Apprentissage des langues : Modèles vs. Humains
Cette étude examine comment les modèles de langue apprennent par rapport aux humains à différentes étapes.
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Table des matières
Les humains semblent avoir une période spéciale dans leur développement appelée période critique pour Apprendre les langues. Pendant ce temps, c'est plus facile pour eux d'apprendre de nouvelles langues. Après l'enfance, apprendre une deuxième langue peut devenir beaucoup plus compliqué. Si quelqu'un cesse d'entendre sa première langue pendant cette période, il ne l'oublie généralement pas complètement. Cette difficulté pourrait être liée à comment le cerveau grandit naturellement ou comment il s'adapte en fonction des expériences.
Dans cet article, on s'intéresse aux modèles de langue, qui sont des systèmes informatiques conçus pour comprendre et produire le langage humain. On veut découvrir si ces modèles montrent des schémas similaires à ceux des humains lorsqu'ils apprennent des langues à différentes étapes de leur développement. Pour ce faire, on entraîne les modèles de langue dans différents scénarios, en changeant le moment où ils sont exposés à différentes langues. Nos résultats révèlent que ces modèles ne semblent pas rencontrer les mêmes problèmes que les humains avec l'apprentissage des langues.
Périodes critiques
Contexte : Comprendre lesL'idée d'une période critique pour l'apprentissage des langues est bien connue dans la recherche sur comment les gens apprennent des langues. Cette période fait généralement référence à trois idées principales : l'âge auquel les gens apprennent une première langue, l'âge où ils apprennent une deuxième langue, et l'âge où ils perdent une langue. Cet article se concentre principalement sur les deux derniers aspects.
La période critique pour apprendre une deuxième langue signifie que les gens qui commencent à l'apprendre plus tard dans la vie ont tendance à avoir plus de difficultés et à obtenir des résultats moins bons. De nombreuses études ont montré qu'une exposition antérieure à une deuxième langue conduit à de meilleurs résultats dans son apprentissage. Cependant, peu de recherches ont examiné ce phénomène dans les modèles informatiques.
Questions de Recherche
Notre étude vise à répondre à plusieurs questions liées à l'apprentissage des langues :
- Y a-t-il des preuves d'une période critique pour apprendre des langues dans les modèles de langue ?
- Y a-t-il des preuves d'une période critique pour oublier les langues dans ces modèles ?
- Changer l'environnement d'apprentissage affecte-t-il ces périodes critiques ?
- Peut-on faire en sorte que les modèles se comportent plus comme des humains en réduisant leur flexibilité pendant l'apprentissage ?
Méthodologie
Pour examiner ces questions, nous avons conçu diverses conditions d'entraînement pour nos modèles de langue. Nous les avons exposés à différentes langues à différents âges. Pour nos expériences, nous avons choisi l'anglais et deux autres langues pour analyser comment les modèles se comportaient dans l'apprentissage des langues.
Nous avons également créé un moyen de limiter la flexibilité des modèles pendant l'entraînement. Cela a été fait pour simuler comment les cerveaux humains pourraient ralentir leur capacité à apprendre des langues avec le temps. En faisant cela, nous avons pu voir si les modèles de langue pouvaient montrer des comportements similaires à ceux des humains.
Conception de l'Expérience
Mise en Place des Conditions d'Entraînement
Nous avons développé cinq conditions d'entraînement différentes pour nos modèles de langue :
- Condition Monolingue : Le modèle apprend une seule langue tout au long de son entraînement.
- Condition Intercalée : Le modèle apprend deux langues en même temps, en alternant entre les deux pendant l'entraînement.
- Condition Séquentielle : Le modèle apprend d'abord une langue complètement avant de passer à la suivante.
- Condition Séquentielle avec Intercalation : Le modèle continue d'apprendre la première langue tout en commençant à apprendre la deuxième langue.
- Condition de Plasticité Réduite : La capacité d'apprentissage du modèle diminue pendant l'entraînement pour simuler des limitations semblables à celles des humains.
Sélection des Langues
Nous avons utilisé l'anglais comme langue principale pour l'évaluation et sélectionné deux langues supplémentaires pour l'entraînement. Nous avons pris une langue qui était étroitement liée à l'anglais et une autre qui ne l'était pas. Cette sélection visait à fournir une gamme de similarités linguistiques, nous permettant de voir comment ces facteurs affectaient les résultats d'apprentissage.
Pour rassembler des données linguistiques, nous avons créé des ensembles de données basés sur diverses sources, y compris des dialogues parlés, de la littérature et des textes de non-fiction. Ces données diverses étaient essentielles pour enseigner aux modèles de langue d'une manière qui ressemblait à ce que les humains pourraient vivre en grandissant.
Entraînement des Modèles
Nous avons employé deux types de modèles de langue dans nos expériences : des modèles d'apprentissage autoregressifs et des modèles de langue masquée. Ces modèles ont été entraînés à partir de zéro sur nos ensembles de données sélectionnés, garantissant qu'ils avaient une chance équitable d'apprendre sans connaissances préalables.
L'entraînement impliquait d'ajuster les paramètres des modèles au fil du temps pour améliorer leurs performances sur des tâches liées à la langue. Nous avons également mené plusieurs expériences pour suivre comment les modèles progressaient dans leur apprentissage des langues à travers les différentes conditions d'entraînement.
Résultats
Schémas d'Apprentissage
Nos expériences ont révélé que les modèles de langue n'ont pas montré de signes d'une période critique pour l'apprentissage des langues similaire à ceux observés chez les humains. En fait, les modèles qui ont appris des langues séquentiellement n'ont pas montré les améliorations attendues dans leur maîtrise de la deuxième langue en vieillissant. Ce résultat contredit les découvertes chez les apprenants de langues humains, où une exposition précoce est généralement liée à de meilleures performances.
Dans les conditions d'entraînement intercalées, les modèles ont montré différents schémas d'amélioration. Les modèles qui ont appris deux langues ensemble ont obtenu de moins bons résultats que ceux qui les ont apprises successivement. Cela contraste vivement avec les apprenants bilingues humains, qui ont souvent de meilleures Compétences linguistiques lorsqu'ils sont exposés aux deux langues plus tôt.
Attrition Linguistique
Nous avons également examiné comment les modèles de langue oubliaient ce qu'ils avaient appris après avoir été exposés à une deuxième langue. Contrairement aux humains, qui ont tendance à conserver leur première langue même après de longues périodes sans exposition, nos modèles perdaient rapidement leur maîtrise de leur première langue s'ils cessaient de s'entraîner avec. Cela soulève des questions intrigantes sur les différences dans la façon dont les humains et les modèles de langue traitent et retiennent l'information.
Réduction de la Plasticité
Une découverte intéressante est survenue lorsque nous avons réduit la flexibilité des modèles pendant l'entraînement. En simulant une diminution de la plasticité, nous avons observé que les modèles commençaient à montrer une certaine rétention de leur première langue, ressemblant beaucoup à un comportement humain. Cependant, cela se faisait au détriment de leur capacité à apprendre de nouvelles informations efficacement. Cela suggère un compromis qui ressemble à la façon dont les humains pourraient rencontrer des défis lorsqu'ils essaient d'apprendre de nouvelles langues en vieillissant.
Conclusion
Les résultats de notre étude indiquent que les modèles de langue ne semblent pas avoir de période critique pour l'apprentissage des langues de la même manière que les humains. Nos découvertes remettent en question l'idée que des effets significatifs liés à l'âge apparaissent nécessairement chez les apprenants artificiels. Au lieu de cela, elles suggèrent qu'il est nécessaire de mener davantage de recherches pour mieux comprendre les dynamiques de l'acquisition des langues, tant chez les humains que dans les modèles computationnels.
De plus, bien que réduire la plasticité ait aidé les modèles à montrer un certain comportement semblable à celui des humains, cela a également limité leur capacité à apprendre de nouvelles langues efficacement. Cela met en évidence la nature complexe de l'apprentissage et de la rétention linguistique, soulignant la nécessité d'une compréhension plus nuancée des mécanismes sous-jacents.
Pour l'avenir, nous recommandons d'explorer divers facteurs qui pourraient affecter l'apprentissage des langues dans les modèles, y compris différentes méthodes d'entraînement, des ensembles de données plus larges et d'autres conceptions architecturales. En agissant ainsi, nous pouvons obtenir de meilleures idées sur l'acquisition du langage humain et améliorer la manière dont nous développons des modèles de langue à l'avenir.
Titre: Investigating Critical Period Effects in Language Acquisition through Neural Language Models
Résumé: Humans appear to have a critical period (CP) for language acquisition: Second language (L2) acquisition becomes harder after early childhood, and ceasing exposure to a first language (L1) after this period (but not before) typically does not lead to substantial loss of L1 proficiency. It is unknown whether these CP effects result from innately determined brain maturation or as a stabilization of neural connections naturally induced by experience. In this study, we use language models (LMs) to test the extent to which these phenomena are peculiar to humans, or shared by a broader class of language learners. We vary the age of exposure by training LMs on language pairs in various experimental conditions, and find that LMs, which lack any direct analog to innate maturational stages, do not show CP effects when the age of exposure of L2 is delayed. Our results contradict the claim that CP effects are an inevitable result of statistical learning, and they are consistent with an innate mechanism for CP effects. We show that we can reverse-engineer the CP by introducing a regularizer partway through training to simulate a maturational decrease in plasticity. All in all, our results suggest that L1 learning on its own may not be enough to induce a CP, and additional engineering is necessary to make language models more cognitively plausible.
Auteurs: Ionut Constantinescu, Tiago Pimentel, Ryan Cotterell, Alex Warstadt
Dernière mise à jour: 2024-10-06 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2407.19325
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2407.19325
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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