Le rôle de l'éducation dans la santé mentale : un lien complexe
Examiner comment l'éducation impacte les résultats de santé mentale dans différents troubles.
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Plus de 17 % des gens dans l'Union Européenne ont un souci de Santé mentale, d’après des estimations de 2016. Les diagnostics de santé mentale causent des handicaps significatifs partout dans le monde, ce qui en fait un sujet urgent. La recherche montre que ceux avec moins de niveaux d’Éducation sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale. Ça pose la question : est-ce que booster l'éducation peut aider à améliorer la santé mentale ?
La plupart des études qui regardent le lien entre éducation et santé mentale cherchent juste des connexions, mais ça nous dit pas si l'un cause vraiment l'autre. Il peut y avoir d'autres facteurs qui influencent à la fois l'éducation et la santé mentale, compliquant les résultats. Même si on peut contrôler certains facteurs connus, il y en a plein qu’on ne connaît pas encore. En plus, les problèmes de santé mentale peuvent commencer avant que les gens finissent leurs études, ce qui peut impacter leurs résultats scolaires.
Pour contourner ces défis, les chercheurs utilisent deux expériences naturelles qui aident à clarifier la relation : regarder les frères et sœurs et utiliser des données génétiques. En comparant les frères et sœurs, les chercheurs peuvent contrôler pour les facteurs familiaux communs qui influencent à la fois l'éducation et la santé mentale. Ils peuvent voir si les différences d'éducation au sein des familles sont liées aux différences dans les diagnostics de santé mentale. Cette analyse des frères et sœurs est utile, mais elle n’élimine pas complètement l'incertitude puisque différentes expériences et facteurs génétiques peuvent aussi jouer un rôle.
La deuxième méthode, la randomisation mendélienne, utilise des infos génétiques. Dans cette approche, les chercheurs cherchent des variantes génétiques liées à l'éducation et voient comment elles se rapportent aux résultats de santé mentale. Ça repose sur certaines hypothèses : certaines variantes doivent être connectées à l'éducation, ces variantes devraient affecter la santé mentale seulement par l'éducation, et elles ne devraient pas être liées à des facteurs externes qui influencent les deux.
La Population de l’Étude
Les chercheurs ont rassemblé des données d'un grand groupe de frères et sœurs nés aux Pays-Bas entre 1965 et 1985. Ils se sont concentrés sur ceux qui avaient fini leur niveau d'éducation le plus élevé avant que les chercheurs commencent à recueillir des données sur la santé mentale en 2011. L'échantillon final de l'étude incluait plus de 1,7 million de frères et sœurs.
Le niveau moyen d’éducation parmi ces frères et sœurs était d’environ 15,35 ans. Les chercheurs ont aussi regardé les diagnostics de santé mentale basés sur des critères du Manuel Diagnostique et statistique des troubles mentaux. Ils se sont concentrés sur les soins de santé mentale spécialisés, qui sont pour les cas graves nécessitant l'attention d'un psychiatre.
Entre 2011 et 2016, le nombre annuel de nouveaux diagnostics de santé mentale a diminué, probablement à cause de réformes dans le système de santé mentale aux Pays-Bas. Les gens peuvent avoir plus d'un diagnostic en un an, et beaucoup de troubles mentaux surviennent souvent ensemble.
Analyser le Lien Entre Éducation et Santé Mentale
Les chercheurs ont d'abord examiné la connexion entre les niveaux d'éducation et les diagnostics de santé mentale en utilisant des méthodes statistiques traditionnelles. Ils ont trouvé une tendance générale : des niveaux d'éducation plus élevés étaient liés à des taux plus bas de la plupart des diagnostics. Cependant, pour certains troubles, comme le trouble d'anxiété généralisée, le lien était plus faible.
Ensuite, les chercheurs ont utilisé des comparaisons entre frères et sœurs pour voir si les différences dans les diagnostics de santé mentale étaient dues à des différences éducatives au sein des familles. Cette analyse a montré que pour la plupart des troubles, le lien entre éducation et santé mentale devenait plus faible, mais pour certains diagnostics, il devenait plus fort, ce qui indique une relation plus significative.
Ils ont aussi regardé les coûts des soins de santé mentale et ont trouvé des tendances similaires : des niveaux d'éducation plus élevés étaient liés à des coûts de soins de santé mentale plus bas, montrant un bénéfice économique potentiel à améliorer l'éducation.
Utiliser des Données Génétiques pour l’Analyse
La méthode de randomisation mendélienne a fourni des aperçus supplémentaires. Cette approche a suggéré que pour certaines conditions de santé mentale, la relation avec l'éducation était moins claire que ce qu'on pensait auparavant. Pour les troubles de l'humeur comme la dépression majeure et le TSPT, l'analyse génétique a indiqué que des niveaux d'éducation plus élevés pourraient être liés à des risques plus faibles pour ces soucis.
Cependant, pour certaines conditions-comme le trouble bipolaire et l'anorexie-les résultats contredisaient l'analyse entre frères et sœurs. Une éducation plus élevée était associée à des chances accrues de ces diagnostics, amenant les chercheurs à remettre en question les hypothèses sous-jacentes à leurs résultats.
Différents Résultats pour Divers Troubles
Les résultats variaient selon les conditions de santé mentale. Pour la dépression majeure et les troubles anxieux, les deux méthodes pointaient vers la même conclusion : une éducation plus élevée mène probablement à une meilleure santé mentale. Cependant, pour le trouble bipolaire et l'anorexie, les deux analyses fournissaient des résultats opposés, suggérant qu'une enquête plus approfondie est nécessaire.
Regarder Plus Profondément dans les Données
Pour mieux comprendre ces résultats mitigés, les chercheurs ont analysé les niveaux d'éducation des frères et sœurs en bonne santé de patients ayant des troubles de santé mentale. Ils ont trouvé que les frères et sœurs de patients avec un trouble bipolaire et de l'anorexie avaient souvent des niveaux d'éducation similaires ou même plus élevés que leurs pairs non affectés. Ça a soulevé des questions sur le fait que la responsabilité pour ces troubles pourrait être liée à des niveaux d'éducation plus élevés plutôt que les troubles eux-mêmes impactant directement l'obtention de diplômes.
Conclusion
Les chercheurs ont souligné que même s'il y a des liens causaux potentiels entre une éducation plus élevée et des taux plus bas de certains problèmes de santé mentale, la relation est complexe. C'est important de considérer que l'amélioration de l'éducation pourrait ne pas être une solution universelle. Pour certains troubles, une éducation plus élevée pourrait être liée à un risque accru de diagnostic, peut-être à cause de différents facteurs sous-jacents.
Du coup, même si se concentrer sur l'éducation est crucial pour soutenir la santé mentale, ça doit faire partie d'une approche plus large qui prend en compte divers facteurs sociaux, services de santé et politiques. Ça souligne le besoin de stratégies plus complètes qui tiennent compte de la nature multifacette de l’éducation et de la santé mentale.
Titre: Evaluating the causal relationship between educational attainment and mental health
Résumé: AO_SCPLOWBSTRACTC_SCPLOWWe investigate the causal relationship between educational attainment (EA) and mental health using two research designs. First, we compare the relationship between EA and 18 psychiatric diagnoses within sibship in Dutch national registry data (N=1.7 million), thereby controlling for unmeasured familial factors. Second, we apply two-sample Mendelian Randomization, which uses genetic variants related to EA or psychiatric diagnosis as instrumental variables, to test whether there is a causal relation in either direction. Our results suggest that lower levels of EA causally increase the risk of MDD, ADHD, alcohol dependence, GAD and PTSD diagnoses. We also find evidence of a causal effect of ADHD on EA. For schizophrenia, anorexia nervosa, OCD, and bipolar disorder, results were inconsistent across the different approaches, highlighting the importance of using multiple research designs to understand complex relationships such as between EA and mental health.
Auteurs: Perline A. Demange, D. I. Boomsma, E. van Bergen, M. G. Nivard
Dernière mise à jour: 2024-04-11 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.01.26.23285029
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.01.26.23285029.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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