N nouvel outil d'imagerie améliore le diagnostic de la PSP
Des recherches montrent que le 18F-PI-2620 est prometteur pour suivre l'accumulation de tau chez les patients atteints de PSP.
Lucy Vivash, R. Dilcher, C. B. Malpas, W. T. O'Brien, S. J. McDonald, C. Despott, K. Bertram, M. P. Pase, M. Law, T. J. O'Brien
― 8 min lire
Table des matières
- Le rôle de 18F-PI-2620 dans le diagnostic de la PSP
- L’étude de recherche
- Résultats sur les biomarqueurs liquides et la santé cérébrale
- Impact sur la fonction cognitive
- Comparaison avec les contrôles sains
- Le rôle de l'imagerie tau dans la pratique clinique
- Limitations de l'étude
- Directions futures
- Conclusion
- Source originale
Les tauopathies, c’est un groupe de maladies du cerveau qui surviennent quand une protéine appelée TAU s'accumule dans le cerveau. Cette accumulation peut endommager les cellules cérébrales et entraîner différents symptômes et schémas de déclin. Un type de tauopathie est la Paralysie Supranucléaire Progressive (PSP). Cette maladie touche principalement les zones du cerveau qui contrôlent le mouvement et l'équilibre, entraînant des problèmes pour marcher, des difficultés d'équilibre, et des soucis de concentration et de réflexion.
En ce moment, les médecins s'appuient souvent sur des signes cliniques et des symptômes pour diagnostiquer la PSP. Cependant, un diagnostic définitif se fait généralement après la mort, quand les tissus cérébraux peuvent être examinés de près. Il n’existe pas de tests d'imagerie clairs ou de tests sanguins spécifiques pour la PSP, ce qui complique la compréhension de la progression de la maladie et la recherche de traitements précoces.
Le rôle de 18F-PI-2620 dans le diagnostic de la PSP
Un nouvel outil d'imagerie appelé 18F-PI-2620 attire l'attention. Cet outil peut mettre en évidence les zones du cerveau où la protéine tau s'est accumulée. Il semble bien fonctionner pour détecter la tau dans la PSP ainsi que dans d'autres maladies liées à la tau comme la maladie d'Alzheimer. Des études préliminaires montrent que cet outil peut repérer les changements de tau dans le cerveau des patients atteints de PSP, ce qui diffère de ce qu’on observe habituellement dans la maladie d'Alzheimer.
De plus, certains tests existants peuvent mesurer des protéines spécifiques dans le sang ou le liquide céphalorachidien (le liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière) qui aident à comprendre la santé du cerveau. Par exemple, des protéines comme la chaîne légère de neurofilament (NFL) et la GFAP (protéine acide fibrillaire gliale) sont souvent trouvées en plus grande quantité chez les patients atteints de PSP par rapport aux individus en bonne santé. Les chercheurs examinent comment ces protéines se rapportent à l'accumulation de tau, à la taille du cerveau et à la capacité de penser clairement.
L’étude de recherche
Dans une étude de recherche récente, des scientifiques ont examiné à quel point 18F-PI-2620 peut aider à identifier l'accumulation de tau dans le cerveau des patients diagnostiqués avec la PSP. Ils ont aussi regardé si cette accumulation de tau est liée aux niveaux de NfL, GFAP et d'autres protéines dans le sang et le liquide céphalorachidien, ainsi que son lien avec le volume cérébral et les capacités cognitives.
L'étude a impliqué 28 patients atteints de PSP, tous recrutés de divers endroits en Australie. En plus de ces patients, 10 individus sains ont été inclus pour la comparaison. Tous les participants ont subi divers tests, y compris des scans cérébraux et des évaluations pour mesurer leurs compétences de réflexion.
Résultats sur les biomarqueurs liquides et la santé cérébrale
L'étude a découvert que les patients atteints de PSP avaient des niveaux plus élevés de NfL et de GFAP dans leur sang et leur liquide céphalorachidien. Ils ont aussi constaté qu'à mesure que les niveaux de tau augmentaient dans certaines zones du cerveau, les niveaux de NfL augmentaient aussi. Cela suggère qu'une accumulation plus élevée de tau dans le cerveau est liée à plus de dommages aux cellules nerveuses. Fait intéressant, des niveaux plus bas de GFAP étaient liés à une accumulation plus importante de tau. Cela pourrait signifier qu'à mesure que la maladie progresse, les cellules de soutien du cerveau pourraient ne pas fonctionner aussi bien.
Les chercheurs ont également trouvé que la taille globale du cerveau et certaines zones du cerveau montraient une connexion avec l’accumulation de tau. Un volume cérébral plus petit dans des zones comme les ganglions de la base était associé à des niveaux de tau plus élevés. En gros, à mesure que l'accumulation de tau augmente, le cerveau rétrécit, surtout dans les zones importantes pour le mouvement et la coordination.
Impact sur la fonction cognitive
La recherche a aussi examiné comment les niveaux de tau se rapportent à la fonction cognitive. Ils ont découvert que des niveaux plus élevés de tau dans le cerveau correspondaient à une moins bonne performance sur des tests mesurant la fonction exécutive, qui est cruciale pour la planification, la réflexion et la résolution de problèmes. Cela correspond à ce qu'on sait sur la PSP, où les patients rencontrent souvent des défis dans ces domaines.
L'étude a noté des relations significatives entre l'accumulation de tau et la performance sur des tâches mesurant des capacités cognitives, comme la mémoire et la concentration. Les résultats indiquent que l'imagerie tau-PET pourrait être un moyen utile de surveiller les impacts Cognitifs dans la PSP.
Comparaison avec les contrôles sains
En comparant les patients PSP au groupe de contrôle sain, les chercheurs ont noté des différences considérables dans les niveaux de biomarqueurs liquides. Les patients PSP avaient des niveaux plus élevés de NfL et de GFAP, tandis que les niveaux de t-tau ne montraient pas de différences significatives entre les groupes. Cela indique que, tandis que NfL et GFAP pourraient être plus indicatifs de la PSP, le t-tau est moins utile pour la distinguer des individus sains.
Le rôle de l'imagerie tau dans la pratique clinique
L'utilisation de 18F-PI-2620 comme outil fiable pour détecter l'accumulation de tau dans le cerveau semble prometteuse pour améliorer le diagnostic de la PSP et comprendre sa progression. Les résultats de la recherche soutiennent l'idée que combiner l'imagerie tau avec d'autres biomarqueurs peut aider à créer une image plus claire de l'état d'un patient et de la manière dont la maladie se développe.
Cette combinaison d'imagerie tau et de biomarqueurs liquides pourrait éventuellement conduire à de meilleurs processus diagnostiques, ouvrant la voie à des traitements plus ciblés. En identifiant des changements spécifiques dans le cerveau et en les liant au déclin cognitif, les médecins pourraient être en mesure d'intervenir plus tôt et de manière plus efficace.
Limitations de l'étude
Bien que l'étude présente des possibilités excitantes, elle a certaines limitations. Comme cette recherche était transversale, elle a capturé un seul moment dans le temps plutôt que de suivre les changements au fil du temps. Cela signifie que les chercheurs ne peuvent pas déterminer complètement comment l'accumulation de tau progresse chez les patients PSP.
De plus, il n'y a pas eu de confirmation par autopsie des diagnostics de PSP, ce qui a pu introduire une certaine incertitude. L'étude s’est concentrée sur un sous-type spécifique de PSP (le syndrome de Richardson), ce qui pourrait limiter l'applicabilité des résultats à tous les patients atteints de PSP.
Directions futures
Les recherches futures devraient envisager d'examiner de plus grands groupes de patients sur de plus longues périodes pour mieux suivre les changements des niveaux de tau et comment ils se rapportent au déclin cognitif. Cela aiderait à confirmer les résultats et pourrait révéler de nouvelles informations sur la meilleure façon de traiter la PSP.
Explorer de nouveaux types de biomarqueurs qui signalent spécifiquement des problèmes liés à la tau pourrait aussi aider au diagnostic précoce de la PSP. Les chercheurs devraient se concentrer sur la validation de ces marqueurs potentiels à travers des études et des essais cliniques approfondis.
Conclusion
L'étude souligne le potentiel de l'imagerie tau-PET 18F-PI-2620 pour identifier la pathologie tau dans la PSP et sa relation avec d'autres biomarqueurs, le volume cérébral et la fonction cognitive. Combiner l'imagerie tau avec des tests pour NfL, GFAP et d'autres protéines pourrait améliorer les capacités de diagnostic et contribuer au développement de thérapies ciblées.
À mesure que nous en apprenons davantage sur comment la protéine tau s'accumule dans le cerveau et son impact sur la fonction cognitive, il y a de l'espoir pour de meilleures pratiques de diagnostic et de traitements pour les patients souffrant de PSP et de conditions connexes.
Titre: Linking PI-2620 tau-PET, fluid biomarkers, MRI, and cognition to advance diagnostics for progressive supranuclear palsy
Résumé: ImportanceIdentifying biomarkers for primary tauopathies such as progressive supranuclear palsy (PSP) is crucial for improving diagnosis and establishing clinical trial and treatment endpoints. ObjectiveTo determine whether brain tau deposition, measured by 18F-PI-2620 tau-PET, is associated with fluid biomarkers, regional atrophy, and cognition in PSP. We hypothesized that increased subcortical tau uptake correlates with elevated fluid biomarkers and explored its relationship with brain volume and cognition, providing insights into disease progression. DesignCross-sectional analysis of baseline data from the SEL003 clinical trial of sodium selenate for PSP, conducted from July 2021 to August 2024. SettingMulticentre study across six clinical sites in Australia. Participants28 patients with probable PSP (Richardsons syndrome) and 11 age- and sex-matched healthy controls from the Monash University Brain and Cognitive Health (BACH) study. Patients were over 40 years old, had symptom onset within five years, and had no structural abnormalities on MRI. Exposures18F-PI-2620 tau-PET, MRI, and cognitive testing were conducted in all patients. A subset of 24 patients and 10 healthy controls had blood and CSF samples analysed for NfL, GFAP, and t-tau. Main Outcome and MeasuresAssociations between tau-PET uptake, fluid biomarkers (NfL, GFAP, t-tau, NfL/t-tau, GFAP/t-tau, GFAP/NfL), brain volume, and cognition. Secondary outcomes included group differences (patients vs controls) in fluid biomarkers. Standardized uptake value ratio (SUVr) values were calculated using cerebellar grey matter as the reference. Cognitive testing was performed using a battery of tests. ResultsAmong 28 patients (median [IQR] age, 66 [62-70] years; 43% females), subcortical tau uptake was significantly associated with elevated NfL/t-tau ({beta}=0.01; 95% CI, -0.01-0.02), reduced GFAP/NfL ({beta}=-0.02; 95% CI, -0.01--0.01), reduced brain volume, and executive function impairment. Patients exhibited higher fluid biomarker levels in both plasma and CSF compared to controls (median [IQR] age, 65 [62-68] years; 60% female), particularly in biomarker ratios (NfL/t-tau: 98.9%, 95% CI 96.16%-100%). Conclusions and RelevanceThese findings highlight the utility of 18F-PI-2620 as an in-vivo biomarker of tau pathology in PSP, with fluid biomarkers serving as valuable surrogate markers. Integrating both could improve diagnostic accuracy and treatment evaluation. Trial Registration: Australian New Zealand Clinical Trials Registry (ACTRN12620001254987). Key pointsQuestion: Is tau accumulation, as measured by 18F-PI-2620 tau-PET, associated with fluid biomarkers, brain volume, and cognitive function in patients with progressive supranuclear palsy (PSP)? Findings: In this cross-sectional study of 28 patients with probable PSP, subcortical tau uptake correlated positively with NfL levels and NfL/t-tau ratios, and negatively with GFAP levels and GFAP/NfL ratios in CSF and plasma. Tau-PET was associated with lower brain volume and cognitive impairments. Meaning: These findings suggest that 18F-PI-2620 tau-PET is a valuable tool for assessing tau pathology and its relationship with neurodegeneration and clinical outcomes in PSP. Fluid biomarker ratios may serve as surrogate markers in future clinical trials.
Auteurs: Lucy Vivash, R. Dilcher, C. B. Malpas, W. T. O'Brien, S. J. McDonald, C. Despott, K. Bertram, M. P. Pase, M. Law, T. J. O'Brien
Dernière mise à jour: 2024-10-15 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.14.24315486
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.14.24315486.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.