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# Biologie# Microbiologie

La bataille entre V. cholerae et les phages

Explorer comment V. cholerae se défend contre les attaques de phages.

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Vibrio cholerae est un type de bactérie connue pour causer le choléra, une maladie sérieuse qui entraîne de sévères diarrhées. On trouve généralement cette bactérie dans les eaux côtières et elle peut infecter les gens, surtout dans les zones où l'assainissement est pas top. Il y a deux types principaux de V. cholerae : le type classique, qui a causé les six premières pandémies de choléra, et le type El Tor, qui est actuellement à l'origine de la septième pandémie en cours.

L'interaction entre V. cholerae et les Phages

Dans les régions près de la baie du Bengale, V. cholerae est souvent attaqué par des virus appelés phages. Trois phages importants qui ciblent cette bactérie sont appelés ICP1, ICP2 et ICP3. Parmi eux, ICP1 est le plus fréquemment trouvé dans les selles des patients cholériques et dans les eaux environnantes. Il est unique parce qu'il peut attaquer V. cholerae dans l'eau, ce qui en fait un acteur significatif dans la lutte continue entre cette bactérie et ses phages.

À cause de cette interaction constante, V. cholerae et ICP1 ont développé des moyens de se défendre et de s'attaquer mutuellement, souvent appelés une course aux armements. V. cholerae a diverses défenses contre ICP1. Certaines de ces défenses sont communes à toutes les souches, tandis que d'autres diffèrent selon les souches. Une défense clé est la capacité de changer la structure de sa surface, qui est l'endroit où ICP1 s'attache pour infecter les bactéries.

Mécanismes de défense contre les phages

Une façon pour V. cholerae de se protéger contre ICP1 est grâce à un système qui s'active quand la bactérie est attaquée. Ce système peut détruire l'ADN du phage et stopper sa réplication. Cette défense peut se propager entre les bactéries, permettant à d'autres bactéries d'acquérir de la résistance contre les phages.

Cependant, certaines souches d'ICP1 ont trouvé des moyens de contourner ces défenses. Elles peuvent produire des protéines qui ciblent spécifiquement les défenses bactériennes, permettant aux phages d'infecter V. cholerae avec succès. Notamment, les souches classiques de V. cholerae semblent avoir des mécanismes de défense différents de celles des souches El Tor, ce qui pousse les chercheurs à se demander si ces différences affectent la façon dont les bactéries réagissent à ICP1.

Recherche sur la résistance aux phages dans les souches classiques et El Tor

Dans une étude, des chercheurs ont examiné plusieurs souches classiques et El Tor de V. cholerae pour comprendre leur résistance à ICP1. Ils ont découvert que toutes les souches classiques étaient résistantes à un phage moderne appelé ICP1_2011_A, tandis que beaucoup de souches El Tor ne l'étaient pas. Cela suggère que les souches classiques ont des caractéristiques défensives uniques qui ne sont pas présentes chez les souches El Tor.

Pour explorer cela davantage, les scientifiques ont cherché des différences génétiques dans les bactéries. Ils ont découvert une section d'ADN dans les souches classiques qui n'était pas trouvée dans les souches El Tor. Cette section codait pour des systèmes de défense potentiels contre les phages, spécifiquement deux nommés Gabija et Nezha.

Gabija et Nezha : les systèmes anti-phages

Gabija se compose de protéines qui aident les bactéries à résister aux attaques des phages. Nezha est un autre système qui joue également un rôle important dans la protection de V. cholerae contre les phages. Quand les chercheurs ont supprimé ces gènes dans des expériences, ils ont constaté que les bactéries devenaient plus sensibles aux attaques des phages, confirmant que ces systèmes sont importants pour la défense.

Nezha, en particulier, a été trouvé efficace contre plusieurs types de phages, y compris ICP1, ICP2 et ICP3. Ce système fonctionne en décomposant une molécule cruciale appelée NAD+ à l'intérieur de la cellule bactérienne, dont les phages ont besoin pour se multiplier. Quand Nezha agit, il limite la quantité de NAD+ disponible, entravant ainsi la réplication des phages.

Adaptations des phages contre Nezha

Les phages, cependant, ne se laissent pas facilement vaincre. Certaines souches d'ICP1 ont évolué pour contrer Nezha. Les chercheurs ont identifié des gènes spécifiques dans ICP1 qui aident le phage à régénérer le NAD+, lui permettant de surmonter les effets de Nezha et d'infecter avec succès les bactéries.

Fait intéressant, toutes les souches d'ICP1 ne possèdent pas ces gènes de contre-attaque. Certaines souches ont des mutations qui les rendent moins efficaces contre Nezha, ce qui suggère qu'il y a une lutte évolutive constante entre V. cholerae et ses phages.

Tester les fonctions de Nezha et Gabija

Pour confirmer les rôles de Gabija et Nezha dans la défense bactérienne, les chercheurs ont créé des mutations dans ces systèmes et ont suivi la réaction de V. cholerae aux infections des phages. Ils ont découvert qu'en l'absence de Nezha, les bactéries étaient beaucoup plus sensibles aux attaques des phages. Gabija offrait également une certaine protection mais n'était pas aussi cruciale que Nezha.

À travers diverses expériences, les scientifiques ont pu montrer que Nezha bloquait effectivement la réplication des phages, tandis que Gabija semblait jouer un rôle de soutien.

Implications pour notre compréhension des interactions phage-bactérie

Les résultats de cette recherche éclairent la bataille en cours entre les bactéries et les phages. Comprendre comment V. cholerae se défend et comment les phages s'adaptent est essentiel pour développer la thérapie phagique, une option de traitement qui utilise des virus pour cibler et détruire des bactéries nuisibles.

Bien que la thérapie phagique montre un potentiel, la course aux armements entre phages et bactéries signifie que les bactéries évoluent sans cesse de nouvelles défenses, et que les phages s'adaptent également à ces changements. Cette relation dynamique souligne la complexité des écosystèmes microbiens.

Conclusion

L'interaction entre V. cholerae et ses phages révèle un exemple fascinant de co-évolution. Les mécanismes de défense utilisés par V. cholerae, comme Gabija et Nezha, représentent des facteurs importants qui contribuent à la survie de cette bactérie dans des environnements où elle est constamment menacée par les phages. À mesure que les chercheurs continuent à démêler ces relations complexes, ils en apprennent davantage sur la façon dont les bactéries et les phages influencent l'évolution et la survie l'un de l'autre.

Les études futures vont probablement approfondir les spécificités de la façon dont ces systèmes fonctionnent et si des défenses similaires se retrouvent dans d'autres espèces bactériennes. Cette recherche offre des promesses non seulement pour comprendre le choléra mais aussi pour des applications plus larges en médecine et en microbiologie.

Source originale

Titre: A Vibrio cholerae Anti-Phage System Depletes Nicotinamide Adenine Dinucleotide to Restrict Virulent Bacteriophages

Résumé: Bacteria and their predatory viruses (bacteriophages or phages) are in a perpetual molecular arms race. This has led to the evolution of numerous phage defensive systems in bacteria that are still being discovered, as well as numerous ways of interference or circumvention on the part of phages. Here, we identify a unique molecular battle between the classical biotype of Vibrio cholerae and virulent phages ICP1, ICP2, and ICP3. We show that classical biotype strains resist almost all isolates of these phages due to a 25-kb genomic island harboring several putative anti-phage systems. We observed that one of these systems, Nezha, encoding SIR2-like and helicase proteins, inhibited the replication of all three phages. Bacterial SIR2-like enzymes degrade the essential metabolic coenzyme nicotinamide adenine dinucleotide (NAD+), thereby preventing replication of the invading phage. In support of this mechanism, we identified one phage isolate, ICP1_2001, which circumvents Nezha by encoding two putative NAD+ regeneration enzymes. By restoring the NAD+ pool, we hypothesize that this system antagonizes Nezha without directly interacting with either protein and should be able to antagonize other anti-phage systems that deplete NAD+.

Auteurs: Andrew Camilli, Y. A. Woldetsadik, D. W. Lazinski

Dernière mise à jour: 2024-06-17 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.06.17.599363

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.06.17.599363.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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