Comment la confiance influence nos décisions
Des recherches montrent le lien entre la confiance, les décisions et l'activité cérébrale.
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Table des matières
La Confiance est un élément clé dans nos prises de décision. Quand on doit choisir quelque chose, on a souvent une idée de à quel point on est sûr de notre choix. Ce sentiment de confiance est super important, surtout qu'on n'a pas toujours de retour immédiat après nos décisions. Parfois, on doit rapidement changer d'avis en fonction de ce qu'on pense et ressent.
Ces dernières années, les chercheurs ont utilisé des modèles qui examinent comment les preuves sont accumulées au fil du temps pour expliquer comment les décisions sont prises. Ces modèles aident aussi à révéler comment on juge notre propre confiance et quand on pourrait changer d'avis après avoir fait un choix. Il y a différentes façons de penser à la manière dont les preuves sont rassemblées. Une façon, c'est de continuer à collecter des infos jusqu'à atteindre un certain point de décision. Certaines études suggèrent que regarder l'état des preuves au moment où on prend une décision peut expliquer nos niveaux de confiance.
Mais, il y a aussi des preuves solides que notre confiance peut continuer à évoluer après qu'une décision soit prise. Ça veut dire que même si on pense avoir pris une décision, notre confiance en ce choix peut encore changer. Le lien entre les preuves qu'on collecte et notre degré de confiance dans nos décisions est encore un sujet de beaucoup de discussions. De plus, les mécanismes cérébraux derrière la construction de la confiance ne sont pas encore totalement clairs. Différentes études montrent des résultats variés selon les méthodes utilisées et les tâches réalisées.
Pour mieux comprendre comment on prend des décisions et comment notre confiance se développe, les chercheurs ont utilisé une technique appelée électroencéphalographie stéréotaxique (sEEG). Cette méthode leur permet de surveiller l'Activité cérébrale en détail pendant que les gens prennent des décisions et évaluent leur confiance.
L'Expérience
Dans cette étude, 24 participants épileptiques ont participé à une tâche conçue pour étudier la Prise de décision. On leur a demandé de regarder un affichage visuel et de déterminer si une série de points mouvants se déplaçait à gauche ou à droite. Les participants utilisaient une souris d'ordinateur pour sélectionner leur choix en cliquant sur un des deux cercles à l'écran. Après avoir fait leur choix, ils ont aussi noté à quel point ils se sentaient confiants à propos de leur réponse.
En suivant comment les participants déplaçaient leur souris, les chercheurs pouvaient évaluer quand ils prenaient leur décision et s'ils changeaient d'avis pendant la tâche. Ces informations étaient combinées avec les données détaillées sur l'activité cérébrale recueillies grâce au sEEG pour examiner comment les décisions étaient prises, comment la confiance était jugée et quand des changements d'avis se produisaient.
Résultats Comportementaux
Tous les participants ont réussi à compléter la tâche. En moyenne, ils prenaient la bonne décision environ 78 % du temps etexpressaient un niveau de confiance autour de 79 %. Le temps moyen pour prendre une décision était d'environ 1,43 seconde. Certains essais où les décisions prenaient plus de 2,5 secondes ont été exclus de l'analyse car ils reflétaient souvent de la confusion dans les mouvements de la souris.
En utilisant des outils statistiques, les chercheurs ont trouvé que les participants étaient plus rapides et plus confiants dans leurs choix corrects par rapport aux incorrects. Ils ont vérifié le lien entre confiance et précision des décisions en utilisant une méthode qui compare le taux de vrais positifs au taux de faux positifs.
Comparer les données des participants épileptiques à celles des témoins sains n’a montré aucune différence significative dans la précision de leurs choix, dans les temps de décision ou dans les niveaux de confiance.
Comprendre l'Accumulation de preuves
Pour voir si l'accumulation de preuves influençait les comportements observés, un modèle d'accumulation de preuves a été appliqué. Ce modèle considérait le processus comme ayant deux accumulateurs en concurrence pour chaque décision possible. Les évaluations de confiance étaient simulées en prolongeant le processus d'accumulation de preuves après qu’un choix initial ait été fait.
Le modèle a réussi à reproduire à la fois les décisions prises et la confiance exprimée par les participants. Il a été constaté que pour beaucoup de participants, permettre à l'accumulation de preuves de continuer après une décision menait à de meilleures prévisions concernant leurs niveaux de confiance. Cela indique que nos sentiments de confiance peuvent être liés à une collecte d'informations continue, même après un choix.
Identifier l'Activité Cérébrale
L'étude impliquait de surveiller 1138 canaux d'activité cérébrale différents. Parmi ceux-là, 414 canaux étaient dans des zones spécifiques connues pour leur rôle dans la prise de décision et les jugements de confiance. Cela comprenait des parties du cortex visuel, du cortex pariétal et des zones associées au contrôle moteur.
Les chercheurs se sont concentrés sur l'identification des canaux qui réagissaient aux stimuli et ont comparé l'activité cérébrale entre les essais de décision corrects et incorrects. Les résultats ont révélé que seuls quelques canaux montraient une activité accrue liée aux décisions correctes, ce qui a conduit à un plus grand focus sur l'analyse des essais réussis.
L'analyse des canaux cérébraux associés à l'accumulation de preuves visait à identifier des modèles d'activité indiquant une collecte d'informations au fil du temps. Les canaux montrant une montée d'activité au fil du temps menant à une décision ont été soigneusement sélectionnés pour cette analyse.
Canaux d'Accumulation de Preuves
Parmi les canaux examinés, 41 ont montré un modèle clair qui corrélait avec des temps de décision plus courts. Cela signifiait que ces canaux étaient probablement engagés dans le processus de compilation de preuves pour les décisions prises.
Cette activité répandue à travers le cerveau soutient l'idée que l'accumulation de preuves n'est pas localisée à une seule zone mais se produit dans diverses régions. Cela souligne la notion que différentes parties du cerveau travaillent ensemble de manière distribuée pour aider à la prise de décision et à l'évaluation de la confiance.
Confiance et Prise de Décision
Ensuite, les chercheurs ont examiné comment l'activité cérébrale était liée à la confiance avant et après que les décisions aient été prises. Ils ont identifié plusieurs canaux qui affichaient des modèles d'activité reflétant les niveaux de confiance des participants sur une échelle continue.
Les canaux qui montraient une activité accrue avant les décisions étaient liés à des niveaux de confiance plus élevés. De plus, les canaux qui continuaient à afficher une activité élevée après les décisions étaient également connectés à des niveaux de confiance plus élevés. Fait intéressant, la plupart des canaux qui reflétaient la confiance après les décisions étaient situés dans des zones du cerveau associées au traitement des émotions et à la conscience de soi.
Régions d'Intérêt
Pour clarifier les choses, les chercheurs ont examiné l'activité cérébrale au niveau régional. Ils ont combiné les données de tous les canaux pertinents à travers tous les participants pour observer des modèles d'accumulation de preuves dans des zones spécifiques.
L'analyse a révélé que seules certaines régions, comme la zone motrice pré-supplementaire et l'insula, montraient des relations significatives entre les niveaux d'activité et les temps de décision. Ces zones ont indiqué qu'il pourrait y avoir différents rôles en jeu quand il s'agit de rassembler des preuves et de traiter la confiance.
Changements d'Avis
Une partie intéressante de l'étude était d'examiner les changements d'avis, où les participants modifiaient leur choix initial. Les chercheurs ont défini ces changements en fonction de mouvements spécifiques de la souris analysés à travers les données recueillies. Ils ont noté que ces changements se produisaient dans environ 10 % des essais.
Encore une fois, en utilisant le modèle d'accumulation de preuves, les chercheurs ont pu simuler quand les participants changeaient d'avis sur leurs choix. En analysant l'activité cérébrale pendant ces moments, l'étude a trouvé que les zones reflétant l'accumulation de preuves étaient également activées pendant les changements d'avis. Cela suggère que la collecte d'informations continue pourrait influencer ces changements dans la prise de décision.
Informations de l'Étude
La recherche met en lumière la relation complexe entre l'accumulation de preuves, la confiance et les changements d'avis. Elle montre que même après qu'une décision soit prise, nos cerveaux continuent de traiter des informations, ce qui peut affecter à quel point on se sent confiant à propos de ce choix.
Particulièrement, deux zones clés-la zone motrice pré-supplementaire et l'insula-étaient significatives par rapport aux niveaux de confiance. L'étude illustre que ces régions ont des fonctions distinctes mais complémentaires dans le suivi de la confiance avant et après que des décisions soient prises.
Les résultats éclairent comment les processus décisionnels se déroulent dans le cerveau, démontrant une hiérarchie où la collecte initiale de preuves peut affecter à la fois la confiance et le potentiel de réconsideration des choix. Les méthodes utilisées dans cette étude offrent des aperçus précieux sur la dynamique de la prise de décision et des jugements de confiance, soulignant d'autres domaines à explorer dans les recherches futures.
Conclusion
En combinant des données comportementales avec des techniques avancées de surveillance cérébrale, cette recherche approfondit notre compréhension de la manière dont nous prenons des décisions et évaluons notre propre confiance. Elle souligne le rôle de l'accumulation de preuves non seulement au moment de la prise de décision, mais aussi dans la façon dont nous ressentons nos décisions par la suite. Les liens entre l'activité cérébrale, la confiance et les changements d'avis offrent des avenues passionnantes pour de futures enquêtes scientifiques sur les mécanismes sous-jacents de la prise de décision humaine.
Titre: A functional overlap between evidence accumulation, confidence, and changes of mind in the pre-supplementary motor area and insula
Résumé: Evidence accumulation models have proven to be powerful tools to explain the temporal dynamics of decisions, as well as their metacognitive components such as confidence judgments and changes of mind. However, it is still unclear how and where in the brain evidence accumulation leads to these two metacognitive components. To better understand the functional overlap between evidence accumulation, confidence, and changes of mind, we recorded intracranial high-gamma activity in patients with focal epilepsy while they reported the motion direction of a random dot kinetogram with a computer mouse, and estimated their confidence level. We found an anatomical overlap between the neural correlates of evidence accumulation, confidence, and changes of mind in the pre-supplementary motor area, as well as in the orbitofrontal, inferior frontal, and insular cortices. Both mouse-tracking behaviour and electrophysiological results were reproduced with a post-decisional evidence accumulation model. After characterising the temporal dynamics of decision-making with mouse-tracking and intracranial electrophysiology, we conclude that confidence and changes of mind result from evidence accumulation instantiated before the decision in the pre-supplementary motor area, and after the decision in the insula.
Auteurs: Dorian Goueytes, F. Stockart, A. Robin, L. Gyger, M. Rouy, D. Hoffmann, L. Minotti, P. Kahane, M. Pereira, N. Faivre
Dernière mise à jour: 2024-03-27 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.23.586414
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.23.586414.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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