Débloquer les secrets des fourmis Lasius
Une plongée dans le monde des fourmis Lasius et leur identification complexe.
Kristine Jecha, Guillaume Lavanchy, Tanja Schwander
― 9 min lire
Table des matières
- Qu'est-ce qu'une espèce ?
- Le défi d'identifier les fourmis Lasius
- Entre le codage ADN
- Le besoin de techniques novatrices
- Échantillonnage et extraction de l'ADN
- Séquençage génétique
- Comment la contamination affecte les résultats
- Contrôle de qualité : un incontournable
- Identifier les espèces : un processus en plusieurs étapes
- Les résultats : un mélange
- Comprendre l'hybridation
- Le rôle des comportements écologiques
- En conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Les fourmis sont des petites créatures puissantes qui jouent des rôles importants dans nos écosystèmes. Parmi les nombreux types de fourmis, le genre Lasius comprend un groupe diversifié d’Espèces connues pour leurs comportements intéressants et leurs structures sociales. Cet article se penche de plus près sur les fourmis Lasius, leur classification, les défis de leur identification, et les dernières méthodes pour les étudier plus précisément.
Qu'est-ce qu'une espèce ?
En biologie, une espèce est souvent comprise comme un groupe d'organismes qui peuvent se reproduire entre eux mais ne se croisent généralement pas avec d'autres groupes. Cependant, quand il s'agit d'identifier des espèces, les choses peuvent devenir un peu compliquées. Les scientifiques s'appuient souvent sur les caractéristiques physiques des organismes pour les classifier, plutôt que sur leurs comportements reproductifs. Cela peut mener à de la confusion, surtout parmi les espèces qui se ressemblent beaucoup mais qui sont génétiquement distinctes.
Le défi d'identifier les fourmis Lasius
Le genre Lasius comprend 86 espèces différentes et se trouve principalement dans la région holarctique, qui inclut des parties de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Beaucoup de ces espèces sont difficiles à distinguer car elles peuvent paraître presque identiques. Cela complique leur étude, en particulier lors d'échantillonnages de population. Si les scientifiques ne peuvent pas identifier avec précision les espèces, leurs résultats de recherche pourraient être faussés.
Pour ajouter à la confusion, il existe de nombreux cas d'« espèces cryptiques »-celles qui se ressemblent mais qui sont en réalité des espèces différentes. Identifier ces espèces nécessite des taxonomistes expérimentés capables d'examiner des traits physiques, ce qui peut prendre du temps et demande beaucoup d'expérience. C'est là qu'intervient la nécessité de meilleures méthodes pour identifier ces fourmis.
Entre le codage ADN
Une façon passionnante d’identifier les espèces est le codage ADN, qui utilise des informations génétiques pour les distinguer. Le marqueur génétique couramment utilisé pour les fourmis est une partie spécifique du gène mitochondrial appelée cytochrome c oxydase I (COI). Ce gène change suffisamment rapidement pour aider à distinguer les espèces, mais pas trop vite pour perdre sa fiabilité. Malheureusement, se concentrer uniquement sur ce gène mitochondrial a ses inconvénients.
L'ADN mitochondrial est hérité de la mère, donc il ne montre pas le mélange qui peut se produire lorsque les espèces s'hybrident ou se croisent. L'Hybridation, qui est le processus par lequel différentes espèces s'accouplent et ont des descendants, est plus courante qu'on ne le pensait auparavant. En analysant l'ADN nucléaire, les scientifiques peuvent obtenir une image plus claire de la façon dont différentes espèces interagissent et quels schémas d'hybridation pourraient se produire. Pourtant, cette méthode a aussi ses défis ; il y a toujours le risque de Contamination, ce qui peut brouiller les résultats.
Le besoin de techniques novatrices
Comme identifier les fourmis Lasius peut être si compliqué, il y a un besoin pressant de nouvelles méthodes pour nettoyer les données et garantir des résultats précis. Le projet de science participative Opération Fourmis a fourni une opportunité parfaite d'étudier ces fourmis en Suisse. En collectant des échantillons de divers endroits, les chercheurs cherchaient à identifier les espèces avec précision.
En tout, les chercheurs ont collecté plus de 3 000 fourmis ouvrières et ont tenté de les identifier à l'aide d'experts taxonomistes. Ils ont prévu de combiner des méthodes traditionnelles avec des techniques génétiques modernes pour assurer une meilleure précision.
Échantillonnage et extraction de l'ADN
Les chercheurs ont collecté des fourmis ouvrières dans le cadre du projet Opération Fourmis et grâce à un échantillonnage structuré autour du canton de Vaud en Suisse. Environ 10 ouvrières ont été prélevées de chaque colonie et préparées pour l'extraction d'ADN. Au final, ils avaient plus de 1 000 fourmis ouvrières prêtes pour les tests génétiques.
Pour identifier ces fourmis, les scientifiques ont pris une ouvrière au hasard de chaque colonie et utilisé des méthodes pour extraire de l'ADN de leurs pattes. En utilisant diverses techniques génétiques, ils pourraient comparer les résultats du codage ADN à l'identification morphologique faite par des experts.
Séquençage génétique
Après extraction de l'ADN, un séquençage a été effectué pour lire le matériel génétique. Les chercheurs ont utilisé deux principales techniques : une méthode appelée séquençage RAD pour obtenir des informations génétiques et l'analyse du gène COI pour l'identification des espèces.
Le séquençage ADN a été géré par des installations spécialisées, où des protocoles spécifiques ont assuré que suffisamment de matériel génétique était amplifié pour les tests. L'objectif était d'obtenir des séquences ADN fiables pouvant être utilisées pour identifier les espèces présentes dans les échantillons.
Comment la contamination affecte les résultats
Un des plus gros problèmes découverts lors de l'étude était la contamination des données génétiques. Imaginez essayer de trouver une aiguille dans une meule de foin, mais la meule de foin est remplie de morceaux d'autres aiguilles venant d'autres meules ; c'est ce à quoi ressemble la contamination dans les tests génétiques. Cela peut mener à des suppositions incorrectes sur les espèces ou même donner l'impression d'hybridation là où il n'y en a pas.
Pour résoudre ce problème, les chercheurs ont dû développer de nouvelles méthodes pour nettoyer les données et s'assurer qu'elles reflètent uniquement les fourmis Lasius qu'ils étudiaient. Ils ont utilisé une technique appelée cartographie compétitive, qui consistait à cartographier les lectures d'ADN des fourmis Lasius par rapport aux génomes d'autres espèces de fourmis pour filtrer les données indésirables.
Contrôle de qualité : un incontournable
Le contrôle de qualité est essentiel dans toute étude scientifique. Sans cela, les chercheurs pourraient tirer de mauvaises conclusions basées sur des données contaminées ou de basse qualité. Les scientifiques ont développé des pipelines rigoureux pour évaluer la qualité de leurs données génétiques, s'assurant que seuls des résultats fiables étaient pris en compte.
En combinant diverses stratégies pour gérer la contamination, ils cherchaient à conserver des représentations précises de la composition génétique des fourmis Lasius qu'ils avaient échantillonnées.
Identifier les espèces : un processus en plusieurs étapes
Après avoir nettoyé les données, les chercheurs visaient à déterminer les espèces des fourmis individuelles. Ils ont utilisé des techniques comme des graphiques de mise à l'échelle multidimensionnelle (MDS) et un programme appelé ADMIXTURE pour analyser les relations génétiques et identifier à quelles espèces appartenaient les échantillons.
Cette approche leur a permis de comparer les méthodes d'identification traditionnelles avec les analyses génétiques, créant une image plus claire des espèces présentes dans leurs échantillons. Tous les échantillons montrant des signes d'ascendance hybride ont également été notés, donnant un aperçu de la diversité génétique des populations.
Les résultats : un mélange
L'analyse a révélé qu'une partie significative des fourmis pouvait être correctement identifiée sur la base des données génétiques. En fait, plusieurs corrections ont été apportées aux premières erreurs d'identification, et des échantillons ambigus pouvaient être assignés à des espèces spécifiques grâce aux informations génétiques.
Fait intéressant, seule une individu hybride a été identifié, montrant que les hybrides entre les espèces Lasius pourraient être moins courants que prévu. De telles découvertes éclairent la dynamique au sein du genre Lasius et leurs comportements d'accouplement.
Comprendre l'hybridation
L'hybridation peut mener à des résultats fascinants dans le monde animal. Dans le cas des fourmis Lasius, les chercheurs ont découvert que les individus hybrides avaient souvent majoritairement de la matière génétique d'une espèce tout en portant des mitochondries de l'autre espèce. Cela peut fournir des indices sur l'histoire des interactions entre les deux espèces.
L'hybride identifié avait une ascendance largement d'une espèce, mais son gène COI était aligné avec l'autre, indiquant une hybridation précédente entre les espèces.
Le rôle des comportements écologiques
Divers comportements parmi les différentes espèces de Lasius pourraient influencer à quelle fréquence elles s'hybrident. Certaines espèces pratiquent le parasitisme social, où une espèce envahit la colonie d'une autre et la prend en charge. On pourrait penser qu'un contact aussi étroit mènerait à plus d'hybridation, mais l'étude n'a trouvé aucun individu hybride entre les espèces parasitaires et hôtes. Cela suggère qu'il pourrait y avoir des barrières empêchant ces "incompatibilités" naturelles.
En conclusion
L'étude sur les fourmis Lasius met en lumière les défis et les complexités d'identifier des espèces et de comprendre l'hybridation. En utilisant des méthodes génétiques novatrices en complément des techniques traditionnelles, les chercheurs ont su naviguer dans les eaux délicates de l'identification des espèces.
Alors que la science continue d'avancer, notre compréhension du petit mais significatif monde des fourmis aussi. Qui aurait cru que de si petites créatures pouvaient cacher tant de secrets ?
Dans l'ensemble, en découvrant plus sur ces fourmis, on peut mieux comprendre les écosystèmes et apprécier les vies cachées des créatures souvent ignorées. La prochaine fois que tu vois une fourmi, souviens-toi – elles pourraient avoir plus d'histoires à raconter que tu ne le penses !
Titre: Decontaminating genomic data for accurate species delineation and hybrid detection in the Lasius ant genus
Résumé: Species identification and delineation by molecular methods has become a widely used technique and has revealed hybrids between species previously believed to be completely reproductively isolated. However, the application of molecular methods is associated with a risk of DNA contamination, which can result in the identification of false hybrids and generate inaccurate conclusions about the species identities and characteristics. Here, we generate and analyze a dataset of nuclear SNP data and mitochondrial DNA sequences from over 1,000 Lasius ants to accurately investigate the species delineation and hybridization proclivity within the genus. We describe an approach, based on a combination of competitive mapping and allelic depth ratio analysis, that allows us to identify DNA contaminations and filter them from large-scale datasets. By applying this approach to the Lasius ants, we are able to remove interspecific contamination, and to clearly delineate each species genetically as well as identify a hybrid individual between L. emarginatus and L. platythorax. SignificanceNext-generation sequencing enables large-scale studies of population structure, species delineation, and introgression for a wide range of taxa. However, the potential for cross- contamination during sample preparation is rarely considered, despite potential major impacts on the conclusions. Here, we develop a new decontamination pipeline and apply it to a large- scale genotyping dataset to study species delineation and hybridization in the ant genus Lasius. We find only one hybrid in a thousand individuals, a very different picture from the contaminated dataset. Testing for and removing contamination should be part of every population genomics study.
Auteurs: Kristine Jecha, Guillaume Lavanchy, Tanja Schwander
Dernière mise à jour: 2024-12-02 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.27.625433
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.27.625433.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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