Citalopram : Un nouvel espoir pour le traitement du cancer du foie
Des recherches montrent que le citalopram pourrait offrir de nouvelles options de traitement contre le cancer en ciblant les voies immunitaires.
Shuheng Jiang, F. Dong, S. Zhang, K. Song, L.-P. Hu, Q. Li, X.-L. Zhang, j. li, M. Feng, Z.-W. Cai, H.-F. Yao, R.-k. Li, H. Li, J. Chen, X. Hu, J. Wang, H. H. Zhu, C. Wang, L. Da, Z. Zhang, Z. Bao, X. Wang
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Table des matières
Le traitement du cancer, c'est un domaine compliqué avec plein de défis. Développer des médicaments anti-cancer, c'est souvent galère à cause des taux d'échec élevés, des coûts exorbitants, des préoccupations de sécurité et des périodes de test super longues. Récemment, y'a eu un intérêt pour utiliser des médicaments déjà existants pour de nouveaux traitements contre le cancer. On appelle souvent ça « de nouvelles utilisations pour d'anciens médicaments ». En examinant les problèmes communs dans différentes maladies, les chercheurs peuvent trouver de meilleures manières de traiter les patients avec des médocs qui sont déjà là.
Une classe de médicaments qui a attiré l'attention, c'est les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Ces trucs sont généralement utilisés pour traiter la dépression, l'anxiété, les problèmes de sommeil et les douleurs chroniques. Des exemples incluent le Citalopram, la fluoxétine et la sertraline. Les ISRS agissent en influençant le transporteur de la sérotonine, ce qui augmente les niveaux de sérotonine dans le cerveau. Des études récentes ont suggéré que les ISRS pourraient diminuer le risque de développer plusieurs types de cancer, comme le cancer du rein, du sein et colorectal.
En plus, les patients atteints de cancer souffrent souvent d'anxiété et de dépression, ce qui rend encore plus important de trouver des traitements qui s'attaquent à la fois à la santé mentale et aux symptômes du cancer. Avec leur bon bilan de sécurité et leurs effets secondaires connus, réutiliser les ISRS pour le traitement du cancer, surtout pour les patients déprimés, pourrait apporter des bénéfices significatifs. Cependant, les façons exactes dont les ISRS pourraient combattre le cancer ne sont pas encore bien comprises.
L'Étude
Cette étude se concentre sur le citalopram et ses effets sur le cancer du foie, plus précisément le carcinome hépatocellulaire (CHC). Les chercheurs ont découvert que le citalopram pourrait aider à lutter contre le cancer non pas en agissant sur son cible habituel, mais à travers d'autres voies liées à l'immunité. Ils ont utilisé différentes techniques scientifiques pour enquêter et ont découvert un récepteur spécifique appelé C5aR1, principalement trouvé dans certaines cellules immunitaires associées aux tumeurs.
C5aR1 est important car il peut créer un environnement qui aide les cellules cancéreuses à se développer et à se propager. Donc, la capacité du citalopram à cibler C5aR1 pourrait être bénéfique pour développer de nouveaux traitements contre le cancer.
Aperçu de l'Expérience
Pour tester les effets du citalopram, les chercheurs ont injecté des cellules de cancer du foie de souris dans différentes souches de souris, certaines étaient immunocompétentes et d'autres n'avaient pas de système immunitaire fonctionnel. Ils ont traité les souris avec du citalopram après que les tumeurs soient devenues visibles. Les résultats ont montré que la Croissance des tumeurs a ralenti de manière significative, surtout chez les souris immunocompétentes. Ça a suggéré que les effets anti-cancer du citalopram dépendent d'un système immunitaire qui fonctionne.
Les scientifiques ont aussi regardé les changements au niveau cellulaire. Ils ont constaté qu’après le traitement au citalopram, il y avait moins de croissance cellulaire et plus de mort cellulaire dans les tumeurs, ce qui indiquait que le médicament avait un effet bénéfique.
Mécanisme d'Action
Le citalopram n'agit pas seulement sur SERT, son cible habituel, mais interagit plutôt avec C5aR1 trouvé dans les cellules immunitaires. En bloquant C5aR1, le citalopram aide à transformer l'environnement immunitaire en un qui est moins favorable à la croissance des tumeurs. Cela a été soutenu par des preuves montrant que le traitement avec le citalopram a provoqué une baisse des niveaux de sérotonine dans le sérum et a favorisé l'activation d'un type de cellule immunitaire appelée cellules T CD8+. Les cellules T CD8+ sont cruciales pour tuer les cellules cancéreuses.
L'étude a fourni un aperçu de la manière dont le citalopram pourrait fonctionner à travers des mécanismes immunitaires plutôt que par son chemin d'origine.
Résultats Detaillés
Les chercheurs ont utilisé diverses techniques pour démontrer que le citalopram affecte C5aR1. Ils ont confirmé que C5aR1 est principalement exprimé dans les Macrophages au sein de la zone tumorale. En utilisant des versions modifiées de cellules CHC qui avaient ou n'avaient pas SERT, ils ont noté que le citalopram ralentissait quand même la croissance des tumeurs, ce qui indiquait qu'il agissait à travers d'autres cibles.
Dans une série d'expériences, les chercheurs ont épuisé les macrophages des souris pour voir comment cela affectait l'activité du médicament. Les résultats ont montré que sans macrophages, le citalopram ne pouvait pas contrôler efficacement la croissance des tumeurs, soulignant l'importance de ces cellules immunitaires dans le processus.
Rôle de C5aR1
C5aR1 est un récepteur qui joue un rôle significatif dans la suppression immunitaire et la promotion d'un environnement favorable aux tumeurs. L'étude a trouvé que le citalopram augmentait l'activité phagocytaire des macrophages, ce qui signifie que ces cellules immunitaires pouvaient mieux ingérer et détruire les cellules cancéreuses.
De plus, le citalopram influençait le comportement des cellules T CD8+ - améliorant leur capacité à tuer les cellules cancéreuses. L'étude a mis en avant le rôle critique des macrophages C5aR1+ dans ce processus. Quand C5aR1 était absent, les cellules T CD8+ montraient des capacités de lutte contre les tumeurs améliorées.
Lien entre Macrophages et Cellules T
Pour mieux comprendre la connexion entre les macrophages et les cellules T, les chercheurs ont exploré comment ces cellules interagissaient en présence de citalopram. Ils ont découvert que le traitement augmentait le nombre de cellules T CD8+ infiltrant les tumeurs tout en modifiant également la composition des cellules immunitaires dans l'environnement pour être plus pro-inflammatoire, ce qui soutient la lutte contre le cancer.
Fait intéressant, ils ont découvert que quand les cellules T CD8+ étaient épuisées chez les souris, la croissance des tumeurs augmentait même en présence de citalopram. Ça a mis en lumière que les cellules T CD8+ sont nécessaires pour les effets anti-tumeurs du citalopram.
Impact Plus Large du Citalopram
En plus de ses effets directs sur les macrophages C5aR1+, le citalopram a aussi modifié les niveaux de sérotonine dans le sang, ce qui a des effets immunorégulateurs. L'étude a indiqué que baisser les niveaux de sérotonine aidait à améliorer la fonction des cellules T CD8+, ce qui suggère que le citalopram agit par plusieurs voies pour renforcer la réponse immunitaire contre les tumeurs.
En examinant le rôle du citalopram dans d'autres modèles, les chercheurs ont observé des résultats similaires, renforçant l'idée que les ISRS peuvent avoir des applications larges dans le traitement du cancer en améliorant la fonction immunitaire.
Conclusion
Cette étude suggère que le citalopram pourrait être réutilisé comme un potentiel traitement pour le cancer du foie en ciblant les voies immunitaires plutôt qu'en se basant seulement sur son mécanisme traditionnel. En influençant à la fois les macrophages et les cellules T, le citalopram empêche efficacement la croissance des tumeurs et favorise un environnement immunitaire plus sain.
Les résultats mettent en avant l'importance de repenser les médicaments existants, non seulement dans leurs capacités d'origine, mais aussi dans la manière dont ils peuvent interagir avec le système immunitaire pour apporter des bénéfices supplémentaires dans le traitement de maladies complexes comme le cancer.
En ciblant C5aR1 dans les macrophages associés aux tumeurs, le citalopram semble renforcer les immunités anti-tumeurs, suggérant de nouvelles voies pour la thérapie contre le cancer. À mesure que les ISRS comme le citalopram continuent d'être étudiés, ils pourraient faire partie de traitements plus complets contre le cancer, surtout quand ils sont combinés avec d'autres stratégies thérapeutiques.
En résumé, le potentiel du citalopram en tant qu'agent anti-cancer souligne l'importance d'explorer les médicaments existants pour de nouvelles utilisations, ouvrant la voie à des options de traitement rentables et bien tolérées en oncologie.
Titre: Citalopram exhibits immune-dependent anti-tumor effects by modulating C5aR1+ TAMs and CD8+ T cells
Résumé: Administration of selective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs) is associated with a reduced cancer risk and shows significant anti-tumor effects across multiple tumor types, suggesting the potential for repurposing SSRIs in cancer therapy. Nonetheless, the specific molecular target and mechanism of action of SSRIs remain to be fully elucidated. Here, we reveal that citalopram exerts an immune-dependent anti-tumor effects in hepatocellular carcinoma (HCC). Interestingly, the anti-HCC effects of citalopram are not reliant on its conventional target, the serotonin transporter. Through various drug repurposing approaches, including global reverse gene expression profiling, drug affinity responsive target stability assay, and molecular docking, the complement component 5a receptor 1 (C5aR1) is identified as a new target of citalopram. C5aR1 is predominantly expressed by tumor-associated macrophages (TAMs), and citalopram treatment enhances local macrophage phagocytosis and elicits CD8+ T anti- tumor immunity. At a systemic level, citalopram treatment results in decreased serum 5-HT levels, which correlates with increased activation of CD8+ T cells. Additionally, citalopram promotes CD3/CD28-stimulated CD8+ T cell activation, expansion, and cytotoxicity. Depletion of CD8+ T cells partially hinders the anti-HCC effects of citalopram. Collectively, our study reveals multiple immunomodulatory roles of citalopram in inducing anti-tumor immunity, and provides a basis for considering the repurposing of SSRIs as promising anticancer agents for HCC treatment.
Auteurs: Shuheng Jiang, F. Dong, S. Zhang, K. Song, L.-P. Hu, Q. Li, X.-L. Zhang, j. li, M. Feng, Z.-W. Cai, H.-F. Yao, R.-k. Li, H. Li, J. Chen, X. Hu, J. Wang, H. H. Zhu, C. Wang, L. Da, Z. Zhang, Z. Bao, X. Wang
Dernière mise à jour: 2024-10-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.15.618536
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.15.618536.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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