Menaces fongiques : Renforcer les défenses des plantes
La recherche explore des moyens de protéger les cultures des agents pathogènes fongiques nuisibles.
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Table des matières
Les pathogènes fongiques des plantes posent un gros souci pour les agriculteurs, surtout pour des cultures clés comme le riz, le blé et le maïs. Ces agents pathogènes peuvent entraîner des pertes agricoles majeures, ce qui affecte la production alimentaire et les prix. En plus de nuire aux cultures, certains de ces champignons peuvent créer des substances nocives appelées Mycotoxines dans les grains. Quand ces grains sont mangés par des humains ou des animaux, ça peut provoquer des problèmes de santé graves. Le changement climatique rend les conditions plus favorables à ces champignons, ce qui signifie qu'on pourrait faire face à plus de problèmes de ce côté-là à l'avenir.
Pour lutter contre ces menaces fongiques, la recherche continue est essentielle. Les scientifiques bossent sur des technologies qui peuvent prédire et détecter ces pathogènes fongiques avant qu'ils causent des dégâts. Un domaine de focus est le rôle des Protéines dans la façon dont les plantes réagissent à ces pathogènes. Les protéines dans les plantes aident à reconnaître l'attaque d'un champignon et déclenchent les actions défensives de la plante.
Les champignons ont des protéines spéciales appelées effecteurs qu'ils utilisent pour tromper les plantes. Ces effecteurs peuvent interférer avec les fonctions normales de la plante, aider le champignon à envahir, et parfois même produire des mycotoxines. L'interaction entre les gènes de résistance des plantes et ces gènes d'effecteurs fongiques est cruciale pour la défense des plantes contre les maladies fongiques.
Les chercheurs ont étudié ces protéines pour développer de nouveaux pesticides, capteurs, et immunoessais, ainsi que pour faire des cultures plus résistantes aux attaques fongiques. Comprendre comment les protéines fongiques interagissent avec le métabolisme des plantes est vital pour créer des innovations agricoles efficaces. Beaucoup de ces Interactions se produisent entre des protéines de la même espèce ou entre différentes espèces. Les scientifiques utilisent maintenant l'apprentissage automatique pour prédire ces interactions.
Bien qu'il y ait eu des avancées dans la compréhension des interactions parmi les protéines de la même espèce, déterminer comment les protéines des plantes interagissent avec les protéines fongiques est beaucoup plus compliqué. Un gros problème est le manque de données disponibles pour ce genre d'interactions. La plupart des bases de données existantes se concentrent sur les humains ou les animaux modèles, laissant un vide d'information concernant les plantes et leurs pathogènes.
Le nombre de structures connues des protéines végétales est aussi faible, ce qui rend difficile l'étude de leur fonctionnement. Traditionnellement, les chercheurs utilisaient des méthodes basées sur les similarités de séquence pour identifier les interactions, mais ces techniques ne suffisent souvent pas, surtout avec des effecteurs fongiques qui peuvent partager des structures similaires mais différer dans leurs séquences.
Par exemple, certains effecteurs fongiques se ressemblent sous un microscope mais se comportent très différemment à cause de variations dans leur structure. D'autres études ont montré que certains gènes de plantes censés fournir une résistance pourraient en fait ne pas fonctionner comme prévu, compliquant ainsi la relation entre l'immunité des plantes et la virulence des pathogènes.
Même si les chercheurs se concentrent sur les similarités structurelles, ça ne suffit pas car de simples similarités structurelles peuvent ne pas prédire correctement les interactions réelles. Les effecteurs peuvent avoir des comportements chimiques différents en raison de changements spécifiques, rendant leurs interactions avec les protéines végétales uniques. Par exemple, de légers changements de charge ou de forme peuvent affecter l'efficacité avec laquelle un effecteur fongique peut se lier à un récepteur de plante. Certaines interactions peuvent être faibles, mais elles sont toujours cruciales dans les défenses de la plante.
Récemment, les scientifiques ont utilisé des modèles informatiques avancés pour prédire les structures des protéines. Ces modèles peuvent générer des structures 3D, ce qui pourrait aider à mieux comprendre comment les protéines interagissent. L'un de ces modèles est RFdiffusion. Dans une étude, des chercheurs ont utilisé ce modèle pour créer des liaison potentiels qui pourraient se connecter avec des effecteurs fongiques, hypothétiquant que ce processus révélerait des protéines hôtes impliquées dans ces interactions.
Workflow pour la Génération de Liens
Le processus commence par l'identification des parties des protéines qui sont susceptibles d'interagir. Les chercheurs prennent ensuite ces parties et les entrent dans le modèle RFdiffusion pour prédire à quoi ressembleront les nouveaux liants protéiques. Les liants prédits sont filtrés pour s'assurer qu'ils interagissent avec les effecteurs fongiques choisis et qu'ils sont structurément similaires aux protéines du riz, qui est une culture commune touchée par les pathogènes fongiques.
Les chercheurs ont utilisé des protéines d'un champignon spécifique qui attaque le riz pour tester leur méthode. Comme ces protéines et leurs interactions ont été étudiées en profondeur, il était plus facile de valider le workflow qu'ils ont créé. Ils ont compilé une base de données de protéines de riz basée sur des structures prédites et ont recherché des protéines susceptibles d'interagir avec les effecteurs fongiques.
Après avoir créé des liants potentiels en utilisant le modèle RFdiffusion, les chercheurs ont vérifié à quel point ces liants correspondaient bien aux structures des protéines de riz. Ils visaient à trouver des protéines qui pourraient potentiellement interagir avec les effecteurs fongiques sur la base de leur similarité structurelle et des sites spécifiques sur la protéine où les interactions étaient susceptibles de se produire.
Évaluation des Prédictions d'Interaction
Pour s'assurer que les interactions prédictives aient du sens, les chercheurs ont pris en compte combien des protéines de riz correspondaient aux liants prédits et à quel point ces correspondances étaient spécifiques à des processus liés à la défense dans les plantes. Les chercheurs ont constaté que les liants plus courts avaient tendance à mener à plus de correspondances mais étaient moins spécifiques aux protéines liées à la défense. En revanche, les liants plus longs étaient plus spécifiques mais produisaient moins de correspondances au total.
Le processus a montré des résultats prometteurs, avec un pourcentage élevé d'interactions prédites correspondant à des données expérimentales connues. Cela suggère que la méthode pourrait identifier efficacement les interactions entre les effecteurs fongiques et les protéines végétales.
Recherche de Candidats Potentiels
En se basant sur les résultats, les chercheurs peuvent identifier des candidats prometteurs pour des études supplémentaires. Ils ont cherché des protéines liés aux réponses de défense dans les plantes, car celles-ci pourraient donner des indications sur comment renforcer les cultures contre les attaques fongiques. Ils ont considéré les régions spécifiques des protéines qui étaient similaires à des domaines fonctionnels connus, qui sont critiques pour les rôles des protéines dans la santé des plantes.
En identifiant des régions au sein des protéines qui s'alignent avec celles connues pour être impliquées dans la résistance, les chercheurs peuvent proposer de nouvelles cibles pour la modification génétique ou d'autres méthodes pour améliorer les défenses des plantes.
Aborder les Limitations
Il y a des défis à utiliser cette méthode pour toutes les sortes de pathogènes fongiques, surtout ceux qui sont moins étudiés. Les protéines avec lesquelles ils ont travaillé étaient bien caractérisées, ce qui a facilité l'identification des interactions. Plus de recherches sont nécessaires pour appliquer cette technique à d'autres pathogènes qui n'ont pas autant d'informations disponibles.
Alors que le changement climatique menace d'augmenter les infections fongiques, développer de nouvelles stratégies pour les combattre est vital. Comprendre comment fonctionnent les interactions protéiques sera essentiel pour relever les futurs défis en agriculture.
Conclusion
Cette étude montre le potentiel d'utiliser des méthodes computationnelles avancées pour prédire les interactions protéiques entre les plantes et les pathogènes fongiques. La recherche montre que construire une base de données d'interactions peut être bénéfique pour étudier les défenses des plantes et développer de nouvelles technologies pour protéger les cultures. Alors que les scientifiques continuent d'explorer ces interactions, ils espèrent rassembler des informations précieuses pour améliorer les pratiques agricoles et renforcer la sécurité alimentaire.
Titre: Application of RFdiffusion to predict interspecies protein-protein interactions between fungal pathogens and cereal crops
Résumé: Plant pathogenic fungi secrete small proteins known as effectors which help overcome the plant defense response and cause disease. The concept of effector-triggered immunity in plants evolved from the "gene for gene hypothesis" which describes plant resistance or susceptibility to plant pathogens based on interspecies protein-protein interactions (PPIs) between plant-derived resistance (R) genes and pathogen-derived avirulence (Avr) effector genes. Understanding the molecular interactions mediating these host-pathogen interactions in effector-triggered immunity is thus essential to managing fungal disease. In silico methods of predicting interspecies PPIs have been heavily studied to identify target genes for crop resistance. But conventional sequence-based homology methods (i.e., interlog, domain-based inference) for predicting interspecies PPIs are not as powerful as methods that also incorporate structural homology. The objective of this study was to develop a computational workflow to predict PPIs between pathogenic fungi and their cereal hosts by leveraging recent advances in artificial intelligence and structural biology. This workflow proposes the use of a generative model, RFdiffusion, to predict the structure of truncated segments of proteins likely to bind to query effector proteins. The binder structures were filtered based on the number of contacts at the effectors known binding residues. Acceptable structures were then input into FoldSeek to search the host proteome for host proteins containing similar sub-structures. Experimentally-validated PPIs between rice (Oryzae sativa cv. Japonica) and rice blast fungus (Magnaporthe oryzae) were used for workflow validation. The effects of binder length and the binding residues mode of action (i.e., residues at active/substrate recognition sites) on the binder quality and presumptive host protein matches were explored. Ultimately, 11 out of 14 experimentally validated PPIs were recovered computationally, indicating a high recall (>78%) for the workflow. The shorter binders recovered most of the PPIs, but may have produced the most false positives, as functional analyses revealed that these host proteins displayed a wide variety of functions. These findings emphasize that subject matter expertise is still required to decipher the prediction results. Yet, this framework for elucidating interactions between fungal pathogens and host proteins could provide valuable insight into mechanisms of susceptibility or resistance at a scale friendly to limited computational resources, and facilitate the development of control strategies that reduce crop diseases.
Auteurs: Carson M Andorf, O. C. Haley, S. Harding, T. Sen, M. R. C. Woodhouse, H.-S. Kim
Dernière mise à jour: 2024-09-19 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.17.613523
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.17.613523.full.pdf
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