans danger, étant trouvée dans divers aliments et ayant plusieurs bienfaits médicinaux. Elle pourrait aussi renforcer le système immunitaire et réduire l'inflammation, ce qui peut être bénéfique pendant le traitement du cancer.
L'étude SCOTCH
L'étude SCOTCH cherche à savoir si ajouter de la chlorophylline au plan de traitement traditionnel peut réduire le nombre de patients qui rencontrent des effets secondaires graves liés à la chimiothérapie et à la radiothérapie. L'espoir est qu'en réduisant le taux de ces effets négatifs, les médecins puissent améliorer la qualité de vie des patients et diminuer le besoin de chirurgie.
L'étude est conçue pour comparer deux groupes de patients : un qui reçoit le traitement standard plus de la chlorophylline et un autre qui reçoit le traitement standard avec un placebo (une substance sans valeur thérapeutique). Les chercheurs veulent voir si ceux qui prennent de la chlorophylline ont moins d'effets secondaires sévères et s'ils réagissent bien au traitement.
Objectifs de l'étude
Le but principal de l'étude SCOTCH est de voir si la chlorophylline peut réduire les taux de toxicités gastro-intestinales, génito-urinaires et hématologiques significatives chez les patients atteints de cancer rectal avancé en traitement.
En plus, l'étude vise à évaluer :
- Les taux de succès de la gestion non opératoire après deux ans.
- Les taux de réponse globale au traitement après deux ans.
- Comment les patients préservent leurs organes et évitent la chirurgie.
- Les taux de survie sans maladie et de survie globale dans les groupes de patients.
- La qualité de vie globale et les changements dans cette qualité pendant le traitement.
- Les coûts associés aux traitements et aux effets secondaires.
Conception de l'étude
Cette étude impliquera un groupe de 76 patients sélectionnés pour leur adéquation à l'essai. Après avoir donné leur consentement, ces patients seront assignés au hasard à l'un des deux groupes via un système généré par ordinateur pour garantir l'équité. Un groupe recevra de la chlorophylline, tandis que l'autre groupe recevra un placebo qui a l'air identique.
Pour maintenir l'objectivité, les patients, les médecins et les chercheurs qui analysent les résultats ne sauront pas quels patients reçoivent de la chlorophylline et ceux qui reçoivent le placebo.
Procédures de traitement
Tous les patients participant à l'étude suivront un protocole de traitement standard qui comprend la radiothérapie suivie de la chimiothérapie. L'ajout de la chlorophylline ou du placebo est la seule différence dans le traitement qu'ils recevront.
Pour ceux qui reçoivent de la chlorophylline, la dose quotidienne sera de 750 mg prise par voie orale, en commençant deux semaines avant la radiothérapie et se poursuivant pendant trois mois après le dernier traitement de chimiothérapie.
La planification de la radiothérapie sera effectuée à l'aide de techniques d'imagerie avancées, garantissant le ciblage précis de la tumeur tout en préservant autant de tissu sain que possible. Après le traitement par radiothérapie, les patients recevront une chimiothérapie supplémentaire en fonction des directives internationales.
Suivi et évaluations
Après le traitement, les patients seront régulièrement surveillés grâce à diverses évaluations, y compris des examens physiques et des tests d'imagerie, pour vérifier la réponse de la tumeur. Ceux qui ont une bonne réponse pourraient être éligibles à la stratégie de gestion non opératoire, où ils peuvent éviter la chirurgie.
Pendant la période de suivi, tous les patients seront évalués pour les effets secondaires du traitement et leur qualité de vie. Divers questionnaires seront utilisés pour évaluer ces facteurs à différents intervalles tout au long de l'étude.
Analyse des données
Les résultats de l'étude seront analysés pour voir s'il y a une différence significative dans les taux d'effets secondaires entre les patients prenant de la chlorophylline et ceux prenant le placebo. Les chercheurs examineront également d'autres résultats, comme la réponse tumorale et les taux de survie sur deux ans.
Les résultats fourniront des informations précieuses sur la façon dont la chlorophylline peut potentiellement améliorer les expériences et les résultats du traitement du cancer pour les patients atteints de cancer rectal localement avancé.
Conclusion
L'étude SCOTCH représente un pas prometteur vers l'amélioration du traitement des patients face au cancer rectal. En enquêtant sur le rôle de la chlorophylline pour réduire les effets secondaires, l'étude vise à améliorer la qualité de vie des patients et le succès du traitement. En cherchant à mieux gérer le cancer, les données issues de cette recherche pourraient conduire à des avancées significatives dans la façon dont nous traitons et soutenons les personnes luttant contre le cancer rectal.
Titre: Phase II Randomized Study of Short Course Radiotherapy Total Neo-adjuvant Therapy with or without Chlorophyllin in Reducing the Incidence of >/=Grade 2 Acute Toxicity in Advanced Rectal Cancer patients Suitable for Wait and Watch
Résumé: BackgroundTotal Neoadjuvant treatment (TNT) comprising short-course radiotherapy (SCRT) and induction chemotherapy is one of the standard treatment options for locally advanced rectal cancer (LARC). The addition of localised radiotherapy boost dose using techniques such as brachytherapy can improve local tumour control and organ preservation, in selected good responder patients. Overall increased risk of acute treatment-related toxicity rates with TNT approaches can be a deterrent to compliance, treatment completion and overall outcomes. This phase II study is to evaluate, if the addition of Chlorophyllin to this approach, can reduce the burden of grade 2 or higher acute toxicity - Gastrointestinal (GI)/ Genito-urinary (GU)/ haematological toxicity and the rate of overall complete response (clinical and pathological) in well-selected wait and watch suitable locally advanced rectal cancer patients. AimsWe aim to evaluate the utility of adding chlorophyllin to SCRT-based TNT interdigitated with brachytherapy as applicable in reducing the incidence of grade 2 or higher acute GI/GU/haematological toxicity in advanced rectal cancer along with estimating the rates of complete clinical responses (pathological + clinical) at the end of two years (2-year overall complete response rates). We will be also estimating organ preservation rates, TME-free survival, Disease-free survival, Distant metastasis-free survival, Loco-regional failure-free survival, and Overall survival, along with toxicities and Quality of Life outcomes as secondary objectives. MethodsThe study is a 2-arm, phase II, prospective, randomized, double-blind, placebo-controlled superiority study evaluating the clinical outcome - local tumour response, the feasibility of non-operative management (NOM) with hypofractionated dose-escalated radiotherapy, and benefit of Chlorophyllin in reducing toxicity for total neoadjuvant treatment-TNT strategy including short-course radiotherapy and chemotherapy interdigitated with brachytherapy boost for rectal cancer patients. NOM or TME surgery will be followed based on response to NAT as standard treatment in both arms. After accrual and informed consent of eligible LARC patients, there will be: Arm 1 to receive chlorophyllin, and Arm 2 will receive a matching placebo. Permuted block randomisation with a variable block size will be used to randomize 76 (38 in each arm), providing 80% power and a two-sided alpha of 10% to test an absolute reduction in [≥]grade 2 GU/GI/Haematological toxicity rates by 30% (from 70% to 40%) with an anticipated dropout of 10%. It will also provide an estimate for NOM and organ preservation success rates. The current sample size is adequate for the estimated overall response rate at 2 years to be 50% compared to pCR of 28% (est. 95% CI: 24% - 32%) as reported in the RAPIDO study. The study started accrual on 04th July 2023 and is currently ongoing. DiscussionWe anticipate that with improved logistics of SCRT, better compliance to TNT and improved NOM rates with endorectal brachytherapy boost could be achieved with Chylorophyllin by ameliorating acute treatment-related GI/GU /Haematological toxicity rates. Improved NOM rates and lesser toxicity would result in superior QoL and improved therapeutic ratio compared to the usual high toxicity noticed in standard SCRT-based TNT strategies and TME employed globally.
Auteurs: Rahul Krishnatry, V. Gota, D. Chakraborty, V. Otswal, S. Kannan, P. Rane, S. Gudi, M. Kazi, A. Ramaswamy, P. Bhargava, P. Haria, S. K. Ankathi, M. Bal, M. Ramadwar, A. DeSouza, A. Saklani, R. Engineer
Dernière mise à jour: 2024-01-28 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.26.24301857
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.26.24301857.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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