Sous-nutrition infantile et lien avec les pathogènes à Timor-Leste
Une étude montre le lien entre la malnutrition infantile et les infections au Timor-Leste.
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Table des matières
- Causes de la malnutrition
- Découvertes récentes
- Aperçu de l'étude
- Étude de cohorte de naissance
- Étude à l'hôpital
- Résultats de la cohorte de naissance
- Résultats de la surveillance à l'hôpital
- Comparaison entre les enfants hospitalisés et non hospitalisés
- Implications pour les recherches futures
- Conclusion
- Source originale
La Malnutrition infantile, c'est un gros souci dans pas mal de pays, conduisant à des problèmes de santé et même à la mort. En 2020, 22% des enfants de moins de cinq ans dans le monde étaient en retard de croissance, ce qui signifie qu'ils mesuraient moins que ce qu'ils devraient pour leur âge, et 6,7% étaient en situation de maigreur, c'est-à-dire qu'ils pesaient moins que ce qui est sain pour leur taille. Les enfants dans les pays à revenus faibles ou moyens font face à des taux encore plus élevés de retard de croissance et de maigreur. La malnutrition peut causer des soucis de croissance, d'apprentissage et de santé globale, ce qui peut affecter la capacité d'une personne à travailler et à contribuer à l'économie plus tard dans sa vie.
Causes de la malnutrition
Il y a plein de raisons pour lesquelles les enfants souffrent de malnutrition. La mauvaise santé maternelle, le manque d'éducation, l'arrêt précoce de l'allaitement, le faible revenu familial et de mauvaises conditions sanitaires sont tous des facteurs qui peuvent aggraver ce problème. Les infections causées par des bactéries, des virus et des parasites sont aussi liées au retard de croissance et à la maigreur chez les enfants, surtout dans les pays à revenus faibles ou moyens. Par exemple, avoir certaines infections bactériennes jeune peut nuire aux intestins, rendant difficile l'absorption des nutriments dans la nourriture, ce qui peut mener à des problèmes nutritionnels et à un système immunitaire affaibli.
Les agents Pathogènes courants pouvant causer le retard de croissance et la malnutrition incluent certains types d'E. Coli, Shigella et Campylobacter. Campylobacter est une grande source de maladies d'origine alimentaire dans le monde et est responsable de millions de cas et de milliers de décès chaque année. Dans les pays riches, les infections sont souvent dues à la consommation de poulet mal cuit, tandis que dans les pays plus pauvres, les sources d'infection sont plus variées et souvent liées à l'environnement et aux animaux.
Découvertes récentes
Des études récentes ont montré que Campylobacter est lié au retard de croissance et à la malnutrition chez les enfants. Par exemple, dans une étude au Pérou, les enfants infectés par ce pathogène ont montré une prise de poids insuffisante et une croissance lente. De plus, beaucoup d'enfants dans un autre projet de recherche avaient testé positif pour Campylobacter avant d'avoir un an, et ceux avec plusieurs infections étaient plus susceptibles d'avoir une croissance plus faible.
Timor-Leste, un pays à faible revenu en Asie, fait face à des défis importants en matière de nutrition infantile. Selon une enquête de santé, un grand pourcentage d'enfants dans le pays sont en retard de croissance, en situation de maigreur ou sous-peids. Les maladies diarrhéiques sont courantes, avec un nombre notable d'enfants souffrant de Diarrhée avant l'enquête.
Aperçu de l'étude
Pour en savoir plus sur ces problèmes, une étude pilote a été réalisée à Timor-Leste. Les objectifs étaient de déterminer combien d'enfants avec une malnutrition sévère ou une diarrhée sévère avaient des infections causées par des pathogènes entériques, d'estimer les taux de malnutrition chez les jeunes enfants, et de recueillir des informations sur les problèmes sociaux et environnementaux affectant ces problèmes de santé. L'étude visait aussi à soutenir la formation en techniques de recherche et de laboratoire.
L'étude a eu lieu à l'hôpital national de référence à Dili, la capitale de Timor-Leste. Des nouveau-nés ont été recrutés pour une étude de cohorte de naissance, et des enfants admis à l'hôpital pour malnutrition sévère ou diarrhée ont également été inclus.
Étude de cohorte de naissance
Les nouveau-nés ont été recrutés entre juillet et septembre 2019. Pour participer, ils devaient être nés dans un hôpital spécifique et vivre à proximité. Les parents ont été contactés après l'accouchement pour obtenir leur consentement à la participation. Des visites à domicile ont été faites lorsque les bébés avaient un, quatre, sept et douze mois.
Pour collecter des données, des équipes de recherche locales formées ont utilisé des balances pour bébés et des mats de mesure pour évaluer le poids et la taille. Les parents ont été interrogés sur les pratiques d'alimentation, la taille du ménage, l'eau et l'assainissement, et la possession d'animaux. Toutes les informations ont été enregistrées électroniquement et stockées en toute sécurité.
Des échantillons de selles ont été prélevés chez les nourrissons pour rechercher des pathogènes. Les parents ont reçu des instructions claires sur la façon de collecter et de stocker les échantillons. Ces derniers ont ensuite été envoyés à un laboratoire pour des tests.
Étude à l'hôpital
Les enfants admis à l'hôpital avec une malnutrition sévère ou une diarrhée ont également été inclus dans l'étude. Pour participer, ils devaient avoir moins de cinq ans et vivre à Dili. Le personnel médical a identifié les enfants éligibles et, après avoir obtenu le consentement des parents, des échantillons de selles ont été prélevés pour des tests.
Le laboratoire a utilisé des tests spécifiques pour identifier les pathogènes dans les échantillons de selles. Toutes les données des études de cohorte de naissance et d'hôpital ont été analysées pour découvrir des tendances et des relations entre les pathogènes entériques et la malnutrition.
Résultats de la cohorte de naissance
La cohorte de naissance comprenait 60 nourrissons, mais seulement environ la moitié ont été conservés dans l'étude jusqu'à la fin. À la naissance, les mesures poids-taille étaient dans une plage normale, mais ces mesures ont diminué avec le temps. Certains nourrissons ont montré une prise de poids insuffisante pendant leur première année.
Au cours de l'étude, les chercheurs ont collecté des échantillons de selles lors de nombreuses visites à domicile. Un grand pourcentage de ces échantillons a testé positif pour au moins un pathogène, avec de nombreux nourrissons montrant des infections multiples. Le nombre de pathogènes détectés avait tendance à augmenter avec l'âge.
Les agents pathogènes les plus courants trouvés étaient certaines souches d'E. coli. Certains enfants ont montré un schéma d'infections constantes au fil du temps. D'autres pathogènes comme Campylobacter, Salmonella et Shigella ont également été détectés.
Résultats de la surveillance à l'hôpital
Dans l'étude à l'hôpital, 160 enfants ont été recrutés au départ. Après avoir exclu un enfant qui avait plus de cinq ans, l'analyse s'est concentrée sur 159 enfants. La plupart de ces enfants étaient diagnostiqués avec une malnutrition sévère ou une diarrhée sévère.
Un pourcentage significatif de patients a testé positif pour au moins un pathogène entérique, et beaucoup avaient des infections multiples. Le nombre moyen de pathogènes trouvés par enfant était de 2,8. Les souches d'E. coli étaient les plus fréquemment détectées, suivies de Campylobacter et d'autres.
Comparaison entre les enfants hospitalisés et non hospitalisés
En comparant les enfants hospitalisés à ceux de la cohorte de naissance, les chercheurs ont trouvé que les enfants hospitalisés avaient un risque plus élevé d'infection par des pathogènes spécifiques. Cette info met en avant les risques pour la santé qui découlent de la malnutrition et des infections.
Implications pour les recherches futures
Les résultats de cette étude pilote soulignent le sérieux du problème des pathogènes entériques et de la malnutrition chez les enfants au Timor-Leste. Une forte proportion d'enfants dans les études de cohorte de naissance et d'hôpital a montré des signes de malnutrition, et la plupart ont testé positif pour des pathogènes. Ces résultats suggèrent une forte relation entre infections et malnutrition, mais plus de recherches sont nécessaires pour clarifier ces connexions.
Comprendre le rôle des facteurs environnementaux, des pratiques d'assainissement et de la sécurité alimentaire est crucial pour aborder la malnutrition infantile. L'étude insiste sur la nécessité d'une enquête à plus grande échelle pour recueillir plus de données sur les défis de santé auxquels font face les enfants au Timor-Leste, notamment en ce qui concerne la nutrition, l'hygiène et la prévalence des pathogènes.
Conclusion
Pour conclure, cette étude pilote démontre la relation complexe entre les infections entériques et la malnutrition infantile. Bien que beaucoup d'enfants aient testé positif pour des pathogènes, le rôle exact de ces infections dans la malnutrition reste flou. D'autres recherches sont essentielles pour découvrir comment mieux protéger les enfants de ces risques pour la santé, en abordant des facteurs comme l'assainissement et les pratiques alimentaires. Trouver des moyens efficaces pour réduire la malnutrition et améliorer la santé des enfants au Timor-Leste nécessitera une approche globale combinant diverses stratégies et collaborations entre différents secteurs.
Titre: A pilot investigation of enteric pathogens and stunting and malnutrition using a combination of hospital surveillance and a birth cohort of children in Dili, Timor-Leste.
Résumé: BackgroundEnteric pathogens contribute to child malnutrition in low-to-middle-income countries. In Timor-Leste, there has been limited study of this relationship. Methodology/Principal findingsWe investigated enteric disease, stunting, and malnutrition in children in Dili, Timor-Leste (July 2019 - October 2020). Sixty infants received up to four home visits. We collected faecal samples, demographics, anthropometrics, food and water sources, feeding practices, and animal husbandry details. For 160 children admitted to Hospital Nacional Guido Valadares with clinical diagnosis of severe diarrhoea or severe acute malnutrition (SAM), we collected faecal samples, diagnostics, and anthropometrics. Faeces were tested by polymerase chain reaction (PCR) using the BioFire(R) FilmArray(R) Gastrointestinal Panel. Descriptive analyses and regression analyses were conducted using R. We detected enteric pathogens in 68.8% (95% confidence interval [CI] 60.4-76.2%) of infants, 88.6% of children with SAM (95% CI 81.7-93.3%), and 93.8% of children with severe diarrhoea (95% CI 67.7- 99.7%). Diarrhoeagenic Escherichia coli and Campylobacter spp. were most frequently detected. A median weight-for-height Z-score (WHZ) of -1.1 (interquartile range [IQR] -2.0 to -0.1) for infants across all home visits, -3.9 (IQR -4.7 to -3.0) for children with SAM and -2.6 (IQR -4.2 to -1.1) for children with severe diarrhoea was observed. The most common admission diagnosis was SAM (88.1%, 95% CI 81.7-92.5%). Hospitalised children had increased odds of Shigella/enteroinvasive E. coli (OR 11.4, 95% CI 2.8-47.3) and Giardia lamblia detection (OR 31.7, 95% CI 3.6-280) compared with infants. For home visits, bottle feeding was associated with increased odds of pathogen detection (OR 8.2, 95% CI 1.1-59.7). Conclusions/SignificanceWe detected high prevalence of enteric pathogens and signs of malnutrition in children in Dili. Our pilot is proof of concept for a study to fully explore the risk factors and associations between enteric pathogens and malnutrition in Timor-Leste. Author summaryEnteric pathogens are a contributing factor to child malnutrition in low-to-middle-income countries. This study investigated the relationship between enteric disease, malnutrition, and stunting in children in Dili, Timor-Leste. Sixty infants received up to four home visits and 160 children were admitted to the hospital with a clinical diagnosis of severe diarrhoea or severe acute malnutrition. Faecal samples were collected and tested for enteric pathogens and risk factors were explored. The study found that enteric pathogens were detected in most infants and children with malnutrition and diarrhea. The most commonly detected pathogens were diarrheagenic Escherichia coli and Campylobacter spp. Most children exhibited signs of malnutrition from infancy, and hospitalised children had a higher likelihood of having certain enteric pathogens. Feeding practices, water use, and animal cohabitation may pose risks for enteric pathogen infection. The results suggest that enteric pathogens are a significant problem in Dili, Timor-Leste, and further research is needed to explore the complexity of risk factors.
Auteurs: Danielle M. Cribb, N. Sarmento, A. Moniz, N. S. S. Fancourt, K. Glass, A. D. K. Draper, J. R. Francis, M. M. Lay dos Santos, E. Soares da Silva, B. G. Polkinghorne, V. de Lourdes da Conceicao, F. da Conceicao, P. da Silva, J. Jong, M. D. Kirk, S. Colquhoun
Dernière mise à jour: 2023-02-24 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.02.21.23286223
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.02.21.23286223.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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