L'entraînement visuel montre des promesses pour les survivants d'AVC
Une étude révèle des améliorations durables de la vision chez les survivants d'accidents vasculaires cérébraux grâce à un entraînement ciblé.
Hanna E Willis, B. Fahrenthold, R. Millington-Truby, L. Starling, M. E. Cavanaugh, M. Tamietto, K. R. Huxlin, H. Bridge
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Table des matières
- Contexte sur la perte de vision après un AVC
- Le rôle de l'Entraînement visuel
- Aperçu de l'étude
- Participants
- Programme d'entraînement
- Mesurer les améliorations
- Résultats
- Efficacité de l'entraînement
- Déficits du champ visuel
- Aperçus de l'imagerie cérébrale
- Facteurs affectant la persistance des améliorations
- Conclusion
- Source originale
Les dommages à une partie du cerveau appelée cortex visuel primaire, ou V1, résultent souvent d'un AVC et peuvent entraîner une perte de la vue du côté opposé du champ visuel. Chaque année, des millions de personnes subissent un AVC, et un nombre significatif développe des problèmes de vision à cause de ça. Ces déficits visuels peuvent avoir un impact profond sur la qualité de vie d'une personne. Actuellement, il y a peu de traitements efficaces pour aider ceux qui ont des problèmes de vision après un AVC.
Contexte sur la perte de vision après un AVC
Quand le flux sanguin vers le cerveau est interrompu pendant un AVC, cela peut endommager diverses régions cérébrales. Le cortex visuel primaire est responsable du traitement des informations visuelles, et quand il est abîmé, les gens peuvent perdre leur capacité à voir dans certaines zones. C'est ce qu'on appelle un déficit du champ visuel, qui peut revêtir différentes formes, comme une perte totale de vision dans la moitié du champ visuel ou une perte partielle dans des zones spécifiques.
Des recherches ont montré qu'un grand pourcentage de survivants d'AVC développent de tels déficits du champ visuel. Cela peut vraiment entraver leur capacité à réaliser des tâches quotidiennes, affectant leur indépendance et leur qualité de vie globale.
Entraînement visuel
Le rôle de l'Malgré les défis des déficits du champ visuel, des études au fil des ans ont suggéré que l'entraînement visuel pourrait aider à améliorer la vision dans les zones touchées. L'entraînement visuel implique de pratiquer des tâches qui stimulent le système visuel et peut conduire à des Améliorations dans la fonction visuelle.
Des recherches préliminaires ont montré que des primates non humains ayant des dommages dans leur zone V1 pouvaient apprendre à détecter la lumière dans des zones précédemment aveugles. Ces résultats ont posé les bases de l'idée que ce type d'entraînement pourrait bénéficier aux humains.
Différents types de stimuli visuels ont été utilisés dans l'entraînement, ce qui a conduit à des améliorations dans des domaines comme la sensibilité au clignotement, la localisation des cibles, la discrimination d'orientation et la sensibilité au contraste. En d'autres termes, une pratique ciblée peut améliorer la performance dans des tâches visuelles spécifiques, même si les zones entraînées étaient auparavant aveugles.
Aperçu de l'étude
Cette étude avait pour but d'examiner les effets d'un type spécifique d'entraînement visuel sur des survivants d'AVC avec des déficits du champ visuel. L'accent était mis sur la question de savoir si les améliorations dues à l'entraînement pouvaient persister même après la fin des séances d'entraînement. L'étude consistait à fournir aux participants un entraînement sur une tâche de discrimination de mouvement et à mesurer la persistance de toute amélioration dans le temps.
Participants
Vingt-quatre survivants d'AVC ayant des dommages dans la zone V1 de leur cerveau ont participé à cette étude. Les participants ont été recrutés selon des critères spécifiques : ils devaient être anglophones, avoir eu leur AVC depuis au moins six mois, et ne pas avoir de troubles cognitifs ou psychiatriques majeurs. Ils n'ont pas reçu d'autres formes de réhabilitation visuelle pendant l'étude.
Le groupe était divers en termes d'âge, avec des participants allant de la mi-vingtaine au début de la soixantaine. Ils ont complété au moins six mois d'entraînement visuel, en se concentrant sur la discrimination de mouvement dans les zones de leur champ visuel précédemment touchées.
Programme d'entraînement
Les participants se sont engagés dans une tâche d'entraînement de discrimination de mouvement, où ils devaient identifier la direction de points se déplaçant sur un écran. Les séances d'entraînement duraient généralement environ 40 minutes et étaient réalisées plusieurs fois par semaine. Tout au long de l'étude, les participants ont enregistré leurs performances pendant l'entraînement, ce qui a été utilisé pour suivre leurs progrès.
L'entraînement était conçu pour être difficile mais réalisable, avec des difficultés ajustées en fonction de la performance individuelle. Les participants ont travaillé sur cette tâche dans leur champ aveugle, avec l'intention d'améliorer leur capacité à détecter le mouvement dans des zones qu'ils ne pouvaient pas voir auparavant.
Mesurer les améliorations
Pour évaluer l'efficacité de l'entraînement, les chercheurs ont réalisé plusieurs évaluations à différents stades de l'étude. Cela comprenait des tests des fonctions visuelles des participants avant l'entraînement, immédiatement après et à nouveau après une période de suivi sans entraînement supplémentaire.
Les évaluations se concentraient sur plusieurs domaines :
- Performance de discrimination de mouvement : À quel point les participants pouvaient identifier la direction des points en mouvement dans leur champ aveugle.
- Analyse du champ visuel : Utilisation d'une machine pour mesurer l'étendue des déficits du champ visuel chez les participants.
- Imagerie cérébrale : Évaluation des changements dans les voies optiques reliant différentes zones du système visuel.
Résultats
Efficacité de l'entraînement
Les résultats ont montré que la plupart des participants avaient considérablement amélioré leur capacité à discriminer le mouvement après avoir terminé l'entraînement. Cette amélioration était évidente grâce à une précision accrue dans l'identification de la direction des points en mouvement. En moyenne, les participants ont obtenu de meilleurs résultats après l'entraînement par rapport à leur performance initiale.
Fait intéressant, certains participants ont continué à montrer des améliorations dans leurs fonctions visuelles même trois mois après avoir arrêté l'entraînement. Cela suggère que les bénéfices de l'entraînement ne sont peut-être pas juste de courte durée, mais pourraient potentiellement durer plus longtemps pour de nombreux survivants d'AVC.
Déficits du champ visuel
Les participants ont également constaté des réductions de la taille de leurs déficits du champ visuel. Avant l'entraînement, il y avait un schéma clair de perte visuelle, qui semblait réduit après l'intervention. L'entraînement a non seulement aidé avec des tâches spécifiques mais a également amélioré la vision globale comme mesurée par des tests de champ visuel.
Bien que certains individus n'aient pas conservé leurs améliorations après la fin de l'entraînement, la tendance générale indiquait que la majorité a observé des bénéfices durables.
Aperçus de l'imagerie cérébrale
Les données d'imagerie cérébrale ont montré qu'il y avait des changements se produisant dans les voies optiques des cerveaux des participants. Ces changements indiquaient comment le système visuel s'adapte après l'entraînement. Cependant, les chercheurs ont également noté qu'il y avait une dégénérescence continue dans certaines zones, ce qui est typique après un AVC.
Le schéma de dégénérescence semblait corréler avec le temps écoulé depuis l'AVC, suggérant qu'une intervention plus précoce pourrait aider à préserver la fonction visuelle.
Facteurs affectant la persistance des améliorations
Malgré les résultats prometteurs, tous les participants n'ont pas conservé leurs améliorations. Les chercheurs ont exploré plusieurs facteurs pour comprendre pourquoi certains individus ont montré des bénéfices durables alors que d'autres ne l'ont pas fait.
Ces facteurs comprenaient :
- Étendue des dommages cérébraux : La quantité de dommages dans la zone V1 et les régions environnantes a été évaluée.
- Temps écoulé depuis l'AVC : Le temps écoulé depuis l'AVC a également joué un rôle dans la récupération.
- Qualité de l'entraînement : Le nombre de séances d'entraînement et l'intensité de la pratique ont été évalués.
Fait intéressant, aucune relation claire n'a été trouvée entre ces facteurs et la persistance des bénéfices de l'entraînement. Cela indique qu'il pourrait y avoir d'autres variables en jeu, et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier ce qui contribue aux améliorations durables.
Conclusion
Cette étude met en lumière le potentiel de l'entraînement visuel pour améliorer les capacités de discrimination de mouvement chez les survivants d'AVC avec des déficits du champ visuel. La plupart des participants ont vu des améliorations significatives pendant l'entraînement, et beaucoup ont conservé ces bénéfices même après la fin de la période d'entraînement.
Bien que des défis demeurent pour comprendre pourquoi certains individus n'ont pas maintenu leurs améliorations, les résultats globaux sont encourageants. Ils suggèrent que l'entraînement visuel pourrait servir d'intervention utile pour ceux qui font face à une perte de vision due à un AVC.
Des recherches futures avec des groupes de participants plus larges pourraient aider à clarifier la relation complexe entre les dommages cérébraux, l'efficacité de l'entraînement et la récupération des fonctions visuelles. En continuant à explorer ces relations, les professionnels de la santé peuvent mieux soutenir les survivants d'AVC dans la récupération de leur vision et l'amélioration de leur qualité de vie.
Titre: Persistence of training-induced visual improvements after occipital stroke
Résumé: Damage to the primary visual cortex causes homonymous visual impairments that appear to benefit from visual discrimination training. However, whether improvements persist without continued training remains to be determined and was the focus of the present study. After a baseline assessment visit, 20 participants trained twice daily in their blind-field for a minimum of six months (median=155 sessions), using a motion discrimination and integration task. At the end of training, a return study visit was used to assess recovery. Three months later, 14 of the participants returned for a third study visit to assess persistence of recovery. At each study visit, motion discrimination and integration thresholds, Humphrey visual fields, and structural MRI scans were collected. Immediately after training, all but four participants showed improvements in the trained discrimination task, and shrinkage of the perimetrically-defined visual defect. While these gains were sustained in seven out of eleven participants who improved with training, four participants lost their improvement in motion discrimination thresholds at the follow-up visit. Persistence of recovery was not related to age, time since lesion, number of training sessions performed, proportion of V1 damaged, deficit size, or optic tract degeneration measured from structural MRI scans. The present findings underscore the potential of extended visual training to induce long-term improvements in stroke-induced vision loss. However, they also highlight the need for further investigations to better understand the mechanisms driving recovery, its persistence post-training, and especially heterogeneity among participants.
Auteurs: Hanna E Willis, B. Fahrenthold, R. Millington-Truby, L. Starling, M. E. Cavanaugh, M. Tamietto, K. R. Huxlin, H. Bridge
Dernière mise à jour: Oct 24, 2024
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.24.24316036
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.24.24316036.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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