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Défis de la corruption dans le système de santé au Kenya

Examiner l'impact de la corruption sur l'efficacité des soins de santé au Kenya.

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Table des matières

Le Kenya vise à offrir une couverture santé universelle (CSU) d'ici 2030. L'idée derrière la CSU, c'est que tout le monde devrait pouvoir recevoir des soins de qualité sans avoir des soucis financiers. Cependant, le Kenya a du mal à atteindre cet objectif à cause de ressources limitées. La dépense publique recommandée pour la santé dans les pays à faible et moyen revenu est d'au moins 5 % de leur économie totale. En revanche, le Kenya dépense actuellement seulement 2 % de son économie pour la santé publique.

Pour améliorer la situation, le Kenya doit consacrer plus de fonds à la santé. De plus, le pays peut générer plus de ressources en rendant son système de santé plus efficace. L'efficacité en santé signifie tirer le meilleur parti des ressources disponibles pour atteindre les objectifs de santé. Malheureusement, on estime que 20 à 40 % des ressources de santé pourraient être gaspillées en raison de l'inefficacité.

Un contributeur majeur à cette inefficacité est la Corruption. La corruption signifie que des personnes au pouvoir abusent de ce pouvoir pour leur propre profit plutôt que de servir le public. Dans le secteur de la santé, cela peut se produire lorsque des responsables privilégient leurs intérêts personnels au lieu du bien-être de la communauté. On pense que 10 à 25 % des dépenses publiques mondiales en santé pourraient être perdues à cause de la corruption, ce qui limite les ressources disponibles pour la santé, fait grimper les coûts, baisse la qualité des services et crée des disparités dans l'accès aux services de santé pour les plus pauvres de la société.

Malgré son impact, la recherche sur la façon dont la corruption affecte les systèmes de santé est limitée. Beaucoup de décideurs et de chercheurs trouvent difficile de discuter ouvertement de la corruption, ce qui conduit à un manque de preuves sur le sujet.

Au Kenya, le gouvernement est structuré de manière à séparer les gouvernements national et de comté. Il y a 47 gouvernements de comté semi-autonomes responsables de fournir des services de santé, tandis que le gouvernement national établit des politiques et des réglementations. Les gouvernements de comté reçoivent des financements du gouvernement national, des donateurs et des revenus locaux. Ils créent des budgets et décident comment allouer les fonds. Ils recrutent également des travailleurs de la santé, gèrent les Achats et supervisent les établissements de santé publique.

Cette étude se concentre sur la corruption au sein des systèmes de santé des comtés au Kenya. Elle fait partie d'une étude plus large qui cherche à examiner l'efficacité des systèmes de santé au niveau des comtés. Les premières parties de cette étude ont impliqué des conversations avec des personnes clés du secteur de la santé pour comprendre ce qu'elles croient influencer l'efficacité. La corruption a été mise en avant par beaucoup comme un sujet de préoccupation majeur. La deuxième phase de l'étude a examiné l'efficacité des 47 systèmes de santé des comtés, identifiant ceux qui étaient efficaces et ceux qui ne l'étaient pas. Ce rapport éclaire sur la façon dont la corruption affecte l'efficacité de ces systèmes de santé.

Corruption dans la gestion des ressources humaines

L'une des façons dont la corruption apparaît dans les systèmes de santé des comtés est à travers les processus de gestion des ressources humaines. Il a été rapporté que les recrutements et les promotions ne reposent souvent pas sur le mérite. Au lieu de cela, ces décisions peuvent être influencées par des pots-de-vin et des relations politiques. Des politiciens locaux dictent parfois qui est embauché, ce qui signifie que des personnes sans relations peuvent perdre des opportunités d'emploi.

De plus, le favoritisme peut influencer qui est sélectionné pour des opportunités de formation. Les personnes en position clé choisissent parfois d'envoyer leurs amis ou ceux qui leur sont proches pour la formation, ce qui limite les chances pour ceux qui la méritent réellement.

Ce recrutement non basé sur le mérite a plusieurs effets négatifs. Premièrement, cela peut entraîner l'embauche de personnes qui manquent des compétences nécessaires pour leurs rôles, ce qui entraîne de mauvaises performances dans le système de santé. De plus, cela peut démotiver le personnel travailleux qui se sent négligé. Lorsque les promotions sont basées sur des relations plutôt que sur des réalisations, ceux qui ont gagné leurs postes peuvent devenir découragés.

Un autre problème lié au recrutement non méritocratique est l'insubordination. Le personnel embauché par des connexions politiques peut se sentir intouchable, rendant difficile pour leurs managers de les rendre responsables de leurs mauvaises performances.

Corruption dans les processus d'achat

Un autre aspect où la corruption impacte sévèrement le système de santé est dans les processus d'achat. Les répondants ont noté que des biens, équipements et infrastructures de mauvaise qualité étaient souvent fournis en raison de pratiques corrompues. Des fournisseurs privés peuvent conspirer avec des fonctionnaires gouvernementaux pour facturer ces produits de qualité inférieure.

Cette corruption se produit de deux manières principales. D'abord, lorsque des pots-de-vin sont échangés contre des contrats, la qualité des services fournis souffre parce que les fonds disponibles pour des projets nécessaires sont réduits. En conséquence, les infrastructures et services peuvent ne pas répondre aux normes requises.

Ensuite, la corruption augmente les coûts des projets. Les projets mal gérés peuvent nécessiter des financements supplémentaires les années suivantes, laissant moins d'argent pour des travaux de développement essentiels.

De plus, des fournisseurs corrompus peuvent échapper à toute responsabilité en soudoyant des auditeurs ou en utilisant leurs connexions politiques pour manipuler les résultats des audits. Cela sape l'intégrité du processus d'audit et entraîne un manque de responsabilité.

En outre, l'inflation des prix des biens peut créer des ruptures de stock dans les établissements de santé. Si un établissement reçoit moins de produits que nécessaire en raison de prix gonflés, il aura du mal à servir les patients correctement.

Vol, détournement et mauvaise utilisation des fonds publics

Le vol de biens publics est un autre problème sérieux. Certains membres du personnel volent des médicaments, de l'équipement médical ou du carburant pour les vendre illégalement. Cela prive les établissements de santé de ressources essentielles.

Il y a également eu des cas de détournement, où des fonds destinés aux services de santé sont mal utilisés par des individus. Cela affecte directement les services de santé, mais peut aussi démotiver le personnel qui voit que des fonds destinés à leur travail sont gaspillés.

L'implication des leaders politiques locaux facilite de nombreuses formes de vol et de détournement. Ces politiciens protègent souvent les individus corrompus, rendant difficile de les tenir responsables. Cette culture d'impunité aggrave encore le problème de la corruption dans le système de santé.

Paiements informels

Les paiements informels se réfèrent à des situations où les travailleurs de la santé demandent des pots-de-vin aux patients pour réduire leurs factures ou accélérer les services. Cette pratique entraîne des pertes de revenus pour les établissements de santé, car les patients peuvent choisir de payer des frais non officiels au lieu de passer par le système de facturation formel.

L'impact des paiements informels peut créer une barrière pour les patients cherchant des soins. Ils peuvent ne pas être en mesure de se permettre ces frais supplémentaires, ce qui réduit leur accès aux services nécessaires. En conséquence, cela peut avoir un impact négatif à la fois sur les résultats des patients et sur l'efficacité globale du système de santé.

Aperçu des résultats

Cette étude souligne que la corruption dans le secteur de la santé kényan est répandue, affectant à la fois les comtés efficaces et inefficaces. Les différentes formes de corruption examinées incluent des problèmes dans le recrutement et les promotions, des problèmes d'achat, le vol, le détournement et les paiements informels.

La corruption entraîne de l'inefficacité de plusieurs manières. Premièrement, elle crée une perte directe de ressources de santé par le vol et le détournement. Deuxièmement, les coûts gonflés associés à des pratiques d'achat corrompues limitent les ressources disponibles pour des projets essentiels. Troisièmement, la qualité des services fournis diminue parce que des biens de qualité inférieure sont fournis. Enfin, les paiements informels présentent des barrières à l'accès aux soins de santé pour divers patients, en particulier ceux issus de milieux économiquement vulnérables.

Bien que cette étude ait des limites, comme le fait de se concentrer uniquement sur deux comtés et la nature sensible de la discussion sur la corruption, elle met en lumière un problème crucial qui nécessite de l'attention dans le système de santé kényan.

Conclusion

Les résultats de cette étude soulignent l'urgence de s'attaquer à la corruption dans le système de santé du Kenya. S'attaquer à ces problèmes pourrait jouer un rôle significatif dans l'amélioration de l'efficacité et de la qualité globale des services de santé. Les recherches futures devraient viser à évaluer des stratégies efficaces pour combattre la corruption, garantissant que le Kenya puisse se rapprocher de l'atteinte de la couverture santé universelle d'ici 2030.

Source originale

Titre: How does corruption influence health system efficiency? A case study of two counties in Kenya

Résumé: ObjectiveEfficiency gains are one potential pathway to unlocking additional resources for the health sector. Given that corruption has been cited as a key cause of inefficiency in the health sector, the objective of this study was to examine the influence of corruption on the efficiency of county health systems in Kenya. Design, setting and analysisWe conducted a qualitative case study in two counties in Kenya. We developed a conceptual framework from a literature review to guide the development of tools and analysis. We collected qualitative data through in-depth interviews (n=26) with county, sub-county, and health facility level respondents across the two counties. We analyzed the data collected using a framework approach. ResultsCorrupt practices reported in the case study counties included non-merit-based recruitment and training of health workers, supply of substandard goods, equipment and infrastructure; theft, embezzlement and misuse of public funds and property; and informal payments. These practices were perceived to impact negatively on health system efficiency by leading to a direct loss of health sector resources, increase in operational costs, poor quality of care, reduced staff motivation and productivity, and reduced access to healthcare services. ConclusionThe efficiency of county health systems could be enhanced by implementing anti-corruption strategies to tackle the identified corrupt practices. Strengths and limitations of this studyO_LITo the best of our knowledge, this paper is the first of its kind to focus on how corruption affects attainment of health sector goals in Kenya C_LIO_LIOur reported findings focus on only two out of forty-seven counties in Kenya. Transferability of our findings ought to be interpreted with consideration to contextual factors that shaped reported corruption practices C_LIO_LIWe found study respondents to be cautious when reporting their experiences and perceptions on health sector corruption. It is possible that social desirability bias affected response from our study participants C_LIO_LIGiven the sensitivity and difficulty of corruption as a study topic, this study was not able to evaluate the effectiveness of existing anti-corruption strategies in Kenya C_LI

Auteurs: Edwine Barasa, J. Munywoki, L. Nyawira, A. Musiega, R. Gathoni, B. Tsofa, K. Hanson, S. Molyneux, C. Normand, J. Jemutai

Dernière mise à jour: 2023-06-28 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.27.23291949

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.27.23291949.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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