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Résistance aux médicaments contre le VIH chez les personnes qui s'injectent des drogues au Pakistan

Une étude révèle de forts taux de VIH résistant aux médicaments chez les consommateurs de drogues pakistanais.

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Au Pakistan, le nombre de personnes vivant avec le VIH est bas dans la population générale, estimé à environ 0,1 %. Cependant, ce chiffre est beaucoup plus élevé parmi les personnes qui s'injectent des drogues (PID), où il peut atteindre jusqu'à 40 %. Ce taux élevé de VIH parmi les PID est influencé par de nombreux facteurs sociaux et économiques, comme la pauvreté, le manque d'éducation, le sans-abrisme et les lois criminelles contre la consommation de drogues. Ces facteurs compliquent l'accès au traitement et au soutien.

L'accès au traitement, connu sous le nom de thérapie antirétrovirale (TAR), est particulièrement difficile pour les PID. Par exemple, les individus doivent passer par un processus de deux semaines pour arrêter d'utiliser des drogues avant de pouvoir commencer la TAR. De plus, il n'existe pas de programme national au Pakistan pour remplacer les opioïdes comme l'héroïne par des options plus sûres. Cette situation augmente les risques de propagation du VIH parmi les PID et rend plus difficile la gestion de la situation globale du VIH dans le pays.

Les PID qui suivent une TAR ont souvent du mal à rester sur leur traitement en raison de problèmes comme le manque de soutien, un logement instable, des problèmes de santé mentale et la Stigmatisation associée à l'usage de drogue. Ces défis peuvent mener à ne pas prendre les médicaments comme prescrits, ce qui peut permettre au VIH de devenir résistant aux médicaments. Cela signifie que le virus peut changer d'une manière qui rend le traitement plus difficile.

La propagation du VIH résistant aux médicaments est un problème parce qu'elle complique le contrôle du virus chez les personnes qui n'ont pas été traitées auparavant. Des études montrent que les patients naïfs au TAR avec ces souches résistantes ont plus de chances d'échouer au traitement. La propagation rapide du VIH résistant aux médicaments peut se produire dans des groupes d'injection étroitement liés où le matériel est fréquemment partagé. De forts taux de partage de seringues et l'implication d'injecteurs expérimentés augmentent encore les risques.

Il n'y a pas beaucoup d'études qui se sont penchées sur la résistance médicamenteuse spécifique au VIH parmi les PID au Pakistan. La plupart des études se sont concentrées sur les personnes vivant avec le VIH en général. Connaître ces souches résistantes est crucial pour sélectionner le bon TAR, surtout puisque les traitements sont administrés sans d'abord tester la résistance aux médicaments, ce qui augmente le risque d'utiliser des médicaments inefficaces.

Détails de l'étude

Cette étude visait à rassembler des informations sur la résistance médicamenteuse au VIH parmi les PID dans cinq grandes villes du Pakistan. La recherche a été menée d'août 2014 à janvier 2015.

Avant de collecter des données, les chercheurs ont cartographié la population des PID dans ces villes pour mieux comprendre leur taille et leurs caractéristiques. Les participants ont été invités à donner leur consentement et à répondre à des questions sur leur parcours, leur consommation de drogues et l'accès aux services de VIH. Ils ont également fourni des échantillons de sang séché pour des tests.

Les échantillons de sang ont été envoyés dans un laboratoire au Canada pour des tests de VIH et une analyse de la résistance médicamenteuse. Les chercheurs avaient pour objectif de trouver des mutations dans le virus VIH qui montreraient une résistance à certains médicaments. Ces informations peuvent aider à déterminer les meilleures options de traitement pour les individus.

Participants et résultats

Au total, 1 453 PID ont accepté de participer à cette étude dans différentes villes, y compris Karachi, Larkana, Peshawar, Quetta et Hyderabad. Parmi ces participants, 367 ont été trouvés vivant avec le VIH.

Les résultats ont montré qu'un pourcentage important, environ 79 %, des échantillons VIH-positifs pouvaient être testés pour la résistance médicamenteuse. Les chercheurs ont trouvé qu'un nombre considérable de ces échantillons contenait des mutations liées à la résistance médicamenteuse. Plus précisément, ils ont examiné des facteurs comme le lieu de résidence des individus et leur âge pour voir comment cela se rapportait à la résistance médicamenteuse.

Il a été remarqué que les individus vivant dans différentes villes avaient des taux de résistance médicamenteuse variés. L'étude a révélé que les personnes âgées de 25 à 29 ans avaient les taux les plus élevés de mutations de résistance médicamenteuse. De plus, l'aide d'injecteurs expérimentés était légèrement plus courante parmi ceux atteints d'un VIH résistant aux médicaments.

Analyse de la résistance médicamenteuse

L'étude a révélé que certaines mutations associées à la résistance médicamenteuse étaient courantes parmi les participants. Une mutation spécifique, connue sous le nom de E138A, a été identifiée dans plus de la moitié des échantillons. Cette mutation peut réduire l'efficacité de certains médicaments contre le VIH.

D'autres mutations ont été trouvées qui pourraient mener à une résistance contre d'autres médicaments utilisés précédemment dans les traitements. Bien que les thérapies de première ligne actuelles puissent encore fonctionner pour beaucoup de ceux qui ont été testés, la présence de souches résistantes indique que les régimes de traitement passés, comme ceux utilisant l'éfavirenz, pourraient ne plus être efficaces.

L’étude a également déterminé que tous les participants étaient des hommes, avec une majorité rencontrant des défis liés au soutien social et à l'accès au traitement. Seul un petit pourcentage connaissait son statut VIH et recevait une TAR.

Contexte social et économique

Les résultats mettent en lumière des problèmes sérieux concernant l'accès aux soins du VIH parmi les PID au Pakistan. L'un des plus grands obstacles au traitement est le manque de connaissance du statut VIH, car beaucoup de participants n'avaient jamais subi de test. Ce manque de sensibilisation, combiné à un accès limité à la TAR, continue d'alimenter l'épidémie de VIH parmi les consommateurs de drogue.

La stigmatisation liée à l'usage de drogues, les mauvaises conditions de logement et les problèmes de santé mentale empêchent beaucoup de demander de l'aide. De plus, l'absence de programmes pour fournir un soutien et des traitements alternatifs pour la dépendance contribue à la crise en cours.

La présence de souches résistantes aux drogues souligne la nécessité d'une action urgente dans la lutte contre le VIH au Pakistan. La couverture actuelle de la TAR est faible, et l'accès au traitement reste un problème pour de nombreux PID. En augmentant la sensibilisation au statut VIH et en offrant un meilleur accès aux tests et au traitement, la propagation du VIH résistant aux médicaments pourrait être contrôlée plus efficacement.

Conclusion

En résumé, l'étude met en lumière la forte prévalence de la résistance médicamenteuse au VIH parmi les PID au Pakistan. Elle souligne l'importance de tests appropriés et de la compréhension de la résistance médicamenteuse avant de commencer un traitement. Avec la majorité des PID dans cette étude étant inconscients de leur statut VIH et faisant face à des obstacles significatifs à la TAR, il est crucial de mettre en œuvre des programmes de tests et de soutien complets.

Ces résultats soulignent l'urgence d'améliorer l'accès aux soins du VIH, y compris des stratégies de réduction des risques et de l'éducation sur les risques associés à l'usage de drogue. S'attaquer à ces défis est essentiel pour gérer efficacement et réduire la propagation du VIH parmi les populations les plus vulnérables au Pakistan.

Source originale

Titre: Notable transmitted HIV drug resistance among people who inject drugs in Pakistan

Résumé: Transmission of drug-resistant HIV strains to treatment-naive patients can compromise antiretroviral therapy (ART) effectiveness and lead to treatment failure. In Pakistan, transmitted HIV drug resistance among people who inject drugs (PWID) is fuelled by a lack of ART, poor drug adherence, and unsafe injection practices, resulting in efficient transmission in large injecting networks. A cross-sectional study was conducted among PWID recruited in the Pakistani cities of Karachi, Larkana, Peshawar, Quetta and Hyderabad (August 2014 to January 2015). A portion of the HIV pol gene was amplified from HIV-reactive dried blood spot specimens (n=282/367) and sequenced using an in-house Sanger sequencing assay for HIV drug resistance mutation genotyping. Drug resistance mutations (DRMs) were identified using the Stanford University HIV Drug Resistance Database HIVdb algorithm (https://hivdb.stanford.edu/hivdb). Overall, HIV subtype A1 was dominant (78.0%; n=220), followed by CRF02_AG (15.6%; n=44), CRF35_AD (2.5% n=7), recombinants (3.5%; n=10), and subtype C (0.4% n=1). DRM analysis identified over half (63.8%) of participants harbored at least one DRM, of which 28.9% reported using help from a professional injector. Nearly all (99.4%) participants were not actively receiving ART because most (88.7%) had never undergone HIV testing and were unaware of their status. Findings suggest significant transmitted HIV drug resistance present among PWID, exacerbated by unsafe injection practices, particularly professional injection. Low testing rates signal a need for more comprehensive testing programs to improve HIV status awareness and ART coverage in Pakistan. Given most treatment-naive participants had evidence of drug resistance, drug resistance genotyping prior to ART initiation might aid in ensuring effective treatment to prevent transmission of resistant HIV strains.

Auteurs: François Cholette, S. Melnychuk, L. H. Thompson, C. Archibald, J. F. Blanchard, F. Emmanuel, T. Reza, N. Dar, P. Sandstrom, S. Y. Shaw, M. L. Becker

Dernière mise à jour: 2024-05-02 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.30.24306644

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.30.24306644.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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