L'impact des kinases FIKK sur le paludisme
Explorer le rôle des kinases FIKK dans l'infection par le paludisme et les traitements potentiels.
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Le paludisme, c'est une maladie grave causée par des parasites qui infectent les Globules rouges (GR). Chaque année, environ 200 millions de personnes sont infectées, et autour de 500 000 personnes en meurent, dont beaucoup sont des enfants de moins de cinq ans. Il y a plusieurs types de parasites qui causent le paludisme chez les humains, mais un en particulier, le P. Falciparum, est responsable de plus de 95 % des décès dus au paludisme. Ce parasite modifie les GR pour qu'ils adhèrent aux vaisseaux sanguins, ce qui peut bloquer la circulation sanguine et entraîner de graves problèmes de santé en privant d’oxygène des organes vitaux comme le cerveau et les poumons.
Comment le paludisme affecte le corps
Quand le P. falciparum infecte les GR, ça fait que les cellules infectées s'attachent fermement aux parois internes des vaisseaux sanguins. Ce processus empêche la rate, qui normalement purifie le sang des cellules indésirables, d’éliminer ces cellules infectées. Du coup, le corps peut avoir un approvisionnement en oxygène réduit, ce qui peut mener à des situations dangereuses comme un AVC ou une défaillance d’organe.
Le parasite libère aussi différentes protéines qui l’aident à survivre à l'intérieur des GR. Ces protéines peuvent modifier la cellule, permettant au parasite de créer de nouveaux passages pour les nutriments et de former des structures qui aident à déplacer ses protéines vers la surface des GR.
Parmi ces protéines, il y a un groupe appelé kinases FIKK, qui sont spécifiques à des parasites d'une certaine famille connue sous le nom d’Apicomplexa. La plupart de ces parasites ont un type de kinase FIKK non exportée, mais le P. falciparum en a 21. Cette augmentation du nombre de kinases FIKK suggère qu'elles ont peut-être développé des rôles spécialisés au cours de l’évolution.
Fonctions des kinases FIKK
Les kinases FIKK jouent des rôles essentiels en aidant le parasite à s'attacher aux vaisseaux sanguins de l'hôte et dans d'autres processus vitaux pour sa survie. Certaines de ces kinases aident à déplacer des protéines clés vers la surface des GR, tandis que d'autres renforcent la rigidité des cellules infectées, ce qui est crucial pour le cycle de vie du parasite.
Des recherches indiquent qu'au moins une kinase FIKK spécifique (FIKK4.1) est essentielle pour le mouvement à la surface de certaines protéines qui permettent au parasite de s'attacher aux GR. Une autre kinase (FIKK4.2) aide à rendre ces GR plus rigides. Malgré l'importance de ces kinases, enlever n'importe laquelle d'elles n’a pas empêché le parasite de se développer, ce qui suggère que d'autres pourraient compenser leurs fonctions.
Évolution des kinases FIKK
La famille des kinases FIKK s'est élargie et développée au cours de l'évolution du parasite du paludisme. Au départ, les kinases FIKK ont commencé comme un seul type et se sont ensuite ramifiées en diverses formes. Ces changements montrent que ces protéines ont subi une évolution rapide pour s’adapter à leur environnement, surtout dans la façon dont elles interagissent avec le corps de l'hôte.
Étonnamment, bien que beaucoup de ces kinases soient essentielles dans les infections humaines, certaines sont devenues moins importantes avec le temps. C'est évident car certaines kinases dans diverses espèces de paludisme montrent des signes de perte de fonction. Cette perte pourrait être due au fait que ces gènes étaient vitaux pour la survie du parasite chez d'autres hôtes, comme les grands singes, mais sont devenus redondants chez les humains.
Kinases FIKK à différentes étapes du parasite
Pendant son cycle de vie, les parasites du paludisme traversent différentes étapes, y compris des étapes sexuelles qui se développent dans les GR. Les preuves suggèrent que plusieurs kinases FIKK sont exprimées lors de ces étapes, et cette expression pourrait même se produire dans des phases où le parasite est présent chez les moustiques.
Les kinases FIKK peuvent être trouvées à l'intérieur des GR, ce qui indique qu'elles pourraient avoir des fonctions uniques selon leur emplacement et le moment de leur expression. Certaines kinases apparaissent seulement à des étapes spécifiques, tandis que d'autres pourraient être présentes tout au long du cycle de vie du parasite.
Des recherches sur deux kinases FIKK étroitement liées (FIKK4.1 et FIKK4.2) montrent qu'elles se trouvent ensemble à la surface des GR. Bien qu'elles partagent certaines fonctions, elles remplissent aussi des rôles distincts. FIKK4.1 est important pour le mouvement de protéines spécifiques, tandis que le rôle de FIKK4.2 semble différent.
Comprendre les motifs de phosphorylation
Les kinases FIKK ont évolué des motifs spécifiques, appelés motifs de phosphorylation, qui déterminent quelles protéines elles peuvent modifier. Chaque kinase FIKK a développé des préférences pour certains acides aminés dans les protéines avec lesquelles elles interagissent, ce qui aide à spécifier leurs fonctions et rôles dans la survie du parasite.
Des recherches ont montré que la plupart des kinases FIKK préfèrent modifier les résidus de sérine et de thréonine dans les protéines, tandis qu'une kinase (FIKK13) semble avoir évolué pour modifier les résidus de tyrosine. C'est intéressant car il n'existait pas de kinases de tyrosine connues dans ces parasites auparavant, ce qui suggère une adaptation unique dans FIKK13.
Implications pour le traitement
Les caractéristiques uniques des kinases FIKK pourraient offrir des opportunités pour développer de nouveaux médicaments contre le paludisme. En comprenant leurs structures et fonctions, les chercheurs visent à créer des composés qui peuvent inhiber ces kinases, bloquant potentiellement la capacité du parasite à progresser dans son cycle de vie. Cette stratégie pourrait fournir un outil puissant dans la lutte contre le paludisme, surtout puisque les traitements actuels pourraient perdre en efficacité à cause de la résistance.
Développement d'Inhibiteurs
Des scientifiques ont découvert plusieurs inhibiteurs chimiques potentiels qui peuvent cibler efficacement les kinases FIKK. Certains tests initiaux ont montré du succès pour empêcher l'activité FIKK sans affecter les kinases humaines, ce qui est une distinction importante car cela pourrait réduire les effets secondaires.
La recherche met l'accent sur l'importance de cibler plusieurs kinases FIKK en même temps. Cela pourrait aider à empêcher le parasite de s'adapter facilement au traitement. Inhiber plusieurs kinases à la fois pourrait aussi être bénéfique parce que cela pourrait diminuer les chances que le parasite développe une résistance.
Conclusion
Le paludisme est une maladie mortelle causée par des parasites qui infectent les GR. Comprendre la biologie de ces parasites, surtout les rôles des kinases FIKK, est crucial pour développer de nouveaux traitements. Les kinases FIKK évoluent rapidement, montrant spécialisation et adaptation à différents hôtes, et représentent à la fois un défi et une opportunité pour le contrôle du paludisme.
Alors que la recherche continue, l'espoir est de créer des traitements efficaces qui peuvent cibler plusieurs aspects du cycle de vie du paludisme, réduisant finalement le fardeau que cette maladie impose à la vie humaine. Le travail sur les kinases FIKK est un élément vital dans cet effort continu contre le paludisme, éclairant la relation complexe entre les parasites et leurs hôtes.
Titre: Evolution and inhibition of the FIKK effector kinase family in P. falciparum
Résumé: Among the [~]200 Plasmodium species that infect vertebrates, six infect humans. Of these, P. falciparum causes >95% of all [~]500,000 annual fatalities. Phylogenetically, P. falciparum belongs to the Laverania subgenus, a group of Plasmodium species that infect great apes. Common to Laverania species is the family of FIKK kinases. One million years ago, a single FIKK kinase conserved in all Plasmodium species gained an export element in the Laverania subgenus and expanded into the family of [~]20 atypical FIKK kinases, most of which are exported into the host cell. The fikk genes are conserved in syntenic loci across the Laverania, arguing for a rapid expansion controlling important functions in host cell remodelling and pathogenesis. We provide evidence that the FIKK paralogues evolved specific and mutually exclusive phosphorylation motif preferences, conserved across their Laverania orthologues, in a short evolutionary timeframe. Surprisingly, we find that FIKK13 has evolved exclusive tyrosine-phosphorylation preference, which was thought to be absent in Plasmodium species. Combining a crystal structure with AlphaFold2 predictions, we identify residues that determine kinase-specificity within the FIKK family in a fast-evolving flexible loop. Finally, we show that all expressed members of the FIKK kinase family can be chemically inhibited in vitro using a single compound. Such a pan-specific inhibitor of this kinase family important for virulence could reduce the ability of the parasite to gain escape-mutations and resistance.
Auteurs: Moritz Treeck, H. Belda, D. Bradley, E. Christodoulou, S. D. Nofal, M. Broncel, D. A. Jones, H. Davies, M. T. Bertran, A. G. Purkiss, R. W. Ogrodowicz, D. Joshi, N. O'Reilly, L. Walport, A. Claessens, A. Powell, D. House, S. Kjaer, C. R. Landry
Dernière mise à jour: 2024-02-23 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.22.581535
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.22.581535.full.pdf
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