Optimisation des délais synaptiques dans les processeurs neuromorphiques
Un nouveau cadre améliore les performances des modèles en utilisant des délais synaptiques dans des systèmes neuromorphiques.
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Table des matières
- C'est quoi les Délais Synaptiques ?
- Le Défi d'Utiliser les Délais Synaptiques
- Développer un Nouveau Cadre d'Entraînement
- Mettre en Œuvre le Modèle sur du Matériel Neuromorphique
- Évaluation des Modèles
- Comment les Délais Affectent la Performance
- Stratégie d'Entraînement pour les Délais Synaptiques
- Déploiement du Modèle Matériel
- Efficacité Mémoire avec SCDQ
- Évaluation de la Performance et de l'Efficacité
- Consommation d'Énergie
- Implications Futures
- Conclusion
- Source originale
Ces dernières années, y a eu de plus en plus d'intérêt pour créer des systèmes informatiques qui imitent le fonctionnement du cerveau humain. Ces systèmes, qu'on appelle processeurs neuromorphiques, utilisent des méthodes spéciales pour traiter l'information. Un élément clé de ces processeurs est la capacité d'introduire des délais dans la transmission des signaux entre différentes parties du réseau, un peu comme dans les systèmes biologiques. Cet article discute de comment on peut optimiser et utiliser ces délais synaptiques dans l'entraînement des modèles pour les processeurs neuromorphiques.
C'est quoi les Délais Synaptiques ?
Les délais synaptiques font référence au temps qu'il faut pour qu'un signal voyage d'un neurone (ou unité de traitement) à un autre dans un réseau. Dans un cerveau biologique, ces délais sont importants pour traiter l'information et faire des connexions entre différentes données. Dans les systèmes neuromorphiques, intégrer des délais synaptiques peut aider à améliorer la performance et l'efficacité des tâches qui impliquent le timing et les séquences.
Le Défi d'Utiliser les Délais Synaptiques
Malgré les avantages potentiels, utiliser des délais synaptiques dans les modèles n'a pas été adopté largement en pratique. Les chercheurs ont trouvé ça difficile de déterminer comment régler et optimiser ces délais pour différentes tâches et matériels. Beaucoup de modèles se concentraient seulement sur l'ajustement des poids synaptiques, ou la force des connexions entre neurones, tout en ignorant les avantages potentiels d'optimiser les délais aussi.
Développer un Nouveau Cadre d'Entraînement
Pour faire face à ces défis, on a développé un cadre pour entraîner des modèles qui prennent en compte à la fois les poids synaptiques et les délais. Notre approche permet l'optimisation simultanée de ces facteurs, aidant à améliorer la performance des réseaux de neurones à pics (SNNs), qui sont un type de réseau de neurones qui simule la façon dont les neurones biologiques communiquent.
Le cadre utilise une méthode spécifique connue sous le nom de rétropropagation à base de pics à travers le temps. Cette méthode permet d'apporter des ajustements basés sur la performance du modèle pendant l'entraînement. Elle prend aussi en compte les limitations liées au matériel, comme la précision des poids synaptiques et la mémoire disponible.
Mettre en Œuvre le Modèle sur du Matériel Neuromorphique
Après avoir développé notre cadre d'entraînement, on a testé nos modèles sur deux types de matériel neuromorphique : le Loihi d'Intel et le Seneca d'Imec. Chaque plateforme traite l'information différemment, donc nos expériences visaient à mettre en évidence comment nos modèles se comporteraient vu ces structures variées.
Loihi supporte les délais synaptiques grâce à un design matériel spécialisé connu sous le nom de tampon circulaire, tandis que Seneca exigeait qu'on crée une nouvelle approche pour gérer ces délais. Ce nouveau design a été appelé la File d'Attente Circulaire Partagée (SCDQ), qu'on a intégré dans Seneca pour aider à gérer la mémoire plus efficacement.
Évaluation des Modèles
On a testé nos modèles entraînés à l'aide d'une tâche de classification spécifique connue sous le nom de Chiffres de Heidelberg à Pics (SHD). Cette tâche implique de reconnaître et de catégoriser des informations visuelles, similaire à comment un humain traiterait des images. Nos résultats ont montré que la transition du logiciel au matériel s'est faite sans accroc, avec seulement une perte minimale de précision.
Ce travail représente une étape significative dans l'intégration de modèles conscients du matériel qui utilisent des délais synaptiques dans des systèmes neuromorphiques, marquant la première application réussie d'une telle approche sur des processeurs multi-cœurs.
Comment les Délais Affectent la Performance
Des recherches ont montré que les modèles avec des délais synaptiques optimisés surperforment souvent ceux sans. Ces modèles atteignent non seulement de meilleures performances mais nécessitent aussi généralement moins de ressources, ce qui les rend plus efficaces. De plus, en utilisant des délais, les modèles montrent une activité plus éparse, ce qui contribue encore plus aux économies d'énergie.
Stratégie d'Entraînement pour les Délais Synaptiques
On s'est concentré sur une stratégie d'entraînement simple pour intégrer des délais dans nos modèles. Plutôt que de nécessiter des cadres d'entraînement spécialisés, on a adapté des méthodes existantes pour accommoder l'optimisation des délais avec les poids synaptiques. Ça veut dire que notre processus d'entraînement peut fonctionner avec des méthodes standards déjà en usage pour l'entraînement des réseaux de neurones.
Pendant ce processus, on commencerait avec plusieurs synapses connectées entre des paires de neurones pré-synaptiques et post-synaptiques, chacune représentant un délai différent. En ajustant continuellement le modèle et en enlevant des connexions qui avaient un impact minimal, on a affiné le réseau pour qu'il fonctionne plus efficacement.
Déploiement du Modèle Matériel
Une fois que les modèles étaient entraînés, on a travaillé sur leur déploiement sur du matériel. Ça impliquait de prendre les modèles créés en logiciel et de les peaufiner pour qu'ils puissent tourner efficacement sur les processeurs neuromorphiques. Pour le système Seneca, on a ajusté le modèle pour être compatible avec un format 16 bits, tandis que pour le Loihi, on l'a optimisé pour un format entier de 8 bits.
Dans les deux cas, l'objectif était de s'assurer que les modèles fonctionnent comme prévu tout en tirant pleinement parti des capacités du matériel. Pour Loihi, on pouvait loger chaque modèle dans un cœur, tandis qu'avec Seneca, on a testé l'utilisation de plusieurs cœurs pour évaluer la performance en termes de consommation d'énergie et de latence.
Efficacité Mémoire avec SCDQ
Le design SCDQ permet une meilleure approche pour gérer les délais synaptiques. En utilisant un agencement circulaire, les besoins en mémoire ne dépendent pas directement du nombre de connexions ou de couches dans le modèle, mais plutôt du nombre de cœurs de calcul utilisés. Ça réduit considérablement la complexité mémoire globale.
Quand un événement est reçu dans le SCDQ, il ajoute un compte de délai indiquant combien de temps le signal doit attendre avant de continuer vers sa destination. Cette capacité à gérer le flux de données efficacement joue un rôle crucial dans l'obtention d'une meilleure performance dans des tâches nécessitant du timing et des séquences, qui sont critiques dans de nombreuses applications réelles.
Évaluation de la Performance et de l'Efficacité
Notre focus principal en évaluant le succès de nos modèles était basé sur trois métriques clés : la précision de la performance, la consommation d'énergie et la latence. On voulait comprendre comment les modèles se comportaient sur des tâches tout en mesurant combien d'énergie ils consommaient pendant le traitement et combien de temps il fallait pour générer des résultats.
Les résultats de nos expériences ont montré que les modèles tournant sur le matériel maintenaient des niveaux de précision élevés, s'approchant de ceux de leurs homologues logiciels. Les schémas d'activité vidéo et de pics produits par les modèles matériels étaient très cohérents avec les modèles originaux, assurant qu'on pouvait estimer leur consommation d'énergie sans avoir besoin de faire fonctionner physiquement le modèle matériel.
Consommation d'Énergie
La consommation d'énergie a été soigneusement mesurée durant nos tests. Pour le système Loihi, les chiffres ont montré comment différentes configurations et tailles de modèle affectaient la consommation d'énergie. Le système Seneca a démontré qu'en utilisant le nouveau SCDQ, on pouvait améliorer significativement l'efficacité énergétique et réduire la latence.
Cette amélioration de la performance nous a conduits à conclure que l'utilisation de l'approche SCDQ pour gérer les délais synaptiques est non seulement bénéfique mais aussi nécessaire pour obtenir des systèmes neuromorphiques à faible consommation d'énergie et haute performance.
Implications Futures
Le travail présenté ici met en lumière la relation importante entre le matériel et la conception d'algorithmes dans le développement de l'informatique neuromorphique. À mesure qu'on continue à peaufiner notre compréhension et l'implémentation des délais synaptiques, il y a des opportunités prometteuses pour créer des modèles plus efficaces capables de traiter des tâches complexes en temps réel.
L'intégration de structures de délais efficaces, comme le SCDQ, avec des cadres d'entraînement novateurs ouvre la voie à d'autres avancées dans ce domaine. Ces développements pourraient mener à des systèmes plus puissants et flexibles capables de gérer une grande variété de tâches qui ressemblent aux fonctions cognitives humaines.
Conclusion
En conclusion, le travail discuté dans cet article met en avant des avancées significatives dans l'entraînement et le déploiement de réseaux de neurones à pics sur des processeurs neuromorphiques. En utilisant efficacement les délais synaptiques et en optimisant à la fois les poids et les délais, on peut créer des modèles plus efficaces et capables. Les nouvelles structures matérielles développées, comme la File d'Attente Circulaire Partagée, démontrent le potentiel d'amélioration des performances et des économies d'énergie.
Avec ces innovations, on est sur la bonne voie pour repousser les limites de l'informatique neuromorphique, nous rapprochant de la création de systèmes capables de traiter l'information de manière similaire au cerveau humain. Les recherches et développements en cours dans ce domaine promettent de grandes perspectives pour l'avenir de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique, offrant de nouvelles solutions à des problèmes et applications complexes.
Titre: Hardware-aware training of models with synaptic delays for digital event-driven neuromorphic processors
Résumé: Configurable synaptic delays are a basic feature in many neuromorphic neural network hardware accelerators. However, they have been rarely used in model implementations, despite their promising impact on performance and efficiency in tasks that exhibit complex (temporal) dynamics, as it has been unclear how to optimize them. In this work, we propose a framework to train and deploy, in digital neuromorphic hardware, highly performing spiking neural network models (SNNs) where apart from the synaptic weights, the per-synapse delays are also co-optimized. Leveraging spike-based back-propagation-through-time, the training accounts for both platform constraints, such as synaptic weight precision and the total number of parameters per core, as a function of the network size. In addition, a delay pruning technique is used to reduce memory footprint with a low cost in performance. We evaluate trained models in two neuromorphic digital hardware platforms: Intel Loihi and Imec Seneca. Loihi offers synaptic delay support using the so-called Ring-Buffer hardware structure. Seneca does not provide native hardware support for synaptic delays. A second contribution of this paper is therefore a novel area- and memory-efficient hardware structure for acceleration of synaptic delays, which we have integrated in Seneca. The evaluated benchmark involves several models for solving the SHD (Spiking Heidelberg Digits) classification task, where minimal accuracy degradation during the transition from software to hardware is demonstrated. To our knowledge, this is the first work showcasing how to train and deploy hardware-aware models parameterized with synaptic delays, on multicore neuromorphic hardware accelerators.
Auteurs: Alberto Patino-Saucedo, Roy Meijer, Amirreza Yousefzadeh, Manil-Dev Gomony, Federico Corradi, Paul Detteter, Laura Garrido-Regife, Bernabe Linares-Barranco, Manolis Sifalakis
Dernière mise à jour: 2024-04-16 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2404.10597
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2404.10597
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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