Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Sciences de la santé# Épidémiologie

Évaluation de l'Apixaban et de la Warfarine dans le traitement de la FA

Une étude compare les résultats d'apixaban et de warfarine chez les patients atteints de fibrillation auriculaire.

― 7 min lire


Traitement de l'AF :Traitement de l'AF :Apixaban vs. Warfarinesur l'efficacité des anticoagulants.Une étude révèle des résultats cruciaux
Table des matières

La fibrillation auriculaire (FA) est une condition cardiaque courante qui affecte le rythme cardiaque. On la retrouve chez environ 3,3 % des adultes au Royaume-Uni âgés de 35 ans ou plus. Les personnes avec FA ont beaucoup plus de chances de faire un AVC - cinq fois plus que celles sans FA. On estime qu'environ 25 % de tous les AVC sont causés par la FA. Les patients qui subissent un AVC tout en ayant la FA ont souvent des chances plus élevées de mourir, de rencontrer des problèmes de santé ou d'avoir des séjours à l'hôpital plus longs que ceux sans FA.

Options de traitement pour la FA

Pour aider à réduire le risque d'AVC chez les personnes avec FA, les médecins recommandent souvent des médicaments appelés anticoagulants oraux (ACO). Un type d'ACO, connu sous le nom d'anticoagulants oraux directs (ACOD), est devenu disponible au Royaume-Uni en 2012. Cela a donné aux patients et aux médecins de nouvelles options, en plus d'une ancienne classe d'ACO appelés antagonistes de la vitamine K (AVK), comme la Warfarine, utilisée depuis plus de 60 ans.

La warfarine nécessite des tests sanguins réguliers pour surveiller une mesure appelée le ratio normalisé international (RNI). Cela aide à s'assurer que les patients restent dans une plage sûre et efficace pour leur traitement. Si les niveaux de RNI des patients ne sont pas dans la bonne plage, ils peuvent avoir besoin d'ajustements de leur dosage. Une mesure appelée le temps dans la plage thérapeutique (TPT) aide à déterminer à quel point les patients sont bien gérés sous warfarine. Un TPT de 0,75 ou plus est généralement considéré comme une bonne gestion, indiquant que le patient passe la majeure partie de son temps dans la plage ciblée de RNI.

Études clés sur l'apixaban

Une étude importante, appelée ARISTOTLE, a examiné un ACOD appelé apixaban et l'a comparé à la warfarine pour prévenir les AVC et d'autres événements graves chez les patients avec FA. Cette étude a montré qu'apixaban était plus efficace que la warfarine pour prévenir les AVC et avait un meilleur profil de sécurité, ce qui signifie moins d'événements de saignement majeurs.

Une analyse plus poussée des résultats d'ARISTOTLE a suggéré que le succès d'apixaban pourrait dépendre de la façon dont la warfarine était gérée chez les patients. Au Royaume-Uni, des experts ont noté que les patients sous warfarine dans l'étude ARISTOTLE avaient un TPT inférieur à ce qui est généralement observé dans la pratique au Royaume-Uni.

Preuves du monde réel et leur importance

Les plans de traitement pour les ACOD sont basés sur des preuves provenant de diverses études, mais beaucoup de ces études ont tendance à omettre certains groupes de patients, comme ceux à haut risque de saignement ou avec de graves problèmes de santé. Bien qu'il y ait eu des études antérieures sur l'efficacité des ACOD utilisant des données du monde réel, il n'est pas toujours clair si les méthodes utilisées dans ces études prenaient en compte les biais possibles qui peuvent survenir lorsque les traitements ne sont pas attribués au hasard.

Pour aider à remédier à cela, les chercheurs peuvent utiliser une méthode appelée émulation d'essai. Cela signifie utiliser un essai clinique précédemment réalisé comme modèle pour concevoir et évaluer de nouvelles études d'observation. En faisant cela, les chercheurs peuvent avoir une meilleure idée de l'efficacité des traitements chez des groupes de patients qui n'étaient pas inclus dans l'étude originale, comme les patients plus âgés ou ceux à plus haut risque d'effets secondaires.

Objectif de l'étude

Cette étude avait pour but de faire trois choses :

  1. Créer un groupe de patients qui ressemblait à ceux de l'essai ARISTOTLE en utilisant des données des dossiers de santé au Royaume-Uni.
  2. Comparer les résultats de ce nouveau groupe de patients avec ceux trouvés dans l'étude ARISTOTLE originale.
  3. Examiner si l'efficacité de l'apixaban dans la pratique clinique réelle est influencée par la gestion de la thérapie à la warfarine.

Conception de l'étude et sources de données

Cette étude a utilisé des données du UK Clinical Practice Research Datalink (CPRD), qui comprend des informations de nombreuses pratiques de soins primaires couvrant environ 13 % de la population en Angleterre. Les informations rassemblées englobent des diagnostics cliniques, des prescriptions, des références, des tests et divers facteurs liés au mode de vie.

L'essai ARISTOTLE était une étude significative menée en 2011 impliquant 18 201 patients avec FA. L'étude a comparé l'apixaban à la warfarine pour prévenir les AVC. Elle était conçue pour tester si l'apixaban était au moins aussi bon que la warfarine pour prévenir les AVC. L'étude originale a trouvé qu'apixaban était effectivement meilleur pour prévenir les AVC et avait un risque de saignement majeur plus faible.

Méthodologie de sélection des patients

Pour trouver un groupe de patients dans le CPRD similaire à ceux de l'ARISTOTLE, les chercheurs ont d'abord appliqué les critères d'éligibilité de l'essai original pour identifier les patients avec FA appropriés pour comparaison. Cela incluait des patients n'ayant jamais pris de warfarine et ceux qui l'utilisaient déjà.

Ensuite, ils ont examiné des caractéristiques spécifiques des patients, comme la présence d'insuffisance cardiaque, d'hypertension, de diabète, d'antécédents d'AVC, de fonction rénale et d'utilisation préalable de warfarine. En faisant correspondre les patients du CPRD avec ceux de l'ARISTOTLE sur la base de ces caractéristiques, les chercheurs visaient à créer un groupe bien équilibré pour la comparaison.

Résultats de l'étude

Le groupe final apparié comprenait 8 846 patients prenant de l'apixaban et 8 846 patients prenant de la warfarine. Le principal résultat qu'ils ont examiné était le taux d'AVC et d'embolie systémique dans ces groupes. L'analyse a montré que le risque d'AVC ou d'embolie dans le groupe prenant de l'apixaban était comparable à celui du groupe prenant de la warfarine. Cependant, l'apixaban n'a pas montré une efficacité supérieure comme observé dans l'étude ARISTOTLE précédente.

En regardant l'expérience globale des patients, ceux qui étaient bien gérés sous warfarine avaient de meilleurs résultats par rapport à ceux sous apixaban. Chez les patients mal contrôlés sous warfarine, l'apixaban a montré des performances similaires.

Résultats de sécurité

En ce qui concerne la sécurité, l'étude a révélé que les patients sous apixaban avaient un risque de saignement majeur plus faible que ceux sous warfarine. Cependant, cet avantage était moins prononcé chez les patients dont le traitement à la warfarine était bien contrôlé. En fait, les patients avec une bonne gestion de la warfarine ont connu un risque de saignement plus élevé par rapport à ceux sous apixaban.

Facteurs influençant les résultats

L'étude a également examiné la qualité du traitement à la warfarine dans le groupe CPRD. Ils ont constaté que le temps passé par les patients dans la plage thérapeutique de RNI était plus élevé que ce qui était observé dans l'étude originale d'ARISTOTLE. Cela signifie que les patients au Royaume-Uni étaient généralement mieux gérés sous warfarine que ceux qui ont participé à ARISTOTLE.

De plus, ils ont remarqué qu'environ 10 % des patients prescrits avec apixaban pourraient avoir reçu une dose réduite sans répondre aux critères nécessaires. Cela soulève des inquiétudes quant à savoir si certains patients étaient traités correctement.

Conclusion

Cette étude souligne comment l'application de méthodes des essais cliniques aux données de santé de routine peut fournir des informations précieuses. Les résultats suggèrent que bien que l'apixaban soit efficace pour prévenir les AVC chez les patients avec FA, la gestion de la warfarine joue un rôle crucial dans la détermination des résultats.

Dans l'ensemble, cela montre que pour certains patients bien contrôlés sous warfarine, rester avec le traitement actuel peut être une meilleure option que de passer à un ACO comme l'apixaban. Ces résultats soulignent l'importance d'approches de traitement individualisées basées sur la manière dont les patients gèrent leur thérapie anticoagulante.

Source originale

Titre: Comparison of oral anticoagulants for stroke prevention in atrial fibrillation using the UK Clinical Practice Research Datalink Aurum: A reference trial (ARISTOTLE) emulation study

Résumé: BackgroundStroke prevention treatment guidance for patients with atrial fibrillation (AF) uses evidence generated from randomised controlled trials (RCTs). However, applicability to patient groups excluded from trials remains unknown. Real-world patient data provides an opportunity to evaluate outcomes in a trial analogous population of direct oral anticoagulants (DOACs) users and in patients otherwise excluded from RCTs, however there remains uncertainty on the validity of the methods and suitability of the data. Successful reference trial emulation can support the generation of evidence around treatment effects in groups excluded or underrepresented in the original trials. We used linked UK primary care data to investigate whether we could emulate the pivotal ARISTOTLE trial (apixaban vs warfarin) and extend the analysis to investigate the impact of warfarin time in therapeutic range (TTR) on results. Methods and findingsPatients with AF in a UK primary care database Clinical Practice Research Datalink (CPRD Aurum) prescribed apixaban or warfarin from 1 Jan 2013 to 31 Jul 2019 were selected. ARISTOTLE eligibility criteria were applied to this population and matched to the RCT apixaban arm on baseline characteristics creating a trial-analogous apixaban cohort; this was propensity-score matched to warfarin users in the CPRD Aurum. ARISTOTLE outcomes were assessed using Cox proportional hazards regression stratified by prior warfarin exposure status during 2.5 years of patient follow-up and results benchmarked against the trial results before treatment effectiveness was further evaluated based on (warfarin) time in therapeutic range (TTR). The analysis sample comprised 8734 apixaban users and propensity-score matched 8734 warfarin users in CPRD. Results [Hazard Ratio (95% Confidence Interval)] confirmed apixaban non-inferiority for stroke or systemic embolism (SE) [CPRD 0.98 (0.82,1.19) vs trial 0.79 (0.66,0.95)] and death from any cause [CPRD 1.03 (0.93,1.14) vs trial 0.89 (0.80,0.998)] but did not indicate apixaban superiority. Absolute event rates for Stroke/SE were similar for apixaban in CPRD Aurum and ARISTOTLE (1.27%/year) whereas a lower event rate was observed for warfarin (CPRD Aurum 1.29%/year, ARISTOTLE 1.60%/year) Analysis by TTR suggested non-inferiority of apixaban in those with TTR < 0.75 [Stroke/SE 0.94 (0.75,1.19), all-cause death 0.99 (0.87,1.12)]. However, apixaban was associated with increased hazards compared with well-controlled warfarin treatment (TTR [&ge;] 0.75) [Stroke/SE 1.49 (1.13,1.97), all-cause death 1.75 (1.49,2.06)]. The main limitation of the studys methodology are the risk of residual confounding, channelling bias and attrition bias in the warfarin arm. ConclusionsAnalysis of non-interventional data generated results demonstrating non-inferiority of apixaban vs warfarin consistent with the pre-specified benchmarking criteria. Unlike in ARISTOTLE superiority of apixaban vs warfarin was not seen which may be linked to the lower proportion of Asian patients and higher proportion of patients with well-controlled warfarin compared to ARISTOTLE. The methodological template developed can be used to investigate treatment effects of oral anticoagulants in patient groups excluded from or under-represented in trials and also provides a framework which can be adapted to investigate treatment effects for other conditions. AUTHOR SUMMARYO_ST_ABSWhy Was This Study Done?C_ST_ABSO_LIStroke prevention treatment guidelines for patients with atrial fibrillation (AF) are based on results from randomised controlled trials (RCTs), we do not know if these results are relevant to patients that would not have been eligible to be included in the RCTs. C_LIO_LIThis study used routinely collected health data from the UK to emulate an RCT that compared apixaban to warfarin, ARISTOTLE, and also looked at whether the benefit of apixban compared with warfarin was impacted by the quality of warfarin therapy (measured by time in therapeutic range, TTR). C_LIO_LIEmulating an RCT for stroke prevention in patients with AF should help to understand how transferable RCT results are to real-world practices and whether this methodological approach can help to improve treatment options and outcomes for patient groups currently underrepresented in clinical trials. C_LI What Did the Researchers Do and Find?O_LIThe researchers looked at patients with AF in a UK primary care data prescribed apixaban or warfarin and applied a "reference trial emulation" approach, in which the ARISTOTLE trial eligibility, selection and analysis approaches were applied to UK primary care data and results benchmarked against those of ARISTOTLE. C_LIO_LIPatients prescribed apixaban had similar rates of outcomes to those prescribed warfarin in our cohort and our results were successfully benchmarked against ARISTOTLE. Unlike ARISTOTLE we did not see superiority of apixaban vs warfarin [Hazard ratio (95% confidence interval)] for time to stroke or systemic embolism: 0.98 (0.82,1.19) in our cohort vs 0.79 (0.66,0.95) in ARISTOTLE. C_LIO_LIWe also found the benefit of apixaban vs warfarin differed depending on the quality of warfarin therapy with apixaban superior to poorly controlled warfarin therapy (TTR < 0.75) [Stroke/SE 0.94 (0.75,1.19), Death 0.99 (0.87,1.12)] whereas apixaban was not superior to well-controlled warfarin (TTR [&ge;] 0.75) [Stroke/SE 1.49 (1.13,1.97), Death 1.75 (1.49,2.06)]. C_LI What Do These Findings Mean?O_LIur results support the NICE guidelines on selecting treatment for stroke prevention in patients with AF and also provide reassurance on continuing warfarin in patients with high TTR. C_LIO_LIcan use UK primary health care data to emulate a reference trial of treatments for the prevention of stroke in AF. C_LIO_LIcan use the data and methods to look at how well treatments work in patients that would not have been included in RCTs such as those with multimorbidity or patient groups under-represented in RCTs such as ethnic minority groups and older patients. C_LIO_LIlimitations include the possibility of residual confounding, a risk patients doing well on warfarin were over-represented in our cohort, and a lower proportion of Asian participants in our cohort compared with ARISTOTLE. C_LI

Auteurs: Emma Maud Powell, U. Gungabissoon, J. Tazare, L. Smeeth, P. J. Baptiste, T. M. Bin Hammad, A. Y. Wong, I. J. Douglas, K. Wing

Dernière mise à jour: 2024-03-19 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.18.24304452

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.18.24304452.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Plus d'auteurs

Articles similaires