Traiter les retards dans les soins prénatals au Burundi
Une étude révèle les facteurs influençant le retard dans les soins prénataux chez les femmes enceintes au Burundi.
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Table des matières
Réduire le nombre de femmes et de bébés qui meurent pendant la grossesse et l'accouchement est super important dans le monde entier. Cet objectif fait partie d'un effort plus large pour améliorer la santé et le développement pour tout le monde. Même avec plein de programmes pour fournir des Soins de santé aux femmes, la grossesse et l'accouchement restent des moments dangereux, surtout dans les pays pauvres.
Il y a beaucoup de problèmes de santé sérieux qui peuvent survenir pendant la grossesse, comme des infections ou des conditions comme l'hypertension et le diabète. Ces problèmes peuvent nuire à la mère et au bébé. Chaque année, environ 2,3 millions de nouveau-nés meurent dans leur premier mois de vie, surtout dans les pays à faible revenu. En plus, environ 800 femmes meurent chaque jour à cause de complications liées à la grossesse, la plupart de ces décès se produisant dans des pays à revenu faible et intermédiaire, en particulier en Afrique subsaharienne.
En 2020, le taux de Décès maternels dans certains pays pauvres était beaucoup plus élevé : 430 décès pour 100 000 naissances vivantes, tandis que dans les pays développés, c'était beaucoup plus bas, seulement 12 décès pour 100 000 naissances vivantes. Pour améliorer cette situation, un domaine clé de focus est le Suivi prénatal (ANC), qui inclut des contrôles médicaux pendant la grossesse.
Importance du suivi prénatal
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que les femmes aient au moins huit visites pour le suivi prénatal pendant leur grossesse. Ce suivi aide à identifier les risques potentiels tôt, ce qui peut mener à de meilleurs résultats de santé pour la mère et le bébé. Cependant, de nombreuses femmes, surtout dans les pays en développement, ne commencent pas leurs visites prénatales assez tôt. Seulement 52 % des femmes enceintes dans les pays à faible et moyen revenu accèdent à des soins tôt, contre plus de 80 % dans les pays plus riches.
Dans des régions comme l'Afrique de l'Est, les chiffres sont encore plus bas. Par exemple, en Ouganda et au Kenya, seulement 29 % des femmes reçoivent un suivi prénatal précoce, tandis que la Tanzanie est encore plus basse à 24 %. Le Rwanda est un peu mieux, avec 59 % des femmes commençant leur suivi prénatal à temps.
Le Burundi, un pays d'Afrique de l'Est, fait encore face à de hauts taux de décès maternels et néonatals. Les taux actuels sont de 334 décès maternels et 23 décès néonatals pour 100 000 et 1 000 naissances vivantes, respectivement. Ces chiffres sont loin des objectifs fixés par les initiatives de santé mondiale, qui visent moins de 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et moins de 12 décès néonatals pour 1 000 naissances vivantes.
Focalisation de l'étude
Le but d'une étude récente était de comprendre pourquoi de nombreuses femmes enceintes retardent le début de leur suivi prénatal dans le district de Muramvya au Burundi. La région a un hôpital de district et plusieurs centres de santé qui fournissent des services prénatals.
La recherche a impliqué des femmes enceintes visitant six des centres de santé du district de Muramvya. Les femmes étaient incluses dans l'étude si elles connaissaient la date de leur dernière période menstruelle et acceptaient de participer. Celles qui n'étaient pas de la région ou qui ne consentaient pas étaient exclues.
Méthodologie
L'étude a été menée entre novembre 2019 et mars 2020, en utilisant un questionnaire avec des questions fermées et ouvertes, principalement en kirundi, la langue locale. Les entretiens ont été réalisés avant que les femmes ne voient les fournisseurs de soins de santé, et le questionnaire a pris environ 15 minutes à compléter. Les chercheurs vérifiaient les questionnaires chaque semaine pour s'assurer qu'ils étaient bien remplis.
Pour l'analyse des données, les chercheurs ont utilisé un logiciel pour organiser et évaluer les réponses. Ils ont cherché des modèles sur le moment où les femmes ont commencé leurs visites prénatales et quels facteurs ont influencé d'éventuels retards.
Participants
Au total, 280 femmes enceintes ont participé à l'étude. L'âge moyen de ces femmes était de 29 ans, et plus de la moitié avait deux enfants. La recherche a révélé que 72,5 % des femmes ont commencé leurs visites prénatales tard, surtout pendant leur deuxième et troisième trimestre, ce qui signifie après 12 semaines de grossesse.
Le temps médian pour la première visite était d'environ 16 semaines, ce qui est au-delà de la période recommandée.
Contexte des participants
La plupart des femmes interrogées (75,7 %) avaient entre 20 et 35 ans, avec un pourcentage important marié et ayant une éducation de base. Beaucoup de femmes étaient agricultrices avec de faibles revenus mensuels. La majorité de leurs maris avait aussi une éducation de base et travaillait dans l'agriculture.
Un nombre important de femmes ne possédaient pas de radio, ce qui indique un accès limité à l'information. Plus de la moitié des participantes ont rapporté ne pas en savoir beaucoup sur les avantages du suivi prénatal précoce ou les services offerts.
Résultats sur les retards dans le suivi prénatal
L'étude a trouvé qu'il n'y avait pas de différence significative entre les femmes qui ont commencé leur suivi prénatal tôt et celles qui étaient en retard en termes d'âge, de statut marital, d'éducation, de profession ou de taille du ménage. Cependant, plusieurs facteurs liés au moment du début du suivi prénatal se sont distingués.
Les femmes qui ont découvert qu'elles étaient enceintes après quatre mois avaient tendance à commencer le suivi plus tard. Celles qui n'avaient pas planifié leur grossesse étaient également plus susceptibles de retarder leurs visites. De plus, le temps nécessaire aux femmes pour atteindre les établissements de santé était un facteur crucial. Les femmes qui devaient marcher plus de 30 minutes pour aller à une clinique étaient plus susceptibles de commencer leur suivi prénatal tard.
Facteurs déterminants clés
Les résultats ont mis en évidence plusieurs facteurs importants influençant le moment où les femmes commencent leur suivi prénatal. Les femmes âgées de 20 à 35 ans étaient moins susceptibles de commencer leur suivi tard par rapport aux adolescentes. Celles qui avaient une meilleure connaissance des services prénatals étaient plus susceptibles de commencer leurs soins tôt.
L'étude a souligné que les femmes qui n'étaient pas au courant de leur grossesse pendant plus de quatre mois étaient environ sept fois plus susceptibles de retarder leur première visite de suivi prénatal. En outre, les Grossesses non planifiées augmentaient considérablement les chances d'initiation tardive du suivi.
L'accessibilité des établissements de santé a également joué un rôle, avec des temps de trajet affectant le moment où les femmes pouvaient commencer leurs visites prénatales. Les femmes vivant dans des zones rurales faisaient souvent face à des défis pour se rendre aux cliniques, ce qui contribuait aux retards.
Observations générales
Les résultats de la recherche montrent un schéma préoccupant de début tardif du suivi prénatal parmi les femmes du district de Muramvya. Malgré les services disponibles, beaucoup de femmes ne commençaient pas leurs soins assez tôt pour bénéficier pleinement des programmes de santé conçus pour les aider.
Ce retard dans le début des soins n'est pas unique au Burundi ; de nombreux pays en développement ont des défis similaires. Mettre l'accent sur l'éducation et la sensibilisation à l'importance d'un suivi prénatal précoce pourrait potentiellement améliorer les résultats maternels et infantiles.
Recommandations
Pour traiter ces problèmes, il serait utile de se concentrer sur l'amélioration des connaissances sur le suivi prénatal parmi les femmes. Des programmes qui éduquent les femmes sur la grossesse et les services disponibles peuvent encourager des visites plus précoces. En outre, résoudre les défis logistiques, comme le transport vers les établissements de santé, pourrait aider à réduire les retards dans le début du suivi.
Une attention particulière devrait également être accordée aux besoins des jeunes mères et de celles qui pourraient ne pas planifier leur grossesse. Créer des environnements de soutien pour ces femmes peut mener à de meilleurs résultats de santé pour les mères et les nouveau-nés.
Conclusion
L'étude met en lumière que le début tardif du suivi prénatal reste un problème important pour les femmes enceintes au Burundi. Comprendre les facteurs qui contribuent à ces retards est essentiel pour concevoir des interventions efficaces pour améliorer la santé maternelle et infantile. En augmentant les connaissances, en abordant les barrières à l'accès et en fournissant un soutien pour les grossesses jeunes et non planifiées, le système de santé peut mieux servir ces populations vulnérables, réduisant finalement le nombre de décès maternels et infantiles.
Titre: Late start of antenatal care in Burundi: Effect of socio-demographic, socio-cultural, and health system-related factors
Résumé: Despite intensive international efforts to extend the coverage of primary healthcare services for women, pregnancy and childbirth still represent a high-risk period for both mother and child, particularly in low- and middle-income countries. Lack of access to antenatal care and its inadequate use during pregnancy contribute to maternal mortality. This study aimed to establish the factors associated with late start of antenatal care (ANC) in Muramvya health district, Burundi. A cross- sectional study was carried out in six randomly selected health facilities of the Muramvya district. The study population consisted of pregnant women who attended antenatal clinics. A total of 280 women were included in the study. Data were collected through face-to-face interviews. Descriptive statistics, bivariate and multivariate logistic regression models were used to measure the determinants of the late start of ANC after 12 weeks of gestation. ANC was initiated after 12 weeks of pregnancy in 72.50% of women, 58.6% and 13.9% respectively in the second and last trimester. Based on Multivariate logistic regression: Women between 20 and 35 years of age have a lower risk of starting ANC late than adolescents (AOR = 0.18; 95%CI:0.03-0.83). Lack of knowledge about the interventions offered during ANC (AOR = 2.37; 95%CI:1.32-4.25), late recognition of pregnancy status (AOR= 6.7; 95%CI:2.41-18.66), unplanned pregnancy (AOR = 1.85 95%CI:1.01-3.40) and the time for women to reach the health facility: between 30minutes to 1 hour (AOR = 2.40 95%CI:1.25-4.59) and more than 1 hour of walking (AOR = 2.15; 95%CI:1.01-4.60) are associated with the late start of ANC. The results of the study show that most women start ANC late. There is a need for effective behavioral interventions and public awareness and education targeting adolescents and women to improve early initiation of ANC
Auteurs: Jean Marie Butoyi, C. K. Sagam, B. Munezero, A. Nkeshimana, Y. Coppieters
Dernière mise à jour: 2023-12-14 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.12.12.23299879
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.12.12.23299879.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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