Facteurs génétiques dans le risque de dyskinésie induite par la lévodopa
Des recherches lient des facteurs génétiques à la dyskinésie induite par la lévodopa chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.
― 7 min lire
Table des matières
- Qu'est-ce qui cause la DIL ?
- Facteurs qui influencent le risque de DIL
- Vue d'ensemble de la recherche
- Groupes de patients et évaluation
- Processus d'analyse génétique
- Principales conclusions sur le risque génétique
- Impact génétique plus large sur la DIL
- Implications pour le traitement
- Limitations de la recherche
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
La lévodopa est un traitement courant pour la maladie de Parkinson (MP), qui aide à gérer les symptômes moteurs. Mais son utilisation à long terme peut entraîner un effet secondaire appelé dyskinésie induite par la lévodopa (DIL). C'est une condition où une personne éprouve des mouvements involontaires et incontrôlés. Des études montrent qu'environ 40 à 50 % des personnes atteintes de MP peuvent développer une DIL dans les 4 à 6 ans suivant le début du traitement par lévodopa. Certains individus peuvent même présenter des signes de DIL dès leur première année de traitement. Cela montre que le risque et le moment de la DIL peuvent varier considérablement d'un patient à l'autre.
Qu'est-ce qui cause la DIL ?
La principale théorie derrière la DIL est liée au fonctionnement des récepteurs de la Dopamine dans le cerveau. Dans la MP, il y a une perte de cellules productrices de dopamine, ce qui affecte la façon dont la dopamine est stockée et libérée. Des doses élevées de lévodopa peuvent entraîner des fluctuations des niveaux de dopamine, provoquant ainsi la DIL. D'autres voies cérébrales impliquant différentes substances chimiques, comme le glutamate et la sérotonine, peuvent également jouer un rôle dans le développement de la DIL.
Facteurs qui influencent le risque de DIL
Plusieurs facteurs peuvent influencer la probabilité de développer une DIL. Ceux-ci incluent :
- La dose et la durée du traitement par lévodopa
- L'utilisation d'autres médicaments appelés agonistes de la dopamine
- L'âge auquel les symptômes de la MP apparaissent
- La durée et la gravité globales de la maladie
- Le sexe (les femmes sont plus touchées)
- L'indice de masse corporelle (IMC)
Des facteurs Génétiques peuvent également être liés au risque de DIL. Des variantes dans certains gènes liés au système de la dopamine peuvent augmenter ce risque, comme les gènes DRD2, DRD3, et d'autres impliqués dans le métabolisme de la dopamine. Notamment, des variantes dans deux gènes nommés GBA1 et LRRK2, souvent associés à la MP, ont également été trouvées potentiellement liées à un risque accru de DIL.
Vue d'ensemble de la recherche
Dans une étude récente, les chercheurs ont examiné comment la génétique peut influencer le risque et le moment de développement de la DIL en analysant 4 787 individus avec MP. Ils ont utilisé des méthodes statistiques avancées pour analyser les informations génétiques et identifier des gènes spécifiques liés à la DIL. L'étude comprenait des participants d'origine européenne provenant de divers centres de recherche.
Groupes de patients et évaluation
Le groupe de patients était composé de 1 612 individus avec DIL et 3 175 sans. Les experts ont diagnostiqué la MP en utilisant des critères standards, tandis que le diagnostic de DIL a été déterminé par des évaluations cliniques et des échelles de notation spécifiques. L'équipe de recherche a rassemblé des données cliniques et génétiques de plusieurs cohortes pour garantir une analyse complète.
Processus d'analyse génétique
Les chercheurs ont utilisé différentes techniques pour analyser les données génétiques. Ils ont effectué des contrôles de qualité sur les données pour s'assurer de leur précision. Ils ont filtré les variantes génétiques selon certains critères et vérifié les relations entre les participants pour garantir l'intégrité de l'étude.
Ils se sont concentrés sur des gènes spécifiques liés à la DIL, en particulier ceux qui peuvent indiquer un risque génétique pour la maladie. Ils ont analysé la présence de variantes génétiques dans les gènes GBA1 et LRRK2 pour voir comment elles corrélent avec l'apparition de la DIL et le temps jusqu'à son apparition.
Principales conclusions sur le risque génétique
L'analyse a révélé que le fait d'avoir des variantes GBA1 augmentait significativement le risque de développer une DIL. Cependant, ces variantes n'ont pas montré de lien direct avec le moment de l'apparition de la DIL. En revanche, les variantes LRRK2 n'étaient pas associées à un risque accru de DIL, mais étaient liées à une apparition plus rapide de la DIL après le début du traitement.
Impact génétique plus large sur la DIL
Pour mieux comprendre les facteurs de risque génétique, les chercheurs ont calculé un score de risque polygénique (PRS) basé sur plusieurs variantes génétiques connues pour être liées à la MP. Ce score indiquait que les individus avec un risque génétique plus élevé pour la MP avaient légèrement plus de Risques de DIL, bien que l'augmentation soit minime.
Ils ont également créé un score se concentrant spécifiquement sur les gènes impliqués dans la transmission de la dopamine. Cette analyse a montré qu'un score plus élevé était lié à un temps réduit avant la survenue de la DIL, suggérant que certains profils génétiques peuvent influencer la rapidité avec laquelle un patient pourrait éprouver la DIL.
Implications pour le traitement
Comprendre les facteurs génétiques qui contribuent à la DIL est essentiel pour améliorer les approches de traitement des patients MP qui dépendent de la lévodopa. En personnalisant les traitements en fonction du risque génétique d'un individu, les professionnels de santé pourraient optimiser les choix thérapeutiques et aider à réduire les chances de développer la DIL.
Limitations de la recherche
Bien que l'étude ait impliqué un grand nombre de participants, tous étaient d'ascendance européenne. Cela signifie que les résultats pourraient ne pas s'appliquer à des personnes d'autres origines. Certaines cohortes comptaient moins de participants, en particulier ceux avec des données à long terme nécessaires pour une analyse plus approfondie. Cette limitation pourrait affecter la robustesse des conclusions de l'étude.
Une autre considération importante est que la DIL peut être influencée davantage par la durée de la maladie elle-même plutôt que uniquement par l'utilisation de médicaments. Les chercheurs ont utilisé des données sur le moment où le traitement par lévodopa a commencé, car c'est consigné de manière cohérente par les médecins, mais cela peut ne pas refléter pleinement les complexités du développement de la DIL.
Conclusion
La recherche met en évidence l'association entre certains facteurs génétiques et le risque et le timing de développement de la DIL chez les patients MP. Les résultats suggèrent qu'avoir une prédisposition génétique à la MP peut également signifier un risque plus élevé de connaître la DIL comme effet secondaire du traitement. De plus, se concentrer sur les aspects génétiques de la voie de la dopamine peut aider à prédire quand un patient pourrait développer la DIL.
Au fur et à mesure que la compréhension génétique s'améliore, cela pourrait conduire à un meilleur soin des patients grâce à des plans de traitement personnalisés. Identifier ceux qui sont à risque élevé de DIL permet un meilleur conseil et une planification pour des stratégies de gestion, ce qui pourrait finalement améliorer la qualité de vie des patients MP.
Soutenir d'autres recherches est crucial, car cela pourrait révéler davantage sur les complexités de la DIL et ses causes sous-jacentes. Avec le temps, ces idées pourraient ouvrir la voie à des innovations en matière de traitement et de prévention, offrant un espoir à ceux touchés par la maladie de Parkinson.
Titre: Dopamine pathway and Parkinson's risk variants are associated with levodopa-induced dyskinesia
Résumé: BackgroundLevodopa-induced dyskinesia (LID) is a common adverse effect of levodopa, one of the main therapeutics used to treat the motor symptoms of Parkinsons disease (PD). Previous evidence suggests a connection between LID and a disruption of the dopaminergic system as well as genes implicated in PD, including GBA1 and LRRK2. ObjectivesTo investigate the effects of genetic variants on risk and time to LID. MethodsWe performed a genome-wide association study (GWAS) and analyses focused on GBA1 and LRRK2 variants. We also calculated polygenic risk scores including risk variants for PD and variants in genes involved in the dopaminergic transmission pathway. To test the influence of genetics on LID risk we used logistic regression, and to examine its impact on time to LID we performed Cox regression including 1,612 PD patients with and 3,175 without LID. ResultsWe found that GBA1 variants were associated with LID risk (OR=1.65, 95% CI=1.21-2.26, p=0.0017) and LRRK2 variants with reduced time to LID onset (HR=1.42, 95% CI=1.09-1.84, p=0.0098). The fourth quartile of the PD PRS was associated with increased LID risk (ORfourth_quartile=1.27, 95% CI=1.03-1.56, p=0.0210). The third and fourth dopamine pathway PRS quartiles were associated with a reduced time to development of LID (HRthird_quartile=1.38, 95% CI=1.07-1.79, p=0.0128; HRfourth_quartile=1.38, 95% CI=1.06-1.78, p=0.0147). ConclusionsThis study suggests that variants implicated in PD and in the dopaminergic transmission pathway play a role in the risk/time to develop LID. Further studies will be necessary to examine how these findings can inform clinical care.
Auteurs: Ziv Gan-Or, Y. L. Sosero, S. Bandres Ciga, B. Ferwerda, M. T. Perinan Tocino, D. R. Belloso, P. Gomez-Garre, J. Faouzi, P. Taba, L. Pavelka, T. M. Marques, C. P. C. Gomes, A. Kolodkin, P. May, L. M. Milanowski, Z. K. Wszolek, R. J. Uitti, P. Heutink, J. v. Hilten, D. K. Simon, S. Eberly, I. A. Fernandez, L. Krohn, E. Yu, K. Freeman, U. Rudakou, J. A. Ruskey, F. Asayesh, M. Menendez, P. Pastor, O. Ross, R. Kruger, J.-C. Corvol, S. Koks, P. Mir, R. M. A. de Bie, H. Iwaki, The International Parkinson's Disease Genomics Consortium
Dernière mise à jour: 2023-09-20 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.08.28.23294610
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.08.28.23294610.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.
Liens de référence
- https://amp-pd.org/
- https://github.com/neurogenetics/GWAS-pipeline
- https://imputationserver.sph.umich.edu/index.html#
- https://cran.r-project.org/web/packages/survival/
- https://cran.r-project.org/web/packages/metafor/index.html
- https://www.liverpool.ac.uk/population-health/research/groups/statistical-genetics/survival-gwas-sv/
- https://genome.sph.umich.edu/wiki/METAL_Documentation
- https://choishingwan.github.io/PRSice/
- https://choishingwan.github.io/PRSice/prset_detail/
- https://www.gsea-msigdb.org/gsea/msigdb/
- https://www.gsea-msigdb.org/gsea/msigdb/human/geneset/GOBP_SYNAPTIC_TRANSMISSION_DOPAMINERGIC
- https://LiDpd.eurac.edu/
- https://www.denalitherapeutics.com