Impact de la COVID-19 sur les revues de médication en Angleterre
Examiner comment la pandémie a affecté les révisions de médicaments à travers le Royaume-Uni.
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Table des matières
La pandémie de COVID-19 a eu un gros impact sur les systèmes de santé partout dans le monde, y compris le NHS au Royaume-Uni. Un domaine qui a particulièrement rencontré des défis, c'est la prestation des services de santé, surtout en Soins primaires. Beaucoup de tâches de routine, comme vérifier la pression artérielle et faire des tests de laboratoire, ont été sérieusement perturbées pendant la pandémie.
Comprendre les revues de médicaments
Les revues de médicaments sont des processus essentiels en soins primaires. Elles impliquent un examen minutieux des médicaments d'un patient pour garantir leur sécurité et leur efficacité. L'objectif est de s'accorder sur le meilleur plan de traitement et de réduire les problèmes liés aux médicaments. Ces revues peuvent être faites par divers professionnels de la santé, y compris des médecins, des pharmaciens et des infirmiers. Bien qu'il n'y ait pas de directive nationale stricte sur la fréquence de ces revues, on admet généralement que les patients sous traitement à long terme devraient avoir au moins une revue par an.
Les médecins et le personnel de santé notent leurs activités de revue de médicaments dans des Dossiers de santé électroniques (DSE). Cela peut se faire en entrant des codes manuellement ou en utilisant des fonctionnalités intégrées comme des modèles. Cependant, suivre ces revues est compliqué à cause des nombreux codes utilisés et de la qualité même du codage.
Nouveau service de revue de médicaments
En septembre 2020, un nouveau service a été lancé par NHS England, axé sur les patients à risque en raison de leurs médicaments. Cela s'appelait la Revue Structurée de Médicaments (RSM). Les groupes prioritaires pour ce service comprenaient les personnes vivant dans des maisons de retraite, celles prenant plusieurs médicaments, et les patients qui pourraient se voir prescrire des médicaments associés à des erreurs ou à des dépendances. Les RSM impliquent de travailler en étroite collaboration avec le patient pour s'assurer que son traitement est sûr et efficace. Le service RSM s'est reposé en grande partie sur des pharmaciens cliniciens et a été lancé à un moment où les soins primaires étaient déjà sous pression à cause de la COVID-19 et des efforts de vaccination.
Collecte et analyse de données
Une plateforme appelée OpenSAFELY a été créée pour analyser en toute sécurité les dossiers électroniques des patients. Cette plateforme permet aux chercheurs d'étudier comment les revues de médicaments ont été menées à travers différents groupes démographiques et cliniques pendant la pandémie. Les données comprennent des diagnostics codés, des médicaments et d'autres détails cliniques liés aux soins des patients.
Dans ce contexte, une étude a été menée pour évaluer comment la pandémie a influencé les activités de revue de médicaments. Elle a examiné le nombre de revues réalisées, la fréquence à laquelle elles ont eu lieu et les types de patients impliqués. L'étude a inclus des données de près de 20 millions de patients à travers l'Angleterre, en se concentrant sur les variations dans différentes régions et parmi différents groupes.
Caractéristiques des patients et revues de médicaments
L'étude a inclus tous les patients adultes enregistrés âgés de 18 ans et plus. Des informations ont été collectées sur leurs caractéristiques démographiques, leurs conditions de santé et la fréquence des revues de médicaments réalisées. Le système de codage utilisé s'appuie sur des vocabulaires médicaux standards pour garantir la cohérence dans la manière dont les revues de médicaments sont enregistrées.
D'avril 2019 à mars 2022, l'étude a examiné de près la fréquence à laquelle les patients recevaient des revues de médicaments. Elle a trouvé qu'en avril 2019, près de 4 % des patients avaient une revue de médicaments enregistrée ce mois-là. Cependant, ce chiffre a chuté à environ 3 % pendant le premier confinement en avril 2020, reflétant une baisse significative d'activité. En mars 2022, le pourcentage de patients ayant reçu une revue avait légèrement augmenté pour atteindre 4 %.
En regardant sur une période plus large, le pourcentage de patients ayant reçu une revue de médicaments au cours de l'année précédente était d'environ 32 % en avril 2019. Ce chiffre est tombé à près de 29 % en mars 2021, montrant une baisse d'environ 10 %. En mars 2022, il s'est légèrement amélioré pour atteindre environ 30 %, indiquant que bien qu'il y ait eu un déclin, la situation s'améliorait lentement.
Répartition par démographie
L'étude a également analysé les taux de revues de médicaments en fonction de divers facteurs démographiques tels que l'âge, le sexe et l'ethnicité. Elle a constaté que les patientes avaient un taux de revues de médicaments plus élevé que les patients masculins. À mesure que l'âge augmentait, le pourcentage de patients ayant reçu une revue augmentait également, les patients plus âgés recevant des revues plus fréquentes.
Des différences géographiques ont également été notées. Les patients dans certaines régions, comme Londres et le Sud-Est, avaient souvent des taux de revues de médicaments plus bas. Cependant, ceux dans les zones les plus défavorisées ont montré une augmentation des revues une fois les ajustements effectués pour l'âge et le sexe.
De plus, les patients ayant des handicaps d'apprentissage ou vivant dans des maisons de retraite ont connu une diminution des revues de médicaments pendant la pandémie, mais celles-ci ont rapidement repris une fois les mesures de confinement assouplies.
Variabilité entre les pratiques
À travers différentes pratiques de santé, il y avait une variation considérable dans le nombre de revues de médicaments réalisées. En examinant l'activité médiane des pratiques, une légère augmentation des revues a été notée en mars 2022, mais des disparités demeuraient.
Médicaments à haut risque
L'étude s'est également concentrée sur les patients prenant des médicaments à haut risque, qui sont ceux qui présentent un plus grand risque de causer des dommages s'ils ne sont pas surveillés correctement. Pour les patients prescrits des médicaments potentiellement addictifs, le pourcentage ayant eu une revue de médicaments l'année précédente a diminué de 70 % en avril 2019 à 66 % en mars 2021. Ce chiffre a montré une certaine amélioration en mars 2022.
Pour les patients sous médicaments modificateurs de maladie ou ceux qui pouvaient être affectés par des médicaments tératogènes, des tendances similaires ont été observées. Bien que moins de patients aient eu des revues pendant la pandémie, des efforts pour rattraper le temps perdu ont été notés, surtout pour ceux à plus grand risque.
Lancement des revues structurées de médicaments
Après le lancement du service RSM en septembre 2020, le pourcentage de patients recevant une RSM a augmenté au fil du temps. En mars 2022, près de 3 % des patients avaient une RSM enregistrée au cours de l'année précédente. Les patients plus âgés et les femmes ont systématiquement reçu des taux de RSM plus élevés.
Des schémas géographiques et démographiques similaires ont été observés avec les RSM. Les patients dans des catégories à plus haut risque, y compris ceux sous médicaments à haut risque, avaient tendance à avoir plus de RSM complétées que la population générale.
Conclusion
La pandémie de COVID-19 a eu un impact clair sur le taux de revues de médicaments en Angleterre. Bien qu'il y ait eu une diminution significative des activités pendant les confinements, une récupération rapide a été notée, avec de nombreux patients continuant à recevoir leurs vérifications de médicaments nécessaires. Les données mettent en évidence l'importance des services structurés comme la RSM pour garantir que les patients vulnérables continuent à recevoir les soins dont ils ont besoin.
Dans l'ensemble, cette étude montre la résilience du système de santé à s'adapter aux défis posés par la pandémie, tout en notant les disparités qui doivent encore être traitées pour améliorer les soins pour tous les patients. Grâce à un suivi et une évaluation continus, le NHS peut se concentrer sur des domaines à améliorer, en veillant à ce que tous les patients reçoivent l'attention dont ils ont besoin concernant leurs médicaments.
Titre: The impact of COVID-19 on medication reviews in English primary care. An OpenSAFELY-TPP analysis of 20 million adult electronic health records.
Résumé: BackgroundThe COVID-19 pandemic caused significant disruption to routine activity in primary care. Medication reviews are an important primary care activity to ensure safety and appropriateness of ongoing prescribing and a disruption could have significant negative implications for patient care. AimUsing routinely collected data, our aim was to i) describe the SNOMED CT codes used to report medication review activity ii) report the impact of COVID-19 on the volume and variation of medication reviews. Design and settingWith the approval of NHS England, we conducted a cohort study of 20 million adult patient records in general practice, in-situ using the OpenSAFELY platform. MethodFor each month between April 2019 - March 2022, we report the percentage of patients with a medication review coded monthly and in the previous 12 months. These measures were broken down by regional, clinical and demographic subgroups and amongst those prescribed high risk medications. ResultsIn April 2019, 32.3% of patients had a medication review coded in the previous 12 months. During the first COVID-19 lockdown, monthly activity substantially decreased (-21.1% April 2020), but the rate of patients with a medication review coded in the previous 12 months was not substantially impacted according to our classification (-10.5% March 2021). There was regional and ethnic variation (March 2022 - London 21.9% vs North West 33.6%; Chinese 16.8% vs British 33.0%). Following the introduction of "structured medication reviews", the rate of structured medication review in the last 12 months reached 2.9% by March 2022, with higher percentages in high risk groups (March 2022 - care home residents 34.1%, 90+ years 13.1%, high risk medications 10.2%). The most used SNOMED CT medication review code across the study period was Medication review done - 314530002 (59.5%). ConclusionWe have reported a substantial reduction in the monthly rate of medication reviews during the pandemic but rates recovered by the end of the study period. What is already known about this subjectO_LIThe COVID-19 pandemic brought substantial disruption to the delivery of routine tasks in primary care. C_LIO_LIFor the first time on this scale, our study reports the impact of COVID-19 on medication review activity, including the launch of the structured medication review service in England broken down by key demographic, social, and clinical factors. C_LI What this study addsO_LIThere was a substantial reduction in the monthly rate of medication reviews during the pandemic but rates recovered quickly. C_LIO_LIThe percentage of patients with a medication review varies according to region and ethnicity. C_LIO_LIStructured medication reviews were adopted rapidly and prioritised for patients at greatest risk of harm from their medicines. C_LI
Auteurs: Christopher Wood, The OpenSAFELY Collaborative, V. Speed, L. Fisher, H. J. Curtis, A. L. Schaffer, A. J. Walker, R. Croker, A. D. Brown, C. Cunningham, W. J. Hulme, C. D. Andrews, B. F. Butler-Cole, D. Evans, P. Inglesby, I. Dillingham, S. C. Bacon, S. Davy, T. Ward, G. Hickman, L. Bridges, T. O'Dwyer, S. Maude, R. M. Smith, A. Mehrkar, C. Bates, J. Cockburn, J. Parry, F. Hester, S. Harper, B. Goldacre, B. MacKenna
Dernière mise à jour: 2023-10-03 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.31.23293419
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.31.23293419.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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