La lutte du blé contre les intrus fongiques
Découvre comment le blé se défend contre les champignons grâce à des gènes uniques.
Jonatan Isaksson, Matthias Heuberger, Milena Amhof, Lukas Kunz, Salim Bourras, Beat Keller
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Table des matières
- Les Super-héros : Allèles Pm3
- Les Intrus Fongiques : Effecteurs Bgt
- La Danse de la Reconnaissance
- Le Rôle des Suppresseurs : SvrPm3
- La Bataille au Lab
- Formation de Multimères : Un Regard de Plus Près
- Liaison Croisée : Une Clé pour la Stabilité
- Validation de la Formation de Homodimères
- Essais de Split-Luciferase : Mesure des Interactions
- Complémentation de Fluorescence Bimoléculaire : Une Approche Colorée
- Exploration des Interactions SVRPM3
- Comprendre la Similarité Structurale
- La Quête des Modèles Structuraux
- Changements d’Un Acide Aminé : Un Changeur de Jeu
- Activation et Dimerisation
- Le Modèle d'Interaction
- Conclusion : Perspectives sur l'Immunité des Plantes
- Source originale
Les plantes, tout comme nous, ont leurs propres façons de se défendre contre des envahisseurs embêtants comme les champignons. Un acteur clé dans ce combat est le gène de résistance Pm3 du blé, qui fonctionne comme un garde du corps pour notre cher blé. Ce gène est livré avec un tas d'allèles—au moins 17—chacun ayant sa spécialité unique pour combattre un type spécifique de vilain champignon appelé Blumeria graminis, en particulier sa version ciblant le blé connue sous le nom de Bgt. C’est comme avoir une équipe de super-héros, chacun prêt à affronter un méchant différent.
Les Super-héros : Allèles Pm3
Pense aux allèles Pm3 comme à une bande de super-héros, chacun équipé de ses propres compétences. Ces allèles aident la plante à reconnaître les mouvements sournois du champignon Bgt. Quand le champignon essaie d'envahir, les allèles Pm3 déclenchent un mécanisme de défense qui fait mourir des cellules dans une certaine zone. C'est un peu comme tirer un coup de feu d'avertissement pour effrayer les envahisseurs, limitant leur croissance. Fait intéressant, même si ces allèles partagent beaucoup de similitudes (plus de 97% de leurs séquences d'acides aminés, pour être précis), ils sont pointilleux sur les actions fongiques auxquelles ils réagissent. Certains allèles sont des durs, tandis que d'autres sont un peu plus doux mais restent efficaces.
Effecteurs Bgt
Les Intrus Fongiques :Le champignon Bgt utilise divers astuces pour esquiver les défenses des plantes, appelées effecteurs. Ce sont comme des gadgets sournois qui aident le champignon à se cacher des systèmes de protection de la plante. Les effecteurs Bgt ont un thème structural similaire, ressemblant à un mélange entre un couteau suisse et un agent secret. Malgré leurs ressemblances, tous les protéines effectrices ne peuvent pas se faufiler auprès des allèles Pm3. C’est un jeu de choix, certains allèles ne reconnaissant que des effecteurs spécifiques.
La Danse de la Reconnaissance
Dans cette bataille continue entre le blé et Bgt, l’efficacité des allèles Pm3 dépend souvent de leur capacité à reconnaître le bon effecteur. Certains allèles agissent comme des videurs de club exclusifs, ne laissant entrer que des « invités » effecteurs spécifiques. Par exemple, des allèles comme Pm3b sont connus pour reconnaître certains effecteurs tout en ignorant d'autres. Cette danse de reconnaissance est complexe, et parfois, ces allèles travaillent même en duo—comme un duo de flics copains—contre le champignon.
Le Rôle des Suppresseurs : SvrPm3
Mais attends, il y a un rebondissement ! Juste quand tu penses que les allèles Pm3 ont l'avantage, apparaît un personnage connu sous le nom de SVRPM3a1/f1, un suppresseur qui peut mettre des bâtons dans les roues. Ce suppresseur discret réduit l’efficacité des allèles Pm3, rendant plus difficile leur reconnaissance des envahisseurs. C'est comme avoir un espion dans les défenses de la plante, permettant au champignon de passer inaperçu dans certaines situations.
La Bataille au Lab
Les chercheurs ont plongé dans cette saga dramatique, enquêtant sur la façon dont les allèles Pm3 et leurs effecteurs correspondants travaillent ensemble (ou contre eux) dans un cadre de laboratoire florissant. Pour en savoir plus sur ces batailles chez les plantes, les scientifiques ont utilisé diverses techniques, y compris la co-immunoprécipitation, des essais de luciférase et le marquage fluorescent. Imagine des scientifiques en blouses de laboratoire jouant les détectives, essayant de comprendre comment ces relations se déroulent au milieu du chaos des interactions plante-pathogène.
Formation de Multimères : Un Regard de Plus Près
Un domaine critique de recherche a été la formation de multimères—pense à eux comme des équipes de tag d'effecteurs ou d'allèles. Certaines recherches ont exploré si AVRPM3b2/c2, un effecteur important, pouvait faire équipe avec lui-même. Quand les scientifiques ont testé cela, ils ont découvert qu’il pouvait former des dimères (deux protéines collées ensemble) et même des trimères (trois protéines), ce qui est comme un cercle d’amis parmi les protéines effectrices.
Liaison Croisée : Une Clé pour la Stabilité
Pour voir davantage comment ces protéines interagissaient dans un environnement réel, les chercheurs ont utilisé une technique appelée liaison croisée. En appliquant du formaldéhyde aux tissus végétaux, ils ont trouvé que les protéines associées restaient liées ensemble, confirmant que ces multimères étaient stables.
Validation de la Formation de Homodimères
L'équipe a ensuite confirmé ces interactions à travers plusieurs expériences. Ils ont d'abord utilisé la co-immunoprécipitation pour voir si différentes versions de leurs protéines collaient ensemble lorsqu'introduites dans des plantes comme Nicotiana benthamiana. Ils ont observé que lorsque AVRPM3b2/c2 était combiné avec lui-même, ils formaient des dimères détectables. Ils ont aussi vérifié sa popularité avec un autre effecteur nommé AVRPM17 mais ont constaté qu’ils ne faisaient pas bon ménage à la fête.
Essais de Split-Luciferase : Mesure des Interactions
Ensuite, ils ont essayé une technique différente appelée essais de split-luciferase, qui est un peu comme allumer une ampoule quand deux protéines se font un câlin. Ils ont observé des signaux brillants lorsque AVRPM3b2/c2 interagissait avec lui-même, tandis que d'autres associations produisaient des lumières faibles ou pas de lumière du tout. Cela renforçait l’idée qu’AVRPM3b2/c2 avait une affinité sélective pour la formation de homodimères.
Complémentation de Fluorescence Bimoléculaire : Une Approche Colorée
Dans un autre test coloré, les chercheurs ont utilisé la complémentation de fluorescence bimoléculaire (BiFC). Cette méthode consistait à marquer les moitiés de protéines avec des colorants fluorescents. Lorsque les deux moitiés se rencontraient, elles brillaient, signalant qu'une interaction avait eu lieu. Quand ils mélangeaient AVRPM3b2/c2 avec lui-même, une fluorescence frappante était observée, confirmant leurs découvertes précédentes et suggérant que ces complexes traînaient principalement dans le cytoplasme des cellules végétales.
Exploration des Interactions SVRPM3
Les scientifiques ne se sont pas arrêtés là ; ils ont aussi enquêté sur SVRPM3a1/f1 pour voir si ce suppresseur pouvait bien s'entendre avec les effecteurs AVRPM3. Ils ont trouvé que les deux versions de ce suppresseur pouvaient dimériser et interagir aussi avec les protéines AVRPM3. Cela suggère que SVRPM3a1/f1 pourrait former des alliances avec les effecteurs, ce qui pourrait aider le champignon à éviter la détection.
Comprendre la Similarité Structurale
Un point intéressant qui a émergé de cette recherche est que bien que les effecteurs puissent avoir une apparence assez similaire en structure, ils peuvent se comporter différemment en fonction. Ils partagent un repliement commun de type RNase—comme un plan—mais de petites différences dans leurs séquences peuvent entraîner des changements significatifs dans la façon dont ils interagissent. C'est un rappel que, en biologie, les apparences peuvent être trompeuses !
La Quête des Modèles Structuraux
Pour approfondir leur compréhension, les chercheurs se sont tournés vers des techniques de prédiction de structure, créant des modèles pour SVRPM3a1/f1 et les effecteurs AVRPM3 à l'aide de logiciels avancés. Ces modèles ont permis aux chercheurs de visualiser les formes des protéines et de comparer comment des variations dans leurs structures pouvaient affecter leurs interactions.
Changements d’Un Acide Aminé : Un Changeur de Jeu
En approfondissant, ils ont pensé qu’il pourrait y avoir des moyens uniques d'altérer les protéines pour améliorer ou changer la reconnaissance. Ils se sont concentrés sur des mutations spécifiques dans les protéines AVRPM3 pour voir si un simple changement pouvait faire basculer qui reconnaît qui. C'est là que ça devient vraiment marrant—une substitution d'acide aminé a conduit à ce qu'AVRPM3a2/f2-L91Y soit reconnu par la variante PM3b non correspondante. C'est comme un changement de costume qui induit la plante en erreur, lui faisant croire qu'elle a affaire à un ennemi différent.
Dimerisation
Activation etFait intéressant, la recherche a également suggéré que la forme "inactive" de PM3b favorisait des interactions plus fortes avec AVRPM3b2/c2. Cela soulève la question : la dimérisation de ces effecteurs affecte-t-elle la reconnaissance ? Les chercheurs pensent que oui, car la présence de ces homodimères pourrait soudainement changer la réaction de la plante aux attaques fongiques.
Le Modèle d'Interaction
Les chercheurs ont proposé un modèle pour illustrer comment ces interactions se développent. Lorsque les effecteurs AVRPM3 surpassent les suppresseurs SVRPM3a1/f1, la plante active ses défenses contre le champignon. Cependant, si SVRPM3a1/f1 est plus présent, il forme un complexe qui neutralise les réponses de la plante, permettant au champignon de prospérer.
Conclusion : Perspectives sur l'Immunité des Plantes
Dans l'ensemble, cette exploration des interactions entre les gènes de résistance des plantes, les effecteurs fongiques et les suppresseurs souligne la danse complexe qui se déroule dans la nature. Elle révèle non seulement la bataille acharnée pour la survie entre les plantes et les champignons, mais offre également des perspectives sur la manière dont les défenses des plantes peuvent être renforcées. Avec de nouvelles recherches, ces découvertes pourraient ouvrir la voie à des stratégies plus intelligentes pour renforcer l'immunité des plantes contre les parasites fongiques.
Et en terminant, souviens-toi : dans le monde des plantes, il ne s'agit pas seulement de survivre ; il s'agit de prospérer face aux ennemis fongiques. Donc, la prochaine fois que tu croques dans une tranche de pain ou des pâtes, salue les courageuses petites plantes de blé qui se battent contre ces champignons sournois. Qui aurait cru que les batailles des plantes pouvaient être si palpitantes ?
Source originale
Titre: Interactions of sequence diverse effector proteins of wheat powdery mildew control recognition specificity by the corresponding immune receptor
Résumé: To successfully colonize the living tissue of its host, the fungal wheat powdery mildew pathogen produces diverse effector proteins that are suggested to reprogram host defense responses and physiology. When recognized by host immune receptors, these proteins become avirulence (AVR) effectors. Several sequence-diverse AVRPM3 effectors and the suppressor of AVRPM3-PM3 recognition (SVRPM3a1/f1) are involved in triggering allele-specific, Pm3-mediated resistance, but the molecular mechanisms controlling their function in the host cell remain unknown. Here, we describe that AVRPM3b2/c2, AVRPM3a2/f2 and SVRPM3a1/f1 form homo- and heteromeric complexes with each other, suggesting they are present as dimers in the host cell. Alphafold2 modelling substantiated previous predictions that AVRPM3b2/c2, AVRPM3a2/f2 and SVRPM3a1/f1 all adopt a core RNase-like fold. We found that a single amino acid mutation in a predicted surface exposed region of AVRPM3a2/f2 resulted in recognition by the PM3b immune receptor, which does not recognize wildtype AVRPM3a2/f2. This indicates that differential AVRPM3 recognition by variants of the highly related PM3 immune receptors is due to subtle differences in similar protein surfaces of sequence-diverse AVRs. Based on our findings, we propose a model in which homodimers of AVRPM3s are recognized by their corresponding PM3 variants and that heterodimer formation with SVRPM3a1/f1 allows for evasion of recognition.
Auteurs: Jonatan Isaksson, Matthias Heuberger, Milena Amhof, Lukas Kunz, Salim Bourras, Beat Keller
Dernière mise à jour: 2024-12-30 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.12.30.629670
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.12.30.629670.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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