Utilisation des antidépresseurs : Croyances et Comportements
Une étude examine comment les croyances sur les antidépresseurs influencent les décisions de traitement.
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Table des matières
- Objectifs de l'étude
- Design de l'étude
- Résultats et Variables de l'étude
- Taille de l'étude
- Méthodes statistiques
- Recrutement des participants
- Caractéristiques des participants
- Utilisation des antidépresseurs et symptômes dépressifs
- Résultats enregistrés
- Prédiction des attitudes
- Prédiction des intentions
- Prédiction du comportement
- Résumé des résultats de l'étude
- Implications pour les soins primaires
- Source originale
Au cours des vingt dernières années, le nombre de personnes qui prennent des antidépresseurs a beaucoup augmenté, presque doublant de 2008 à 2018. En soins primaires, entre 2015 et 2018, le taux de prescriptions d'antidépresseurs a légèrement augmenté de 15,8 % à 16,6 %. En 2017/18, environ 7,3 millions de personnes ont reçu des antidépresseurs, coûtant environ 266 millions de livres par an. Cette augmentation des prescriptions est principalement due au fait que de plus en plus de personnes restent sur ces traitements plus longtemps.
Malgré cette hausse, un nombre significatif d'individus-entre un tiers et la moitié-qui prennent des antidépresseurs depuis longtemps n'en ont peut-être pas vraiment besoin. Beaucoup pourraient envisager d'arrêter. Malheureusement, les résultats à long terme pour les personnes traitées avec des antidépresseurs ne sont souvent pas très bons. De plus, ces Médicaments peuvent entraîner des effets secondaires indésirables à long terme. Parmi ces effets, on trouve des problèmes de fonction sexuelle, une prise de poids, une sensation d'engourdissement émotionnel et même un sentiment de dépendance au médicament. Les personnes âgées, celles de plus de 65 ans, sont particulièrement à risque, comme les chutes, les crises, les AVC, les niveaux de sodium bas et les problèmes de rythme cardiaque.
Les gens qui croient fermement à l'efficacité de ces médicaments sont plus enclins à les prendre. Ils peuvent également penser que leur dépression va durer éternellement et qu'elle est causée par des déséquilibres chimiques ou des traits hérités. Cet état d'esprit peut prolonger la durée du traitement aux antidépresseurs, car les personnes peuvent croire que les médicaments sont meilleurs pour gérer les symptômes que d'autres formes de thérapie. D'un autre côté, avoir plus confiance en leur capacité à gérer leur dépression grâce à des thérapies par la parole ou des activités comme le sport peut mener à de meilleurs résultats.
Bien qu'il y ait beaucoup d'infos sur l'utilisation continue des antidépresseurs, on sait encore peu de choses sur la manière dont les Croyances et les Attitudes individuelles influencent les décisions d'arrêter ou de continuer à prendre ces médicaments.
Objectifs de l'étude
Cette étude visait à examiner comment les croyances et les attitudes envers la dépression et les antidépresseurs affectent les décisions d'arrêter ou de continuer une utilisation à long terme de ces médicaments. Elle cherchait aussi à voir si ces Intentions exprimées correspondaient réellement à ce que les gens faisaient en réalité concernant l'arrêt du médicament. Un autre objectif était de vérifier à quel point la Théorie du Comportement Planifié (TPB) pouvait prédire ces croyances et attitudes.
Design de l'étude
L'étude a utilisé un design mixte, combinant un questionnaire avec des interviews. Les chercheurs ont recueilli des données de vingt groupes de médecine générale dans deux régions différentes en Angleterre. Ils ont commencé à recruter des participants en février 2018 et ont continué jusqu'en février 2019.
Les pratiques générales ont été instruites de trouver des patients de plus de 18 ans qui avaient reçu des antidépresseurs en continu pendant au moins deux ans. Les patients étaient exclus s'ils prenaient des antidépresseurs pour des conditions non dépressives, avaient d'autres problèmes de santé mentale ou étaient incapables de participer à l'étude. Les patients éligibles ont reçu un kit par la poste contenant des infos sur l'étude, un questionnaire et un formulaire de consentement. La participation était considérée comme un consentement implicite en remplissant le questionnaire, mais un consentement écrit était nécessaire pour que l'étude accède aux données médicales.
Résultats et Variables de l'étude
Le principal résultat mesuré était les intentions des patients à arrêter de prendre des antidépresseurs. Un résultat secondaire était le changement de comportement réel, noté si les participants réduisaient leur dosage de médicament ou visitaient un médecin pour discuter de l'arrêt dans les six mois suivant le remplissage du questionnaire. L'étude a également examiné divers facteurs, y compris les croyances sur la nécessité des antidépresseurs, le comportement passé des participants concernant leur traitement, la gravité des symptômes et la durée de leur traitement.
Les chercheurs ont collecté des données démographiques telles que l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'éducation et la situation professionnelle, et ont mesuré les attitudes envers l'arrêt du médicament en utilisant une échelle d'évaluation basée sur la TPB.
Taille de l'étude
Pour s'assurer de collecter suffisamment de données, les chercheurs visaient environ 405 participants, tenant compte d'un possible faible taux de réponse de 10 %.
Méthodes statistiques
Les données ont été analysées pour trouver des motifs. Les chercheurs ont examiné comment les croyances sur les antidépresseurs étaient liées aux attitudes envers leur arrêt. Des analyses de régression multiple ont aidé à voir comment différents facteurs prédisaient les intentions d'arrêter le traitement, tandis qu'une régression logistique binaire a aidé à déterminer si ces intentions se traduisaient en comportement réel.
Recrutement des participants
La plupart des patients approchés étaient des femmes, et un total de 397 réponses ont été reçues. Après avoir exclu certaines réponses basées sur des critères spécifiques, 277 participants ont intégré l'étude, avec des données médicales disponibles pour 189. À cause de la pandémie de COVID-19, certaines collectes de données ont été stoppées, entraînant des difficultés à récupérer les dossiers médicaux.
Caractéristiques des participants
La plupart des participants étaient d'âge moyen, principalement blancs, et une part significative était mariée ou employée.
Utilisation des antidépresseurs et symptômes dépressifs
Les antidépresseurs les plus prescrits étaient le Citalopram et la Sertraline. Les participants ont rapporté une durée médiane de traitement d'environ dix ans. La gravité moyenne des symptômes dépressifs était légère à minimale pour beaucoup de participants. Environ 46 % avaient essayé d'arrêter de prendre des antidépresseurs au moins une fois avec l'accord de leur médecin. Un petit pourcentage avait réussi à arrêter avant de reprendre.
Résultats enregistrés
À six mois, la plupart des participants n'avaient pas changé leur dosage d'antidépresseurs. Seul un petit pourcentage avait réduit leur dose ou arrêté complètement. La plupart des participants préféraient les suivis en personne avec leur médecin plutôt que par téléphone ou à distance.
Prédiction des attitudes
Les chercheurs ont trouvé que les croyances sur la nécessité des antidépresseurs influençaient significativement les attitudes envers l'arrêt du traitement. Ceux qui croyaient que les antidépresseurs étaient nécessaires ou que la dépression était une condition durable étaient moins susceptibles de considérer l'arrêt. Les participants se sentaient relativement à l'aise avec leur traitement et croyaient qu'il était essentiel pour gérer leur condition.
Prédiction des intentions
L'étude a montré que des facteurs comme les attitudes d'une personne et les opinions des autres (normes subjectives) étaient fortement liés à la façon dont ils se sentaient concernant l'arrêt des antidépresseurs. Cependant, les sentiments sur la nécessité du médicament rendaient les gens moins susceptibles de penser à l'arrêt.
Bien que la plupart des participants aient rapporté de faibles intentions d'arrêter leurs antidépresseurs, quelques-uns avaient pris des mesures pour le faire, généralement avec l'aide de leur médecin.
Prédiction du comportement
Fait intéressant, les participants qui prévoyaient de réduire leur traitement n'ont pas montré de différence significative dans leurs intentions par rapport à ceux qui ne réduisaient pas. Dans l'ensemble, peu de changements ont eu lieu dans le comportement réel malgré les intentions exprimées.
Résumé des résultats de l'étude
Les résultats globaux indiquaient que de nombreux participants exprimaient peu de désir d'arrêter de prendre des antidépresseurs. Même si les croyances et les attitudes vis-à-vis de ces médicaments prédisaient significativement les intentions d'arrêter, la plupart des participants étaient encore susceptibles de continuer leur traitement.
La croyance que les antidépresseurs étaient nécessaires se démarquait comme un facteur clé réduisant les intentions d'arrêt. Les participants montraient également une forte préférence pour le soutien de leurs médecins lorsqu'ils envisageaient de réduire leur traitement.
Bien que les intentions soient faibles, il a été noté que les individus ayant déjà essayé d'arrêter leurs médicaments avaient une vision légèrement plus favorable à faire des changements à l'avenir. Encourager des consultations régulières et des discussions sur le traitement pourrait aider à faciliter de meilleurs résultats pour ceux qui envisagent d'arrêter.
Implications pour les soins primaires
Il est essentiel de continuer à surveiller et à discuter de l'utilisation à long terme des antidépresseurs. Beaucoup de patients ne reçoivent pas de révisions régulières de leur traitement, ce qui pourrait les aider à discuter de leurs sentiments et préoccupations concernant les médicaments. Encourager les patients à rencontrer leurs médecins en personne pourrait favoriser une discussion ouverte sur la Réduction des antidépresseurs.
Les patients et les médecins semblent souvent incertains sur la façon d'aborder l'utilisation des médicaments, ce qui entraîne des occasions manquées pour des conversations significatives. Former et guider les médecins sur comment aborder ces discussions peut améliorer les soins et mieux soutenir les patients.
Les patients devraient se sentir à l'aise de parler de leurs croyances sur les médicaments et de la durée pendant laquelle ils pourraient en avoir besoin. Des discussions continues peuvent aider à établir la confiance entre les patients et les médecins, ce qui pourrait mener à de meilleures décisions concernant le traitement et le soutien durant le processus d'arrêt.
Dans l'ensemble, comprendre les croyances et les attitudes que les patients ont envers leurs médicaments peut aider les médecins à offrir des soins plus personnalisés et adaptés.
Titre: Predicting intentions towards long-term antidepressant use in the management of people with depression in primary care: A longitudinal survey study
Résumé: BackgroundOver the last two decades, antidepressant prescribing in the UK has increased considerably, due to an increased number of people staying on antidepressants for longer. Even when treatment is no longer clinically indicated, qualitative research suggests many people continue due to a fear of depressive relapse or antidepressant withdrawal symptoms. The quantitative effects of peoples beliefs and attitudes towards long-term antidepressant use remain relatively unexplored. ObjectivesTo determine the extent to which beliefs and attitudes towards antidepressant treatment predict intentions to stop or continue long-term use; and whether intentions translate into actual discontinuation. MethodsA questionnaire survey formed the main component of an embedded mixed-methods study. Twenty general practices posted questionnaires to adults aged over 18 receiving continuous antidepressant prescriptions for over two years. Outcomes and predictors were determined using an extended model of the Theory of Planned Behaviour, conducting exploratory descriptive and regression analyses. The primary outcome was participants intentions to discontinue antidepressants. The secondary outcome of behaviour change was determined by any change in antidepressant dosage at six months. Results277 people were surveyed from 20 practices, with 10 years median antidepressant duration. Mean questionnaire scores for intention and subjective norms towards starting to come off antidepressants were low, and 85% of participants declared that continuing their antidepressant was necessary. Prescribing outcomes retrieved from 175 participants medical records six months after they completed the survey found 86% had not changed their antidepressant, 9% reduced the dose, only 1% discontinued their antidepressant, and 4% increased the dose. More favourable attitudes towards stopping, and normative beliefs about depression, were the strongest predictors of intentions to stop long-term antidepressant treatment. ConclusionGiven few intentions to stop taking antidepressants, patients should be made more aware of the importance of ongoing antidepressant monitoring and review from their primary care practitioners. This would promote discussion to support an attitudinal change and initiation of antidepressant tapering where appropriate.
Auteurs: Rachel Dewar-Haggart, I. Muller, F. Bishop, A. Geraghty, B. Stuart, T. Kendrick
Dernière mise à jour: 2024-02-20 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.16.24302927
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.16.24302927.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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