Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Biologie# Neurosciences

Comprendre la proprioception grâce aux modèles de mouvement des insectes

Cette étude montre comment les propriocepteurs aident les mouvements chez les insectes en utilisant des modèles informatiques.

― 8 min lire


La proprioception chezLa proprioception chezles insectes révéléeleur corps.les insectes ressentent le mouvement deDe nouveaux modèles expliquent comment
Table des matières

La Proprioception, c'est la capacité de sentir où sont nos membres et comment ils bougent. On l'appelle souvent le "sixième sens" du corps. Ce sens nous aide à faire des trucs comme marcher, attraper des objets, ou même juste rester immobile. Ça nous permet de savoir comment nos membres sont positionnés sans avoir besoin de les regarder.

Notre corps a des cellules spéciales appelées Propriocepteurs qui aident à cette perception. Ces cellules envoient des infos sur nos muscles et articulations au cerveau, nous disant combien de force est utilisée, l'angle de nos articulations et à quelle vitesse on bouge. Chez les insectes, ces propriocepteurs se trouvent partout sur leur corps, surtout attachés à leur coquille externe, connue sous le nom de cuticule.

Types de Propriocepteurs

Il existe différents types de propriocepteurs conçus pour sentir divers changements physiques. Certains peuvent détecter la force appliquée sur une articulation. D'autres peuvent identifier l'angle d'une articulation ou la vitesse à laquelle elle bouge. Ces Capteurs envoient des infos au cerveau, où elles sont combinées pour créer une image complète du mouvement et de la position du corps.

Chez les insectes, les propriocepteurs peuvent se trouver à divers endroits. Par exemple, ils peuvent être localisés dans les champs de poils, des organes qui mesurent comment les membres se déplacent et se positionnent, ou dans des organes chordotaux, qui sont aussi impliqués dans la détection des angles et mouvements des articulations. Chaque type de propriocepteur a sa propre configuration spéciale qui le rend très sensible aux changements de position et de mouvement des membres et autres parties du corps.

Le Rôle de la Proprioception dans le Mouvement

La proprioception est essentielle pour un mouvement fluide. Elle aide à contrôler les réflexes, s’assurant que les mouvements sont bien chronométrés. Par exemple, quand un insecte marche, la proprioception aide à coordonner le mouvement de ses pattes et antennes, garantissant une locomotion équilibrée et efficace. Le cerveau utilise les infos des propriocepteurs pour suivre où se trouve chaque membre et comment il doit bouger par rapport aux autres.

Une partie cruciale de ce processus implique la capacité du cerveau à représenter la position et le mouvement des membres. Chez les insectes, certaines cellules nerveuses, appelées internerons, sont responsables du traitement des signaux des propriocepteurs. Ces internerons aident à traduire les informations des capteurs en quelque chose que le cerveau peut utiliser pour coordonner les mouvements.

Construire un Modèle pour la Proprioception

Pour étudier comment la proprioception fonctionne, les chercheurs ont créé des modèles informatiques qui imitent la façon dont les Neurones traitent l'information. Une approche consiste à utiliser un type de réseau de neurones artificiels connu sous le nom de réseau de neurones à pics (SNN). Ce modèle est conçu pour reproduire la façon dont les neurones biologiques communiquent et réagissent aux entrées sensorielles.

L'objectif du SNN est de traiter les informations des propriocepteurs et de représenter les mouvements des membres d'une manière utile pour comprendre comment les insectes se déplacent. Les chercheurs se sont concentrés sur deux aspects principaux de la proprioception : comment les signaux sensoriels sont traités et comment ces informations mènent à des actions.

Comment le SNN Fonctionne

Le SNN est conçu en couches. La première couche traite les signaux des propriocepteurs qui s'activent quand les articulations d'un insecte bougent. Dans cette couche, les infos sont rassemblées à partir de nombreux capteurs, capturant les changements dans les angles articulaires et les forces appliquées. Le SNN convertit ensuite ces informations en signaux électriques représentant les mouvements des membres.

La deuxième couche du SNN est responsable de l'encodage de la position et de la vitesse des membres en fonction des informations reçues de la première couche. Cette couche utilise ce qu'elle apprend de la première pour déterminer comment la position de chaque articulation change au fil du temps et à quelle vitesse ces changements se produisent.

Défis de l'Encodage Proprioceptif

Les chercheurs ont rencontré deux défis principaux dans la conception de ce modèle. Le premier défi est de savoir comment les propriocepteurs réagissent aux changements soudains de stimulus. Chez les insectes, les propriocepteurs peuvent montrer des réponses différentes selon qu'un changement est rapide ou lent. Cela signifie que parfois les signaux envoyés au cerveau peuvent représenter non seulement la position d'un membre mais aussi à quelle vitesse cette position change.

Le deuxième défi vient du fait que les propriocepteurs signalent généralement seulement des changements locaux dans leur zone spécifique. À cause de cette nature locale, il est essentiel de combiner les informations de plusieurs propriocepteurs pour obtenir une vue complète des mouvements des membres. Les chercheurs devaient trouver un moyen d'ajuster le modèle pour qu'il puisse enregistrer précisément soit la position soit la vitesse à partir des signaux mélangés reçus de divers capteurs.

Collecte de Données et Évaluation du Modèle

Pour développer et tester le SNN, les chercheurs ont utilisé des données collectées à partir de véritables insectes à bâton pendant leurs mouvements. Ils ont suivi les mouvements de plusieurs articulations et enregistré les angles entre elles pendant que les insectes marchaient et grimpaient. Ces données ont fourni une référence pour évaluer la précision et l'efficacité du SNN.

Les chercheurs se sont concentrés sur un type de capteur situé dans les poils des articulations des pattes des insectes à bâton. Quand les angles articulaires changeaient, les déflexions des poils fournissaient une mesure précise que le modèle pouvait utiliser pour déterminer comment le membre était positionné et comment il bougeait.

Structure du SNN

Le SNN comprend une première couche qui capture la réponse des champs de poils sur les pattes de l'insecte. Chaque poil dans ces champs réagit aux changements des angles articulaires, traduisant ces changements en signaux électriques. Ces signaux sont ensuite traités pour fournir une réponse qui reflète la position du membre de l'insecte.

La deuxième couche du SNN traite ces signaux pour extraire plus d'infos sur la position et la vitesse des articulations. Cette couche est construite sur l'idée que deux types de neurones-neurones de position et neurones de vitesse-peuvent donner une image complète de la façon dont un membre bouge, même si l'entrée sensorielle initiale provient de plusieurs sources qui encodent à la fois la position et la vitesse.

Résultats du Modèle

Les chercheurs ont trouvé que le SNN était efficace pour encoder des informations sur les mouvements des membres. Les neurones de position reflétaient avec précision les angles articulaires au fil du temps, tandis que les neurones de vitesse enregistraient efficacement à quelle vitesse ces angles changeaient. Le modèle a pu simuler des motifs de mouvement réels chez les insectes et a montré une bonne précision pour recréer le comportement naturel observé lors des expériences.

Implications pour Comprendre le Mouvement

Les résultats de cette étude offrent des aperçus précieux sur le fonctionnement de la proprioception, non seulement chez les insectes mais potentiellement chez d'autres organismes, y compris les humains. Comprendre comment les propriocepteurs envoient et traitent les informations peut aider à concevoir de meilleures robots qui imitent le mouvement naturel ou à développer des techniques de réhabilitation pour les personnes ayant des troubles du mouvement.

La façon dont ce SNN capture les interactions entre divers types d'entrées sensorielles met en lumière la complexité des systèmes proprioceptifs. Cela suggère que même des systèmes simples, comme ceux trouvés chez les insectes, peuvent avoir des mécanismes sophistiqués pour évaluer et répondre au mouvement.

Directions Futures

Les recherches futures pourraient s'appuyer sur ces résultats en testant différents types de propriocepteurs ou en intégrant des entrées sensorielles supplémentaires. Cela pourrait inclure l'exploration de la façon dont d'autres capteurs, comme ceux qui détectent les changements de pression ou de tension, pourraient interagir avec les signaux proprioceptifs.

Les chercheurs pourraient également envisager comment affiner le SNN pour des mouvements ou des comportements plus complexes. En ajustant les paramètres et la structure du réseau, il pourrait être possible de développer un modèle plus complet qui capte mieux les nuances du mouvement dans différentes espèces.

En résumé, l'étude de la proprioception à travers des modèles comme le SNN ouvre de nouvelles avenues pour comprendre comment les organismes interagissent avec leur environnement et comment ils coordonnent leurs mouvements. Cette connaissance pourrait finalement contribuer à des avancées en technologie, en médecine, et à notre compréhension globale des systèmes biologiques.

Source originale

Titre: A spiking neural network model for proprioception of limb kinematics in insect locomotion

Résumé: Proprioception plays a key role in all behaviours that involve the control of force, posture or movement. Computationally, many proprioceptive afferents share three common features: First, their strictly local encoding of stimulus magnitudes leads to range fractionation in sensory arrays. As a result, encoding of large joint angle ranges requires integration of convergent afferent information by first-order interneurons. Second, their phasic-tonic response properties lead to fractional encoding of the fundamental sensory magnitude and its derivatives (e.g., joint angle and angular velocity). Third, the distribution of disjunct sensory arrays across the body accounts for distributed encoding of complex movements, e.g., at multiple joints or by multiple limbs. The present study models the distributed encoding of limb kinematics, proposing a multi-layer spiking neural network for distributed computation of whole-body posture and movement. Spiking neuron models are biologically plausible because they link the sub-threshold state of neurons to the timing of spike events. The encoding properties of each network layer are evaluated with experimental data on whole-body kinematics of unrestrained walking and climbing stick insects, comprising concurrent joint angle time courses of 6 x 3 leg joints. The first part of the study models strictly local, phasic-tonic encoding of joint angle by proprioceptive hair field afferents by use of Adaptive Exponential Integrate-and-Fire neurons. Convergent afferent information is then integrated by two types of first-order interneurons, modelled as Leaky Integrate-and-Fire neurons, tuned to encode either joint position or velocity across the entire working range with high accuracy. As in known velocity-encoding antennal mechanosensory interneurons, spike rate increases linearly with angular velocity. Building on distributed position/velocity encoding, the second part of the study introduces second- and third-order interneurons. We demonstrate that simple combinations of two or three position/velocity inputs from disjunct arrays can encode high-order movement information about step cycle phases and converge to encode overall body posture. Author summaryWhen stick insects climb through a bramble bush at night, they successfully navigate through highly complex terrain with little more sensory information than touch and proprioception of their own body posture and movement. To achieve this, their central nervous system needs to monitor the position and motion of all limbs, and infer information about whole-body movement from integration in a multi-layer neural network. Although the encoding properties of some proprioceptive inputs to this network are known, the integration and processing of distributed proprioceptive information is poorly understood. Here, we use a computational model of a spiking neural network to simulate peripheral encoding of 6 x 3 joint angles and angular velocities. The second part of the study explores how higher-order information can be integrated across multiple joints and limbs. For evaluation, we use experimental data from unrestrained walking and climbing stick insects. Spiking neurons model the key response properties known from their real biological counterparts. In particular, we show that the first integration layer of the model is able to encode joint angle and velocity both linearly and accurately from an array of phasic-tonic input elements. The model is simple, accurate and based, where possible, on biological evidence.

Auteurs: Thomas van der Veen, Yonathan Cohen, Elisabetta Chicca, Volker Dürr

Dernière mise à jour: 2024-09-29 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.27.615365

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.27.615365.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Plus d'auteurs

Articles similaires