Théories de la gravité : MOND vs. Perspectives du Système Solaire
Examiner l’efficacité de la MOND à travers la dynamique des galaxies et les mesures du Système solaire.
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Table des matières
L'étude de la gravité est super importante pour expliquer comment les objets dans l'espace interagissent entre eux. Les scientifiques ont deux grandes théories sur la gravité : la Relativité Générale (RG) et la Dynamique Newtonienne Modifiée (DNM). La RG fonctionne bien pour les structures très grandes comme les Galaxies et l'univers entier, tandis que la DNM se concentre sur le comportement de la gravité dans des systèmes plus petits, surtout les galaxies. La DNM a eu du succès pour expliquer comment les galaxies bougent, mais il y a des défis quand il s'agit de l'appliquer à d'autres systèmes, comme notre Système solaire.
Une des caractéristiques clés que propose la DNM, c’est qu'à des accélérations très faibles-comme celles qu'on trouve aux bords des galaxies-les lois habituelles de la gravité newtonienne s'effondrent. Ça mène à des observations intéressantes sur la structure et la dynamique des galaxies. Cependant, quand on regarde le Système Solaire, il y a des contraintes basées sur le comportement des planètes, surtout en termes de champs gravitationnels et d'accélérations. Cet article discute de comment les idées de la DNM peuvent être comparées aux données existantes sur le Système Solaire, en se concentrant particulièrement sur deux aspects clés : la Relation d’Accélération Radiale (RAR) et le moment quadrupolaire du champ gravitationnel du Soleil.
La Relation d’Accélération Radiale (RAR)
La Relation d’Accélération Radiale est une observation simple mais frappante en astronomie. Elle décrit une relation claire entre l'accélération gravitationnelle totale qu'un objet ressent et l'accélération due à la masse des objets visibles autour de lui. En d'autres termes, en mesurant à quelle vitesse les étoiles et le gaz tournent autour du centre d'une galaxie, les astronomes peuvent déduire combien de masse existe en fonction de la gravité que ces étoiles ressentent. La RAR montre que les objets se comportent de manière attendue et cohérente quand on les représente, suggérant une connexion plus profonde dans la dynamique des galaxies.
Cette relation a été confirmée dans différents types de galaxies, menant à l'idée qu'elle pourrait être une loi fondamentale de la nature pour les galaxies gouvernées par la dynamique DNM. La RAR se maintient à travers diverses galaxies malgré leurs différences de taille, de forme et de composition. Cette simplicité pose un défi quand il s'agit de comprendre comment la DNM s'applique de manière plus large, surtout dans des systèmes comme notre Système Solaire.
Le Moment Quadrupolaire du Système Solaire
Le moment quadrupolaire dans le contexte de la gravité fait référence à la manière dont le champ gravitationnel d'un objet diverge d'une sphère parfaite. Dans le cas du Soleil, son champ gravitationnel n'est pas parfaitement sphérique à cause de sa rotation et de la distribution de la masse à l'intérieur. Quand on mesure comment des objets comme les planètes réagissent à ce champ gravitationnel, on peut avoir une idée de la solidité de nos théories sur la gravité.
Une des mesures les plus convaincantes du moment quadrupolaire du Système Solaire vient de la sonde Cassini. En collectant des données tout en voyageant à travers le Système Solaire, elle a fourni des informations précieuses sur le champ gravitationnel du Soleil. Cette mesure pose des défis potentiels pour la DNM parce que si la DNM doit être valable à différentes échelles, les attentes sur le comportement du champ gravitationnel du Soleil ne peuvent pas contredire ce qu'on observe.
Comparaison de la RAR avec le Système Solaire
La RAR et le moment quadrupolaire du Soleil fournissent des tests indépendants de la DNM. D'un côté, la RAR indique une relation simple pour la dynamique des galaxies. De l'autre, la mesure du moment quadrupolaire offre des contraintes sur la façon dont la gravité se comporte dans le Système Solaire.
En examinant la RAR, on peut recueillir des informations sur la transition entre la physique de la DNM, où les principes de la DNM dominent, et le comportement newtonien, où la gravité conventionnelle prend le relais. Cependant, la mesure du moment quadrupolaire indique que cette transition devrait être clairement définie dans le Système Solaire, ce qui ne correspond pas à ce qu'on observe dans de grands ensembles de données de galaxies représentés par la RAR.
Analyse des Données
Pour explorer ces défis, les chercheurs collectent des données provenant de différentes sources. L'échantillon de galaxies SPARC fournit de vastes données sur les galaxies et leurs courbes de rotation. Cette base de données permet aux scientifiques d'analyser la relation entre la gravité et la masse visible dans les galaxies, soutenant le phénomène de la RAR.
La mission Cassini contribue des données précieuses sur la dynamique du Système Solaire, en mettant particulièrement l'accent sur les effets gravitationnels du Soleil. En utilisant les deux ensembles de données, les scientifiques peuvent tester la compatibilité des prévisions de la DNM avec les mesures réelles, en se concentrant surtout sur comment le champ gravitationnel du Soleil interagit avec son environnement.
Méthodologie
Pour évaluer la RAR et le moment quadrupolaire du Système Solaire, les chercheurs développent des modèles basés sur les principes de la DNM. Ils créent plusieurs familles de fonctions d'interpolation pour représenter la relation entre l'accélération gravitationnelle totale et l'accélération baryonique produite par la matière visible. Ces fonctions servent à tester différents scénarios au sein de la DNM et comment ils s'appliquent à la dynamique des galaxies et aux mesures du Système Solaire.
Les chercheurs appliquent également des effets de champ externe, qui tiennent compte des influences gravitationnelles provenant de l'environnement plus large, comme la gravité de la Voie lactée sur le Système Solaire. Cette considération est cruciale puisque la DNM modifie les théories classiques de la gravité et peut potentiellement changer la manière dont la gravité se comporte dans différentes conditions.
Résultats et Discussion
L'analyse révèle des informations significatives sur la relation entre la RAR et le moment quadrupolaire. En examinant la RAR, la transition entre les régimes DNM et newtonien montre un schéma intéressant : les modèles s'adaptent bien à la dynamique de diverses galaxies, suggérant un comportement DNM cohérent. Cependant, en appliquant les mêmes attentes au Système Solaire, il y a une tension claire.
La transition nette requise pour expliquer le moment quadrupolaire est beaucoup plus raide que prévu à partir des dynamiques des galaxies, créant une image incohérente à travers les échelles. Cette tension soulève des questions concernant l'applicabilité de la DNM dans différents scénarios, surtout quand on essaie d'unifier ses principes à travers la dynamique des galaxies et les mesures du Système Solaire.
Implications pour la DNM
Ces résultats impliquent que même si la DNM peut traiter efficacement le comportement des galaxies et la RAR, ses principes font face à des défis dans le contexte du Système Solaire. Les différences significatives dans les transitions attendues suggèrent que la DNM pourrait nécessiter des modifications ou un nouveau cadre pour traiter ses incohérences à différentes échelles.
Une direction potentielle pour résoudre ces divergences est d'explorer comment l'ajout de paramètres ou l'ajustement des hypothèses du modèle pourraient mener à une compréhension plus unifiée de la gravité qui englobe à la fois la dynamique des galaxies et le comportement du Système Solaire.
Conclusion
L'étude de la gravité implique de réconcilier les observations à différentes échelles, des petits systèmes comme le Système Solaire aux vastes structures comme les galaxies. La RAR offre un cadre convaincant pour comprendre la dynamique des galaxies sous la DNM, tandis que le moment quadrupolaire du Soleil pose des défis qui pourraient nécessiter une réévaluation de l'applicabilité de la DNM.
Alors que les chercheurs continuent d'analyser et de peaufiner leurs modèles, il devient essentiel d'explorer les hypothèses sous-jacentes de la DNM et de considérer d'éventuelles modifications qui pourraient mener à une théorie de la gravité plus complète. L'interaction entre la dynamique des galaxies et le comportement du Système Solaire enrichit non seulement notre compréhension de la gravité mais stimule aussi une enquête plus approfondie sur la nature de la gravité à travers l'univers.
Titre: On the tension between the Radial Acceleration Relation and Solar System quadrupole in modified gravity MOND
Résumé: Modified Newtonian Dynamics (MOND), postulating a breakdown of Newtonian mechanics at low accelerations, has considerable success at explaining galaxy kinematics. However, the quadrupole of the gravitational field of the Solar System (SS) provides a strong constraint on the way in which Newtonian gravity can be modified. In this paper we assess the extent to which the AQUAL and QUMOND modified gravity formulations of MOND are capable of accounting simultaneously for the Radial Acceleration Relation (RAR), the Cassini measurement of the SS quadrupole and the kinematics of wide binaries in the Solar neighbourhood. We achieve this by inferring the location and sharpness of the MOND transition from the SPARC RAR under broad assumptions for the behaviour of the interpolating function and external field effect. We constrain the same quantities from the SS quadrupole, finding that this requires a significantly sharper transition between the deep-MOND and Newtonian regimes than is allowed by the RAR (an 8.7$\sigma$ tension under fiducial model assumptions). This may be relieved somewhat by allowing additional freedom in galaxies' mass-to-light ratios -- which also improves the RAR fit -- and more significantly (to 1.9$\sigma$) by removing galaxies with bulges. For the first time, we also apply to the SPARC RAR fit an AQUAL correction for flattened systems, obtaining similar results. Finally we show that the SS quadrupole constraint implies, to high precision, no deviation from Newtonian gravity in nearby wide binaries, and speculate on possible resolutions of this tension between SS and galaxy data within the MOND paradigm.
Auteurs: Harry Desmond, Aurélien Hees, Benoit Famaey
Dernière mise à jour: 2024-04-11 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2401.04796
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2401.04796
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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