Lutter contre la filariose lymphatique au Kenya
Les efforts pour lutter contre la filariose lymphatique avancent bien au Kenya.
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Table des matières
- Comment la maladie se propage
- Efforts pour contrôler la FL
- La situation au Kenya
- Nouvelle approche de traitement
- Sondage dans les régions côtières
- Mise en œuvre du traitement
- Travailler ensemble
- Gestion des effets secondaires
- Engagement de la communauté
- Atteindre tout le monde
- Choisir les bons distributeurs
- Impliquer des champions
- Conception et échantillonnage de l'enquête
- Échantillonnage aléatoire
- Échantillonnage ciblé
- Test de l'infection par la FL
- Gestion des données
- Résultats du traitement
- Conclusion
- Source originale
La Filariose lymphatique, souvent appelée éléphantiasis, est une maladie transmise par les moustiques. Elle est causée par de petits vers qui infectent le système lymphatique, principalement ceux appelés Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et Brugia timori. Cette maladie touche des millions de personnes dans le monde, surtout dans les zones tropicales.
Comment la maladie se propage
La maladie se propage lorsque des moustiques piquent des personnes infectées. Ces moustiques appartiennent à différents types, y compris Culex, Anopheles, Mansonia et Aedes. Les personnes infectées peuvent ne pas montrer de symptômes tout de suite. Cependant, avec le temps, elles peuvent développer des problèmes de santé graves comme un gonflement, surtout dans les jambes, ou un hydrocèle, qui est un gonflement dans le scrotum.
Efforts pour contrôler la FL
En l'an 2000, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un programme visant à éliminer la FL comme problème de santé publique. L'objectif de ce programme est double : arrêter la propagation de la maladie et aider ceux qui sont déjà touchés à gérer leur condition.
Pour stopper la propagation de la maladie, le programme recommande de distribuer des médicaments à tout le monde dans les zones à risque de FL chaque année pendant plusieurs années. Cette approche s'appelle l'Administration de Médicaments de Masse (AMM). La combinaison de médicaments la plus couramment utilisée est l'Albendazole avec soit l'Ivermectine, soit la Diéthylcarbamazine. La couverture doit atteindre au moins 65 % de la population vivant dans ces zones pour que le programme fonctionne efficacement.
Après les 15 premières années de ce programme, on estimait que des millions de cas avaient été évités, entraînant des bénéfices significatifs en santé et en économie. Par exemple, environ 36 millions de cas auraient été évités, avec des économies d'environ 100 millions de dollars dans les coûts de santé.
La situation au Kenya
Au Kenya, environ 4 millions de personnes sont à risque de FL. La plupart de ces individus vivent dans la région côtière, dans des comtés comme Kilifi, Kwale, Lamu et d'autres. Le pays a commencé son programme d'AMM en 2002, débutant dans le district de Kilifi et s'étendant progressivement. Cependant, le programme a rencontré des défis au fil des ans, notamment des problèmes de financement et des rounds de traitement manqués.
Malgré ces défis, il y a eu une réduction notable des cas de FL dans certaines zones. En 2015, le programme a été relancé, et il est devenu clair que la prévalence de la maladie était encore au-dessus du seuil de sécurité à plusieurs endroits.
Nouvelle approche de traitement
Des essais récents ont montré qu'utiliser une combinaison de trois médicaments (ivermectine, diéthylcarbamazine et albendazole) pouvait être plus efficace que d'utiliser juste deux. En 2017, sur la base de résultats positifs d'essais de sécurité et d'efficacité, l'OMS a recommandé ce régime à trois médicaments comme nouvelle option pour l'AMM.
Cette recommandation était essentielle car elle a donné aux pays de nouveaux outils pour lutter contre la FL. Un modèle informatique a même suggéré que l'utilisation de ce traitement à trois médicaments pourrait accélérer les efforts pour éliminer la FL si plus de gens recevaient un traitement.
Sondage dans les régions côtières
Dans la région côtière du Kenya, des enquêtes en 2015 et 2016 ont montré que deux régions, Lamu Est et Jomvu, avaient les taux d'infection par la FL les plus élevés. Le comté de Lamu avait reçu plusieurs rounds d'AMM, atteignant une bonne couverture. Cependant, Jomvu avait une couverture de traitement plus faible dans ses rounds d'AMM.
Vu les taux élevés d'infection par la FL, les deux zones devaient recevoir le traitement à trois médicaments pour accélérer le processus d'élimination.
Mise en œuvre du traitement
En novembre 2018 et novembre 2019, deux rounds d'AMM avec la combinaison de trois médicaments ont été réalisés à Lamu et Jomvu. L'objectif était de traiter le plus de personnes possible pour réduire la prévalence de la FL.
Travailler ensemble
Un partenariat solide entre les organisations locales et mondiales a été crucial pour le bon déroulement du traitement. Des groupes comme Evidence Action et d'autres ont aidé avec la logistique, la formation et le soutien financier. Ces partenariats ont permis de s'assurer que les bons matériels étaient disponibles et que la communauté était bien informée.
Gestion des effets secondaires
On savait que le traitement à trois médicaments pouvait provoquer plus d'effets secondaires que le précédent traitement à deux médicaments. Pour gérer cela, le programme a mis en place un cadre pour surveiller les réactions négatives aux médicaments. Ils ont aussi préparé des médicaments pour traiter les éventuels effets secondaires.
Engagement de la communauté
Les agents de santé communautaires ont joué un rôle clé pour s'assurer que les gens étaient informés sur le traitement. Ils ont tenu des réunions et ont travaillé en étroite collaboration avec chaque ménage. En réduisant le nombre de personnes que chaque distributeur communautaire devait atteindre, ils pouvaient passer plus de temps à s'assurer que tout le monde prenait correctement ses médicaments.
La campagne s'est bien déroulée, avec six jours alloués pour la distribution des médicaments. Ce temps prolongé a permis aux travailleurs de répondre aux questions et de vérifier que les gens comprenaient l'importance du traitement.
Atteindre tout le monde
Le programme a également introduit des moyens innovants pour atteindre les personnes qui étaient difficiles d'accès auparavant. Ils ont mis en place des postes de traitement dans des usines et ont même utilisé des bateaux pour atteindre des îles reculées. Cette approche a permis de s'assurer que plus de gens recevaient le traitement dont ils avaient besoin.
Choisir les bons distributeurs
Choisir les bonnes personnes pour distribuer les médicaments était vital. En recrutant des professionnels de santé à la retraite, le programme a instauré la confiance au sein des communautés. Ces figures de confiance ont encouragé plus de gens à participer au traitement.
Impliquer des champions
Avoir des personnes qui avaient souffert de la FL partager leurs expériences a ajouté une touche personnelle au programme. Ils ont parlé de l'impact de la maladie sur leur vie, encourageant les autres à agir et à participer au traitement.
Conception et échantillonnage de l'enquête
Pour recueillir des données sur l'efficacité de l'AMM, des enquêtes ont été réalisées avant et après le traitement. L'accent a été mis sur le test de différents groupes d'âge pour voir comment le traitement impactait la prévalence de la FL.
Échantillonnage aléatoire
Une liste de communautés a été dressée, et à partir de cela, des clusters aléatoires ont été sélectionnés pour le test. Cette approche a permis de s'assurer que l'échantillon représentait correctement la population globale.
Échantillonnage ciblé
Certaines zones soupçonnées d'avoir des taux d'infection élevés ont également été sélectionnées. Ces choix ciblés ont aidé à s'assurer que les zones les plus touchées étaient étudiées de près.
Test de l'infection par la FL
Des échantillons de sang ont été prélevés sur les participants pour vérifier la présence d'une infection par la FL. Les tests ont été effectués à l'aide d'un kit spécifique détectant la présence d'antigènes filariaux. Les participants ont été informés du processus, et un consentement a été obtenu avant la collecte des échantillons.
Gestion des données
Les données recueillies lors des enquêtes ont été stockées en toute sécurité et analysées pour déterminer l'efficacité du traitement. L'objectif principal était de vérifier si la prévalence de la FL avait significativement diminué après l'intervention.
Résultats du traitement
Les enquêtes ont montré que l'AMM avait efficacement réduit la prévalence de la FL à la fois à Lamu et Jomvu. Cependant, la réduction variait entre les deux zones. À Lamu, il y a eu une diminution statistiquement significative des cas de FL, tandis qu'à Jomvu, la diminution était plus marquée dans les clusters ciblés.
Conclusion
Dans l'ensemble, les deux rounds du traitement à trois médicaments ont significativement abaissé les taux d'infection par la FL dans les deux zones. Les résultats indiquent que de tels programmes de traitement complets peuvent réussir à éliminer des maladies comme la FL. Cependant, un suivi et une évaluation continus restent cruciaux pour s'assurer que toute resurgence de la maladie soit détectée rapidement.
Mettre en œuvre ce traitement dans d'autres régions pourrait aider à accélérer les efforts mondiaux pour éliminer la FL. Alors qu'on avance, il est important de maintenir un fort engagement communautaire et un soutien, en veillant à ce que les gens comprennent les bienfaits du traitement et la nécessité d'une action continue contre des maladies comme la FL.
Titre: Triple-drug therapy with ivermectin, diethylcarbamazine and albendazole for the acceleration of lymphatic filariasis elimination in Kenya: Programmatic implementation and results of the first impact surveillance
Résumé: The World Health Organization (WHO) endorsed the use of triple-drug mass drug administration (MDA) regimen with ivermectin, diethylcarbamazine (DEC) and albendazole (commonly abbreviated as IDA) to accelerate the elimination of lymphatic filariasis (LF) as a public health problem in settings where onchocerciasis is not co-endemic. The National Programme for Elimination of LF (NPELF) in Kenya was among the first adopters of the IDA-MDA and two annual rounds were provided in 2018 and 2019 to the residents of Lamu County and Jomvu sub-County in the coast region. There is a need to determine efficient sampling strategies, indicators, and the appropriate population groups that could be used for the monitoring and evaluation of LF programs using IDA-MDA for the elimination of the disease as a public health problem. Two cross-sectional surveys were conducted at baseline in 2018 before IDA-MDA and an impact assessment 17 months after the second round of IDA-MDA. The reported epidemiological treatment coverage was at least 80% in all implementation units during each round of IDA-MDA. Blood samples were tested for circulating filarial antigens using commercial Filariasis Test Strips (FTS) and any individual that was found to be positive was tested again at night for the presence of microfilariae in finger prick blood smears using microscopy. The overall prevalence of LF infection was relatively low at the baseline survey with Jomvu having 1.39% (95% CI: 0.91, 2.11) and Lamu having 0.48% (95% CI: 0.21, 1.13). Significant reductions in LF prevalence were observed during the impact assessment after two annual rounds of treatment. The overall relative risk reduction (%) in LF prevalence following the two rounds of MDA with IDA was significant in both Jomvu (52.45%, Z = -2.46, P < 0.02) and Lamu (52.71%, Z = -1.97, P < 0.05). Heterogeneity, however, was observed in the LF prevalence reduction between random and purposive clusters, as well as between adult and child populations. The results of the endline impact survey offered strong evidence that it was safe to stop the IDA-MDA in the two EUs because transmission appears to have been interrupted. It is also important to implement a post-treatment surveillance system which would enable efficient detection of any recrudescence of LF infection transmission at a sub-evaluation unit level. Our findings show that IDA-MDA may be considered for acceleration of LF elimination in other settings where onchocerciasis is not co-endemic. Author summaryPreventive chemotherapy with antifilarial drugs is currently the mainstay public health intervention recommended for the elimination of lymphatic filariasis in endemic countries. Two-drug regimen mass drug administration of albendazole plus either diethylcarbamazine or ivermectin has been used widely in most countries since the launch of the Global Programme to Eliminate Lymphatic Filariasis by the World Health Organization in 2000. Safety and efficacy clinical studies conducted in Papua New Guinea have shown that co-administration of three antifilarial drugs namely, ivermectin, diethylcarbamazine and albendazole is superior than the two-drug regimen diethylcarbamazine and albendazole in clearance of microfilariae from the bloodstream. Consequently, the triple-drug regimen was endorsed for accelerating efforts to eliminate lymphatic filariasis as a public health problem in areas where onchocerciasis is not co-endemic. The aim of this study was to assess the feasibility of delivering mass treatment with the triple-drug regimen under programmatic conditions. An operational research study was conducted to determine the optimal sampling strategies, indicator (or set of indicators), and study populations for monitoring and evaluation of lymphatic filariasis programs using the triple-drug regimen mass drug administration. Two rounds of mass treatment with the triple-drug regimen were given to the residents of Lamu County (comprising of Lamu East and Lamu West sub-counties) and Jomvu sub-County (in Mombasa) in November 2018 and November 2019. The programme epidemiological treatment coverage was at least 80% in each implementation unit during the two treatment rounds. The preventive treatment resulted in significant reductions in the prevalence of the disease with the number of positive cases being fewer than the threshold recommended for areas where transmission is likely to be no longer sustainable.
Auteurs: Sammy M Njenga, H. Kanyi, C. Okoyo, E. Githinji, C. Mwatele, H. S. Matendechero, W. P. Omondi, P. N. Gitahi, C. Owaga, J. K. Onsongo, K. Gass
Dernière mise à jour: 2024-01-30 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.30.24301765
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.30.24301765.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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