Faire face à la crise de la rage en Éthiopie
La rage reste une menace sérieuse en Éthiopie, touchant la santé et l'économie.
Tegegn Dilbatto Dinbiso, N. D. Gerbaba, T. N. Olana, G. M. Ayana, K. A. Kalbesa, H. D. Deso, S. B. Gudina, M. K. Biru, E. Z. G/Medhin
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Table des matières
La rage, c’est une maladie virale qui peut infecter les mammifères, y compris les humains. Elle se propage surtout par les morsures d'animaux infectés. C'est super dangereux et ça peut souvent mener à la mort. La rage se trouve partout dans le monde, surtout dans des pays chauds comme ceux d'Afrique et d'Asie. L'Éthiopie est un des pays très touchés par la rage.
Comment se propage la rage ?
La rage se transmet quand un animal infecté mord un humain ou un autre animal. Tu peux attraper la rage de différents animaux, mais dans beaucoup de cas, ce sont les chiens domestiques qui sont les principaux responsables. Chaque année, un nombre important de cas se produit, surtout chez les enfants de moins de 15 ans. Le temps qu'il faut pour que les symptômes apparaissent après une morsure varie beaucoup. Ça peut prendre quelques jours ou même plusieurs années, mais généralement, ça prend environ 2 à 3 mois.
Pourquoi la rage est-elle préoccupante ?
La rage est un gros problème de Santé car c’est une maladie zoonotique, ce qui signifie qu'elle peut passer des animaux aux humains. La maladie cause de nombreux cas de maladies et de décès chaque année. En Éthiopie, la rage est un grand souci, surtout avec la perte de bétail. Malheureusement, la sensibilisation sur la rage et comment la prévenir est souvent faible parmi le public. Beaucoup de gens préfèrent encore des méthodes traditionnelles de traitement ou comptent sur des guérisseurs locaux plutôt que de chercher une aide médicale.
La situation en Éthiopie
En Éthiopie, la rage est une maladie négligée, et on n'y porte pas beaucoup d'attention. Il y a eu peu d'études sur ce que les gens savent de la rage, et la plupart de ces études se concentrent sur les zones urbaines comme Addis-Abeba, où il y a beaucoup de chiens errants. Le manque de sensibilisation, surtout dans les zones rurales, rend la lutte contre la maladie plus difficile. Les gens ne signalent souvent pas les cas de rage, ce qui entraîne des données inexactes sur combien de personnes et d'animaux sont touchés.
Dans certaines parties rurales de l'Éthiopie, les gens vont voir des guérisseurs traditionnels plutôt que des centres médicaux à cause de croyances culturelles ou d'un manque d'accès aux structures de santé. Ça complique le suivi du nombre de cas de rage, ce qui rend difficile de comprendre l'impact réel de la maladie.
L'impact économique
La rage cause d'importantes pertes économiques chaque année, surtout dans le secteur du bétail. Les agriculteurs perdent des animaux à cause de la maladie, ce qui affecte leurs moyens de subsistance. Cependant, il n'y a pas eu beaucoup de recherches sur l'impact économique de la rage sur les personnes et les animaux. Les données exactes sur les cas de rage sont difficiles à trouver car il n'y a pas de systèmes appropriés pour enregistrer les incidents.
Aperçu de l'étude
Cette étude visait à rassembler des informations sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des habitants concernant la rage dans deux districts de l'Ouest de Shewa, en Éthiopie. Les districts choisis étaient Dire Inchini et Ambo. Les chercheurs voulaient comprendre combien de gens savaient ce qu'est la rage, ce qu'ils en pensaient, et quelles actions ils prenaient face à ses dangers.
Méthode de recherche
Les chercheurs ont utilisé deux méthodes principales pour collecter des données : des enquêtes et des données rétrospectives, qui comprenaient l'examen des dossiers de santé des centres de santé locaux et des cliniques vétérinaires. Ils ont posé des questions sur le profil des répondants, leurs connaissances sur la rage, leurs attitudes à son égard, et quelles pratiques ils utilisaient pour la prévenir.
Ils ont enquêté sur 422 répondants qui étaient des membres de la communauté âgés de 18 ans et plus, ainsi que des travailleurs vétérinaires et de santé qui vivaient dans les districts sélectionnés assez longtemps pour fournir des informations utiles.
Résultats clés
D'après l'enquête, la plupart des gens (environ 93,6 %) avaient entendu parler de la rage. Parmi ceux qui en savaient plus, beaucoup pouvaient identifier les chiens comme les principaux animaux à transmettre la maladie. Un grand nombre de répondants pensaient que la rage représentait un risque sérieux pour la santé et reconnaissaient que la Vaccination pouvait la prévenir.
Malgré cette sensibilisation, peu de gens vaccinaient leurs chiens. Seulement environ 6,9 % des propriétaires de chiens ont déclaré avoir vacciné leurs animaux. Cela souligne un écart préoccupant entre la connaissance et l'action. Beaucoup de gens font encore confiance aux formes traditionnelles de guérison plutôt qu'aux traitements médicaux modernes.
Les chercheurs ont constaté que la connaissance de la rage était plus élevée chez les personnes qui possédaient des chiens et celles qui avaient déjà été exposées à la rage, par exemple en étant mordues par un animal. Les attitudes à l'égard de la rage étaient généralement positives, particulièrement chez les propriétaires de chiens.
Cas de rage chez les humains et les animaux
Les données des centres de santé ont montré qu'il y avait 579 cas humains suspects de rage enregistrés entre 2017 et 2021. La plupart de ces cas ont été signalés en 2021. La majorité des patients avaient été mordus par des animaux de propriété inconnue, principalement sur les jambes. Les données ont également montré que les hommes étaient plus souvent touchés que les femmes.
Au cours de la même période, 183 cas de rage ont été enregistrés chez des animaux, avec le plus de cas apparaissant chez les bovins. Le nombre de cas humains était bien plus élevé que celui des animaux, ce qui soulève des inquiétudes sur un éventuel manque de signalement dans le secteur vétérinaire.
Analyse économique
L'étude a également analysé les coûts économiques associés à la rage. Les coûts directs totaux (comme les frais médicaux pour les vaccins et les traitements) et les coûts indirects (comme les salaires perdus et le transport pour le traitement) représentent des pertes importantes pour la communauté.
Les coûts associés à la rage étaient élevés, indiquant que la maladie a un impact économique sérieux sur les familles et les économies locales.
Conclusion et recommandations
La rage est une maladie bien connue dans la zone d'étude, mais beaucoup de gens manquent encore de connaissances et de sensibilisation à son sujet. La recherche a révélé que bien que les gens soient conscients de la rage, il existe un écart entre la compréhension de la maladie et l'action appropriée à prendre pour la prévenir, comme la vaccination des animaux de compagnie.
Pour lutter efficacement contre la rage, il est crucial d'accroître la sensibilisation et d'impliquer à la fois les secteurs vétérinaire et de la santé dans les efforts de prévention. Augmenter la disponibilité des vaccins, fournir de l'éducation, et améliorer les méthodes de collecte de données peuvent aider à mieux gérer la rage en Éthiopie.
Le gouvernement devrait se concentrer sur l'amélioration des mesures de contrôle de la rage. Plus d'éducation au sein des communautés est nécessaire pour s'assurer que les gens comprennent les risques et comment se protéger eux-mêmes et leurs animaux. Cela inclut des programmes de vaccination réguliers et de meilleurs systèmes de signalement pour suivre efficacement les cas de rage.
En prenant ces mesures, il pourrait être possible de réduire les cas de rage et son impact sur la santé publique et l'économie en Éthiopie.
Titre: Knowledge, Attitude, and Practice (KAP) towards Rabies, its Suspected Cases and Associated Economic Impact in West Shewa Zone, Oromia, Ethiopia
Résumé: BackgroundRabies is a neglected zoonotic disease that affects many developing countries in which it is endemic, including Ethiopia. Regardless of its endemic/epidemic patterns, no study has been conducted on rabies in the study area. MethodsA cross-sectional, and retrospective study designs were carried out in selected districts of the West Shewa zone to assess the knowledge, attitude, and practice and estimate the economic impacts of rabies in humans and animals from 2017 to 2021. A total of 422 informants were selected as study participants through simple random sampling techniques from the community. A pre-tested semi-structured questionnaire was used to gather information from the participants. The relevant data was analyzed using SPSS version 20 and then described and interpreted using descriptive statistics and a binary logistic regression test. ResultsThe results indicated that the community had 91.2%, 74.2%, and 81% knowledge, attitude, and practice scores on rabies. Having a dog (AOR=1.7, 95% CI: 1.050, 2.87), acquiring information from mass media (AOR=0.4, 95% CI: 0.175, 0.788; P-value
Auteurs: Tegegn Dilbatto Dinbiso, N. D. Gerbaba, T. N. Olana, G. M. Ayana, K. A. Kalbesa, H. D. Deso, S. B. Gudina, M. K. Biru, E. Z. G/Medhin
Dernière mise à jour: 2024-10-24 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.24.24316052
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.24.24316052.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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