Identification des facteurs de risque pour la récidive du cancer gastrique
Une étude examine les facteurs de récurrence précoces et tardifs chez les patients atteints de cancer de l'estomac après une opération.
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Table des matières
Le cancer gastrique (CG) est un vrai souci de santé, c'est le cinquième type de cancer le plus courant et la quatrième cause de décès liés au cancer dans le monde. Malgré des progrès dans les traitements, l'espérance de vie des patients atteints de CG est toujours mauvaise, avec seulement environ 20 % qui survivent cinq ans après le diagnostic. La gastrectomie radicale, une opération pour enlever une partie ou la totalité de l'estomac, est le principal traitement pour ces patients. Malheureusement, plus de la moitié voient leur cancer revenir dans les deux ans suivant la chirurgie. Donc, trouver un moyen de prédire quels patients sont à plus grand risque de récidive est super important.
Facteurs influençant la récidive
Les recherches ont montré que certains facteurs liés à la tumeur peuvent aider à prédire si le cancer gastrique va revenir, surtout peu de temps après le traitement. Ces facteurs incluent la différenciation de la tumeur, sa taille et si elle a envahi les nerfs proches. Les modèles basés sur ces facteurs ont été efficaces en clinique. Toutefois, la plupart des études antérieures concernaient des patients avec un CG à un stade précoce ou un mélange de cas précoces et avancés. Le cancer gastrique avancé (CGA) a des caractéristiques différentes, surtout en ce qui concerne l'invasion et la propagation, et ce qui influence le pronostic après une récidive en CGA n'a pas été complètement exploré.
Objectif de l'étude
Cette étude vise à découvrir les différents facteurs de risque qui influencent la récidive précoce (RP) et la récidive tardive (RT) chez les patients atteints de CGA après une chirurgie radicale. De plus, elle cherche à construire des modèles de prédiction basés sur ces facteurs pour identifier rapidement les patients à haut risque et permettre des interventions précoces.
Population de l'étude
L'étude a examiné les dossiers médicaux de patients diagnostiqués avec un CGA qui ont subi une chirurgie radicale entre 2016 et 2020. Les critères pour inclure les patients étaient : avoir au moins 18 ans au diagnostic, ne pas avoir eu de traitement antérieur avant la chirurgie, et avoir un diagnostic confirmé de récidive après chirurgie par imagerie ou tests pathologiques. Les patients ont été exclus s'ils avaient d'autres cancers, avaient subi des chirurgies abdominales supérieures précédentes, avaient des résections chirurgicales incomplètes, ou s'ils manquaient de données de suivi complètes. L'étude a respecté les normes éthiques établies par les comités concernés et a divisé les patients en deux groupes pour l'analyse.
Traitement et suivi
Tous les patients ont subi une chirurgie selon les dernières recommandations et ont reçu une chimiothérapie après la chirurgie, en fonction de leur état. Les patients ont été suivis régulièrement pendant les deux premières années, puis tous les six mois, en utilisant des tests sanguins et des imageries pour surveiller la récidive. La récidive incluait des métastases locales, péritonéales et distantes, et le traitement après récidive variait selon la situation et les préférences de chaque patient.
Analyse des données
Différentes méthodes statistiques ont été utilisées pour analyser les données des patients. Pour les variables continues suivant une distribution normale, on a calculé les moyennes et les écarts-types, tandis que d'autres variables comme l'âge et les niveaux d'albumine étaient évalués par différentes méthodes. Les variables catégorielles étaient décrites par des fréquences et analysées par des tests statistiques appropriés. Une analyse de survie a été faite pour déterminer le pronostic des patients, et des facteurs de risque ont été évalués pour créer des modèles de prédiction.
Caractéristiques clinicopathologiques
Parmi les patients ayant une récidive précoce, un nombre significatif était masculin et à un stade plus avancé de la maladie. La plupart ont également reçu une chimiothérapie adjuvante après la chirurgie. Le site de récidive le plus fréquent était les métastases distantes. En revanche, les patients avec une récidive tardive montraient aussi une majorité masculine et un pourcentage élevé de maladies à un stade avancé, avec les métastases distantes et péritonéales étant les modèles de récidive les plus communs.
Modèles de récidive
En comparant les deux groupes, les patients avec une récidive précoce avaient souvent des métastases hématogènes distantes comme première récidive, tandis que ceux avec une récidive tardive avaient plus souvent des métastases péritonéales. Les deux groupes avaient des similarités dans les modèles de récidive, indiquant que même s'il y avait des différences, le comportement sous-jacent de la maladie avait certaines bases communes.
Facteurs de risque identifiés
Grâce à l'analyse statistique, plusieurs facteurs de risque indépendants ont été identifiés pour la récidive précoce et la récidive tardive. Pour la récidive précoce, un faible indice de masse corporelle (IMC), de faibles niveaux de préalbumine, un ratio élevé de ganglions lymphatiques positifs, et recevoir un traitement palliatif ont impacté les résultats. En revanche, pour la récidive tardive, de faibles niveaux de préalbumine et des niveaux élevés de marqueurs tumoraux (CEA), de plus grandes tailles de tumeurs, et le traitement palliatif étaient des facteurs de risque significatifs.
Résultats de survie
L'analyse des taux de survie a montré que les patients ayant une récidive précoce et ceux ayant une récidive tardive avaient des temps de survie post-récidive (SPR) médians similaires. Cependant, une analyse plus poussée basée sur les niveaux de préalbumine et le type de traitement de suivi a révélé des différences significatives dans les résultats. Des niveaux plus bas de préalbumine étaient liés à un pronostic moins bon, et les traitements palliatifs offraient moins de bénéfices de survie comparés à la re-chirurgie ou à la chimiothérapie adjuvante.
Développement de modèles de prédiction
Sur la base des facteurs de risque indépendants identifiés, l'étude a développé des nomogrammes-des outils visuels qui aident à prédire les résultats-spécifiquement pour les patients avec des récidives précoces et tardives. Ces outils ont été validés avec des ensembles de données de patients séparés, montrant de fortes capacités prédictives. Les nomogrammes ont permis de classer les patients en groupes à faible et à haut risque selon leurs caractéristiques cliniques spécifiques.
Conclusion
L'étude a mis en lumière d'importantes différences entre les facteurs de risque de récidive précoce et tardive du cancer gastrique. Des facteurs notables incluent un IMC et des niveaux de préalbumine faibles pour la récidive précoce, et des niveaux de CEA élevés et des tailles de tumeurs plus grandes pour la récidive tardive. Les nomogrammes dérivés de ces facteurs se sont révélés efficaces pour prédire les résultats des patients et pourraient guider la prise de décision clinique, offrant une approche ciblée pour gérer les patients à risque de récidive.
Dans l'ensemble, même si le pronostic pour le CGA reste difficile, cette étude offre des aperçus précieux sur comment des caractéristiques spécifiques des patients peuvent informer le traitement et potentiellement améliorer les résultats pour ceux touchés par cette maladie grave. Des recherches supplémentaires avec des groupes plus larges et plus diversifiés sont nécessaires pour confirmer ces résultats et améliorer les modèles prédictifs pour de meilleurs soins aux patients.
Titre: Development and validation of nomograms for predicting the prognosis of early and late recurrence of advanced gastric cancer after radical surgery
Résumé: ObjectiveIn this study, we aimed to explore the risk factors influencing post recurrence survival (PRS) of early recurrence (ER) and late recurrence (LR) in stage advanced gastric cancer (AGC) patients after radical surgery, respectively, and to develop predictive models in turn. MethodsMedical records of 192 AGC patients who recurred after radical gastrectomy were retrospectively reviewed. They were randomly divided into the training and validation set at a ratio of 2:1. Nomograms were built based on risk factors influencing PRS of ER and LR explored by Cox regression analyses, respectively. Concordance index (C-index) values and calibration curves were used to evaluate predictive power of nomograms. ResultsBody mass index < 18.5 kg/m2, prealbumin level < 70.1 mg/l, positive lymph nodes ratio [≥] 0.486 and palliative treatment after recurrence were independent risk factors for the prognosis of ER. In contrast, prealbumin level < 170.1 mg/l, CEA [≥] 18.32 g/l, tumor diameter [≥] 5.5 cm and palliative treatment after recurrence were independent risk factors for the prognosis of LR. The C-index value was 0.801 and 0.772 for ER and LR in the training set, respectively. The calibration curves of validation set showed a C-index value of 0.744 and 0.676 for ER and LR, respectively. ConclusionsNomograms which were constructed to predict the prognosis of ER and LR of AGC after surgery showed great predictive power and could provide reference for clinicians treatment strategies to some extent.
Auteurs: Liang An, C. Liu, J. Lu
Dernière mise à jour: 2023-09-02 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.01.23294959
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.01.23294959.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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