Utilisation des contraceptifs dans le Sindh rural : Principaux résultats
Une étude révèle les défis et les facteurs influençant l'utilisation de contraceptifs chez les femmes au Sindh.
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Table des matières
Selon le dernier recensement de 2023, le Pakistan a une population de 241,5 millions de personnes. Ça en fait le cinquième pays le plus peuplé du monde. La population augmente à un rythme de 2,5 % par an, ce qui est le double du taux de croissance moyen en Asie du Sud, qui est de 1,2 %. Si ça continue comme ça, la population devrait atteindre 403 millions d'ici 2050. Cette hausse rapide de la population entraîne des défis économiques et sociaux sérieux, touchant surtout la santé des femmes et des enfants. La plupart des gens, environ 63 %, vivent dans des zones rurales avec un accès limité aux services de santé.
Des recherches montrent que les taux élevés de croissance démographique sont souvent liés à des services de Planification familiale médiocres et à des besoins non satisfaits en contraception. Investir dans des programmes de planification familiale peut aider à réduire les taux de mortalité maternelle et infantile et à améliorer la qualité de vie en général. Cependant, le Pakistan n'a pas vu d'améliorations significatives dans l'utilisation des méthodes de contraception moderne au cours des dix dernières années. Le taux national d'utilisation de la contraception est de 34 %, les méthodes modernes représentant seulement 26 % de ce chiffre. Dans le Sindh, la deuxième plus grande province, l'utilisation de la contraception est encore plus basse, à 28,9 %.
Environ 17 % des femmes mariées au Pakistan veulent limiter ou espacer leurs enfants, mais n'ont pas accès à des moyens de contraception. Un des principaux motifs de cette faible utilisation de la contraception est le nombre élevé de mariages précoces, notamment chez les filles de 15 à 19 ans.
Facteurs influençant l'utilisation de la contraception
Des études précédentes montrent divers facteurs qui peuvent influencer la décision d'une femme d'utiliser des contraceptifs modernes. Ces facteurs incluent l'âge, l'éducation, la richesse et les attitudes envers la contraception. Les programmes qui impliquent des travailleurs de la santé et utilisent les médias de masse ont montré qu'ils augmentent efficacement l'utilisation de la contraception.
Répondre au besoin d'un meilleur accès à la contraception nécessite des stratégies et des programmes ciblés. Cependant, en raison des défis économiques et d'un soutien politique insuffisant, introduire de nouveaux programmes peut être compliqué. Cette étude vise à identifier les facteurs clés qui affectent l'utilisation des contraceptifs modernes parmi les femmes mariées en âge de procréer dans deux districts ruraux du Sindh.
Méthodes de l'étude
L'étude a utilisé un questionnaire et a mené des entretiens en face à face avec des femmes mariées dans des foyers sélectionnés. Elle s'est déroulée dans les districts de Matiari et Badin au Sindh, où des données ont été collectées sur l'utilisation de la contraception moderne, les Services de santé maternelle et le Statut socio-économique.
Pour garantir l'exactitude de l'étude, une taille d'échantillon de 1 760 femmes a été prévue, et 96 % d'entre elles ont complété l'enquête. L'âge moyen des participantes était de 32,3 ans, avec seulement 27 % ayant une éducation formelle. Le nombre moyen d'enfants par femme était de quatre, et les foyers comptaient en moyenne 7,2 membres.
Connaissances et utilisation de la contraception
L'étude a révélé que 76,2 % des femmes avaient entendu parler d'au moins une méthode de planification familiale. Cependant, le taux de prévalence contraceptive n'était que de 27,4 %, ce qui signifie que seulement 462 femmes sur celles sondées utilisaient une forme de contraception. Parmi celles-ci, 26,1 % utilisaient des contraceptifs modernes.
Les méthodes les plus courantes rapportées étaient les préservatifs et les pilules, tandis que l'utilisation de méthodes à long terme comme les DIU et les implants était très faible. L'étude a également montré que les méthodes traditionnelles avaient des taux de prévalence encore plus bas.
Facteurs influençant l'utilisation de la contraception
L'analyse a montré divers prédicteurs qui ont influencé l'utilisation des contraceptifs modernes. Les femmes ayant plus d'enfants étaient plus susceptibles d'utiliser des contraceptifs comparées à celles ayant moins d'enfants. L'âge jouait aussi un rôle, car les femmes plus âgées avaient généralement plus tendance à utiliser des méthodes de planification familiale. Le niveau d'éducation comptait également ; les femmes et leurs maris qui avaient terminé l'école primaire étaient plus enclins à utiliser des contraceptifs.
L'accès aux services de santé était un facteur important. Les femmes qui ont reçu des soins prénatals ou qui ont accouché dans des établissements de santé étaient plus susceptibles d'utiliser des contraceptifs. De plus, celles qui ont eu des contrôles postnatals étaient également plus susceptibles d'adopter des mesures de planification familiale.
Une autre constatation importante était le rôle des travailleurs de la santé de la communauté. Les femmes visitées par ces travailleurs après l'accouchement et ayant reçu des conseils sur la planification familiale étaient beaucoup plus susceptibles d'utiliser des contraceptifs. Ce soutien était particulièrement apprécié dans les communautés rurales où la confidentialité est une préoccupation.
Conclusion
L'étude a souligné que les méthodes contraceptives modernes sont plus souvent acceptées par les femmes qui reçoivent des soins appropriés pendant et après la grossesse. Elle a également noté que les femmes dans le Sindh rural sont plus susceptibles de vouloir limiter le nombre de leurs enfants plutôt que de les espacer. Cette constatation peut aider à façonner les futurs programmes de planification familiale pour se concentrer sur les besoins et les préférences des communautés locales.
Pour améliorer l'utilisation de la contraception, il doit y avoir un lien plus fort entre la sensibilisation et la pratique réelle. Des services de planification familiale intégrés aux soins de santé maternelle pourraient améliorer la prestation de services et augmenter l'adoption des méthodes contraceptives modernes.
De plus, éduquer les femmes et leurs partenaires sur la santé reproductive à un jeune âge peut aider à favoriser l'acceptation de la planification familiale. Des programmes de sensibilisation communautaire qui respectent les coutumes locales sont essentiels pour améliorer les résultats de santé. Ces efforts peuvent soutenir les ambitions des programmes nationaux pour fournir un meilleur accès à la planification familiale et donner aux femmes les moyens de prendre en charge leur santé reproductive.
Titre: Predictors of voluntary uptake of modern contraceptive methods in rural Sindh, Pakistan
Résumé: IntroductionThe use of modern contraceptive methods (MCMs) in Pakistan has been stagnant for the last decade. In Sindh, current contraceptive use is at 28.9%, of which 25% is MCMs use. Such a low uptake translates into high unmet need 17% amongst married women. To bridge the gap between the health system and beneficiaries, there is a need to assess predictors that influence voluntary uptake of MCMs among women, at the health services and individual levels. MethodsA cross-sectional household survey was conducted in two districts of Sindh, Pakistan namely Matiari and Badin. In total, 1684 Married Women of Reproductive Age (MWRA) 15-49 years were interviewed. For the selection of eligible respondents, a two-stage stratified cluster sampling strategy was used. Univariate and multivariable logistic regression was used to determine the predictive factors for the increase in the use of MCM. ResultsMean age was 32.3 {+/-}SD 7.1 years. Average number of children per woman was 4.0 {+/-} 2.0. Use of modern methods of contraceptive was 26.1% [n=441).Statistically significant socio demographic predictors of MCM included: Number of children 4 or more (AOR 5.234 95%CI 2.78-9.84), Mother having primary education (AOR 1.730 95% CI 1.26-2.36), and Husband having middle education [AOR 1.69 95% CI 1.03 - 2.76).Maternal health services indicators included postnatal checkup of mother (AOR 1.46 95% CI 1.09 - 2.05); women who were visited by Lady Health Workers in their postnatal period and were counseled on family planning (AOR 1.83 95% CI 1.386 - 2.424). ConclusionVoluntary uptake of modern contraceptive methods is higher in women having 2 or more children, having primary education and husband having middle education. Significantly, receiving post-natal checkup at facility, and Lady Health Worker visit after delivery have more likelihood to opt for contraception. Additionally, young couple counseling on family planning is imperative to bridge the gap between knowledge and its translation into practice. There is also a need to focus on the provision of integrated family planning and maternal, newborn, and child health services through facility-based and community engagement platforms.
Auteurs: Zahid Ali Memon, W. Ahmed, A. Mian, M. Jawwad, S. Muhammad, A. Q. Noorani, Z. A. Bhutta, H. Sultani
Dernière mise à jour: 2023-09-05 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.04.23295034
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.04.23295034.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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