Pauvreté et crime : un biais caché
Examiner comment la société associe la pauvreté à la criminalité à travers l'analyse des réseaux sociaux.
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La Pauvreté mène souvent à un traitement injuste et à des biais dans la société. Beaucoup de gens pensent que les personnes pauvres sont en quelque sorte responsables de leur situation. Des ONG et des groupes internationaux ont souligné que les pauvres sont souvent plus liés au crime que les riches. Ce rapport examine le lien entre la pauvreté et la perception de la criminalité en étudiant des tweets sur Twitter.
La recherche collecte des données provenant de huit pays anglophones pour voir comment les gens parlent de la pauvreté et du crime en ligne. Elle montre que les gens dans différentes régions ont des opinions variées sur ce lien, qui ne peuvent pas être totalement expliquées par le chômage ou les différences économiques. Les croyances culturelles et les perceptions des opportunités jouent un rôle important dans la façon dont la société perçoit la pauvreté. Les résultats soulignent la nécessité de politiques qui visent non seulement à aider les pauvres, mais aussi à lutter contre les biais à leur encontre.
L'intelligence artificielle (IA) est utilisée pour aider à atteindre l'objectif des Nations Unies de mettre fin à la pauvreté dans le monde. Bien que la tendance à la baisse de la pauvreté ait été freinée par des événements mondiaux récents comme la pandémie et les conflits, l'urgence de trouver de nouvelles solutions reste élevée. La Banque mondiale estime que des millions de personnes vivent encore dans une pauvreté extrême, même dans des pays développés comme les États-Unis, où un pourcentage significatif de la population a du mal financièrement.
Un terme souvent utilisé pour décrire ce problème est celui des "pauvres indésirables". Beaucoup de décideurs hésitent à soutenir des initiatives de réduction de la pauvreté parce qu'ils estiment que les pauvres ne méritent pas d'aide. Cette stigmatisation peut maintenir des taux de pauvreté élevés. Des chercheurs ont montré qu'il existe un biais contre les pauvres sur diverses plateformes en ligne, y compris Google et Twitter. Les outils d'IA peuvent analyser le langage pour mettre en évidence ces biais et leurs liens avec les perceptions et les actions sociétales.
Le stéréotype selon lequel les riches travaillent dur tandis que les pauvres ne le font pas contribue à la stigmatisation des pauvres. Ce biais signifie que ceux qui vivent dans la pauvreté sont souvent soumis à une surveillance accrue et à un traitement sévère. Les lois dans différentes villes punissent des comportements souvent associés à la pauvreté, comme dormir dehors, ce qui illustre ce problème systémique.
Malgré de nombreuses études, aucune preuve solide ne montre que la pauvreté mène directement à des taux de criminalité globaux. La relation est complexe et implique de nombreux facteurs, y compris les types de Crimes et les méthodes de rapport. Certaines études ont suggéré que la pauvreté, l'inégalité et le chômage peuvent conduire à des crimes spécifiques, en particulier ceux liés au vol de biens.
Ce rapport vise à combler le vide dans la recherche sur la façon dont la société perçoit les personnes vivant dans la pauvreté. En analysant des tweets, il révèle que les discussions sur les individus pauvres les relient fréquemment au crime. Une mesure appelée Crime-Poverty-Bias (CPB) a été créée pour comparer à quelle fréquence les pauvres sont associés à la criminalité par rapport aux riches. En utilisant des données provenant de huit pays, le rapport fournit des idées sur les perceptions publiques du crime et de la pauvreté.
Des données ont été collectées sur Twitter entre août et novembre 2022, en se concentrant sur les tweets mentionnant soit des groupes pauvres, soit des groupes riches. Un grand nombre de phrases liées à ces deux groupes ont été rassemblées, avec des phrases spécifiques utilisées pour éviter toute confusion avec des contextes non humains. Les tweets ont été filtrés pour éliminer les spams et le contenu non pertinent.
Les chercheurs ont examiné des tweets provenant de pays comme les États-Unis, le Canada et l'Afrique du Sud, où les discussions autour de la pauvreté et du crime étaient fréquentes. Les outils d'analyse ont regroupé les tweets par sujets pour comprendre quels thèmes étaient prévalents. Parmi les sujets communs, on trouvait des luttes financières, le sans-abrisme et la discrimination systémique.
Les résultats de l'analyse thématique ont montré que de nombreux tweets liaient la pauvreté au crime. Certaines personnes ont exprimé des opinions négatives sur les pauvres, tandis que d'autres ont défendu les pauvres contre ces biais. La présence de contre-récits a mis en évidence que ces stéréotypes sont répandus dans la société, même lorsqu'ils sont remis en question.
Le rapport a quantifié le pourcentage de phrases mentionnant la criminalité dans les tweets sur les pauvres par rapport aux riches. Cette mesure a révélé une différence significative, indiquant que les pauvres sont plus souvent discutés en relation avec le crime que les riches.
L'analyse a également exploré le lien entre la CPB et d'autres facteurs sociétaux comme les niveaux de pauvreté, le chômage et l'inégalité à travers les huit pays étudiés. Étonnamment, il n'y avait pas de relation claire entre ces indicateurs économiques et la CPB. Les États-Unis, par exemple, ont montré les taux les plus élevés de CPB malgré des taux de pauvreté et de criminalité plus bas par rapport à l'Afrique du Sud.
Cette disparité suggère que les récits culturels sur l'opportunité et le succès peuvent fausser les perceptions publiques de la pauvreté et du crime. Dans des pays comme les États-Unis et le Canada, la croyance en la "terre des opportunités" peut masquer les réalités auxquelles de nombreux pauvres font face dès leur naissance, limitant considérablement leurs chances de succès.
Ce rapport souligne que, bien que divers facteurs contribuent aux perceptions publiques du crime et de la pauvreté, aborder ces biais est crucial pour une élaboration efficace des politiques de réduction de la pauvreté. Quand la société voit les pauvres comme indésirables ou responsables de leurs circonstances, il devient plus difficile d'établir un soutien pour des politiques visant à les aider.
En résumé, cette recherche souligne l'importance de s'attaquer aux biais sociétaux contre les pauvres. Les résultats suggèrent que comprendre comment la pauvreté est perçue peut conduire à des approches plus efficaces pour en atténuer les effets. En déplaçant l'accent de la simple redistribution économique vers la lutte contre des biais profondément enracinés, la société peut ouvrir la voie à un avenir plus équitable.
Titre: The crime of being poor
Résumé: The criminalization of poverty has been widely denounced as a collective bias against the most vulnerable. NGOs and international organizations claim that the poor are blamed for their situation, are more often associated with criminal offenses than the wealthy strata of society and even incur criminal offenses simply as a result of being poor. While no evidence has been found in the literature that correlates poverty and overall criminality rates, this paper offers evidence of a collective belief that associates both concepts. This brief report measures the societal bias that correlates criminality with the poor, as compared to the rich, by using Natural Language Processing (NLP) techniques in Twitter. The paper quantifies the level of crime-poverty bias in a panel of eight different English-speaking countries. The regional differences in the association between crime and poverty cannot be justified based on different levels of inequality or unemployment, which the literature correlates to property crimes. The variation in the observed rates of crime-poverty bias for different geographic locations could be influenced by cultural factors and the tendency to overestimate the equality of opportunities and social mobility in specific countries. These results have consequences for policy-making and open a new path of research for poverty mitigation with the focus not only on the poor but on society as a whole. Acting on the collective bias against the poor would facilitate the approval of poverty reduction policies, as well as the restoration of the dignity of the persons affected.
Auteurs: Georgina Curto, Svetlana Kiritchenko, Isar Nejadgholi, Kathleen C. Fraser
Dernière mise à jour: 2023-03-24 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2303.14128
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2303.14128
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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Liens de référence
- https://www.latex-project.org/help/documentation/encguide.pdf
- https://www.pnas.org/page/authors/format
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