Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Biologie# Neurosciences

Explorer le contrôle langagier chez les bilingues

La recherche examine comment les bilingues changent de langue et contrôlent les erreurs de discours.

― 10 min lire


Les Mécanismes duLes Mécanismes duContrôle Linguistiqueet le contrôle cognitif.changement de langue chez les bilinguesUne étude révèle des insights sur le
Table des matières

Les personnes bilingues switchent souvent entre les langues facilement pendant les conversations, selon la situation. Mais en fait, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Les deux langues peuvent être actives dans le cerveau en même temps, ce qui peut causer de la confusion. Pour bien communiquer, les bilingues doivent contrôler quelle langue ils utilisent et ignorer l'autre.

Une façon dont les scientifiques étudient ce contrôle linguistique, c’est à travers une méthode appelée switching linguistique par indice. Dans cette méthode, les participants voient des images ou des chiffres et reçoivent des indices visuels montrant quelle langue ils doivent utiliser. Les recherches ont montré que les bilingues mettent plus de temps et font plus d'erreurs quand ils changent de langue comparé à quand ils restent dans la même. Ce délai et l’augmentation des erreurs quand ils switchent sont ce qu’on appelle le coût de switch linguistique.

La principale raison pour ce délai serait le besoin de supprimer la langue non ciblée. En passant d'une langue à l'autre, les bilingues doivent inhiber celle qu’ils n’utilisent pas, et cette inhibition peut influencer la tâche suivante. Des études récentes ont regardé comment ce contrôle des langues change avec le temps. Par exemple, les scientifiques ont découvert que les bilingues réagissent plus vite quand ils changent de langue après avoir utilisé la même langue pendant une courte durée, comparé à après l’avoir utilisée longtemps. C'est probablement parce qu'ils ont moins d’inhibition à surmonter après une période plus courte.

La production bilingue implique aussi de garder un œil sur ce qu’ils disent. Même les bilingues les plus à l’aise peuvent faire des erreurs, comme dire un mot dans la mauvaise langue. Ces erreurs se produisent plus souvent quand ils changent de langue que quand ils restent dans une seule.

Les processus impliqués dans le changement de langue, le contrôle de l'inhibition et le suivi de la précision de la parole peuvent être comparés à des tâches mentales qui demandent un contrôle cognitif, comme changer d’attention, inhiber des réponses fortes et suivre les actions. Cela soulève une question intéressante : est-ce que le contrôle linguistique fait partie d’un système de contrôle plus large utilisé dans différentes tâches ou est-ce qu'il repose uniquement sur des contrôles spécifiques à la langue ? C'est un sujet de débat en cours dans la recherche.

Les partisans de l’idée que le contrôle linguistique est lié au contrôle cognitif général soulignent des similitudes dans le comportement et l'activité cérébrale observées lors de tâches linguistiques et d’autres types de tâches. Les deux types montrent des patterns similaires quand ils changent de tâche et activent les mêmes zones du cerveau. Il y a aussi des signaux électriques communs dans le cerveau quand on travaille sur des tâches linguistiques versus d’autres tâches.

D'un autre côté, certaines preuves suggèrent qu'il existe des mécanismes uniques pour le contrôle linguistique, indiquant que le contrôle linguistique ne partage peut-être pas les mêmes processus que le contrôle cognitif général. Des différences ont été notées en fonction de l'âge, des signaux électriques spécifiques dans le cerveau et des variations dans les régions cérébrales engagées lors de l'exécution de tâches linguistiques par rapport aux tâches non linguistiques. Plus de recherches sont nécessaires pour bien comprendre ces processus.

Une façon prometteuse d’explorer la relation entre le contrôle linguistique et le contrôle cognitif est l'étude des oscillations neuronales. Les oscillations neuronales sont les activités électriques rythmiques qui se produisent dans le cerveau en réponse à divers stimuli. Cette activité peut être enregistrée à l’aide d'outils qui mesurent les signaux électriques dans le cerveau, appelés EEG. Ces oscillations jouent un rôle crucial dans notre façon de penser, de percevoir et d'agir.

Particulièrement, les oscillations thêta, qui se produisent à une fréquence de 4-8 Hz, sont considérées comme liées au contrôle cognitif. Une activité thêta accrue a été observée quand le cerveau doit exercer plus de contrôle lors de diverses tâches. Par exemple, quand les gens doivent changer de tâche ou inhiber des réponses, leur activité thêta augmente. De même, quand les gens font des erreurs, leur cerveau montre plus d'activité thêta en réponse à ces erreurs.

Étant donné le lien entre les oscillations thêta et le contrôle cognitif, étudier l'activité thêta pendant le switch linguistique bilingue pourrait éclairer si le contrôle linguistique est un processus cognitif général ou quelque chose de plus spécifique à la langue.

Dans des recherches antérieures, on a vu des oscillations thêta accrues chez les bilingues pendant des tâches où ils devaient nommer des images dans différentes langues. Cependant, des études examinant spécifiquement l'activité thêta pendant le processus de switch lui-même manquent.

Dans notre étude, on a cherché à explorer les oscillations thêta midfrontal pendant le switch linguistique bilingue, en se concentrant sur trois processus importants du contrôle linguistique : changer de langue, contrôler l'inhibition et suivre la précision de la parole. On a analysé des données EEG précédemment collectées chez des participants bilingues qui nommaient des images en fonction d'indices de couleur indiquant quelle langue utiliser.

Participants et Méthode

On a travaillé avec deux groupes de néerlandais bilingues en néerlandais et en anglais. Les participants ont nommé des images selon des indices de couleur, certaines couleurs indiquant qu’ils devaient répondre en néerlandais et d'autres en anglais. Chaque étude était configurée légèrement différemment pour examiner comment les participants contrôlaient leur switch linguistique.

Dans une étude, le nombre de fois que les participants devaient répéter une langue avant de changer était variable. Cela a aidé les chercheurs à voir comment l'utilisation répétée de la même langue influençait la capacité à passer à une autre langue. La deuxième étude impliquait une pression temporelle, poussant intentionnellement les participants à faire des erreurs pour voir comment cela influençait leur capacité à surveiller leur discours.

Les deux études suivaient des directives éthiques strictes et des méthodes détaillées peuvent être trouvées dans leurs rapports originaux.

Conceptions de l'Expérience

Les participants ont été invités à nommer des images, soit en néerlandais, soit en anglais, selon l'indice de couleur fourni. Dans la première étude, les chercheurs ont créé des conditions où les participants changeaient après des séquences courtes ou longues de la même langue. Dans la deuxième étude, les participants étaient sous pression temporelle, ce qui devait mener à plus d'erreurs de discours.

Collecte de Données EEG

Les données EEG ont été collectées de manière cohérente dans les deux études, utilisant des électrodes pour mesurer l'activité électrique dans le cerveau. L'activité cérébrale des participants a été enregistrée pendant qu'ils complétaient les tâches de nommer des images. Des procédures spécialisées ont été utilisées pour nettoyer les données en éliminant le bruit et les artefacts, garantissant que les résultats reflètent avec précision l'activité du cerveau.

Résultats

Switch Linguistique

Les résultats ont montré que les bilingues prenaient plus de temps et faisaient plus d'erreurs en changeant de langue comparé à quand ils répétaient la même langue. Cela a confirmé les découvertes précédentes que passer d'une langue à l'autre nécessite plus de contrôle cognitif, indiqué par des temps de réponse plus longs et des taux d'erreurs plus élevés.

Contrôle inhibiteur

En regardant l'effet de la durée pendant laquelle les participants avaient utilisé la même langue, on a constaté que les réponses étaient plus lentes en passant d'une courte séquence de la même langue comparée à une plus longue. Cela était attendu, car une utilisation prolongée d'une langue entraîne moins d'inhibition de l'autre langue.

Résultats EEG pour le Switch Linguistique

L'analyse des données EEG a montré une augmentation significative de l'activité thêta pendant les tâches de switch linguistique, notamment à des fréquences de 4-8 Hz dans les zones frontocentrales du cerveau. Cette découverte indique que le cerveau exerce plus de contrôle lors des changements de langue.

Surveillance des Erreurs

Quand les participants faisaient des erreurs pendant les changements, il y avait aussi une augmentation de la puissance thêta comparée à quand ils répondaient correctement. Cela suggère que le cerveau est engagé dans un contrôle supplémentaire quand des erreurs se produisent, reflétant probablement l'effort nécessaire pour corriger les erreurs.

Discussion

Nos découvertes soutiennent l’idée que des processus de contrôle cognitif général sont impliqués dans le switch linguistique bilingue, en particulier l'engagement des oscillations thêta midfrontal en réponse au switch et à la surveillance des erreurs de discours. Cela suggère que le contrôle linguistique est lié à des processus cognitifs plus larges.

Cependant, l'absence d’oscillations thêta attendues liées à l'effet de la durée d'utilisation de la même langue pointe vers des mécanismes différents à l'œuvre. Ça suggère que la façon dont l'inhibition fonctionne dans le switch linguistique ne s'aligne pas simplement avec ce qu'on voit dans des tâches non linguistiques.

Cela indique qu'il est nécessaire de faire plus de recherches pour clarifier comment différents mécanismes de contrôle fonctionnent ensemble dans le cerveau pendant la production de discours bilingue. Comprendre ces connexions peut aider à construire une image plus claire de la façon dont le bilinguisme fonctionne dans le contrôle cognitif global.

Conclusion

Notre étude met en lumière le rôle des oscillations thêta midfrontal dans le switch linguistique bilingue et offre un aperçu de la relation complexe entre le contrôle linguistique et les processus cognitifs. Les résultats montrent que même si le switch linguistique implique des mécanismes de contrôle cognitif généraux, certains aspects, comme l'inhibition des langues non ciblées, peuvent fonctionner différemment dans le contexte de la langue par rapport à d'autres tâches. Ce travail ouvre de nouvelles voies de recherche, encourageant une exploration plus approfondie de la dynamique complexe entre le contrôle linguistique et les fonctions cognitives chez les individus bilingues.

Source originale

Titre: Domain-general cognitive control processes in bilingual switching: evidence from midfrontal theta oscillations

Résumé: Language control in bilingual speakers is thought to be implicated in effectively switching between languages, inhibiting the non-intended language, and continuously monitoring what to say and what has been said. It has been a matter of controversy concerning whether language control operates in a comparable manner to cognitive control processes in non-linguistic domains (domain-general) or if it is exclusive to language processing (domain-specific). As midfrontal theta oscillations have been considered as an index of cognitive control, examining whether a midfrontal theta effect is evident in tasks requiring bilingual control could bring new insights to the ongoing debate. To this end, we reanalysed the EEG data from two previous bilingual production studies where Dutch-English bilinguals named pictures based on colour cues. Specifically, we focused on three fundamental control processes in bilingual production: switching between languages, inhibition of the nontarget language, and monitoring of speech errors. Theta power increase was observed in switch trials compared to repeat trials, with a midfrontal scalp distribution. However, this midfrontal theta effect was absent in switch trials following a short sequence of same-language trials compared to a long sequence, suggesting a missing modulation of inhibitory control. Similarly, increased midfrontal theta power was observed when participants failed to switch to the intended language compared to correct responses. Altogether, these findings tentatively support the involvement of domain-general cognitive control mechanisms in bilingual switching.

Auteurs: Xiaochen Y Zheng, N. Cui, V. Piai

Dernière mise à jour: 2024-01-16 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.01.15.575665

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.01.15.575665.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Plus d'auteurs

Articles similaires