Surveillance de la biodiversité : Outils et techniques
Explorer des méthodes modernes pour suivre et protéger efficacement les populations de la faune.
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Table des matières
- Outils modernes pour la surveillance de la faune
- Utiliser des modèles pour analyser les données de la faune
- Explication des Modèles d'occupation
- Le défi de la discrétisation dans les modèles d'occupation
- Modèles en temps continu vs. Modèles en temps discret
- Examiner la performance des modèles
- Étude de cas : Surveillance des lynx
- Choisir le bon modèle d'occupation
- L'importance de la Qualité des données et de la période de collecte
- Avenir de la surveillance de la biodiversité
- Conclusion
- Source originale
La biodiversité, c'est la variété de la vie dans le monde, et elle est en train de diminuer à un rythme alarmant. Ce déclin soulève des inquiétudes sur la nécessité de comprendre ce qui cause cette perte pour pouvoir mieux protéger la nature. Avec le renforcement des réglementations et des directives pour éviter que la biodiversité ne continue de baisser, il y a un besoin croissant de surveiller la faune. En parallèle, les avancées technologiques nous donnent accès à de meilleurs outils, plus abordables, pour surveiller et collecter des données sur la faune.
Outils modernes pour la surveillance de la faune
Un de ces outils, ce sont les Capteurs, comme les pièges photo et les unités d'enregistrement autonomes. Ces dispositifs deviennent de plus en plus courants et sont un moyen important de relever les défis écologiques. Ils offrent des avantages par rapport aux méthodes traditionnelles d'observation de la faune. Par exemple, ils ne perturbent pas les animaux, ils peuvent être moins chers et on peut les placer dans des endroits difficiles d'accès pour observer des animaux timides ou insaisissables. Ils aident aussi à collecter des données cohérentes sur le long terme.
À cause de ces avantages, les capteurs sont désormais recommandés dans les politiques liées à la biodiversité. Par exemple, les organisations cherchent à combiner les données des capteurs avec de grands ensembles de données et de l'intelligence artificielle pour obtenir des informations plus profondes sur les espèces animales et leurs habitats.
Utiliser des modèles pour analyser les données de la faune
Pour comprendre les données collectées lors de la surveillance de la faune, les écologues utilisent souvent des modèles. Ces modèles estiment des choses comme si une espèce est présente dans une zone donnée ou combien d’individus il y a. Ils le font en examinant les relations avec des facteurs environnementaux. Il existe des modèles qui se concentrent sur une espèce spécifique ainsi que des modèles qui prennent en compte plusieurs espèces à la fois.
Un type de modèle qui a gagné en popularité, c'est le modèle d'occupation, qui estime si les animaux sont présents à un endroit donné. Par exemple, si un piège photo prend une photo d'un cerf, on dit que cet endroit est "occupé". Le modèle peut ensuite être utilisé pour estimer combien de sites dans une région sont occupés par cette espèce.
Explication des Modèles d'occupation
Les modèles d'occupation comprennent deux parties principales. La première partie examine la présence réelle de l’espèce, tandis que la deuxième partie prend en compte la possibilité que l’espèce ne soit pas détectée même si elle est là. Cette dernière partie reconnaît que parfois les animaux sont présents mais passent inaperçus pour diverses raisons, comme être cachés ou ne pas bouger devant la caméra.
Les modèles d'occupation standard analysent généralement des données recueillies à certains moments, comme lors de courtes enquêtes. Cependant, avec l’utilisation croissante des capteurs, la collecte de données peut se faire en continu sur de longues périodes. Cela signifie que les modèles doivent s'adapter pour gérer ce flux continu d’informations.
Le défi de la discrétisation dans les modèles d'occupation
Quand les chercheurs utilisent des capteurs pour collecter des données, ils doivent souvent découper ces données continues en plus petites tranches de temps, appelées "sessions". Le défi, c'est que la manière dont les chercheurs choisissent de créer ces sessions peut avoir un impact significatif sur les résultats des modèles.
Si les chercheurs choisissent de faire des sessions trop longues, ils peuvent perdre des détails qui pourraient affecter la précision du modèle. D'un autre côté, si les sessions sont trop courtes, ils pourraient ne pas recueillir assez d'informations. Ça peut rendre le modèle moins fiable.
Modèles en temps continu vs. Modèles en temps discret
Il existe deux types principaux de modèles à choisir : les modèles en temps continu et les modèles en temps discret. Les modèles en temps continu tirent parti des données continues collectées par les capteurs. Ils permettent aux chercheurs de regarder de plus près comment la présence des animaux change au fil du temps, ce qui peut fournir des informations précieuses.
Les modèles en temps discret, quant à eux, agrègent les données en ces plus petites tranches de temps. Bien que ces modèles soient utilisés depuis longtemps, ils peuvent parfois simplifier à outrance les données et négliger des détails importants.
Chaque type de modèle a ses avantages et ses inconvénients. Discrétiser les données les simplifie, mais ça peut aussi masquer des variations. Les modèles en temps continu peuvent offrir une analyse plus riche, mais ils peuvent être plus complexes à utiliser.
Examiner la performance des modèles
Dans les études comparant les modèles en temps continu et en temps discret, les chercheurs se penchent souvent sur différents scénarios où les animaux peuvent être difficiles à détecter. C'est important parce que lorsque les espèces sont insaisissables, les modèles peuvent avoir du mal à fournir des estimations d'occupation précises.
Pour évaluer la performance de ces modèles, les chercheurs simulent différents scénarios d'occupation. Pour chaque modèle, ils mesurent à quel point ils peuvent estimer avec précision la probabilité d’occupation réelle. Ce genre d'évaluation aide à identifier quels modèles fonctionnent le mieux dans certaines conditions.
Étude de cas : Surveillance des lynx
Pour illustrer les différences entre ces modèles, les chercheurs ont analysé des données de surveillance de lynx dans une zone précise. Ils ont utilisé cinq modèles d'occupation différents et ont comparé leurs estimations de l'occupation des lynx. Les modèles ont produit des résultats similaires, suggérant qu'ils pouvaient estimer de manière fiable la présence de lynx malgré les défis liés aux espèces insaisissables.
Pour les espèces facilement détectables, tous les modèles ont montré de bonnes performances, mais pour les espèces très insaisissables, il y avait des différences notables. Les modèles avaient divers degrés de biais et de précision globale, mettant en évidence l'importance de choisir le bon modèle en fonction de l’espèce surveillée.
Choisir le bon modèle d'occupation
En choisissant un modèle d'occupation, les chercheurs doivent considérer plusieurs facteurs. Pour les espèces faciles à détecter, des modèles plus simples peuvent suffire. Ces modèles sont généralement plus directs et peuvent donner de bonnes estimations d'occupation.
Cependant, pour des études plus complexes axées sur le comportement ou les habitudes d'activité des animaux, les modèles en temps continu peuvent offrir plus de valeur. Ces modèles peuvent capturer des détails plus fins des mouvements et des interactions des animaux que les modèles discrets pourraient négliger.
L'importance de la Qualité des données et de la période de collecte
Collecter des données de haute qualité est crucial pour toute effort de surveillance de la faune. Si une espèce est très insaisissable, prolonger la période de surveillance peut aider à recueillir plus de données, améliorant ainsi la performance du modèle. Dans les cas où recueillir plus de données n'est pas possible, les chercheurs doivent être prudents dans l’interprétation des résultats, car ils pourraient ne pas refléter fidèlement la réalité.
Lorsqu'on travaille avec des données continues, il est important de considérer comment les taux de détection impactent les estimations d'occupation. Par exemple, un modèle qui tient compte des variations des taux de détection peut fournir des informations plus fiables sur la fréquence à laquelle les animaux sont vus.
Avenir de la surveillance de la biodiversité
Alors que la technologie continue de s'améliorer, on peut s'attendre à plus d'avancées dans les outils de surveillance de la faune. Des systèmes automatiques utilisant l'intelligence artificielle pour identifier les espèces dans les photos ou les enregistrements deviennent de plus en plus courants. Combiner ces outils avec les bons modèles statistiques pourrait mener à une surveillance plus efficace et précise de la biodiversité.
Les chercheurs devraient rester ouverts à l'utilisation de divers modèles dans leurs analyses. Cela aide non seulement à vérifier les résultats mais aussi à permettre une flexibilité face aux différentes espèces et défis de surveillance. En continuant à affiner leurs approches, les chercheurs peuvent contribuer à mieux comprendre les animaux et les écosystèmes qu'ils étudient.
Conclusion
Le déclin de la biodiversité est un problème critique qui nécessite une attention immédiate. Une surveillance continue et l'utilisation de techniques de modélisation appropriées sont essentielles pour comprendre et aborder ce sujet. En utilisant à la fois la technologie moderne et des méthodes statistiques robustes, on peut mieux protéger notre monde naturel et assurer la survie des espèces diverses pour les générations futures.
Titre: Analysing biodiversity observation data collected in continuous time: Should we use discrete- or continuous-time occupancy models?
Résumé: O_LIBiodiversity monitoring is undergoing a revolution, with fauna observations data being increasingly gathered continuously over extended periods, through sensors like camera traps and acoustic recorders, or via opportunistic observations. These data are often analysed with discrete-time ecological models, requiring the transformation of continuously collected data into arbitrarily chosen non-independent discrete time intervals. To overcome this issue, ecologists are increasingly turning to the existing continuous-time models in the literature. Closer to the real detection process, they are lesser known than discrete-time models, not always easily accessible, and can be more complex. Focusing on occupancy models, a type of species distribution models, we asked ourselves: Should we dedicate time and effort to learning and using these continuous-time models, or can we go on using discrete-time models? C_LIO_LIWe conducted a comparative simulation study using data generated within a continuous-time framework. We assessed the performance of five static occupancy models with varying detection processes: discrete detection/non-detection process, discrete count process, continuous-time Poisson process, and two types of modulated Poisson processes. Our goal was to assess their abilities to estimate occupancy probability with continuously collected data. We applied all models to empirical lynx data as an illustrative example. C_LIO_LIIn scenarios with easily detectable animals, we found that all models accurately estimated occupancy. All models reached their limits with highly elusive animals. Variation in discretisation intervals had minimal impact on the discrete models capacity to estimate occupancy accurately. C_LIO_LIOur study underscores that opting for continuous-time models with an increased number of parameters, aiming to get closer to the sensor detection process, may not offer substantial advantages over simpler models when the sole aim is to accurately estimate occupancy. Model choice can thus be driven by practical considerations such as data availability or implementation time. However, occupancy models can encompass goals beyond estimating occupancy probability. Continuous-time models, particularly those considering temporal variations in detection, can offer valuable insights into specific species behaviour and broader ecological inquiries. We hope that our findings offer valuable guidance for researchers and practitioners working with continuously collected data in wildlife monitoring and modelling. C_LI
Auteurs: Léa Pautrel, S. Moulherat, O. Gimenez, M.-P. Etienne
Dernière mise à jour: 2024-02-27 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.11.17.567350
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.11.17.567350.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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