L'impact du biais des espèces dans la conception des protéines
Le biais des espèces dans le modélisation des protéines influence les résultats de conception et la fonctionnalité des protéines.
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Table des matières
- C’est quoi les modèles de langage protéique ?
- Comment les pLMs changent la conception des protéines
- Le problème du biais des espèces
- L'impact des bases de données d'entraînement
- Conséquences pour la conception des protéines
- Les résultats de l'étude
- Directions futures pour la conception des protéines
- Modèles de langage protéique et leurs limites
- Conclusion
- Source originale
Les protéines sont essentielles à la vie. Elles jouent des rôles super importants chez les humains et dans les écosystèmes. Récemment, les scientifiques ont commencé à utiliser des modèles informatiques avancés, appelés Modèles de langage protéique (pLMs), pour étudier et comprendre les séquences de protéines. Ces modèles analysent comment les protéines se forment et les motifs dans leurs séquences pour prédire leurs formes et fonctions.
C’est quoi les modèles de langage protéique ?
Les modèles de langage protéique sont des programmes informatiques qui analysent les séquences de protéines. Ils s'inspirent des modèles de traitement du langage naturel qui comprennent et génèrent du langage humain. En étudiant d’énormes bases de données de séquences de protéines, ces modèles peuvent prédire différentes caractéristiques des protéines. Ils peuvent aider les scientifiques à déterminer la forme 3D d'une protéine, à savoir combien elle est efficace dans son travail et d'autres qualités importantes.
Une des trouvailles intéressantes de ces modèles, c'est qu'ils peuvent estimer la capacité d'une protéine, ce qui inclut sa capacité à effectuer des tâches comme catalyser des réactions ou se lier à d'autres molécules. C’est super utile pour la conception de protéines, qui consiste à créer de nouvelles protéines avec des traits spécifiques.
Comment les pLMs changent la conception des protéines
Les modèles de langage protéique ont été utilisés avec succès dans la conception de protéines. Ils peuvent aider à identifier les mutations qui pourraient améliorer la fonction d'une protéine. Par exemple, des chercheurs ont utilisé ces modèles pour créer de meilleures bibliothèques de candidats protéiques, ce qui a mené à des résultats plus réussis que les méthodes traditionnelles. Ils peuvent même aider à modifier des anticorps humains sans avoir besoin d'une direction supplémentaire.
Le problème du biais des espèces
Cependant, un défi a été mis en lumière : ces modèles peuvent avoir un biais envers certaines espèces. Ça veut dire que les modèles ont tendance à privilégier certaines espèces par rapport à d'autres en fonction du nombre de séquences protéiques disponibles dans les bases de données. Du coup, les protéines d'espèces bien représentées peuvent sembler meilleures que celles d'espèces moins représentées, même quand il n'y a pas de raison scientifique pour ça.
Les chercheurs ont découvert que les scores de probabilité prédits par ces modèles pour les protéines de certaines espèces sont souvent plus élevés. Par exemple, les protéines des mouches à fruits ont tendance à obtenir de meilleurs scores que celles des vers ronds la plupart du temps. Ce biais provient du fait qu'il y a beaucoup plus de séquences de certaines espèces dans les bases de données utilisées pour entraîner les modèles.
L'impact des bases de données d'entraînement
La plupart des modèles de langage protéique sont entraînés sur des bases de données qui contiennent des informations sur les séquences de protéines, comme UniProt. Certaines espèces ont beaucoup plus de séquences enregistrées que d'autres, ce qui crée un déséquilibre. Cette représentation inégale amène les modèles à privilégier les espèces les plus courantes lors des prédictions.
En explorant les relations entre les espèces, il devient évident que la commonalité dans les données d'entraînement influence les résultats. Par exemple, les espèces qui sont étroitement liées d'un point de vue évolutif peuvent aussi obtenir de meilleurs scores en raison des traits partagés dans leurs protéines.
Conséquences pour la conception des protéines
Ce biais des espèces peut avoir un impact négatif sur la conception des protéines. Quand on conçoit de nouvelles protéines, les modèles peuvent pencher vers des espèces favorables, ce qui peut aboutir à des résultats moins bons pour les protéines venant d'espèces sous-représentées. C’est particulièrement problématique pour les protéines des Extrêmophiles, qui sont des organismes qui prospèrent dans des environnements extrêmes comme des températures élevées ou des concentrations de sel élevées. Ces extrêmophiles produisent des protéines qui sont très recherchées pour leurs propriétés uniques.
Par exemple, les protéines tolérantes à la chaleur sont essentielles pour de nombreuses applications industrielles parce qu'elles peuvent rester stables à haute température. Toutefois, si ces protéines sont conçues en utilisant des modèles qui favorisent des espèces plus courantes, les conceptions résultantes peuvent perdre leurs caractéristiques de stabilité thermique. De même, les protéines provenant d'espèces aimant le sel peuvent aussi perdre leur tolérance à de hauts niveaux de sel pendant le processus de conception.
Les résultats de l'étude
Pour comprendre plus en détail les effets du biais des espèces, des chercheurs ont mené une étude utilisant des modèles de langage protéique, en se concentrant sur la façon dont ils influencent la conception des protéines. Ils ont constaté que les conceptions générées à partir de protéines d'espèces avec un Elo inférieur (celles avec des probabilités plus faibles) avaient tendance à se rapprocher des séquences d'espèces ayant des notes Elo plus élevées. Cette tendance à se diriger vers des espèces favorisées était particulièrement marquée en partant de protéines moins représentées.
De plus, beaucoup d'espèces à faible Elo sont des extrêmophiles qui ont des protéines adaptées à diverses applications. Quand des conceptions étaient créées en utilisant ces protéines sous-représentées, les séquences résultantes montraient souvent une stabilité diminuée en termes de tolérance à la chaleur et de résistance au sel. Cela se produit parce que les séquences conçues deviennent plus similaires à celles d'espèces qui sont sur-représentées dans les données d'entraînement.
Directions futures pour la conception des protéines
Pour l'avenir, les scientifiques devront être prudents lorsqu'ils utiliseront des modèles de langage protéique pour la conception. Il sera essentiel de considérer si le biais des espèces est suffisamment significatif pour affecter les résultats escomptés de la recherche. Ajuster les algorithmes de conception pour tenir compte de ce biais pourrait aider à améliorer les résultats, surtout quand on travaille avec des espèces sous-représentées.
Bien que de nombreuses applications puissent bénéficier de ce biais, certaines pourraient ne pas en profiter. Par exemple, la création d'anticorps thérapeutiques pourrait nécessiter l'utilisation de protéines provenant de sources non humaines. Dans ces cas, utiliser des modèles pour concevoir des protéines qui imitent les variantes humaines pourrait être bénéfique.
Modèles de langage protéique et leurs limites
Les modèles de langage protéique sont des outils puissants, et leurs embeddings sont aussi explorés davantage dans la conception des protéines. Il est crucial d'examiner si ces embeddings portent des biais similaires et comment ils peuvent impacter les résultats de conception, surtout lorsque les modèles sont ajustés avec des informations supplémentaires.
Cette recherche souligne l'importance de la curation des données dans les ensembles de données biologiques. L'effort pour créer des bases de données complètes est en cours depuis des années et est essentiel pour un modélisation précise des protéines. À mesure que les scientifiques continuent à développer et à utiliser ces modèles, il sera crucial de reconnaître et d'adresser les biais dans le processus de collecte des données.
Conclusion
En résumé, bien que les modèles de langage protéique offrent des possibilités passionnantes pour la conception des protéines, la découverte du biais des espèces est une trouvaille significative. Ce biais peut mener à des résultats indésirables, surtout quand on traite avec des protéines essentielles provenant d'espèces moins représentées. En intégrant de meilleures pratiques de données et des algorithmes, les scientifiques peuvent travailler à surmonter ces défis, s'assurant que la conception des protéines reste à la fois efficace et inclusive à travers le large spectre de la vie.
Titre: Protein language models are biased by unequal sequence sampling across the tree of life
Résumé: Protein language models (pLMs) trained on large protein sequence databases have been used to understand disease and design novel proteins. In design tasks, the likelihood of a protein sequence under a pLM is often used as a proxy for protein fitness, so it is critical to understand what signals likelihoods capture. In this work we find that pLM likelihoods unintentionally encode a species bias: likelihoods of protein sequences from certain species are systematically higher, independent of the protein in question. We quantify this bias and show that it arises in large part because of unequal species representation in popular protein sequence databases. We further show that the bias can be detrimental for some protein design applications, such as enhancing thermostability. These results highlight the importance of understanding and curating pLM training data to mitigate biases and improve protein design capabilities in under-explored parts of sequence space.
Auteurs: Frances Ding, J. N. Steinhardt
Dernière mise à jour: 2024-03-12 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.07.584001
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.07.584001.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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