Épidémie de Mpox au Sud-Kivu : Une préoccupation croissante
Les cas de mpox explosent dans le Sud-Kivu, touchant les communautés et suscitant des alertes en santé publique.
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Table des matières
- Informations génomiques
- Épidémies récentes et statistiques
- Étude des cas récents
- Collecte de données et méthodes
- Cartographie des cas
- La ville de Kamituga
- Répartition des cas
- Femmes enceintes et mpox
- Rôle des bars dans la transmission
- Travailleurs du sexe professionnels
- Cas par zone de santé
- Impacts plus larges sur le Sud-Kivu
- Besoin de recherches supplémentaires
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Mpox, avant connu sous le nom de variole du singe, est une maladie causée par le virus de la variole du singe (MPXV). Ce virus est lié à la variole, mais il est surtout présent dans certaines régions d'Afrique. Le premier cas humain a été signalé en 1970 quand un enfant en République Démocratique du Congo est tombé malade. Les symptômes ressemblent à ceux de la variole et incluent de la fièvre, des ganglions lymphatiques enflés, de la fatigue, et une éruption cutanée qui se transforme en boutons et en plaies.
Le virus de la variole du singe se trouve principalement chez les animaux. Bien qu'on ne sache pas exactement quel animal est l'hôte, des études suggèrent qu'il pourrait être présent chez les rongeurs ou les écureuils en Afrique centrale. La maladie survient souvent lors d'épidémies. Après une épidémie notable aux États-Unis en 2003, où des chiens de prairie de compagnie ont été liés à la propagation, l'attention sur le mpox a augmenté.
Ces dernières années, le mpox a suscité une attention internationale. Une épidémie significative a commencé en mai 2022 après qu'un cas a été identifié au Royaume-Uni. La propagation a principalement touché les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, bien que le virus ait le potentiel d’atteindre d'autres groupes.
Informations génomiques
Il y a deux groupes principaux ou lignées du virus de la variole du singe : la lignée I, qui est plus sévère, et la lignée II, qui a des symptômes plus bénins. La lignée I peut entraîner un taux de mortalité plus élevé, tandis que la lignée II a un taux de mortalité beaucoup plus bas. Depuis 2022, la lignée II a été subdivisée en deux sous-groupes.
Épidémies récentes et statistiques
En République Démocratique du Congo (RDC), il y a eu une augmentation des Cas suspects de mpox. En novembre 2023, plus de 12 000 cas ont été signalés, ce qui marque le plus grand nombre annuel dans le pays. De nombreux nouveaux cas sont apparus dans des zones où la maladie n'était pas auparavant documentée. La plupart des infections semblent se propager par contact sexuel.
Étude des cas récents
Des chercheurs en RDC étudient de près l'épidémie en cours dans le Sud-Kivu, une province fortement touchée par les activités minières. Les patients sont admis à l'hôpital de Kamituga, où des données sont collectées pour mieux comprendre la maladie et comment elle se propage. Les participants fournissent volontairement des informations sur leur démographie et leurs conditions de santé.
Collecte de données et méthodes
Les hôpitaux ont mis en place un système pour différencier les Cas confirmés et suspects. Un cas confirmé est celui pour lequel des tests de laboratoire confirment le virus, tandis que les cas suspects sont basés sur des symptômes et l'historique d'exposition. Les patients montrant des signes d'infection-comme de la fièvre et une éruption cutanée-sont surveillés, et des échantillons sont prélevés pour des tests.
Cartographie des cas
Les chercheurs utilisent des programmes informatiques pour analyser où et comment les cas se propagent. Cela inclut la création de cartes montrant la densité des cas et où se trouvent les individus infectés par rapport aux chiffres de la population.
La ville de Kamituga
Kamituga est une grande ville minière d'or dans le Sud-Kivu. La population dépasse 240 000 habitants, avec de nombreux résidents impliqués dans le travail minier. Étant donné ses conditions économiques, la région a une vie nocturne animée avec de nombreux bars, dont beaucoup sont liés à l'industrie du sexe.
Répartition des cas
De septembre 2023 à avril 2024, près de 400 cas ont été listés comme confirmés, suspects ou probables. La majorité des patients étaient des jeunes adultes âgés de 16 à 26 ans. L'hôpital a enregistré une augmentation des cas chaque semaine, le plus grand nombre se produisant au début de 2024.
Quatre décès ont été signalés durant cette période, les patients présentant des symptômes graves. Les détails de ces cas mettent en lumière les complications possibles avec le mpox, y compris des situations à haut risque liées aux soins de santé et aux infections.
Femmes enceintes et mpox
Parmi les patients admis, il y avait des femmes enceintes, dont certaines ont subi des conséquences graves. Quatre avortements ont été signalés dans des cas où les femmes montraient des symptômes durant les premiers mois de grossesse. Ces scénarios soulèvent des préoccupations sur les risques de transmission du virus pendant la grossesse.
Rôle des bars dans la transmission
Les bars de Kamituga jouent un rôle crucial dans l'épidémie. Un grand pourcentage des cas hospitalisés a signalé avoir eu des contacts sexuels dans ces bars. Cette connexion met en évidence la nécessité d'examiner de près comment l'environnement social contribue à la propagation de la maladie.
Travailleurs du sexe professionnels
Un comptage des travailleurs du sexe professionnels dans les bars a révélé un nombre significatif opérant dans la région. Ce secteur est courant en raison de l'économie minière de la ville, qui offre peu d'alternatives pour de nombreuses femmes et hommes cherchant du travail.
Cas par zone de santé
Différentes zones de santé à Kamituga ont signalé des nombres variés de cas de mpox. Les zones avec plus de bars et une population plus dense ont vu un plus grand nombre de cas. Cartographier ces zones aide à identifier où il faut concentrer les ressources de santé et où l'épidémie est la plus intense.
Impacts plus larges sur le Sud-Kivu
En plus de Kamituga, d'autres localités dans le Sud-Kivu ont également signalé des cas. La propagation n'est pas confinée à une seule zone, indiquant la nécessité de réponses de santé publique étendues.
Besoin de recherches supplémentaires
Il reste encore beaucoup d'inconnues sur les détails de comment le virus se propage et les effets à long terme de la maladie. D'autres études sont nécessaires pour explorer les relations entre différents facteurs tels que les voies de transmission, la gravité de la maladie, et les perceptions publiques.
Conclusion
L'épidémie de mpox en cours dans le Sud-Kivu a touché de nombreuses vies, avec des milliers de cas signalés et plusieurs liés aux bars et à l'industrie du sexe. Bien que la maladie ait principalement affecté certaines populations, le potentiel de propagation plus large existe. Une recherche continue et des mesures de santé publique efficaces, y compris des efforts de vaccination ciblés, sont vitales pour contrôler la situation actuelle. Le lien entre la densité de la population et les cas de mpox souligne l'importance de surveiller les zones avec de fortes interactions sociales pour prévenir d'autres épidémies.
Titre: Mapping the distribution and describing the first cases from an ongoing outbreak of a New Strain of mpox in South Kivu, Eastern Democratic Republic of Congo between September 2023 to April 2024
Résumé: BackgroundIn September 2023, an outbreak of mpox was reported in the eastern part, South Kivu Province, of Democratic Republic of the Congo. This paper aims to provide a summary from several ongoing and completed studies to share initial insights into the time trend and spatial distribution, the links we have observed between level of mpox cases with population density and the presence of professional sex workers (PSW) in bars within affected heath areas of Kamituga health zone. We also seek to share our initial observations on the novel characteristics of this new and emergent strain. MethodsConsenting patients admitted with mpox-like symptoms to the Kamituga hospital were recruited to an observational cohort study to understand the clinical characteristics and household perceptions and treatment seeking behaviours. We mapped the demographic and clinical characteristics of all individuals between September 2023 and April 2024. Findings371 (suspected) mpox cases were admitted to the Kamituga hospital. There were slightly more female than male cases (192/371 [52%] versus 179/371, [48%], and cases were reported from 15 health areas. The majority of cases were reported in Mero (115/371 [31%]), followed by Kimbangu (65/371[18%]), Kabukungu (63/371[17%]), Asuku (47/371 [13%]), Soluluyu (19/371 [5,12%]), Katunga (17/371 [4,58%]), Kalingi, Poudriere (12/371 [3,23%]) respectively, and Poly Afia (7/371 [1,89%]). During this period, 4 deaths occurred and 4 out of 8 women who were pregnant had fetal loss . Three healthcare workers acquired infection when caring for patients. In depth case ascertainment showed that 88,4 % of patients reported recent visits to bars for (professional) sexual interactions as a likely source of infection. Our findings suggest that the epidemic in South Kivu is driven by transmission in a network of professional sex workers, working in bars. The continued spread of the mpox virus in Kamituga health zone and other health zones of South -Kivu points at a critical need for cross border surveillance, and the potential for rapid vaccination of sex workers as potential intervention. InterpretationThese data suggest that the rapid transmission of mpox virus is related to interactions with professional sex workers (PSW) in bars within densely populated health areas. The expanding number of cases and the recent spillover to 16 other nearby health zones of South -Kivu including a health district bordering Rwanda and Burundi stresses the need for cross border surveillance. In addition, enhanced response action is needed, including vaccination health education programmes to limit further escalation and stop this outbreak.
Auteurs: Leandre Murhula Sr., L. Murhula, D. F. Nieuwenhuijse, P. Ndishimye, J. C. Udahemuka, B. Kitwanda Steeven, N. Barhatwira Gisele, J. P. Musabyimana, B. Ntahuma Daniel, T. Kiluba wa Kiluba, F. Kumbana Mweshi, P. Ngabo, T. Tambala, B. Mutalemba Chance, L. Mutimbwa Mambo, L. Schuele, J. Bengehya Mbiribindi, G. Sganzerla Martinez, D. J Kelvin, G. Lubambo Maboko, T. A. Lang, F. M. Aarestrup, C. Gortazar, M. Koopmans, F. Belesi Siangoli, M. Mambo Divin
Dernière mise à jour: 2024-05-10 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.10.24307057
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.10.24307057.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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