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Aperçus sur la santé mentale issus de l'étude StudentLife

Une étude révèle des liens entre l'utilisation des smartphones et la santé mentale des étudiants.

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Suivi de la santé mentaleSuivi de la santé mentaledes étudiantsau bien-être des étudiants.Lier les habitudes avec les smartphones
Table des matières

Les problèmes de Santé mentale sont fréquents chez les Étudiants universitaires, surtout pendant les périodes d'études en présentiel. Au Canada, les universités ont remarqué que les étudiants de premier cycle subissent beaucoup de stress qui peut nuire à leur santé mentale. Les défis des études universitaires peuvent être écrasants, avec des étudiants souvent en galère pour équilibrer leurs responsabilités. La pandémie de COVID-19 a encore plus impacté les étudiants à travers le Canada, entraînant des changements significatifs dans leurs environnements d'apprentissage. Ces changements ont apporté de nouveaux défis pour la santé mentale des étudiants.

Des enquêtes ont été menées avec des étudiants canadiens pour recueillir des infos sur leur santé mentale, en utilisant des méthodes comme des questionnaires et des interviews. Cependant, une nouvelle méthode appelée Évaluation Écologique Momentanée (EMA) a montré son potentiel pour étudier la santé mentale en permettant aux étudiants de donner leur avis tout au long de leur vie quotidienne. Les études EMA se font souvent via des applis mobiles accessibles sur les smartphones.

Une des études notables utilisant cette approche basée sur une appli est l'étude StudentLife du Dartmouth College, qui a examiné la santé mentale des étudiants à travers une appli. Cette approche technologique pour suivre la santé mentale attire de plus en plus l'attention. Le besoin de telles études est particulièrement pertinent au Canada, où la recherche sur ces méthodes mobiles dans les universités a été limitée.

Pour combler ce vide, nous avons créé l'appli Smart Healthy Campus 2.0 (SHC 2.0) pour Android et iOS. Cette appli est basée sur une étude pilote précédente, SHC 1.0, et vise à recueillir des infos sur la santé mentale des étudiants tout en collectant des Données des fonctionnalités de leur smartphone. L'appli SHC 2.0 demande aux utilisateurs de répondre à quelques questions liées à la santé mentale chaque jour et collecte diverses données sur leur utilisation du téléphone, comme la localisation GPS et le nombre de pas.

L'appli SHC 2.0 a été lancée début 2021, à une époque où de nombreux étudiants faisaient encore face aux effets de la pandémie. Nous avons également développé une autre appli axée sur l'expérience de la pandémie, appelée l'Expérience Pandémique Étudiante (SPE), qui a recueilli encore plus de données mais était limitée à ce contexte spécifique.

Les principaux objectifs de l'étude SHC 2.0 étaient doubles : d'abord, combler le manque de données longitudinales sur la santé mentale des étudiants au Canada, et ensuite, identifier tous les liens entre la santé mentale auto-évaluée et les mesures de mode de vie collectées via les données du smartphone. Nous voulions analyser une large gamme de données sans trop nous concentrer sur des domaines spécifiques.

Pour recruter des participants, nous avons envoyé des emails de masse à tous les étudiants de premier cycle de l'Université Western, les invitant à télécharger et à participer à l'appli SHC 2.0 à partir de janvier 2021. Les participants devaient fournir quelques infos personnelles, y compris leur programme de premier cycle, lors du processus d’inscription. Bien que nous comptions recueillir des données supplémentaires, comme l'utilisation de Twitter et les dossiers de santé, les faibles taux de consentement ont fait que ces données additionnelles n'ont pas été utilisées. Au total, 94 étudiants se sont inscrits sur l'appli, et 86 d'entre eux ont rempli au moins un questionnaire.

Conception de l'étude

L'étude SHC 2.0 a été conçue comme un effort de recherche à long terme basé sur une appli utilisant une approche de mesures répétées. L'appli a recueilli des réponses à des questionnaires et a également collecté des données des fonctionnalités du smartphone en arrière-plan. Ces données étaient cryptées et envoyées à notre serveur pour analyse. Les participants pouvaient choisir la fréquence de collecte des données en arrière-plan, qui se faisait toutes les heures.

Les participants pouvaient prendre des enquêtes quand ils le souhaitaient, sans exigences spécifiques pour la participation. Par conséquent, les niveaux d'engagement variaient, menant à des quantités différentes de données collectées chaque jour ou semaine. L'appli incluait un système d'incitation basé sur des points pour encourager la participation, où les utilisateurs pouvaient gagner des points en utilisant l'appli et en répondant aux enquêtes, échangeables contre des cartes-cadeaux.

L'appli SHC 2.0 offrait un questionnaire quotidien de 9 questions. Il y avait deux versions : une à remplir chaque semaine, conçue pour capturer les expériences de la semaine précédente, et une autre pour une utilisation quotidienne. La version hebdomadaire restait ouverte toute la semaine pour garantir que les réponses pouvaient encore être collectées, même si un participant attendait plus tard dans la semaine pour répondre.

Les sujets des questionnaires étaient liés à la santé mentale et incluaient des questions sur la résilience, la connexion communautaire et d'autres domaines d'intérêt. Les versions hebdomadaires et quotidiennes du questionnaire étaient basées sur une étude pilote précédente, garantissant leur pertinence et leur efficacité.

Aperçu des mesures numériques

Nous avons collecté 12 mesures numériques à partir des smartphones des participants pour notre analyse. Ces mesures offraient un aperçu des comportements et des activités des étudiants. Les données provenaient de deux types principaux d'événements : Réponse et Arrière-plan. Les événements de réponse se produisaient chaque fois qu'un participant remplissait une enquête, tandis que les événements d'arrière-plan étaient une collecte continue de données basée sur les paramètres de l'utilisateur.

Nous avons examiné plusieurs domaines de mesures numériques, y compris l'activité physique, l'utilisation des appareils et les indicateurs de la vie sociale. Les données sur l'activité physique incluaient le nombre de pas et les changements de localisation, tandis que l'utilisation des appareils mesurait des aspects comme le temps de fonctionnement et la mémoire disponible. Les indicateurs d'activité sociale recueillaient des infos comme les événements du calendrier et le nombre de contacts.

Analyse statistique

Notre analyse s'est concentrée sur la relation entre les mesures numériques et les réponses des questionnaires SHC 2.0. Nous avons examiné le score total et les scores des questions individuelles des questionnaires. Toute l'analyse statistique a été réalisée à l'aide de logiciels spécifiques et était axée sur des modèles linéaires mixtes, nous permettant de considérer à la fois les effets fixes et aléatoires.

Pour chaque questionnaire de santé mentale, nous avons d'abord construit un modèle incluant les 12 mesures numériques identifiées. Nous avons ensuite affiné ce modèle en supprimant les mesures non significatives pour améliorer la qualité des données et augmenter la taille de l'échantillon. Cette approche en deux étapes visait à identifier d'éventuelles relations significatives entre les mesures numériques du smartphone et les résultats de santé mentale.

Démographie des participants

La répartition démographique des participants a montré que la plupart s'identifiaient comme hommes et vivaient hors campus. Bien que l'étude ait eu une taille d'échantillon relativement petite, les données recueillies ont fourni des infos précieuses sur la santé mentale des étudiants de premier cycle pendant une période difficile.

Santé mentale pendant la pandémie

L'appli SHC 2.0 n'a pas été spécifiquement conçue pour la pandémie, mais elle est devenue de plus en plus pertinente pendant cette période alors que les étudiants faisaient face aux effets persistants de la COVID-19. Des mesures de confinement clés en Ontario ont été notées par rapport aux scores de santé mentale des étudiants de l'appli. Nous avons observé des changements dans les scores de santé mentale globaux et les réponses aux questions individuelles lors de dates importantes de la pandémie.

Résultats clés

Notre analyse a révélé plusieurs résultats clés liés à la santé mentale et aux mesures numériques. Pour la satisfaction de la vie quotidienne, nous avons constaté qu'un temps de fonctionnement système plus élevé était lié à une satisfaction plus faible, suggérant qu'une utilisation excessive des appareils pourrait nuire au bien-être personnel. Étonnamment, l'activité physique n'a pas montré de forte association avec une satisfaction de vie accrue.

En ce qui concerne le bien-être psychologique quotidien, nous avons noté des associations négatives avec les pas de l'appli, tandis qu'une plus grande activité de vie indiquée par les comptes de calendrier était liée à une meilleure santé psychologique. De même, la connexion communautaire semblait positivement liée à la proximité du campus, ce qui suggère que les étudiants plus proches du campus se sentaient plus connectés.

Pour le questionnaire hebdomadaire, certains résultats intéressants sont apparus. Des facteurs comme le temps de sommeil de l'appareil et le nombre d'événements du calendrier étaient positivement associés à la satisfaction de vie hebdomadaire globale. Les mesures hebdomadaires de résilience ont également montré des associations diverses, indiquant une relation complexe entre les mesures numériques et la santé mentale.

Limitations

L'étude a rencontré des limitations qui ont pu affecter les résultats. La variabilité de la participation a conduit à des périodes de données manquantes, ce qui aurait pu influencer les résultats. De plus, la taille de l'échantillon était petite par rapport à la population plus large de l'université, même si un nombre suffisant d'observations a été collecté pour les participants. Des préoccupations concernant la vie privée ont également empêché l'analyse de certaines données, telles que les appels et les messages texte des appareils des participants.

Conclusion

La recherche sur la santé mentale des étudiants universitaires, en particulier durant des circonstances difficiles comme la pandémie de COVID-19, est essentielle. L'étude SHC 2.0 a mis en évidence des associations entre la santé mentale des étudiants et le comportement sur smartphone, révélant des insights importants. Des recherches futures sont nécessaires pour explorer davantage ces relations, particulièrement à mesure que les conditions changent et que de nouvelles interventions sont développées.

L'étude fournit une base pour comprendre comment le mode de vie et les comportements numériques sont liés à la santé mentale chez les étudiants de premier cycle. En reconnaissant ces connexions, les universités peuvent mieux soutenir le bien-être mental de leurs étudiants, surtout durant les périodes difficiles.

Source originale

Titre: An App-Based Ecological Momentary Assessment of Undergraduate Mental Health During the COVID-19 pandemic in Canada (Smart Healthy Campus Version 2.0): Longitudinal Study

Résumé: This paper presents results from the Smart Healthy Campus 2.0 study/smartphone app, developed and used to collect mental health-related lifestyle data from 86 Canadian undergraduates January - August 2021. This was a longitudinal repeat measures study conducted over 40 weeks. A 9-item mental health questionnaire was accessible once daily in the app. Two variants of this mental health questionnaire existed; the first was a weekly variant, available each Monday or until a participant responded during the week. The second was a daily variant available after the weekly variant. Mixed models were fit for responses to the two variants and 12 phone digital measures (e.g. GPS, step counts). A second round of models was fit based on backward elimination to determine associations between the 12 digital measures and the variants. 6518 digital measure samples and 1722 questionnaire responses were collected. The daily questionnaire had positive associations with floors walked, installed apps, and campus proximity, while having negative associations with uptime, and daily calendar events. Daily depression had a positive association with uptime. Daily resilience appeared to have a slight positive association with campus proximity. The weekly questionnaire variant had positive associations with device idling and installed apps, and negative associations with floors walked, calendar events, and campus proximity. Physical activity, weekly, had a negative association with uptime, and a positive association with calendar events and device idling. SHC 2.0, via phone digital measures, identified indicators of lifestyle that appeared to be associated with measures of mental health in undergraduates during COVID-19. Author SummaryThis paper analyzes the associations between digital measures from smartphones (such as GPS and step counts) and a broad mental health questionnaire (covering items like depression and anxiety). This data was collected from students at a relatively large, urban university in Canada during the COVID-19 pandemic. We conducted this study because smartphone-based studies observing aspects of mental health in students as they go about their daily lives are uncommon in Canada. Additionally, mental health concerns, such as depression and anxiety, can be common on university campuses, although it isnt always clear what is associated with those concerns, especially when only looking at them with smartphone data. We were also interested in how an overview of student mental health would relate to digital measures coming from smartphones during the pandemic, as this information would be relevant to inform future pandemics. In general, these relationships might potentially inform ways to improve student mental health, or potentially predict aspects of it, based on data coming in from smartphones.

Auteurs: Chris Brogly, D. J. Lizotte, M. Mitchell, M. Speechley, A. MacDougall, E. Huner, K. K. Anderson, M. A. Bauer

Dernière mise à jour: 2023-03-31 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.03.22.23287598

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.03.22.23287598.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

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