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La propagation complexe du choléra en Afrique du Sud-Est

Des recherches montrent qu’il y a différentes souches de choléra en Afrique de l'Est, ce qui complique les épidémies.

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Le Choléra, c'est une maladie grave qui cause une diarrhée sévère. On le trouve surtout dans certaines régions du monde, et ça entraîne environ 95 000 décès chaque année. La plupart de ces morts surviennent lors de grosses Épidémies. La maladie est causée par une bactérie appelée Vibrio cholerae, en particulier deux types connus sous le nom de O1 et O139.

Le choléra est un problème depuis des années, et la pandémie mondiale actuelle, appelée la septième pandémie, a commencé en Indonésie en 1961. Cette version des bactéries, appelée sérogroup O1 biotype El Tor, s'est répandue d'Asie vers de nombreuses autres parties du monde, y compris l'Afrique, l'Europe et l'Amérique latine.

En Afrique, surtout en Afrique subsaharienne, le choléra est un problème beaucoup plus grave par rapport à d'autres régions. Depuis 1961, on a rapporté de nombreuses grosses épidémies, dont plusieurs ces dix dernières années. Bien que certaines recherches aient étudié comment les bactéries du choléra se propagent en Afrique, il reste pas mal de choses qu'on ne comprend pas encore.

Comment le choléra se propage en Afrique

Contrairement à certains endroits en Asie du Sud-Est où le choléra est courant toute l'année, en Afrique, la maladie apparaît souvent par saison, avec beaucoup de pays ayant de longues périodes sans cas rapportés. Des facteurs comme la densité de population et le développement urbain influencent la propagation du choléra, mais ces facteurs à eux seuls ne racontent pas tout. Par exemple, au Malawi, les cas de choléra ont généralement augmenté pendant la saison des pluies, mais une épidémie significative a eu lieu en 2022 pendant la saison sèche. Ça montre qu'il y a d'autres facteurs qui jouent un rôle dans le retour des cas de choléra dans des zones qui ne subissent pas d'épidémies continues.

Pour lutter efficacement contre les épidémies de choléra, il faut mieux comprendre comment les bactéries se déplacent à l'intérieur et entre les pays. Malheureusement, le manque d'infos actuel rend difficile la prévention des épidémies, car il est compliqué de connaître leurs origines.

Recherche sur le choléra par Analyse génomique

Les chercheurs ont commencé à utiliser l'analyse génomique pour en apprendre plus sur le choléra. Cette méthode leur permet de suivre comment les bactéries du choléra se propagent. Des études précédentes ont révélé qu'il y a eu au moins 12 introductions significatives du type choléra O1 d'Asie vers l'Afrique depuis 1970. Ces introductions se sont principalement faites en Afrique de l'Ouest et du Sud-Est.

Des études plus récentes ont découvert d'autres Lignées de bactéries du choléra, qui suivent le même schéma de venir d'Asie vers l'Afrique. Les nouvelles souches remplacent souvent les anciennes peu après leur arrivée. Cependant, les détails sur le comportement de ces lignées en Afrique subsaharienne sont encore rares.

Étude actuelle sur le choléra en Afrique de l'Est

Pour mieux comprendre le choléra en Afrique de l'Est, les chercheurs ont analysé des échantillons de cinq pays : l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Malawi et la Zambie. Ils se sont concentrés sur des échantillons collectés entre 2007 et 2018. Ils ont aussi exploré des méthodes pour préserver des échantillons à faible coût et accessibles pour des régions avec moins de ressources.

De cet effort, ils ont réussi à séquencer 118 génomes des bactéries du choléra. Les résultats ont montré que plusieurs souches différentes circulaient en même temps en Afrique de l'Est, confirmant ainsi les schémas de transmission du choléra dans la région.

Méthodes de séquençage et défis

Dans leur étude, les chercheurs ont rencontré des défis pour obtenir des échantillons pour le séquençage. Un problème était que les différents échantillons utilisés pour le séquençage devaient être de bonne qualité, ce qui peut être difficile quand seuls des spécimens bruts sont disponibles. Des études précédentes ont montré qu'extraire de l'ADN d'échantillons préservés sur papier filtre pouvait être efficace, donc les chercheurs voulaient voir si cette méthode pouvait améliorer leurs résultats.

Ils ont comparé différents types d'échantillons, y compris ceux de cultures bactériennes et d'échantillons de selles préservés sur papier filtre. Dans l'ensemble, ils ont découvert que l'utilisation de divers types d'échantillons pouvait quand même donner des données génomiques de haute qualité, ce qui est crucial pour comprendre comment le choléra se propage.

Résultats sur les lignées de choléra

Les chercheurs ont construit un arbre représentant les relations entre les différentes souches de choléra trouvées. Cette analyse a révélé que beaucoup de séquences de leur étude appartenaient à des lignées déjà identifiées dans les pays où les échantillons avaient été collectés. Cependant, certains résultats inattendus ont montré un schéma de transmission du choléra plus complexe que ce que l'on pensait.

Leurs résultats ont indiqué que deux souches, qui étaient autrefois considérées comme des cas isolés, pourraient en réalité faire partie de plus grandes épidémies qui n'ont pas été suffisamment échantillonnées. Ils ont aussi découvert qu'une certaine lignée, appelée AFR13, pourrait être présente en Afrique plus tôt que ce qu'on croyait.

Preuves de co-circulation

L'étude a mis en évidence que différentes lignées de choléra circulaient en même temps dans divers pays d'Afrique de l'Est. Par exemple, au Malawi, plusieurs lignées ont été identifiées durant les mêmes années. Ces résultats soulignent que la propagation du choléra est complexe, et que différentes souches peuvent coexister et prospérer ensemble.

Cette info met en avant le besoin de faire des échantillonnages et des tests plus larges sur le choléra dans la région pour suivre comment différentes souches sont introduites et se propagent.

Implications pour la santé publique

La recherche fournit une compréhension mise à jour des dynamiques de transmission du choléra en Afrique de l'Est. Elle révèle que de nombreuses lignées de choléra circulent, indiquant une situation diverse et interconnectée. Les résultats peuvent aider les responsables de la santé publique dans leurs efforts pour gérer et contenir les épidémies de choléra.

S'attaquer à la question du choléra nécessitera une collaboration entre les pays, car les épidémies dans un pays peuvent affecter ses voisins. Améliorer la surveillance génomique et le partage des données sera essentiel pour mieux comprendre et contrôler la maladie. Un échantillonnage accru peut aider à identifier de nouvelles tendances et schémas, ce qui aidera finalement à prévenir de futures épidémies.

Conclusion

En résumé, la situation du choléra en Afrique de l'Est est compliquée, avec plusieurs souches circulant dans différents pays. Une meilleure compréhension de la manière dont le choléra se propage peut conduire à de meilleures stratégies de prévention. La recherche continuera d'être vitale pour relever les défis posés par cette maladie persistante. En partageant des infos et en travaillant ensemble, les pays peuvent améliorer leurs réponses aux épidémies de choléra et protéger la santé publique plus efficacement.

Source originale

Titre: New Vibrio cholerae sequences from Eastern and Southern Africa alter our understanding of regional cholera transmission

Résumé: Despite ongoing containment and vaccination efforts, cholera remains prevalent in many countries in sub-Saharan Africa. Part of the difficulty in containing cholera comes from our lack of understanding of how it circulates throughout the region. To better characterize regional transmission, we generated and analyzed 118 Vibrio cholerae genomes collected between 2007-2019 from five different countries in Southern and Eastern Africa. We showed that V. cholerae sequencing can be successful from a variety of sample types and filled in spatial and temporal gaps in our understanding of circulating lineages, including providing some of the first sequences from the 2018-2019 outbreaks in Uganda, Kenya, Tanzania, Zambia, and Malawi. Our results present a complex picture of cholera transmission in the region, with multiple lineages found to be co-circulating within several countries. We also find evidence that previously identified sporadic cases may be from larger, undersampled outbreaks, highlighting the need for careful examination of sampling biases and underscoring the need for continued and expanded cholera surveillance across the African continent.

Auteurs: Shirlee Wohl, S. Xiao, A. Abade, W. Boru, W. Kasambara, J. Mwaba, F. Ongole, M. Mmanywa, N. S. Trovao, R. Chilengi, G. Kwenda, C. Garimoi Orach, I. Chibwe, G. Bwire, O. C. Stine, A. M. Milstone, J. Lessler, A. Azman, W. Luo, K. Murt, D. A. Sack, A. K. Debes

Dernière mise à jour: 2024-03-30 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.28.24302717

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.03.28.24302717.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

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