Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Sciences de la santé# Santé publique et mondiale

Fièvre dengue : Tendances et impacts pendant le COVID-19

Examen de la montée des cas de dengue en plein milieu de la pandémie de COVID-19.

― 11 min lire


Analyse de l'impact de laAnalyse de l'impact de ladengue et du COVID-19avant et pendant la pandémie.Analyse des tendances de la dengue
Table des matières

La fièvre Dengue est causée par quatre types de virus dengue (DENV 1-4) qui se propagent par les piqûres de Moustiques. Les symptômes incluent de la fièvre, des maux de tête et d'autres signes grippaux. Cette maladie devient un problème de plus en plus grand à l'échelle mondiale, car de nombreux cas et décès sont signalés chaque année. Par exemple, le nombre de cas signalés est passé d'environ 505 000 en 2000 à plus de 5 millions en 2019, et le nombre de décès a également augmenté de manière significative pendant cette période.

L'environnement joue un rôle clé dans la propagation de la dengue. Des facteurs comme la météo et le Comportement humain peuvent influencer la reproduction des moustiques et la fréquence de leur contact avec les gens. Cela a des implications sérieuses pour la santé publique et l'économie dans de nombreux pays.

La pandémie de COVID-19 qui a commencé en 2020 a perturbé de nombreux aspects de la vie, y compris les efforts de contrôle de la dengue. Les pays ont mis en œuvre diverses mesures de santé publique comme la distanciation sociale, l'isolement et le port de masques. Beaucoup de gens sont restés à l'intérieur, ce qui a affecté le comportement des moustiques et les interactions humaines, influençant potentiellement la transmission de la dengue.

Cependant, certains experts soutiennent que la pandémie a aggravé la situation pour la dengue. Les systèmes de santé étaient sous pression, ce qui a entraîné moins de ressources pour la prévention et le contrôle de la dengue. Il y a aussi une inquiétude que de nombreux cas de dengue aient été sous-déclarés pendant la pandémie, rendant plus difficile l'évaluation de l'impact réel de la COVID-19 sur la transmission de la dengue.

Dengue en Asie du Sud-Est

L'Asie du Sud-Est est une région où la dengue est courante. Chaque année, il y a environ 2,9 millions de cas de dengue et environ 5 900 décès liés. Le fardeau économique de cette maladie est estimé à environ 950 millions de dollars.

Pendant la pandémie de COVID-19, les cas de dengue ont généralement diminué dans la région, bien que certains endroits comme Singapour aient vu une augmentation. Cette incohérence met en évidence la nature complexe de la transmission de la dengue et la nécessité de recherches supplémentaires.

Les chercheurs se penchent sur la manière dont la COVID-19 et les actions prises pour la contrôler ont eu un impact sur les cas de dengue. Par exemple, une étude a examiné les confinements en Malaisie et a découvert qu'ils avaient entraîné une augmentation inattendue des cas de dengue, possiblement à cause d'un changement de comportement des moustiques.

Une autre étude a examiné les effets de la COVID-19 sur la dengue en Asie du Sud-Est et en Amérique latine, trouvant un lien fort entre les mesures de santé publique et le risque réduit de dengue. Les interventions liées à la COVID-19 ont également provoqué certains changements dans l'environnement qui, à leur tour, ont affecté les cas de dengue.

Il y a un grand intérêt à étudier comment des facteurs environnementaux comme la température et l'humidité se rapportent aux cas de dengue, car ces facteurs changent la façon dont la maladie se propage. En Thaïlande, des chercheurs ont trouvé des relations significatives entre la température, l'humidité et la dengue, mais les effets peuvent varier selon les régions.

Défis de données et focus de l'étude

Avec l'essor de la COVID-19, de nombreux gouvernements ont déplacé leur attention et leurs ressources. En conséquence, il y a peut-être eu une diminution de l'attention portée à la dengue, entraînant des erreurs de jugement et une sous-déclaration des cas. De nombreuses études se sont concentrées sur un seul pays ou une seule région, et il y en a peu qui ont examiné le contexte plus large de l'Asie du Sud-Est.

La nature cyclique de la dengue peut compliquer les études. Par exemple, 2019 a été une année avec une épidémie majeure de dengue dans le monde, ce qui rend difficile la compréhension des effets de la COVID-19 en comparant seulement les données des années de pandémie.

Pour vraiment saisir l'impact de la COVID-19 sur la dengue, il est crucial de regarder les données sur plusieurs années et d'inclure les facteurs environnementaux dans l'analyse. Cette étude vise à combler les lacunes dans les connaissances en examinant les données de la Thaïlande, de la Malaisie et de Singapour avant et pendant la pandémie.

Les données seront classées en deux périodes : avant la COVID-19 (2017-2019) et pendant la COVID-19 (2020-2022). En analysant le comportement des moustiques, les modèles météorologiques et les cas de dengue au cours de ces deux périodes, l'étude espère obtenir des informations plus approfondies.

L'étude utilisera des données des ministères de la santé nationaux et des sources de données environnementales pour rassembler des informations sur les cas de dengue et les conditions météorologiques. Ces données fourniront une image plus claire de la manière dont les changements environnementaux impactent les cas de dengue au fil du temps.

Tendances des cas de dengue

L'étude a révélé que les cas de fièvre dengue montrent des motifs forts au fil des ans. Chaque pays en Asie du Sud-Est a ses propres tendances de dengue uniques. Singapour, par exemple, a connu des pics de cas qui se sont produits pendant certaines années, tandis que la Malaisie et la Thaïlande avaient des pics différents.

En Malaisie et en Thaïlande, les données suggèrent qu'il existe des motifs saisonniers significatifs dans les cas de dengue, mais ces motifs ont été perturbés pendant la pandémie. Par exemple, malgré un déclin général des cas, des pics se sont toujours produits dans des mois spécifiques.

En utilisant des outils visuels comme des graphiques et des cartes thermiques, les chercheurs ont pu identifier ces tendances efficacement. L'analyse a montré que les pics saisonniers traditionnels des cas de dengue existaient toujours pendant la COVID-19 mais étaient globalement moins prononcés dans certains pays.

Modèles saisonniers des cas de dengue

Pour mieux comprendre les saisons où la dengue est importante, l'étude a utilisé une technique appelée décomposition saisonnière. Cette technique décompose les données en trois parties : tendance, variations saisonnières et aléa.

Les résultats ont montré que pendant les saisons pluvieuses et les mois avec des températures élevées, les cas de dengue augmentaient généralement. À Singapour, le schéma restait constant autour du milieu de l'année, tandis que la Malaisie connaissait une répartition plus uniforme des cas.

En examinant les données mensuelles, des diagrammes en boîte ont mis en évidence comment les cas de dengue fluctuaient chaque mois avant et pendant la pandémie. Pour Singapour, les cas augmentaient généralement fortement entre mai et août, tandis que la Malaisie montrait des motifs complètement différents.

En Thaïlande, les données ont suggéré que les cas de dengue étaient légèrement plus bas pendant la COVID-19, mais suivaient toujours des motifs saisonniers typiques. Dans l'ensemble, les changements de comportement humain, ainsi que des facteurs environnementaux tels que les précipitations, ont joué des rôles essentiels dans ces tendances.

La recherche a révélé des dynamiques intéressantes à l'échelle sous-régionale en Thaïlande, où différentes zones ont connu la dengue de manière unique. Certaines zones ont vu des pics plus tôt et d'autres plus tard, suggérant que les conditions localisées affectent considérablement la transmission.

Facteurs environnementaux affectant la dengue

La relation entre les facteurs environnementaux et les cas de dengue a changé de manière notable pendant la pandémie de COVID. Les chercheurs ont utilisé des méthodes pour explorer ces connexions en profondeur, surveillant comment des facteurs comme la température et l'humidité affectaient la transmission de la dengue.

En général, des températures plus élevées sont connues pour aider le virus de la dengue à prospérer et à augmenter la reproduction des moustiques. Cependant, l'étude a constaté que l'impact de la température sur les cas de dengue pendant la pandémie n'était pas uniforme selon les régions.

Par exemple, dans le Nord de la Thaïlande, la connexion entre la température et les cas de dengue est devenue plus prononcée pendant la COVID-19. Cela suggère qu'à mesure que les températures augmentaient, le risque de dengue augmentait aussi. En revanche, différentes zones de la Thaïlande et des pays voisins ont montré des réponses variées aux changements de température.

L'humidité relative a également joué un rôle significatif. Un certain niveau d'humidité peut améliorer la reproduction des moustiques, mais les risques associés à ce facteur se sont ajustés pendant la pandémie. La recherche met en avant que, bien que les conditions environnementales soient critiques, elles interagissent avec une variété d'autres facteurs.

Dans certaines régions, des zones qui connaissaient généralement de fortes pluies ont vu un changement dans la façon dont elles ont affecté les cas de dengue. De fortes précipitations couplées à la pandémie ont entraîné des augmentations plus significatives de l'incidence de la dengue, en particulier dans le Nord de la Thaïlande.

Conclusions et recommandations pour l'avenir

Cette étude souligne la nature complexe de la fièvre dengue et comment sa transmission peut changer en raison de divers facteurs comme l'environnement et le comportement humain. Bien qu'il soit crucial de surveiller les variables environnementales, il est tout aussi important de se concentrer sur les mesures de santé publique qui peuvent atténuer les risques.

La prévention de la dengue doit se concentrer sur le contrôle de la population de moustiques. Des mesures simples comme s'assurer que l'eau ne s'accumule pas dans les espaces extérieurs peuvent aider à réduire les lieux de reproduction des moustiques.

Les pays doivent également prioriser les ressources de santé pendant les urgences pour assurer la gestion continue de la dengue. Une approche proactive serait d'anticiper les augmentations de cas de dengue dues aux conditions environnementales, permettant ainsi aux autorités d'agir rapidement si nécessaire.

La collaboration régionale entre les nations d'Asie du Sud-Est pourrait considérablement améliorer les efforts de gestion de la dengue. En partageant des données et des stratégies, les pays peuvent mieux contrôler les épidémies et surveiller les cas émergents.

Alors que le monde entre dans une ère post-COVID, comprendre les impacts durables à la fois de la pandémie et des changements environnementaux sur la transmission de la dengue sera nécessaire. Les études futures devraient s'assurer d'utiliser une large gamme de sources de données, y compris des informations localisées, pour aider à suivre et gérer efficacement la fièvre dengue.

Des efforts doivent être faits pour augmenter la disponibilité des données liées aux cas de dengue à l'échelle locale et régionale. Cela améliorera non seulement la recherche en cours, mais aidera également à mieux comprendre comment différents facteurs influencent l'apparition de la maladie.

En résumé, bien que la fièvre dengue soit une préoccupation de santé sérieuse, une surveillance attentive et des interventions stratégiques peuvent aider à contrôler sa propagation. En abordant les facteurs environnementaux et en améliorant les stratégies de contrôle des moustiques, les communautés peuvent travailler à réduire le fardeau de cette maladie.

Source originale

Titre: Unraveling varying spatiotemporal patterns of dengue and associated exposure-response relationships with environmental variables in Southeast Asian countries before and during COVID-19

Résumé: The enforcement of COVID-19 interventions by diverse governmental bodies, coupled with the indirect impact of COVID-19 on short-term environmental changes (e.g. plant shutdowns lead to lower greenhouse gas emissions), influences the dengue vector. This provides a unique opportunity to investigate the impact of COVID-19 on dengue transmission and generate insights to guide more targeted prevention measures. We aim to compare dengue transmission patterns and the exposure-response relationship of environmental variables and dengue incidence in the pre- and during-COVID-19 to identify variations and assess the impact of COVID-19 on dengue transmission. We initially visualized the overall trend of dengue transmission from 2012-2022, then conducted two quantitative analyses to compare dengue transmission pre-COVID-19 (2017-2019) and during-COVID-19 (2020-2022). These analyses included time series analysis to assess dengue seasonality, and a Distributed Lag Non-linear Model (DLNM) to quantify the exposure-response relationship between environmental variables and dengue incidence. We observed that all subregions in Thailand exhibited remarkable synchrony with a similar annual trend except 2021. Cyclic and seasonal patterns of dengue remained consistent pre- and during-COVID-19. Monthly dengue incidence in three countries varied significantly. Singapore witnessed a notable surge during-COVID-19, particularly from May to August, with cases multiplying several times compared to pre-COVID-19, while seasonality of Malaysia weakened. Exposure-response relationships of dengue and environmental variables show varying degrees of change, notably in Northern Thailand, where the peak relative risk for the maximum temperature-dengue relationship rose from about 3 to 17, and the max RR of overall cumulative association 0-3 months of relative humidity increased from around 5 to 55. Our study is the first to compare dengue transmission patterns and their relationship with environmental variables before and during COVID-19, showing that COVID-19 has affected dengue transmission at both the national and regional level, and has altered the exposure-response relationship between dengue and the environment. Author SummaryDengue fever is a typical tropical disease transmitted via mosquito bites. COVID-19 lockdowns have altered human-mosquito contact patterns that impacted dengue transmission. Additionally, lockdowns caused short-term environmental changes that affected dengue vector breeding. In fact, during the COVID-19 period, the normal prevention and treatment of dengue in many dengue-endemic countries was negatively affected due to the sweep of COVID-19, such as strained allocation of medical resources and misreporting of cases. Therefore, this offers a unique chance to study the impact of COVID-19 on dengue transmission, guiding targeted and reasonable prevention measures. We used a series of analytical approaches including time series analysis, space-time scan statistics, and distributed lag non-linear model to compare the differences in dengue transmission patterns and its exposure-response relationships with four environmental variables (average monthly precipitation, average monthly relative humidity, monthly maximum temperature, and monthly minimum temperature) before and during COVID-19 in three Southeast Asian countries: Malaysia, Singapore and Thailand at the province scale. We found that the dengue transmission pattern and its relationship with the environmental variables changed differently. For instance, seasonality and infections heightened in Singapore during COVID-19 and peak relative risk between max temperature and dengue has rose significantly in Northern Thailand.

Auteurs: Wei Luo, Z. Liu, Y. Ran, M. Li, Y. Zhou, W. Hou, S. Lai, S. Li, L. Yin

Dernière mise à jour: 2024-03-26 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.25.24304825

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.25.24304825.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Plus d'auteurs

Articles similaires