Aperçus sur la santé intestinale dans la fibrose kystique
Des recherches montrent des changements dans les bactéries intestinales avec les nouveaux traitements de la FC.
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Table des matières
- Le rôle du Microbiote intestinal dans la fibrose kystique
- Étudier les effets des nouveaux traitements
- Participants et conception de l'étude
- Analyser le microbiote intestinal
- Résultats : Changements dans la diversité du microbiote intestinal
- Comprendre la composition du microbiote intestinal
- Relation entre la santé intestinale et les facteurs cliniques
- Acides gras à chaîne courte et santé intestinale
- Impact sur les symptômes des patients et la fonction intestinale
- Conclusion : La voie à suivre
- Source originale
La fibrose kystique (FK) est une maladie génétique grave qui touche principalement les poumons et le système digestif. Les personnes atteintes de FK ont souvent du mal à respirer et peuvent avoir des problèmes pour digérer la nourriture. Ça arrive parce qu’une protéine qui aide à réguler le sel et l’eau dans le corps ne fonctionne pas correctement. Du coup, un mucus épais s’accumule dans les poumons et les intestins, ce qui entraîne différents problèmes de santé.
Bien que la FK soit surtout connue pour causer des soucis respiratoires, elle entraîne aussi de gros problèmes gastro-intestinaux (GI). Ces soucis intestinaux peuvent causer de l’inconfort et affecter la santé globale des personnes avec FK. Même avec les avancées dans les traitements, comme les nouvelles thérapies modulateurs CFTR qui visent à corriger le problème de base, beaucoup de patients continuent à avoir des symptômes intestinaux persistants.
Microbiote intestinal dans la fibrose kystique
Le rôle duL’intestin abrite une communauté diversifiée de bactéries, appelée microbiote intestinal, qui joue un rôle crucial dans notre santé. Chez les personnes atteintes de FK, des recherches montrent que la composition des bactéries intestinales diffère souvent de celle des individus en bonne santé. Cet déséquilibre, connu sous le nom de Dysbiose, peut commencer à la naissance et se poursuivre tout au long de la vie.
Plusieurs facteurs contribuent à ce déséquilibre des bactéries intestinales, comme le régime alimentaire et l’utilisation fréquente d’antibiotiques. Les antibiotiques sont souvent prescrits pour traiter les infections pulmonaires chez les personnes avec FK, mais ils peuvent aussi affecter le microbiote intestinal. La perturbation de la protéine CFTR à elle seule suffit à provoquer des changements dans les bactéries intestinales, compliquant encore plus la situation.
Des études récentes indiquent que les changements dans les bactéries intestinales sont liés à divers problèmes intestinaux rencontrés par les personnes atteintes de FK. Vu cette info, les chercheurs se demandent si les thérapies actuelles, surtout les nouveaux modulateurs CFTR, pourraient changer le microbiote intestinal pour qu'il ressemble davantage à celui des personnes en bonne santé.
Étudier les effets des nouveaux traitements
Beaucoup d’études cliniques se sont concentrées sur l’utilisation de traitements spécifiques de modulateurs CFTR, surtout une thérapie combinée connue sous le nom d’Elexacaftor/Tezacaftor/Ivacaftor (ETI). Cette thérapie a montré qu'elle était plus efficace que les traitements précédents. Cependant, il y a peu d’informations sur comment l’ETI affecte le microbiote intestinal et la santé intestinale globale.
Dans une étude récente, les chercheurs ont voulu comprendre l’impact de la thérapie ETI sur le microbiote intestinal des personnes atteintes de FK. Ils ont examiné des patients âgés de 12 ans et plus ayant une mutation courante de FK. En analysant des échantillons de selles avant et pendant la thérapie ETI, ils ont cherché à déterminer si le traitement changeait la composition des bactéries intestinales et améliorait la santé intestinale.
Participants et conception de l'étude
Vingt-quatre patients ont été recrutés au début de l’étude, dont 20 ont fourni des échantillons de selles après avoir commencé la thérapie ETI. Les participants ont été suivis au début de l’étude puis à 3 et 6 mois après le début du traitement. Certains patients ont continué le traitement pendant presque deux ans.
Les chercheurs ont collecté des échantillons de selles et ont effectué des tests d’imagerie pour évaluer la fonction intestinale durant l'étude. Ils ont également rassemblé des infos sur les symptômes des patients via un questionnaire conçu pour mesurer la gravité des problèmes gastro-intestinaux.
Analyser le microbiote intestinal
Pour étudier les bactéries intestinales, les chercheurs se sont concentrés sur l’ADN des bactéries vivantes dans les échantillons de selles. Ils ont exclu l’ADN des cellules mortes ou endommagées pour garantir des résultats précis. En utilisant une méthode appelée séquençage d’amplification, ils ont identifié et catégorisé les différents types de bactéries présentes dans les échantillons.
L’analyse des données a inclus la comparaison de la composition initiale du microbiote avec des échantillons prélevés pendant et après la thérapie ETI. Cette analyse visait à déterminer s'il y avait des changements dans la diversité et l’abondance des bactéries intestinales après le traitement.
Résultats : Changements dans la diversité du microbiote intestinal
Les résultats ont montré que la diversité des bactéries intestinales chez les patients avec FK diminuait initialement après le début de la thérapie ETI, mais au fil du temps, il y a eu un rebond de la diversité. À la fin de l'étude, le microbiote intestinal est devenu plus divers par rapport aux échantillons initiaux prélevés avant le traitement.
Cependant, même avec ces changements positifs, le microbiote intestinal des patients avec FK restait différent de celui des contrôles en bonne santé. L'étude a révélé que certaines bactéries bénéfiques étaient encore moins présentes chez le groupe FK par rapport aux individus sains.
Comprendre la composition du microbiote intestinal
Les chercheurs ont utilisé une méthode appelée analyse de pourcentage de similarité pour identifier quelles bactéries contribuaient le plus aux différences observées entre les groupes. Ils ont trouvé que certains types de bactéries, connues pour produire des substances bénéfiques pour la santé intestinale, étaient moins abondantes chez les personnes avec FK.
Intéressant, bien que certaines bactéries aient augmenté en abondance chez les patients après la thérapie ETI, elles n’ont pas atteint les mêmes niveaux que ceux observés chez les individus sains. Cela soulève des questions sur la nécessité d'autres interventions pour aider à restaurer un microbiote intestinal plus équilibré.
Relation entre la santé intestinale et les facteurs cliniques
L'étude a également examiné comment divers facteurs cliniques, tels que la gravité de la maladie, l'âge et l'utilisation d'antibiotiques, affectaient le microbiote intestinal. La maladie FK a été identifiée comme un facteur significatif influençant la composition du microbiote. L'utilisation d'antibiotiques, courante chez les patients avec FK, a aussi impacté la diversité et les types de bactéries présents.
Ces infos suggèrent que bien que la thérapie modulateur CFTR puisse améliorer certains aspects du microbiote intestinal, d'autres facteurs, en particulier l'utilisation des antibiotiques, pourraient continuer à jouer un rôle crucial dans la santé intestinale.
Acides gras à chaîne courte et santé intestinale
Les acides gras à chaîne courte (AGCC) sont des produits chimiques produits par les bactéries intestinales qui offrent de nombreux bénéfices pour la santé. Les chercheurs ont mesuré les niveaux d’AGCC dans les échantillons de selles pour vérifier si la thérapie ETI influençait leur production.
Ils ont trouvé que, bien que certains niveaux d'AGCC aient augmenté chez les patients après un traitement prolongé par ETI, le profil global restait différent de celui des individus sains. Cela indique que malgré les changements dans le microbiote intestinal, les acides gras à chaîne courte bénéfiques qui contribuent à la santé intestinale n’ont pas été complètement restaurés.
Impact sur les symptômes des patients et la fonction intestinale
Malgré les changements observés dans le microbiote intestinal, l’étude a noté que la thérapie ETI n’a pas entraîné d’améliorations significatives des symptômes gastro-intestinaux des patients. Cela était cohérent avec des résultats antérieurs d'autres études et suggère que bien que le traitement puisse améliorer certains aspects de la santé, cela ne se traduit pas toujours par une réduction significative des symptômes.
De plus, les mesures de la fonction intestinale, comme le temps de transit, n'ont pas montré de différences marquées entre les patients avec FK et les contrôles en bonne santé. Cela met en évidence la complexité de la FK et son impact sur la santé intestinale, indiquant qu'il faut s'attaquer à plus que juste la composition du microbiote.
Conclusion : La voie à suivre
Les résultats de cette étude soulignent l'importance de comprendre le microbiote intestinal chez les personnes avec FK et comment les traitements comme la thérapie ETI l'affectent. Bien que la thérapie ETI montre des promesses pour améliorer les caractéristiques du microbiote intestinal, les résultats suggèrent que cela pourrait ne pas suffire à restaurer complètement un microbiome sain.
Il faudrait davantage de recherches pour explorer d'autres stratégies, comme des changements alimentaires ou des traitements probiotiques personnalisés, qui pourraient améliorer la santé intestinale des patients avec FK. Comprendre l'interaction entre les antibiotiques, l'alimentation et le microbiote sera crucial pour développer des approches de traitement complètes afin d'améliorer la santé globale et la qualité de vie des personnes vivant avec la fibrose kystique.
L'étude souligne la nécessité d'efforts continus pour optimiser les stratégies de traitement dans la FK, visant à faire face à la fois aux défis respiratoires et gastro-intestinaux. À mesure que la science progresse, il reste de l'espoir pour de meilleurs résultats pour les personnes atteintes de fibrose kystique grâce à des thérapies mieux ciblées et une approche holistique de la gestion de leur état.
Titre: Impact of extended Elexacaftor/Tezacaftor/Ivacaftor therapy on the gut microbiome in cystic fibrosis
Résumé: BackgroundThere is a paucity of knowledge on the longer-term effects of CF transmembrane conductance regulator (CFTR) modulator therapies upon the gut microbiome and associated outcomes. In a pilot study, we investigated longitudinal Elexacaftor/Tezacaftor/Ivacaftor (ETI) therapy on the gut microbiota, metabolomic functioning, and clinical outcomes in people with CF (pwCF). Study designFaecal samples from 20 pwCF were acquired before and then following 3, 6, and 17+ months of ETI therapy. Samples were subjected to microbiota sequencing and targeted metabolomics to profile and quantify short-chain fatty acid composition. Ten healthy matched controls were included for comparison. Clinical data, including markers of intestinal function were integrated to investigate relationships. ResultsExtended ETI therapy increased core microbiota diversity and composition, which translated to gradual shifts in whole microbiota composition towards that observed in healthy controls. Despite becoming more similar over time, CF microbiota and functional metabolite compositions remained significantly different to healthy controls. Antibiotic treatment for pulmonary infection significantly explained a relatively large degree of variation within the whole microbiota and rarer satellite taxa. Clinical outcomes were not significantly different following ETI. ConclusionsA positive trajectory towards the microbiota observed in healthy controls was found. However, we posit that progression was predominately impeded by pulmonary antibiotics administration. We recommend future studies use integrated omics approaches within a combination of long-term longitudinal patient studies and model experimental systems. This will deepen our understanding of the impacts of CFTR modulator therapy and respiratory antibiotic interventions upon the gut microbiome and gastrointestinal pathophysiology in CF.
Auteurs: Christopher van der Gast, R. Marsh, C. Dos Santos, A. Yule, N. S. Dellschaft, C. L. Hoad, C. Ng, G. Major, A. R. Smyth, D. Rivett
Dernière mise à jour: 2024-02-01 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.01.24301982
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.01.24301982.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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