Virus Chikungunya : Une préoccupation de santé publique en cours
Le CHIKV représente des risques sérieux pour la santé, surtout dans les régions tropicales.
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Table des matières
- Transmission et cycles
- Impact sur la santé publique
- Diversité génétique et lignées
- Épidémies récentes en Thaïlande
- Analyse de l'évolution du CHIKV
- Méthodes utilisées dans la recherche
- Analyse phylogénétique
- Émergence des mutations
- Impact du climat et de l'urbanisation
- Avenir de la recherche et de la prévention
- Conclusion
- Source originale
Le Virus Chikungunya (CHIKV) est un virus transmis par les moustiques qui affecte surtout les humains. Il fait partie de la famille des Togaviridae et a un brin simple d'ARN. Le virus a été découvert pour la première fois en Tanzanie en 1952 et a causé des épidémies dans différentes parties de l'Afrique et de l'Asie pendant des décennies. Depuis 2004, il s'est répandu rapidement dans plus de 100 pays, y compris des régions d'Asie, d'Afrique, d'Europe et des Amériques. La propagation du CHIKV est étroitement liée à la présence de certaines espèces de moustiques, en particulier Aedes Aegypti et Ae. albopictus, qui sont connues pour porter le virus.
Transmission et cycles
Le CHIKV se transmet principalement aux humains par les piqûres de moustiques infectés. Dans certaines régions, il y a un cycle sylvatique où le virus circule entre les moustiques et les primates non humains. Cela peut parfois entraîner des événements de débordement, où le virus passe aux humains, déclenchant un cycle urbain où il se propage entre humains et moustiques sans l'implication des primates. Les deux cycles contribuent aux façons complexes dont le CHIKV se propage, surtout dans les zones tropicales et subtropicales.
Impact sur la santé publique
Depuis sa découverte, le CHIKV a posé des problèmes de santé importants, surtout lors des épidémies. De 2004 à 2020, des millions de cas suspectés et confirmés ont été rapportés dans le monde. Bien que les infections par le CHIKV soient rarement fatales, elles peuvent engendrer de fortes douleurs articulaires qui durent des mois, voire des années. Actuellement, il n'y a pas de traitements spécifiques pour le CHIKV, mais plusieurs vaccins sont en cours de développement pour aider à contrôler le virus.
Diversité génétique et lignées
Comprendre la composition génétique du CHIKV aide les scientifiques à suivre sa propagation. Le CHIKV se divise en trois lignées principales : Est/Centre/Afrique du Sud (ECSA), Afrique de l'Ouest et Asie. La lignée ECSA a ensuite évolué en la lignée de l'océan Indien (IOL), qui a été responsable d'épidémies dans les îles de l'océan Indien, en Asie du Sud et en Europe depuis 2005.
Épidémies récentes en Thaïlande
Une épidémie notable a eu lieu en Thaïlande entre 2018 et 2019, avec environ 15 000 cas confirmés. Ces cas étaient principalement dans des zones urbaines à forte densité de population. L'augmentation des cas en Thaïlande liée aux voyages internationaux a également montré le potentiel de propagation transfrontalière du CHIKV, notamment vers l'Europe et les Amériques.
Analyse de l'évolution du CHIKV
Pour mieux comprendre la récente montée du CHIKV en Thaïlande, les chercheurs ont étudié ses informations génétiques. Ils ont examiné des échantillons de voyageurs revenant de Thaïlande qui ont testé positif au virus. En analysant les séquences génétiques, les scientifiques ont tracé comment le virus a muté et évolué au fil du temps, en se concentrant particulièrement sur les lignées ECSA et IOL.
Méthodes utilisées dans la recherche
La recherche a consisté à collecter des Échantillons de sérum de patients ayant voyagé en Thaïlande. L'ARN total a été extrait de ces échantillons, puis des bibliothèques génétiques ont été créées pour le séquençage. Divers outils logiciels ont été utilisés pour filtrer les données de mauvaise qualité et pour aligner et analyser les séquences par rapport aux souches de référence connues du CHIKV.
Analyse phylogénétique
Les chercheurs ont créé un arbre phylogénétique pour visualiser les relations entre différentes souches de CHIKV. Cet arbre a aidé à comprendre comment le virus s'est propagé au fil du temps et son histoire évolutive. L'analyse a révélé que les souches responsables des épidémies récentes en Thaïlande appartiennent à l'IOL, indiquant un lien avec des virus circulant en Asie du Sud.
Émergence des mutations
Lors de l'analyse, les scientifiques ont identifié de nombreuses mutations dans diverses parties du génome du virus. Beaucoup de ces mutations se sont produites dans les protéines responsables de la réplication du virus et dans ses protéines de spike, qui sont essentielles pour que le virus pénètre dans les cellules humaines. Ces changements pourraient jouer un rôle dans la manière dont le virus se propage efficacement et interagit avec le système immunitaire humain.
Impact du climat et de l'urbanisation
L'augmentation des cas de CHIKV est également liée à des facteurs environnementaux. Le changement climatique a modifié les modèles météorologiques, créant des conditions favorables aux moustiques qui portent le virus. Des variables comme l'augmentation des températures et des précipitations peuvent élargir les habitats où ces moustiques prospèrent, augmentant encore le risque d'épidémies. L'urbanisation complique le problème, car les moustiques trouvent plein de sites de reproduction dans les zones densément peuplées.
Avenir de la recherche et de la prévention
Alors que le CHIKV continue de poser une menace pour la santé publique, la recherche continue est essentielle. Étudier les mutations du virus et leur impact sur la transmission aidera à développer des vaccins et des mesures de contrôle efficaces. De plus, il est crucial de comprendre la relation entre le changement climatique, l'urbanisation et la propagation des maladies pour anticiper et gérer les futures épidémies.
Conclusion
Le virus Chikungunya représente un problème de santé publique significatif avec une histoire complexe et des schémas de transmission dynamiques. L'étude continue de sa diversité génétique et de ses mutations fournira des informations précieuses sur la façon de contrôler sa propagation. Avec les défis supplémentaires posés par les changements environnementaux et le mouvement humain croissant, une approche proactive pour surveiller et traiter le CHIKV est plus importante que jamais.
Titre: The evolutionary and molecular history of a chikungunya virus outbreak lineage
Résumé: In 2018-2019, Thailand experienced a nationwide spread of chikungunya virus (CHIKV), with approximately 15,000 confirmed cases of disease reported. Here, we investigated the evolutionary and molecular history of the East/Central/South African (ECSA) genotype to determine the origins of the 2018-2019 CHIKV outbreak in Thailand. This was done using newly sequenced clinical samples from travellers returning to Sweden from Thailand in late 2018 and early 2019 and previously published genome sequences. Our phylogeographic analysis showed that before the outbreak in Thailand, the Indian Ocean lineage (IOL) found within the ESCA, had evolved and circulated in East Africa, South Asia, and Southeast Asia for about 15 years. In the first half of 2017, an introduction occurred into Thailand from another South Asian country, most likely Bangladesh, which subsequently developed into a large outbreak in Thailand with export to neighbouring countries. Based on comparative phylogenetic analyses of the complete CHIKV genome and protein modelling, we also identified amino acid substitutions that may be associated with immune evasion, increased spread, and virulence. We identified several mutations in the E1/E2 spike complex, such as E1 K211E and E2 V264A, which are highly relevant as they may lead to changes in vector competence, transmission efficiency and pathogenicity of the virus. A number of mutations (E2 G205S, Nsp3 D372E, Nsp2 V793A), that emerged shortly before the outbreak of the virus in Thailand in 2018 may have altered antibody binding and recognition due to their position. This study not only improves our understanding of the factors contributing to the epidemic in Southeast Asia, but also has implications for the development of effective response strategies and the potential development of new vaccines. Author SummaryWe investigated the evolutionary and molecular history of the East/Central/South African (ECSA) genotype to determine the origins of the 2018-2019 chikungunya virus (CHIKV) outbreak in Thailand. We used newly sequenced clinical samples from travellers returning to Sweden from Thailand in late 2018 and early 2019 together with previously published genome sequences. Our phylogeographic analysis shows that the Indian Ocean lineage (IOL), found within ECSA, evolved in Eastern Africa, Southern Asia, and Southeast Asia for about 15 years before the outbreak in Thailand in 2018. We have also identified amino acid substitutions that may be associated with immune evasion, increased spread, and higher virulence that occurred prior to the outbreak and may have played a critical role in the rapid spread of the virus. Our study concludes that monitoring and understanding CHIKV dynamics remains critical for an effective response to the previously unpredictable outbreaks of the virus.
Auteurs: John H.-O. Pettersson, J. Krambrich, F. Mihalic, M. W. Gaunt, J. Bohlin, J. Hesson, A. Lundkvist, X. de Lamballerie, C. Li, W. Shi
Dernière mise à jour: 2024-03-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.15.585156
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.15.585156.full.pdf
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