Avancées dans la modélisation pharmacocinétique pour le développement de médicaments
De nouveaux modèles prédisent le comportement des médicaments avec plus de précision grâce à des données chimiques et biologiques.
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Table des matières
La pharmacocinétique (PK) c'est l'étude de comment les médicaments se déplacent dans le corps. Ça inclut comment ils sont absorbés, distribués, métabolisés et excrétés. Comprendre la pharmacocinétique est super important dans le développement de médicaments parce que ça aide à prédire comment un médicament va se comporter chez les humains à partir des données des tests en laboratoire.
Quand les scientifiques étudient un médicament, ils regardent son activité biologique. Ça veut dire qu'ils observent comment le médicament interagit avec le corps à un niveau cellulaire. Mais juste savoir comment un médicament fonctionne dans un tube à essai ne donne pas le tableau complet. Ils doivent aussi considérer combien du médicament atteint réellement la zone cible dans le corps, ce qui est affecté par plusieurs facteurs. Ces facteurs incluent comment bien le médicament est absorbé, comment il se répand dans le corps, et à quelle vitesse il est éliminé.
Pour faire ces prédictions, les scientifiques utilisent souvent des données issues de tests en laboratoire, appelés tests in vitro. Ensuite, ils essaient d'estimer comment ces résultats vont se passer dans un organisme vivant, connu sous le nom de conditions in vivo. Ce processus de prédiction à partir des données de laboratoire aux scénarios réels peut parfois mener à des inexactitudes, surtout pour les médicaments qui sont éliminés très vite du corps.
Il existe différentes méthodes pour estimer comment les médicaments se comportent dans le corps. Une méthode courante s'appelle le scaling allométrique. Cette approche utilise des données d'une espèce, comme les rats, pour faire des prédictions sur comment le médicament va se comporter chez les humains. Cependant, il est important de noter que ces prédictions viennent souvent avec une marge d'erreur. Par exemple, quand on utilise des rats pour prédire comment un médicament se distribue chez les humains, les résultats peuvent ne pas toujours être précis à cause des différences entre les deux espèces.
Un aspect important de la pharmacocinétique est de comprendre les paramètres des médicaments chez l'homme. Ces paramètres incluent :
- Volume de distribution à l'état d'équilibre (VDss) : Ça montre comment le médicament est distribué dans le corps par rapport au sang.
- Clairance (CL) : Ça mesure à quelle vitesse le médicament est éliminé de la circulation sanguine.
- Demi-vie (t½) : C'est le temps qu'il faut pour que la concentration du médicament dans le sang diminue de moitié.
- Fraction libre dans le plasma (FU) : Ça nous dit combien de médicament n'est pas lié aux protéines dans le sang, ce qui est important pour son activité.
- Temps de résidence moyen (MRT) : C'est le temps moyen qu'un médicament passe dans le corps.
Des études récentes ont tenté d'utiliser des méthodes de calcul avancées pour modéliser ces paramètres. En analysant la structure chimique des médicaments et en utilisant des techniques d'apprentissage automatique, les scientifiques peuvent maintenant faire des prédictions plus précises sur comment les médicaments se comporteront chez les humains à partir des données des animaux.
Traitement des données
Les données utilisées pour ces modèles viennent de différentes sources. Pour les humains, les chercheurs rassemblent des données pharmacocinétiques à partir de bases de données existantes qui contiennent des informations sur différents médicaments. Ça inclut les cinq paramètres clés mentionnés plus haut. Les données sont ensuite nettoyées et standardisées pour s'assurer qu'elles peuvent être comparées de manière précise à travers différentes sources.
Pour les études sur les animaux, les données sont aussi rassemblées de diverses sources de médicaments. Les études incluent souvent des données de différentes espèces, donc les médicaments peuvent être comparés entre espèces, comme les rats, les chiens et les singes.
Sélection des caractéristiques
Pour construire un modèle robuste, les chercheurs doivent décider quelles caractéristiques des médicaments (caractéristiques) sont les plus importantes pour prédire leur comportement dans le corps. Ils font ça en analysant les données pour identifier quelles caractéristiques ont le plus grand impact sur les paramètres du médicament. En réduisant les caractéristiques, le modèle devient plus efficace et précis.
Des empreintes chimiques et d'autres descripteurs liés à la structure moléculaire des médicaments sont souvent utilisés. Les empreintes sont comme un code-barres unique pour chaque structure chimique, permettant aux chercheurs de les comparer et de les analyser facilement.
Analyse de l'espace chimique
Comprendre l'"espace chimique" signifie regarder la diversité des structures chimiques dans les ensembles de données utilisés. Plus la diversité est élevée, mieux les modèles peuvent potentiellement être appliqués, ce qui les rend utiles pour une plus large gamme de médicaments.
En analysant à quel point les composés sont similaires ou différents dans les ensembles de données, les chercheurs peuvent mieux comprendre comment les modèles vont performer pour prédire le comportement de nouveaux médicaments. En évaluant cette diversité, environ 39,4% de l'ensemble de données humains avait des composés assez différents les uns des autres, indiquant une large gamme de structures.
Distribution des paramètres PK
Une fois les données compilées et nettoyées, la prochaine étape consiste à examiner la distribution des paramètres pharmacocinétiques clés à travers tous les médicaments de l'ensemble de données. Ça aide les chercheurs à voir comment ces paramètres varient et à identifier des motifs ou des tendances. Par exemple, de nombreux médicaments pourraient exhiber un faible taux de clairance, ce qui signifie qu'ils restent dans le corps plus longtemps, tandis que d'autres pourraient être éliminés rapidement.
Analyse des paramètres PK des animaux vs. des humains
Un des aspects les plus intéressants de la pharmacocinétique est à quel point les données des animaux peuvent prédire les données humaines. Les chercheurs analysent la corrélation entre ce qu'ils observent dans les études sur les animaux et les résultats attendus chez les humains.
Les résultats montrent qu'il y a des liens entre les paramètres pharmacocinétiques observés chez les animaux et ceux vus chez les humains. Ceci suggère que les données des études sur les animaux peuvent fournir des aperçus précieux lors de la prédiction de comment de nouveaux médicaments vont se comporter chez les humains.
Entraînement du modèle
L'étape suivante consiste à entraîner les modèles qui aideront à prédire les paramètres pharmacocinétiques. En utilisant à la fois les caractéristiques chimiques et les données pharmacocinétiques des animaux, les chercheurs peuvent construire des modèles qui estiment comment un nouveau médicament va se comporter chez les humains.
Différentes combinaisons de caractéristiques chimiques sont testées dans divers modèles pour voir quelle combinaison donne les meilleures prédictions pour les paramètres humains. L'objectif est d'obtenir les prédictions les plus précises possibles.
Évaluation de la performance du modèle
Après que les modèles soient entraînés, ils doivent être évalués. Ça se fait en comparant les valeurs prédites par les modèles avec les valeurs réellement observées dans les ensembles de données.
Les chercheurs mesurent la performance des modèles en utilisant différentes méthodes statistiques. Ces méthodes donnent un aperçu de la précision des modèles et aident à identifier les domaines à améliorer. L'accent principal est mis sur la minimisation de l'erreur entre les valeurs prédites et connues.
En général, les modèles les plus performants utilisent une combinaison de caractéristiques, comme les empreintes chimiques, des descripteurs physico-chimiques, et des données pharmacocinétiques animales prédites. Utiliser cette approche complète permet de mieux prédire les paramètres pharmacocinétiques humains.
Évaluation du modèle sur un ensemble de test externe
Pour s'assurer que les modèles sont fiables, les chercheurs les testent contre un ensemble de composés qui n'ont pas été inclus dans les données d'entraînement. Cet ensemble de test externe sert à vérifier si les modèles peuvent prédire précisément les paramètres pharmacocinétiques pour de nouveaux composés.
Les résultats de cet ensemble de test externe sont comparés aux résultats des évaluations précédentes. Bien qu'il puisse y avoir quelques incohérences dans les prédictions, les modèles montrent quand même une précision raisonnable. En évaluant à quel point ces modèles sont solides contre des données non vues, les chercheurs peuvent confirmer leur efficacité dans des applications réelles.
Conclusion
Le développement de modèles pour prédire les paramètres pharmacocinétiques humains en utilisant la structure chimique et les données animales est un pas important dans la découverte de médicaments.
En intégrant diverses sources de données et en utilisant des techniques de modélisation avancées, les chercheurs peuvent obtenir des aperçus précieux sur comment les médicaments vont se comporter chez les humains à partir des études antérieures sur les animaux. Ça fournit un outil puissant pour les sociétés pharmaceutiques, leur permettant de prendre des décisions éclairées pendant le processus de développement de médicaments.
Avec la disponibilité accrue de données publiques, ces modèles prédictifs devraient encore s'améliorer. La capacité de prédire avec précision le comportement des médicaments améliore non seulement l'efficacité de la conception des médicaments, mais aide également à garantir la sécurité et l'efficacité des nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché.
En résumé, le travail réalisé dans la modélisation pharmacocinétique démontre l'importance de l'intégration des données et des méthodes analytiques avancées. La combinaison de la structure des médicaments, des données biologiques et des techniques de modélisation innovantes pave la voie pour l'avenir du développement de médicaments.
Titre: PKSmart: An Open-Source Computational Model to Predict in vivo Pharmacokinetics of Small Molecules
Résumé: Drug exposure is a key contributor to the safety and efficacy of drugs. It can be defined using human pharmacokinetics (PK) parameters that affect the blood concentration profile of a drug, such as steady-state volume of distribution (VDss), total body clearance (CL), half-life (t[1/2]), fraction unbound in plasma (fu) and mean residence time (MRT). In this work, we used molecular structural fingerprints, physicochemical properties, and predicted animal PK data as features to model the human PK parameters VDss, CL, t[1/2], fu and MRT for 1,283 unique compounds. First, we predicted animal PK parameters [VDss, CL, fu] for rats, dogs, and monkeys for 372 unique compounds using molecular structural fingerprints and physicochemical properties. Second, we used Morgan fingerprints, Mordred descriptors and predicted animal PK parameters in a hyperparameter-optimised Random Forest algorithm to predict human PK parameters. When validated using repeated nested cross-validation, human VDss was best predicted with an R2 of 0.55 and a Geometric Mean Fold Error (GMFE) of 2.09; CL with accuracies of R2=0.31 and GMFE=2.43, fu with R2=0.61 and GMFE=2.81, MRT with R2=0.28 and GMFE=2.49, and t[1/2] with R2=0.31 and GMFE=2.46 for models combining Morgan fingerprints, Mordred descriptors and predicted animal PK parameters. We evaluated models with an external test set comprising 315 compounds for VDss (R2=0.33 and GMFE=2.58) and CL (R2=0.45 and GMFE=1.98). We compared our models with proprietary pharmacokinetic (PK) models from AstraZeneca and found that model predictions were similar with Pearson correlations ranging from 0.77-0.78 for human PK parameters of VDss and fu and 0.46-0.71 for animal (dog and rat) PK parameters of VDss, CL and fu. To the best of our knowledge, this is the first work that publicly releases PK models on par with industry-standard models. Early assessment and integration of predicted PK properties are crucial, such as in DMTA cycles, which is possible with models in this study based on the input of only chemical structures. We developed a webhosted application PKSmart (https://broad.io/PKSmart) which users can access using a web browser with all code also downloadable for local use. O_FIG O_LINKSMALLFIG WIDTH=200 HEIGHT=73 SRC="FIGDIR/small/578658v1_ufig1.gif" ALT="Figure 1"> View larger version (18K): [email protected]@c64c5aorg.highwire.dtl.DTLVardef@bec0b3org.highwire.dtl.DTLVardef@15d5756_HPS_FORMAT_FIGEXP M_FIG O_FLOATNOFigure:C_FLOATNO For TOC Only C_FIG
Auteurs: Andreas Bender, S. Seal, M.-a. Trapotsi, V. Subramanian, O. Spjuth, N. Greene
Dernière mise à jour: 2024-02-07 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.02.578658
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.02.578658.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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